Macerata — Wikipédia

Macerata
Blason de Macerata
Armoiries
Macerata
Clochers du centre historique.
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région des Marches Marches 
Province Macerata 
Code postal 62100
Code ISTAT 043023
Code cadastral E783
Préfixe tel. 0733
Démographie
Gentilé maceratesi
Population 41 200 hab. (31-12-2019[1])
Densité 448 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 18′ 00″ nord, 13° 27′ 00″ est
Altitude Min. 315 m
Max. 315 m
Superficie 9 200 ha = 92 km2
Divers
Saint patron Saint Julien l'Hospitalier (San Giuliano l'Ospitaliere)
Fête patronale 31 août
Localisation
Localisation de Macerata
Localisation dans la province de Macerata.
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Macerata
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Macerata
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Macerata
Liens
Site web Site officiel

Macerata est une ville italienne d'environ 41 200 habitants, située dans la province de même nom, dans la région des Marches, en Italie centrale.

Géographie[modifier | modifier le code]

S'élevant sur une colline à 313 mètres au-dessus du niveau de la mer, Macerata domine les vallées des fleuves Potenza, au nord, et de la rivière Chienti, au sud.

Comme pour de nombreux habitants des villes de la région, les habitants de Macerata ont vue sur la mer Adriatique à 30 km à l'est et sur les montagnes de l'Appenin central à 60 km à l'ouest.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine de Macerata remonte à la cité romaine de Helvia Recina, forme évoluée d'une cité italique antérieure datant probablement du IIIe siècle av. J.-C. et habitée des Picéniens.

Les restes du théâtre romain du IIe siècle sont aujourd'hui la principale trace de l'antique cité et témoignent de sa relative prospérité.

Lors du IVe ou Ve siècle, les invasions des Goths contraignirent la majeure partie des Riciniens à s'installer sur les collines où furent fondés les centres médiévaux de Macerata et Recanati.

Site de Helvia Ricina.

En 1320, la décision du pape Jean XII de concéder à Macerata le siège épiscopal eut pour conséquence un accroissement de la population et un regain d’importance politique en raison de la fidélité de la Ville aux États pontificaux.

Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, presque partout les structures vicinales se transformèrent en systèmes seigneuriaux et ceci advint également à Macerata, l'exercice du pouvoir passa dans les mains d'un seul individu.

Le XVIe siècle constitue le siècle d’or de la ville, la vie citadine se manifeste par un renouveau politique et économique, où fut achevée la construction des murs d’enceinte et fut restructurée la place centrale. La ville est alors en nette expansion.

Et dans la ferveur qui voit naître en Italie du XVIe siècle tant d’académies culturelles, le , Gerolamo Zoppio, professeur de poétique, rhétorique et philosophie morale à l'Université de Macerata fondée par Bartolo da Sassoferrato, alors réputée pour ses études sur Dante et Petrarque, fonda l’Accademia dei Catenati

Au XVIIe siècle, la centralisation des pouvoirs à Rome, provoquée par la bulle pontificale De Bono Regimine du pape Clément VIII en 1592, se fit ressentir, jusqu’au siècle suivant.

Dans la bourgeoisie, qui s'était consolidée, s’imposent progressivement de l’étranger les idées des lumières, combattues avec virulence par le clergé.

Le siècle se termine avec l’arrivée des troupes napoléoniennes, qui occupent toute la région des Marches ; l’événement est accueilli avec relatif enthousiasme dans la bourgeoisie et une partie de la population, parce qu’ils voient en lui l’avènement de leurs aspirations à plus de libertés et de justice.

Après la suppression des ordres religieux et de la forte pression fiscale, l'enthousiasme se transforme en un fort ressentiment qui conduit en 1799 à un mouvement de rébellion qui contraint les troupes napoléonienne à fuir la ville. Ces dernières reviennent le et s’adonnèrent au pillage.

Nombre d’habitants de Macerata prirent parti au XIXe siècle aux campagnes pour l’indépendance italienne.

Célébration en l’honneur de Garibaldi dans le sphéristère de Macerata.

Le , la cité reçut la visite de Giuseppe Garibaldi et de sa légion.

