Lucien de Samosate — Wikipédia

Lucien de Samosate
Gravure du buste de Lucien de Samosate par William Faithorne (détail)
Biographie
Naissance
Décès
Après 180
Égypte
Nom dans la langue maternelle
Λουκιανὸς ὁ ΣαμοσατεύςVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activités
Autres informations
Maître
Genre artistique
Œuvres principales
Histoires vraies, Dialogue des dieux (d), Dialogues des morts, Dialogues marins (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Lucien de Samosate (en grec ancien : Λουκιανὸς ὁ Σαμοσατεύς / Loukianòs ho Samosateús), né vers 120 et mort vers 180, est un rhéteur et auteur satirique originaire de Samosate (Turquie actuelle), principale ville de Commagène, région alors intégrée à la province romaine de Syrie, qui écrivait en grec, dans un style néo-attique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Comme pour bien d'autres auteurs antiques, notre connaissance de la biographie de Lucien est lacunaire et les informations en notre possession parfois incertaines[1]. Les auteurs antiques, tant grecs que latins, parlent très peu de lui. Toutefois, Lucien a laissé dans ses textes plusieurs passages qui relèvent de l'autobiographie, dans lesquels il se met directement en scène, si bien que son œuvre constitue une source importante pour connaître sa vie[2]. Cependant, il faut voir que ces passages au ton plus personnel ne nous apportent que des éléments dispersés et éclatés, que la critique s'efforce de relier afin de dégager une vue cohérente de sa vie[3]. Il n'en demeure pas moins, qu'il n'est pas simple d'évaluer cette matière et les spécialistes sont partagés sur la place qu'il faut lui accorder[4].

À ces éléments, on peut encore ajouter un court article consacré à Lucien dans la Souda, une encyclopédie byzantine du Xe siècle[2],[5],[6]. On précisera encore que Lucien n'a pas été retenu par Philostrate dans ses Vies des sophistes, et qu'il n'a en outre pas été reconnu comme un philosophe par ceux qui portaient cette appellation[7].

Vie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Lucien naquit à Samosate, ville située sur les bords de l'Euphrate et capitale de la Commagène, province de Syrie. Selon la Souda, il est né vers la fin du règne de Trajan (98-117) et il est sans doute mort vers la fin de celui de Marc Aurèle (161-180)[8]. Samosate était une ville sur la route entre l'Asie Mineure et l'Inde, annexée à l'Empire romain par l'empereur Vespasien. Dans cette ville florissante, on parlait beaucoup de langues, et il est bien possible que la langue maternelle de Lucien ait été l'araméen. Il connaissait probablement le latin sans que cela soit sûr et apprit très jeune le grec. Il devint ainsi finalement « un intellectuel grec, citoyen romain de l'Empire, sans jamais oublier ses origines syriennes »[9].

À l'en croire, il vient d'un milieu modeste et selon l'opuscule Le Songe ou la Vie de Lucien[10], ses parents le destinaient à la profession de sculpteur, jugeant cela suffisant pour leur fils. Mais il quitta le maître à qui on l'avait confié, un frère de sa mère, dès son premier jour d'apprentissage, car celui-ci l'avait frappé, Lucien ayant brisé en deux le marbre qu'il devait préparer. Le rêve qu'il fit la nuit suivante le place au centre d'une confrontation entre l'allégorie de la Sculpture et celle de l'Instruction (paideia), et Lucien choisit cette dernière[Note 1]. Après cela, Lucien quitta ses parents pour apprendre le grec et suivre les enseignements donnés dans les écoles de rhétorique en Ionie[6],[11].

