Mahjoubi Aherdane — Wikipédia

Mahjoubi Aherdane
Illustration.
Fonctions
Président du Mouvement populaire

(14 ans)
Prédécesseur poste créé
Secrétaire général du Mouvement national populaire

(15 ans)
Prédécesseur poste créé
Successeur parti disparu
Secrétaire général du Mouvement populaire

(29 ans)
Prédécesseur poste créé
Successeur Mohand Laenser
Ministre d'État chargé de la Coopération

(2 ans)
Monarque Hassan II
Premier ministre Mohamed Maâti Bouabid
Gouvernement Bouabid II
Prédécesseur M’hamed Boucetta
Successeur Abdelwahed Radi
Ministre d'État chargé des Postes et des Télécommunications

(4 ans)
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Osman
Mohamed Maâti Bouabid
Gouvernement Osman II
Bouabid I
Prédécesseur Driss Ben Omar El Alami
Successeur Mohand Laenser
Ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire

(3 ans)
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Bahnini
Hassan II (chef du cabinet)
Gouvernement Bahnini
4e conseil Hassan II
Prédécesseur Noureddine Chourfi
Successeur M'hamed Bargach
Ministre de la Défense nationale

(3 ans)
Monarque Hassan II
Premier ministre Hassan II (chef du cabinet)
Ahmed Bahnini
Gouvernement 2e conseil et 3e conseil Hassan II
Bahnini
Prédécesseur Mohamed Aouad
Successeur Mohamed Ameziane
Biographie
Date de naissance (incertaine, voir ici)
Lieu de naissance Oulmès
Date de décès
Lieu de décès Rabat
Nationalité Marocaine
Parti politique MP (1957-1991)
MNP (1991-2006)
MP (2006-2020)

Mahjoubi Aherdan, né en 1921 ou 1924 à Oulmès et mort le [1], est un militaire, personnalité politique, amazighiste, poète et peintre marocain né à Oulmès (Maroc). Il est le fondateur avec Abdelkrim al-Khatib du Mouvement populaire en 1957, un parti politique défendant la cause amazighe et formé principalement d'anciens militants de l'Armée de libération marocaine (ALN).

Biographie[modifier | modifier le code]

Date de naissance[modifier | modifier le code]

La date de naissance de Mahjoubi Aherdan est incertaine. Il naît en 1921[2] ou 1924 à Oulmès[3]. Lors d'une interview accordée au Journal hebdomadaire en 2009, il affirme qu'il ne connait pas avec exactitude sa date de naissance et il avance : « Je n’en sais rien, il n’y avait pas d’état civil à l’époque. »[4].

Selon le Conseil consultatif des droits de l'homme -dont il a fait partie -, il est probablement né en 1921[5].

Protectorat français[modifier | modifier le code]

Mahjoubi Aherdan a fait ses études primaires et secondaires au collège d'Azrou -une ville du Moyen Atlas- avant de fréquenter l' École militaire de Dar El Beida » de Meknès (actuelle Académie royale militaire) d'où il sort officier en 1940[2]. Nommé caïd à Oulmès en 1949, il prend position contre le Pacha Glaoui de Marrakech en 1953 lors de l'exil du sultan Mohammed ben Youssef et l'avènement de Mohammed ben Arafa au trône alaouite. Il sera alors révoqué de ses fonctions par le Résident général de France de l'époque, le général Augustin Guillaume.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Maroc indépendant[modifier | modifier le code]

Membre du Conseil national de la résistance, il est nommé gouverneur de la province de Rabat en 1956. En 1957, il fonde, avec le Dr. Abdelkrim al-Khatib, le Mouvement populaire, parti défenseur de la cause amazighe.

Lors du Référendum constitutionnel marocain de 1962, Mahjoubi Aherdan vote favorablement pour le texte de la première constitution du Maroc indépendant et guide son parti à rejoindre le Front pour la défense des institutions constitutionnelles (FDIC) -parti créé par Ahmed Réda Guédira, ami intime du roi Hassan II- lors des élections législatives de 1963. Ce scrutin sera majoritairement remporté par le FDIC et guide Mahjoubi Aherdane à participer au gouvernement Bahnini en occupant le poste du ministre de la Défense nationale de 1963 à 1964 puis de l'Agriculture de 1964 à 1965, poste à lequel il sera reconduit dans le gouvernement Hassan II 4 de 1965 à 1967.

En 1967, Abdelkrim al-Khatib décide de quitter le Mouvement populaire pour rester dans l'opposition et crée le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel (MPDC, futur PJD). En 1970, Aherdan quitte alors le mouvement de Guédira (FDIC) et guide son parti à occuper la deuxième place lors des législatives de 1970 remportées par des indépendants qui créeront quelques années après le Rassemblement national des indépendants (RNI).

En 1977, lors de la formation du gouvernement Osman II, Aherdan accepte d'y participer et devient ministre d'État chargé des postes et des télécommunications, poste qu'il gardera dans le gouvernement Bouabid I. En 1981, il devient ministre d'État chargé de la Coopération dans le gouvernement Bouabid II.

En 1990, lors de la création du Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH), Aherdan est désigné par le roi Hassan II pour représenter les militants de l'Armée de libération marocaine (ALN). Il gardera son poste de membre du conseil jusqu'en 2011, où le CCDH sera remplacé par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH).

Crise du Mouvement populaire[modifier | modifier le code]

Mahjoubi Aherdan était le secrétaire général du Mouvement populaire depuis sa création en 1957 et jusqu'en 1986, date à laquelle il sera écarté de la présidence du parti par le jeune Mohand Laenser. Aherdane quitte alors le MP et fonde en 1991 un nouveau parti appelé le Mouvement national populaire (MNP).

En 2006, les formations issues de la mouvance populaire, le Mouvement national populaire d'Aherdan et l'Union démocratique de Bouâzza Ikken, décident de fusionner et revenir à la formation mère le Mouvement populaire[n 1]. Aherdane devient depuis le président du parti et Mohand Laenser, secrétaire général.

Vie d'artiste[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Un poème pour étendard, L'Harmattan, 1991 (roman)
  • Ezzayegh, Éditions du Regard
  • Mémoires, Éditions du Regard
  • Aguns n tilla au cœur des ténèbres
  • Iguider
  • La masse ira
  • Mémoires tome 2
  • Le reflet du vent
  • Ezzayegh
  • Cela reste cela

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Mouvement démocratique et social (MDS) du commissaire Mahmoud Archane n'a pas accepté de fusionner avec le Mouvement populaire, bien qu'il soit, lui aussi issu de la mouvance populaire
  1. « Décès de Mahjoubi Aherdane », sur L'Economiste, (consulté le )
  2. a et b Mustapha Sehimi, La Grande encyclopédie du Maroc, vol. 1, (lire en ligne).
  3. (en) « Aherdan, Mahjoubi », sur oxfordartonline.com, (consulté le ).
  4. Mahjoubi Aherdane : Tout ce que peut faire un Marocain, je peux le faire !, Le Journal hebdomadaire, n°394, avril 2009
  5. Biographie d'Aherdane sur le site web du CNDH

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]