Au cours du même mois débuta une campagne électorale, médiatisée par le gouvernement de la République avec la suppression de la taxe sur le grain et les céréales. Les décrets qui mentionnent les futures élections sont publiés. Garibaldi obtient 2069 votes et arriva treizième.

Entre l’été et l'automne 1859, le mouvement libéral de Macerata alla en se renforçant à la suite de la tentative de Garibaldi d'annexer l’Italie centrale. Ce dernier fut bloqué par Victor-Emmanuel II à cause de l’hostilité des gouvernements toscan et romagnols.

Le , Vittorio Emanuele II est accueilli à Macerata de manière festive par le commissaire en chef de la Cité, Luigi Tegas. Le vote sur l'annexion à l'État libéral ou le maintien dans l’État pontifical, se déroulent entre le 4 et le . Le vote exprima une totale adhésion aux idéaux du Règne de Savoie : sur 4 127 votants au total, 99,44 % accueillirent favorablement l’annexion au Royaume d'Italie. Ce qui se réalisa le , par un décret signé à Naples par Vittorio Emanuele II. Avec l’avènement du Fascisme, même à Macerata, il y a de grands troubles à l’ordre public. Après la marche sur Rome, les fascistes prennent le pouvoir et traquent les socialistes.

Macerata est libérée le par les partisans du Commandant Augusto Pantanetti.

L'économie est remise en route essentiellement grâce à l’agriculture, au commerce et au secteur tertiaire, moteur économique de la cité.

Autour des années 1950, le principal problème fut celui de trouver un logement aux nombreuses personnes déplacées. Aussi se développa la zone périphérique et de nouvelles zones populaires.

Dans les années 1980, la ville atteint un nouveau seuil démographique à la suite de la construction de nouvelles zones populaires dans les lieux-dits de Piediripa, Sforzacosta et Villa Potenza.

Au début des années 1990, une forte immigration arrive sur une grande partie de l’Italie. Elle représente, pour la population traditionnelle actuelle, un changement notable de repères.

Économie[modifier | modifier le code]

Il y a sur le territoire de nombreuses entreprises multinationales, dont Eismann, Gi Group, Seat Pages Jaunes, Adecco, El.en.. La présence d’activités artisanales, comme celle de la production d’instruments de musique à vent et de tissage pour la réalisation de tapis et d’autres produits caractérisés par des motifs artistiques précieux, est également significative. Le travail d’orfèvrerie, de céramique et d’osier est également important.

Monuments et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

Panorama.

Architecture religieuse[modifier | modifier le code]

  • Cathédrale San Giuliano
  • Basilique Sainte Marie de la Miséricorde
  • Église San Filippo Neri
  • Église Sainte Marie de la Porte
  • Église Sainte Marie de la Virginité
  • Église San Giovanni
  • Église Sainte Marie de la Paix
  • Église Sainte Marie Immaculée
  • Église du Sacré-Cœur
  • Église Saint Georges
  • Église Saint Michel-Archange
  • Église Saint François
  • Église Sainte Mère de Dieu
  • Église Sainte Croix
  • Église sainte Marie de la Consolation

Architecture civile[modifier | modifier le code]

  • Sphéristère de Macerata
  • Palais Buonaccorsi
  • Palais du Gouverneur
  • Palais Compagnoni Marefoschi
  • Tour civique (Torre dei Tempi) et horloge astronomique.
  • Théâtre Lauro Rossi
  • Loge des Marchands
  • La Fonte maggiore
  • Les Cancelli
  • Villa Compagnoni des Lunes à Cimarella
  • Autopalazzo
  • Stade Helvia Recina

Aire archéologique[modifier | modifier le code]

Ruines romaines du théâtre d'Helvia Recina.