Carrière[modifier | modifier le code]

La Souda nous apprend qu'une fois sa formation terminée, il fut avocat à Antioche entre 162 et 165[12], un travail qui ne semble pas lui avoir plu si bien qu'il commença à voyager dans les provinces romaines, de l'Asie Mineure à la Gaule[6] (où il se serait considérablement enrichi grâce à son talents de rhéteur[13] et à l'enseignement de la rhétorique, un poste très bien payé[6]). Il était donc devenu un sophiste itinérant, fonction dont il avait fait son métier[12]. Après quoi, il se rend à Athènes, nouvelle étape qui marque un tournant dans sa carrière en abandonnant la sophistique et devient un pamphlétaire, se spécialisant dans le genre auquel il devra l'essentiel de sa gloire, le dialogue satirique[6]. Enfin, il se fixa en Égypte, où l'empereur Marc Aurèle lui assigna d'importantes fonctions administratives et judiciaires.

Avant d'arriver aux honneurs, il avait déjà acquis fortune et renom. Ses écrits rencontraient du succès, et il recevait des sommes considérables pour les leçons et les déclamations qu'il faisait sur son passage, à la manière des sophistes et des rhéteurs de son temps. Après avoir raconté le songe qui avait déterminé, disait-il, sa vocation littéraire, il termine ce récit par ces mots[14]:

« (...) si je vous ai raconté mon songe, c'est pour que les jeunes gens prennent le meilleur parti et s'adonnent à l'étude, surtout ceux que la pauvreté inspire mal et incline vers le pire et qui sont prêts à gâter un naturel qui n'est pas sans noblesse. Ceux-là, j'en suis sûr, se sentiront encouragés par mon récit, ils se proposeront mon histoire comme un exemple qui s'applique à eux, en considérant de quel point de départ je me suis élancé vers la plus belle carrière et me suis attaché à l'étude, sans me laisser décourager par la pauvreté qui me pressait alors, et quel enfin je suis revenu vers vous, non moins illustre, pour ne rien dire de plus, qu'aucun tailleur de marbre. »

C'est à Alexandrie probablement qu'il mourut, dans les premières années du règne de Commode.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Le corpus comprend 86 textes, dont six sont certainement apocryphes[15]. Les philologues et les savants sont plus ou moins divisés sur la liste des textes authentiques et apocryphes. Ainsi, les hypercritiques du XIXe siècle considéraient un tiers de l'œuvre comme pseudépigraphe[16]. Les textes attribués — certainement ou probablement — à tort à Lucien sont l'Alcyon, les Amours, l'Âne ou Loukios, le Charidemus, le Cynique, les Longues Vies, l'Okypous, le Traité sur la danse, l'Éloge de Démosthène, Néron et Philopatris, le Soléciste[16].

Un ouvrage important écrit en dialecte ionien, De Dea Syria (La Déesse syrienne), décrit ce que Lucien savait du culte d'Atargatis à l'époque romaine, dans la ville sacrée d'Hiérapolis de Syrie. D'autre part, Lucien inventa la forme du dialogue humoristique[précision nécessaire], entre le dialogue philosophique et la comédie.

Ses dialogues les plus connus sont les Dialogues des dieux et Dialogues des morts. Il a aussi écrit de nombreux dialogues pour ironiser en un style proche des cyniques contre les philosophes. Il se moqua des chrétiens et de Jésus dans La Mort de Pérégrinus, en les présentant comme naïfs, idolâtres, séditieux et crédules. Il composa aussi des exercices de rhétorique comme des éloges ironiques (Éloge de la calvitie — réponse à l'Éloge de la chevelure de Dion ChrysostomeÉloge de la mouche, etc.).

Lucien est parfois considéré comme un des pères de l'esprit critique. Loin de s'en prendre aux seuls chrétiens, il démonte toutes sortes d'impostures magico-religieuses et de charlatanismes[17]. Ainsi, dans son Alexandre, ou le faux prophète, il décrit et explique les pratiques et les tours de passe-passe d'Alexandre d'Abonotique[18].

Son Histoire véritable[19], dans laquelle le personnage voyage sur la Lune, est parfois considérée comme une des premières œuvres de science-fiction[20], même s'il s'agit plutôt d'un conte facétieux sans aucune base scientifique.

