Manuel Roxas — Wikipédia

Manuel Roxas
Illustration.
Fonctions
Président de la république des Philippines

(1 an, 10 mois et 18 jours)
Vice-président Elpidio Quirino
Prédécesseur Sergio Osmeña
Successeur Elpidio Quirino
Biographie
Nom de naissance Manuel Roxas Acuña
Date de naissance
Lieu de naissance Capiz (auj. Roxas City), Cápiz (Philippines)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Base aérienne Clark, Pampanga, Luçon (Philippines)
Nationalité philippine
Parti politique Parti nationaliste (-1945)
Parti libéral (1945-1948)
Profession Avocat

Signature de Manuel Roxas

Manuel Roxas
Présidents des Philippines

Manuel Roxas Acuña, dit Manuel A. Roxas, né à Capiz le , mort le , était un homme d'État philippin. Il fut, au moment de l'indépendance, le premier président de la république des Philippines.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé en droit en 1913, il devient avocat, puis est élu député en 1921. Il devient l'année suivante président du parlement philippin.

En 1938, il est ministre des finances dans le gouvernement du Commonwealth des Philippines, dirigé par Manuel Quezon.

Lors de l'invasion des Philippines par l'empire du Japon, il accompagne le président Quezon à Corregidor, puis dirige la résistance à Mindanao. Capturé par les Japonais en 1942, il est libéré pour prendre en charge le ministère des finances du gouvernement collaborateur philippin dirigé par José P. Laurel. Il maintient cependant ses contacts avec la résistance philippine. Lors de la libération des Philippines, il est arrêté par les Alliés et accusé de collaboration, mais libéré et blanchi par Douglas MacArthur.

Bien que compromis dans la collaboration avec le Japon[1], il est candidat à l'élection présidentielle pour le Parti nationaliste des Philippines, et bat le président par intérim Sergio Osmeña. Le , les Philippines deviennent indépendantes, et Roxas entame son mandat.

Les députés issus de la résistance et de la gauche se voient interdits de siéger au Parlement afin de faciliter l'adoption de lois favorables aux intérêts économiques américains et aux propriétaires terriens[1].

Durant sa présidence, Roxas est forcé d'accorder aux États-Unis la jouissance de diverses bases militaires, ainsi que des avantages commerciaux. Il doit gérer des problèmes de corruption dans les provinces, et l'agitation des militants du Parti communiste philippin.

Le , alors qu'il tient un discours sur la Plaza Miranda (en), il est victime d'une tentative d'assassinat. Julio Guillen, un barbier mécontent de Tondo, qui avait jeté des grenades sur son estrade, sera finalement arrêté, jugé et électrocuté le à Muntinlupa.

En 1948, dans un souci de réconciliation nationale, il décrète une amnistie générale visant toutes les personnes compromises dans le gouvernement collaborateur philippin, à l'exception de ceux ayant commis des crimes de sang.

Le , il meurt d'un infarctus. Son vice-président Elpidio Quirino lui succède. Premier président des Philippines indépendantes, Manuel Roxas fut également le plus éphémère.

Sa ville natale a été, en son honneur, rebaptisée Roxas City.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rédaction LM, « L'indépendance des Philippines », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • R. V. Gilles., « Les désillusions de l'indépendance », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction LM, « M. Manuel Roxas, président de la République des Philippines, est mort hier », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Marc Mangin, Les Philippines, Éditions Karthala, , 218 p., p. 151-158.