Parcs et Jardins[modifier | modifier le code]

  • Jardins Diaz
  • Parc de Fontescodella

Lieux-dits[modifier | modifier le code]

Cour Cavour

  • Bourg Villa Ficana

La cathédrale[modifier | modifier le code]

La façade, inachevée, comporte un reste de campanile gothique flamboyant, érigé entre 1467 et 1478 et attribué à Marino di Marco Cedrino. L’intérieur de l’église, vaste et lumineux, est l’œuvre de Cosimo Morelli (en). Dans l’abside, un retable figurant saint Julien qui intercède auprès de la Vierge à l'enfant à cause de la menace de la peste, œuvre de Christoph Unterberger (1786). Dans les chapelles latérales des œuvres intéressantes comme dans la seconde chapelle à droite : un retable du XVIIe siècle avec La Vierge entourée de saints, et enfin, une mosaïque avec l'Archange saint Michel dans le transept droit, réalisée en 1628.

Galerie[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

La ville dispose de plusieurs installations sportives, comme le Stade de la Victoire (construit en 1927) ou le Stade Helvia Recina (construit en 1963), qui accueillent les différentes équipes de football de la ville, comme la Società Sportiva Maceratese, la principale d'entre elles.

Administration[modifier | modifier le code]

Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2005 2010 Giorgio Meschini Centre gauche  
2010 2015 Romano Carancini Parti démocrate  
2015 2020 Romano Carancini Parti démocrate  
2020 En cours Sandro Parcaroli Ligue du Nord  
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Villes jumelées avec MacerataVoir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec MacerataVoir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Il-Furjana[2],[3]Maltedepuis le
Issy-les-Moulineaux[4],[3],[5]Francedepuis le
Kamza[6],[3]Albaniedepuis le
SheffieldRoyaume-Uni
Weiden in der Oberpfalz[7],[3]Allemagnedepuis

Macerata, Issy-les-Moulineaux et Weiden in der Oberpfalz constituent un cas de jumelage tripartite.

Hameaux[modifier | modifier le code]

Acquesalate, Acquevive, Botonto San Giacomo, Botonto Sant'Isidoro, Cervare, Cimarella, Cincinelli, Collevario, Consalvi, Corneto, Helvia Recina, Isola, Madonna del Monte, Montanello, Piediripa, Sforzacosta, Valle, Vallebona, Valteia, Villa Potenza

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Appignano, Corridonia, Montecassiano, Montelupone, Morrovalle, Pollenza, Recanati, Tolentino, Treia

Personnages liés à la commune[modifier | modifier le code]

Nés (et/ou morts) à Macerata[modifier | modifier le code]

Ayant séjourné ou vécu à Macerata[modifier | modifier le code]

  • Alessandro Serenelli frère capucin
  • Bartolo da Sassoferrato, jurisconsulte du XIVesiècle et fondateur de l’Université de Macerata.
  • Joachim Murat, maréchal d’Empire a établi ses quartiers au palazzo Torri (via Garibaldi) en 1815, année de la bataille de Tolentino.
  • Giuseppe Garibaldi y a séjourné quelques mois formant ladite legione Maceratese
  • Michel de Montaigne, au cours de son voyage en Italie, entre 1580 et 1581, est passé à Macerata. Voici ce qu'écrit le philosophe dans son journal de voyage, à propos de cette visite :

« Belle ville de la grandeur de Libourne, assise sur un haut en forme aprochant du ront, & se haussant de toutes pars egalemant vers son vantre. Il n’y a pas beaucoup de bastimans beaus. J’y remercai un Palais de pierre de taille, tout taillé par le dehors en pouinte de diamans carrée ; come le Palais du Cardinal d’Este à Ferrare cete forme de constructure est plesante à la veue. L’antrée de cete ville, c’est une porte neufve, où il y a descrit : Porta Boncompaigno, en lettres d’or ; c’est de la suite des chemins que ce Pape a redressés. C’est ici le siege du Legat pour le païs de la Marque[8] »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. (it) « Città gemellate » (consulté le )
  3. a b c et d (it) « Città gemellate » (consulté le )
  4. (it) « Issy-les-Moulineaux - Francia » (consulté le )
  5. « https://www.issy.com/macerata »
  6. (it) « Storia del gemellaggio tra Kamez e Macerata » (consulté le )
  7. (it) « Weiden in der Oberpfalz - Germania » (consulté le )
  8. Lire le texte complet à la page 81 du Journal de voyage de Montaigne en Italie publié par le site de l'université de Chicago.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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