Liste des textes[modifier | modifier le code]

La présente liste est celle qui figure dans la traduction d'Émile Chambry, révisée par Alain Billault et Émeline Marquis et parue chez R. Laffont, coll. « Bouquins » , en 2015. Comme l'indiquent les deux éditeurs, elle se fonde sur le manuscrit de la Bibliothèque Vaticane adopté dans les meilleures éditions scientifiques[21] et repris par Émile Chambry ainsi que Jacques Bompaire dans son édition publiée par les Belles Lettres (v. la bibliographie). Billault et Marquis ont écarté les sept textes généralement considérés comme apocryphes soit les six derniers du manuscrit et le no 75 (Sur les danseurs) qui est une œuvre de Libanios[21].

  1. Philaris I
  2. Philaris II
  3. Hippias ou les Bains
  4. Dionysos
  5. Héraclès
  6. De l'ambre ou Des cygnes
  7. Éloge de la mouche
  8. Nigrinos
  9. Vie de Démonax
  10. La Salle
  11. Éloge de la patrie
  12. Exemples de longévité
  13. Histoires vraies I
  14. Histoires vraies II
  15. Qu'il ne faut pas croire à la calomnie à la légère
  16. Le jugement des voyelles
  17. Le Banquet ou les Lapithes
  18. Le Pseudosophiste ou le Soléciste
  19. L'arrivée aux Enfers ou le Tyran
  20. Zeus confondu
  21. Zeus tragédien
  22. Le Songe ou le Coq
  23. Prométhée ou le Caucase
  24. Icaroménippe ou le Voyage aérien
  25. Timon ou le Misanthrope
  26. Charon ou les Contemplateurs
  27. Les Sectes à l'encan
  28. Le Pêcheur ou les Ressuscités
  29. La Double Accusation ou les Tribunaux
  30. Sur les sacrifices
  31. Contre un bibliomane ignorant
  32. Le Songe ou la Vie de Lucien
  33. Le Parasite ou Que le métier de parasite est un art
  34. Les Amis du mensonge ou l'Incrédule
  35. Le jugement des déesses
  36. Sur les salariés des Grands
  37. Anacharsis ou des exercices du corps
  38. Ménippe ou la Nécycomancie
  39. Loukios ou l'Âne
  40. Du deuil
  41. Le Maître de rhétorique
  42. Alexandre ou le Faux Prophète
  43. Les portraits
  44. La Déesse syrienne
  45. De la danse
  46. Lexiphanès
  47. L'Eunuque
  48. De l'astrologie
  49. Les Amours
  50. Défense des portraits
  51. Le Pseudologiste ou Sur le mot aphorax
  52. L'Assemblée des dieux
  53. Le Tyrannicide
  54. Le Fils déshérité
  55. Sur la mort de Pérégrinos
  56. Les Fugitifs
  57. Toxaris ou l'Amitié
  58. Éloge de Démosthène
  59. Comment il faut écrire l'Histoire
  60. Les Dipsades
  61. Les Fêtes de Cronos
  62. Hérodote ou Aétion
  63. Zeuxis ou Antiochos
  64. Sur un lapsus commis en saluant
  65. Apologie
  66. Harmonidès
  67. Conversation avec Hésiode
  68. Le Scythe ou le Proxène
  69. La Tragédie de la goutte
  70. Hermotimos ou les Sectes
  71. À celui qui m'a dit: Tu es un Prométhée dans tes discours
  72. L'Alcyon ou sur les métamorphoses
  73. Le Navire ou les Souhaits
  74. Ocypous
  75. [Sur les danseurs] (apocryphe)
  76. Le Cynique
  77. Dialogues des morts
  78. Dialogues marins
  79. Dialogue des dieux
  80. Dialogue des courtisanes

Postérité[modifier | modifier le code]

La Calomnie d'Apelle, tableau de Botticelli, d'après un texte de Lucien. Florence, Offices.

Lucien influença l'Histoire comique des États et Empires de la Lune de Cyrano de Bergerac[22] et le Micromégas de Voltaire[23]. L'ensemble de son œuvre trouva au XIXe siècle son meilleur écho dans les Petites œuvres morales de Leopardi[24].

