Manuel Deodoro da Fonseca — Wikipédia

Manuel Deodoro da Fonseca
Illustration.
Manuel Deodoro da Fonseca vers 1889.
Fonctions
Président de la République des États-Unis du Brésil

(8 mois et 28 jours)
Vice-président Floriano Peixoto
Prédécesseur Lui-même (président du gouvernement provisoire)
Successeur Floriano Peixoto
Président du gouvernement provisoire de la République du Brésil
(chef de l'État)

(1 an, 3 mois et 11 jours)
Prédécesseur Pierre II (empereur du Brésil)
Successeur Lui-même (président de la République)
Président de la province de São Pedro do Rio Grande do Sul

(6 mois et 1 jour)
Prédécesseur Henrique Pereira de Lucena
Successeur Miguel Calmon du Pin e Almeida
Biographie
Nom de naissance Manuel Deodoro da Fonseca
Date de naissance
Lieu de naissance Alagoas da Lagoa do Sul (Empire du Brésil)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Rio de Janeiro (Brésil)
Nationalité brésilienne

Signature de Manuel Deodoro da Fonseca

Manuel Deodoro da Fonseca
Présidents de la République des États-Unis du Brésil

Manuel Deodoro da Fonseca, né le à Alagoas da Lagoa do Sul (aujourd'hui Marechal Deodoro) et mort le à Rio de Janeiro, est un militaire et homme d'État brésilien. Il proclame en 1889 la République des États-Unis du Brésil, dont il est chef du gouvernement provisoire du au , puis le premier président de la République du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il suit des cours d'artillerie à l'école militaire de Rio de Janeiro, où il termine ses études en 1847.

Sa carrière militaire commence par la répression de la révolte de Praieira à Pernambouc en 1848, révolte vue comme la partie brésilienne du Printemps des peuples européen de 1848. Il connaît l'action durant la révolte de Pernambouc en 1848 et la Guerre de la Triple-Alliance en 1864 - 1870. Il est nommé premier lieutenant en 1852 et capitaine en 1856. Il devient maréchal de camp en 1884, avant d'être élevé à la dignité de maréchal. Son courage personnel, sa compétence militaire et son style viril en font une légende nationale.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

En 1886, alors qu'il exerce brièvement les fonctions de gouverneur du Rio Grande do Sul, Deodoro da Fonseca est courtisé au sein de la société du café de São Paulo par des intellectuels républicains comme Benjamin Constant ou Rui Barbosa.

En 1886, prévenu que le gouvernement impérial ordonne l'arrestation des principales figures républicaines, Deodora da Fonseca part à Rio de Janeiro et prend la tête d'une faction armée favorable à l'abolition de l'esclavage.

Chef de file du coup d'État militaire de 1889[modifier | modifier le code]

À cause de son prestige, il est à la tête du coup d'État militaire qui dépose l'empereur Pierre II le . Il dirige le gouvernement provisoire qui met en place une Assemblée constituante qui doit rédiger une nouvelle constitution pour les États-Unis du Brésil. Néanmoins, il ne tarde pas à entrer en conflit avec les chefs républicains civils.

Premier président de la République[modifier | modifier le code]

Le nouveau ministère : docteur Aristides Lobo, ministre de l'Intérieur ; Eduardo Vandenkolk, ministre de la Marine ; le lieutenant-colonel Benjamin Constant, ministre de la Guerre ; le maréchal Deodoro da Fonseca, président de la République ; Quintino Bocaiúva, ministre des Affaires étrangères ; docteur Demétrio Ribeiro, ministre de l'Agriculture ; docteur Ruy Barbosa, ministre des Finances.

Il est néanmoins élu président le par une majorité étroite, soutenue par une pression exercée sur l'Assemblée par l'armée. Le lendemain, il prête serment au palais de Saint-Christophe, ancienne résidence impériale de Rio de Janeiro.

Tensions politiques et démission[modifier | modifier le code]

Le gouvernement de Deodoro da Fonseca, divisé par l'animosité personnelle et politique entre le président et le vice-président, Floriano Peixoto, rencontre une forte opposition au Congrès qui mène une politique d'obstruction. La résistance du parlement est renforcée par des décrets présidentiels arbitraires (comme la concession du port de Torres à une compagnie privée) et un fort dirigisme, inspiré de Napoléon III en France. Le Congrès s'associe alors au vice-président et recherche l'appui de l'opinion publique.

La situation tend alors vers un point de non-retour quand, le , Deodoro da Fonseca dissout le Congrès national et proclame l'état d'urgence. Un groupe de députés s'oppose à cette décision et trouve du soutien parmi les plus haut placés des officiers de la Marine, entre autres l'amiral Custódio José de Melo. Le pays est alors au bord de la guerre civile. Le , le maréchal Deodoro da Fonseca signe une lettre de démission de la présidence et le vice-président Floriano Peixoto lui succède.

Deodoro da Fonseca meurt le à Rio de Janeiro. Il a droit à des obsèques officielles avec tous les honneurs militaires et est enterré dans le caveau familial au cimetière de Caju. En 1937, ses restes sont exhumés et transférés dans un mausolée surmonté de sa statue équestre sur la place de Paris à Rio.

Deodoro da Fonseca est l'oncle paternel du maréchal Hermes Rodrigues da Fonseca, 8e président des États-Unis du Brésil.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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