M'hamed Boucetta — Wikipédia

M'hamed Boucetta
محمد بوستة
Illustration.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

(6 ans, 1 mois et 20 jours)
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Osman
Mohamed Maâti Bouabid
Gouvernement Osman II
Bouabid I et II
Prédécesseur Ahmed Laraki
Successeur Abdelouahed Belkeziz
Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal

(24 ans)
Prédécesseur Allal El Fassi
Successeur Abbas El Fassi
Ministre de la Justice

(1 an, 7 mois et 3 jours)
Monarque Hassan II
Gouvernement Conseil Hassan II 2
Prédécesseur Poste créé
Successeur Ahmed Bahnini
Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative

(1 an et 6 jours)
Monarque Mohammed V
Hassan II
Gouvernement Conseil Mohammed V
Conseil Hassan II 1
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste supprimé
Secrétaire d’État aux Affaires étrangères

(6 mois et 21 jours)
Monarque Mohammed V
Président du Conseil Ahmed Balafrej
Gouvernement Balafrej
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste supprimé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marrakech, Maroc
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Rabat, Maroc
Nationalité Marocaine
Parti politique Parti de l'Istiqlal
Profession Avocat

M'hamed Boucetta (en arabe : محمد بوستة), né le à Marrakech, et mort le à Rabat[1], est un homme politique et avocat marocain. Alternant les postes de ministre et les périodes passées dans l'opposition, Boucetta a été secrétaire général du parti de l’Istiqlal de 1974 à 1998[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Se destinant à une carrière de juriste, ce jeune étudiant aux convictions nationalistes est envoyé en France par ses pairs du Parti de l'Istiqlal pour y parfaire ses connaissances juridiques. Il revient au Maroc avec une formation de juriste que le parti indépendantiste (Istiqlal) saura mettre à profit. Le , il est nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères dans le gouvernement Balafrej[3], puis ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative dans le Conseil Mohammed V du au , il est reconduit au même poste sous le roi Hassan II du au dans le Conseil Hassan II 1.

Du au , lors de la formation du Conseil Hassan II 2, il est nommé ministre de la Justice. Du au , dans le gouvernement Osman II, il occupe le poste du ministre d'État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération. Il est reconduit au même poste dans les gouvernements Bouabid I et Bouabid II entre 1979 et 1983. Sous le gouvernement Lamrani III (entre 1983 et 1985), il devient ministre d'État.

En 1974, à la suite du décès de Allal El Fassi, il devient Secrétaire général de l'Istiqlal, poste qu'il gardera jusqu'à sa démission en 1998, son successeur étant Abbas El Fassi.

Il intègre par la suite le conseil de la présidence du parti, aux côtés de Boubker el-Kadiri, Hachemi Filali, Abdelkrim Ghellab et M’hamed Douiri[4].

En 1993, le roi Hassan II souhaite le nommer premier ministre afin de diriger un gouvernement d'alternance. Mais les négociations entre le monarque et les partis d'opposition, menés par l'Istiqlal de Boucetta, n'aboutissent pas, ce dernier refusant de former un gouvernement au sein duquel siègerait Driss Basri, alors ministre de l'Intérieur[5].

En [6], le roi Mohammed VI le nomme à la présidence de la Commission royale consultative chargée de la révision de la Moudawana (CRCM), le Code de la famille marocain, pour mettre fin au blocage entre libéraux et conservateurs au sein de cette commission[7]. Ce Code de la famille, encore en vigueur aujourd'hui, a été promulgué en [8].

Décorations[modifier | modifier le code]

Le , M'hamed Boucetta a été décoré par l'ambassadeur de l'État palestinien au Maroc, en lui décernant le cordon de l'« Étoile d'Al Qods », lors d'une cérémonie organisée au siège de l'ambassade à Rabat[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeune Afrique
  2. « Portrait. M’hamed Boucetta, une certaine idée de la politique », Telquel.ma,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Historique des gouvernements
  4. Pascal Airault, « Voyage au cœur de l’Istiqlal », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
  5. « Analyse. Ces leaders qui osaient dire non à Hassan II », Telquel.ma,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. widesoft systems, « .:( Biographie express de feu Boucetta ):. », sur www.lopinion.ma (consulté le ).
  7. « Mes respects, Si M’hammed Boucetta! », L'Economiste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Code de la famille ».
  9. Le cordon « Étoile d’Al Qods » décerné à M. M’hamed Boucetta, L'Opinion, 03/02/12

Articles connexes[modifier | modifier le code]