Son texte Dialogues des morts a inspiré le Phalarismus (1517) du polémiste Ulrich von Hutten, Les Héros de roman (1688) de Boileau ainsi que les Dialogues des morts (1712) de Fontenelle et l'œuvre du même titre (1712) de Fénelon, et encore le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly en 1864[réf. souhaitée].

En 1606, Volpone, une comédie du dramaturge anglais Ben Jonson, est influencé par le chapitre Dialogues des morts, qui met en scène le personnage de Polystratos[25].

Les Amis du mensonge ou L'incrédule, qui vise à ridiculiser la tendance des philosophes à croire au surnaturel, met en scène un scribe égyptien capable de donner vie à des objets inanimés par des formules magiques, ce qu'il fait en transformant un balai en serviteur. Cette œuvre inspirera le poème de Goethe intitulé L'Apprenti sorcier[26], publié en 1797 ; Paul Dukas composera, en 1897, un poème symphonique portant le même titre, qui sera repris dans une célèbre séquence du film Fantasia de Walt Disney, sorti en 1940. La description d'un tableau (perdu) d'Apelle consacrée à la calomnie, que donne Lucien aux paragraphes 1 et 2 de Qu'il ne faut pas croire à la calomnie à la légère a inspiré Boticelli pour sa toile La Calomnie d'Apelle[27].

La bande dessinée De cape et de crocs d'Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou met en scène brièvement plusieurs créatures des Histoires vraies de Lucien en même temps que le personnage du Maître d'armes, lui-même inspiré de Cyrano de Bergerac dont l’Histoire comique des États et Empires de la Lune s'inspirait déjà de Lucien[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Tant Billaut (2015, p. 431) que Bompaire (2018, § 12) relèvent le caractère conventionnel et rhétorique d'une telle confrontation au cours d'un songe. Il ne s'agit donc pas, selon Billault (ibid.), d'une « simple confession anecdotique » mais du cadre d'un récit qui est « un discours réfléchi où Lucien revient sur son passé (...), en prenant ses distances avec la réalité. »

Références

  1. Billault, 2015, p. 7 (v. Bibliographie)
  2. a et b Billault, 2015, p. 431-433; p. 9.
  3. Bompaire, 2018, § 9.
  4. Saïd, 2018, § 2.
  5. Renault 2004.
  6. a b c d et e Panayotis MOULLAS, « Lucien de Samosate » Accès limité, sur universalis.fr (consulté le ).
  7. Suzanne Saïd, Monique Trédé, Alain Le Boulluec, Histoire de la littérature grecque, Paris, PUF, coll. « Quadrige Manuels », 2019 4e éd. mise à jour, 724 p. (ISBN 978-2-130-82079-6), p. 460-466 ; 428-430
  8. Billault, 2015, p. 7-8
  9. Billault, 2015, p. 8.
  10. Œuvres complètes, Laffont, Bouquins, 2015, p. 433-437
  11. Billault, 2015, p. 387.
  12. a et b Alain Billaut, « Lucien de Samosate et son œuvre », dans Émeline Marquis, Alain Billault (dir.), Mixis : Le mélange des genres chez Lucien de Samosate, Paris, Demopolis, (DOI doi.org/10.4000/books.demopolis.2127), p. 13-21
  13. La Double Accusation ou les Tribunaux, § 27, Laffont, Bouquins, 2015, p. 403.
  14. Trad. Chambry, Billault, Marquis, Laffont, coll. « Bouquins », 2015, p. 437.
  15. Billaut 2015, p. 13.
  16. a et b « Lucien, Œuvres complètes, une édition d'exception », sur Le Blog des Belles Lettres, et l'Introduction générale du premier tome des œuvres dans la collection Budé
  17. Maurice Sartre, « La modernité paradoxale de Lucien de Samosate », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  18. Catherine Virlouvet (dir.), Nicolas Tran et Patrice Faure, Rome, cité universelle : De César à Caracalla 70 av J.-C.-212 apr. J.-C, Paris, Éd. Belin, coll. « Mondes anciens », , 880 p. (ISBN 978-2-701-16496-0, présentation en ligne), chap. 9 (« Vivre dans l'empire des Césars »), p. 612 ss.
  19. Voir le texte sur le site remacle.org. Page consultée le 14 août 2010.
  20. Notamment par Pierre Versins (Encyclopédie de l'utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction, 1972), Jacques Van Herp (Panorama de la science-fiction, 1973), Jacques Sadoul (Histoire de la science-fiction moderne, 1974), et par Jacques Baudou (La Science-fiction, 2003).
  21. a et b Billault, 2015, p. 5
  22. Christian Biet, « L'Autre Monde ou les États et Empires de la Lune, et les États et Empires du Soleil », sur universalis.fr (consulté le ).
  23. « Lucien de Samosate / Revue Ecrire l’histoire », sur France Culture, (consulté le ).
  24. Émeline Marquis (dir,) et Alain Billault (dir.), Mixis. Le mélange des genres chez Lucien de Samosate, Paris, Demopolis, , 293 p. (ISBN 978-2-354-57123-8, lire en ligne)
  25. Jean-Claude Margolin, « L'influence de Lucien sur les "Propos de table" d'Alberti », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 51, no 3,‎ , p. 582–604 (DOI 10.3406/rbph.1973.2978, lire en ligne, consulté le )
  26. (en) George Luck (dir.), Witchcraft and Magic in Europe : Ancient Greece and Rome, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, , 384 p. (ISBN 0-8122-1705-5), p. 141
  27. « La Calomnie d'Apelle - Botticelli », sur Utpictura18.
  28. M. Dal Zotto, « Tératomachies et métamorphoses burlesques chez Lucien de Samosate et quelques illustres continuateurs », dans Omar Coloru et Giuseppe Minunno (éd.), L’Umorismo in prospettiva interculturale: Immagini, Aspetti e Linguaggi. Atti del II convegno internazionale di studi sull' umorismo, Lucca, 2009, p. 37-42.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Édition du texte avec traduction[modifier | modifier le code]

  • Œuvres, texte établi et traduit en français par Jacques Bompaire, Paris, Les Belles Lettres, « Collection des universités de France »: T. I, 1998, CLXIV + 334 p.; introduction générale et textes 1 à 10 / T. II, 1998, XII + 607 p.; textes 11 - 20 / T. III, 2003, XIII + 668 p. ; textes 21 - 25 / T. IV, 2008, VII + 448 p.; textes 26 - 29.
    La mort de Jacques Bompaire a suspendu ce travail, qui a été repris avec l'édition du volume XII en 2017. À ce jour, donc, 33 textes ont été édités, sur les 80 du manuscrit de la Bibliothèque Vaticane.
  • Lucien, Œuvres, tome XII, texte établi et traduit par Émeline Marquis, Paris, Les Belles Lettres, Collection des universités de France. Série grecque, 2017, X + 678 p., Opuscules 55-57.
  • (en) Austin M. Harmon, K. Kilburn, Matthew D. Macleod, Lucian (8 vol.), Londres et Cambridge (MA), Harvard University Press, coll. « Loeb Classical Library », 1913-1967
  • (en) Matthew D. Macleod, Luciani Opera (4 vol.), Oxford, Oxford University Press, coll. « Oxford Classical Texts », 1972-1987

Traductions anciennes[modifier | modifier le code]

  • Lucien, de la traduction de N. Perrot, Sr d'Ablancourt, 2 vol. Paris, Augustin Courbé, vol. 1654. [lire en ligne (page consultée le 13 mars 2022 - vol. I)]; [lire en ligne (page consultée le 13 mars 2022 - vol. II)]
  • Lucien de Samosate Œuvres, Paris, Jean-François Bastien, 1789
    Œuvres, traduites du grec avec des remarques historiques et critiques sur le texte de cet auteur et la collation des six manuscrits de la bibliothèque du roi par Jacques Nicolas Belin de Ballu, chez Jean-François Bastien, Paris, 1789, six volumes.
  • Lucien de Samosate (traduction nouvelle avec une introduction et des notes, par Eugène Talbot), Œuvres complètes, vol. I, Paris, Hachette, , xxiv, 567 (lire en ligne [PDF])
  • Lucien de Samosate (traduction nouvelle avec une introduction et des notes, par Eugène Talbot), Œuvres complètes, vol. II, Hachette, , 598 p. (lire en ligne [PDF])
    Lucien de Samosate, « Œuvres complètes », On trouve sur ce site la mise en ligne de la traduction de Talbot, d'un maniement plus aisé que les versions pdf., sur remacle.org (consulté le ).

Traductions modernes complètes[modifier | modifier le code]

  • Lucien de Samosate, Œuvres complètes, traduction nouvelle avec notices et notes par Émile Chambry, Paris, Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1933 ((Vol. I, 527 p.), 1934 (Vol. II, 509 p.)
  • [Billault 2015] Lucien de Samosate : Œuvres complètes (trad. du grec ancien, trad. par Émile Chambry, révisée et annotée par Alain Billault et Émeline Marquis avec la collaboration de Dominique Goust; introduction par Alain Billault), Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Lucien de Samosate : Œuvres complètes (trad. du grec ancien par Anne-Marie Ozanam), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Editio Minor », , XLIV, 1394 (ISBN 978-2-251-44801-5, présentation en ligne)

Traductions modernes partielles (choix)[modifier | modifier le code]

Aux Belles Lettres[modifier | modifier le code]

  • Portraits de philosophes (trad. du grec ancien, introd. générale et notes par Anne-Marie Ozanam, trad. de A.M. Ozanam et Jacques Bompaire / Éd. bilingue grec-français), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », , 530 p. (ISBN 978-2-251-80000-4)
  • Voyages extraordinaires (trad. du grec ancien, introd. générale et notes par Anne-Marie Ozanam, trad. de A.M. Ozanam et Jacques Bompaire / Éd. bilingue grec-français), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », , 496 p. (ISBN 978-2-251-80001-1)
  • Comédies humaines (trad. du grec ancien, introd. générale et notes par Anne-Marie Ozanam, trad. de A.M. Ozanam et Jacques Bompaire / Éd. bilingue grec-français), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », , 527 p. (ISBN 978-2-251-80015-8)
  • (grc) Dans les secrets des dieux (trad. du grec ancien, introd. générale et notes par Anne-Marie Ozanam, trad. de A.M. Ozanam / Éd. bilingue grec-français), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », , 452 p. (ISBN 978-2-251-44642-4)
  • (grc) Dans les secrets des dieux (trad. du grec ancien, introd. générale et notes par Anne-Marie Ozanam, trad. de A.M. Ozanam / Éd. bilingue grec-français), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », , 476 p. (ISBN 978-2-251-44685-1)
  • Alexandre ou le faux prophète, (texte établi et trad. du grec ancien par Marcel Caster) Paris, Les Belles Lettres, 2002, coll. « Classiques en poche », no 46, 78 p. (ISBN 978-2-251-79944-5).
  • André Hurst, Lucien de Samosate. "Comment écrire l'Histoire", Paris, Les Belles Lettres, coll. « La Roue à Livres », , 160 p. (ISBN 9782-2-513-3956-6)

Autres éditeurs[modifier | modifier le code]

  • L'Âne (trad. du grec ancien par et préface par Paul-Louis Courier), Paris, Allia, (1re éd. 1818), 96 p. (ISBN 2-911188-20-9, lire en ligne)
  • Histoires vraies et autres œuvres, préface de Paul Demont, trad., introduction et notes par Guy Lacaze, Paris, Le Livre de Poche, 2003. (ISBN 978-2-253-16117-2).
  • Sur le deuil, traduit, préfacé et annoté par Nicolas Waquet, Payot & Rivages, coll. « Rivages poche / Petite Bibliothèque », Paris, 2008, 64 p. (ISBN 978-2-7436-1859-9).
  • Philopseudès ou « L'ami du mensonge » Suivi de Alexandre ou Le faux prophète (trad. du grec ancien, présenté, traduit et annoté par Monique Kantorow), Paris, Hermann, , 180 p. (ISBN 978-2-705-68265-1)
  • Traité de la calomnie ["Qu'il ne faut pas croire légèrement à la calomnie"] (trad. du grec ancien par Jacques Nicolas Belin de Ballu, trad. revue et présentation par Philippe Amiel), Paris, Les Villas, (1re éd. 1789), 83 p. (ISBN 978-2-9569982-0-4, lire en ligne)[PDF]

Études[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Adam Bartley (Ed.), A Lucian for Our Times, Cambridge, Cambridge University Press, , 225 p. (ISBN 978-1-443-81433-1, présentation en ligne)
  • Jacques Bompaire, Lucien écrivain. Imitation et création, Paris, E. de Boccard, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », 1958. Réimpression : Paris, Les Belles Lettres, coll. « Essais. Theatrum sapientiae », 2000 (ISBN 2-251-19000-7)
  • Marcel Caster, Lucien et la pensée religieuse de son temps, Paris, Les Belles Lettres, , 412 p. (présentation en ligne)
  • Maurice Croiset, Essai sur la vie et les œuvres de Lucien, Paris, Hachette, (lire en ligne)
  • Christiane Lauvergnat-Gagnière, Lucien de Samosate et le lucianisme en France au XVIe siècle. Athéisme et polémique, Genève, Droz, coll. « Travaux d'Humanisme et Renaissance », (1re éd. 1988), xi, 434 (ISBN 978-2-600-03138-7, présentation en ligne)
  • Claude-Albert Mayer, Lucien de Samosate et la Renaissance française, Genève, Slatkine, coll. « La Renaissance française », , 253 p. (ISBN 978-2-051-00624-8)
  • Émeline Marquis et Alain Billault (dir.), Mixis : Le mélange des genres chez Lucien de Samosate, Paris, Demopolis, coll. « Quaero », , 293 p. (ISBN 9782354571238, DOI 10.4000/books.demopolis.2062)
  • Jacques Schwartz, Latomus , 1965 160, Biographie de Lucien de Samosate, Bruxelles, Latomus, coll. « Latomus » (no LXXXIII), , 160 p. (présentation en ligne)

Articles et chapitres d'ouvrages[modifier | modifier le code]

  • [Bompaire 2018] Jacques Bompaire, « Quatre styles d’autobiographie au IIe siècle après J.-C. Aelius Aristide, Lucien, Marc, Aurèle, Galien », dans Marie-Françoise Baslez, Philippe Hoffmann et Laurent Pernot (dir.), L'invention de l'autobiographie d'Hésiode à Saint Augustin, Paris, Éd. Rue d'Ulm, 2018 [1990], 390 p. (ISBN 978-2-728-82780-0, lire en ligne), p. 231-244. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Philippe Renault, « Lucien de Samosate ou le prince du gai savoir » (Ph. Renault a publié aux Belles Lettres une Anthologie de la poésie grecque antique, préface de Jacqueline de Romilly), (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Saïd 2018] Suzanne Saïd, « Le « je » de Lucien », dans Marie-Françoise Baslez, Philippe Hoffmann et Laurent Pernot (dir.), L'invention de l'autobiographie d'Hésiode à Saint Augustin, Paris, Éd. Rue d'Ulm, 2018 [1990], 390 p. (ISBN 978-2-728-82780-0, lire en ligne), p. 295-316
  • Jacques Schwartz, « La « Conversion » de Lucien de Samosate », L'Antiquité classique, vol. 33, no 2,‎ , p. 384 - 400 (lire en ligne)
  • Roger Zuber, « De Lucien écrivain au Lucien de d'Ablancourt », Littératures classiques, no 13 « La traduction au XVIIe siècle »,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]