Marcel Cavaillé — Wikipédia

Marcel Cavaillé
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d’État français au Logement

(2 ans, 5 mois et 26 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Gouvernement Barre III
Prédécesseur Jacques Barrot
Successeur Roger Quilliot
Secrétaire d’État français aux Transports

(3 ans, 9 mois et 23 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Jacques Chirac
Raymond Barre
Gouvernement Jacques Chirac I
Raymond Barre I et II
Prédécesseur Aymar Achille-Fould
Successeur Joël Le Theule (ministre)
Sénateur de la Haute Garonne

(2 ans, 5 mois et 11 jours)
Élection 26 septembre 1971
Circonscription Haute-Garonne
Groupe politique RI
Successeur Eugène Bonnet
Biographie
Nom de naissance Marcel Cavaillé
Date de naissance
Lieu de naissance Lisle-sur-Tarn, Tarn
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Saint-Jean, Haute-Garonne
Nationalité Française
Parti politique UDF
Profession Ingénieur EDF
Ministre français des Transports
Ministre français du Logement

Marcel Cavaillé est un homme politique français de centre-droit (UDF-PR) né le à Lisle-sur-Tarn (Tarn) et mort le (à 86 ans) à Saint-Jean (Haute-Garonne)[1]. Il a notamment été secrétaire d’État aux Transports et secrétaire d’État au Logement durant le septennat de Valéry Giscard d'Estaing.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, famille et formation[modifier | modifier le code]

Cet ingénieur à EDF fut le suppléant de Pierre Baudis aux élections législatives de 1962, 1967 et 1968. Il est à l'origine de la création de la carte orange et d'un concours de projets ayant abouti à la réintroduction du tramway en France, connu sous le nom de Concours Cavaillé. Il fut aussi adjoint au maire de Toulouse, à l'époque où la ville rose était dirigée par Pierre Baudis.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Sénateur de la Haute Garonne[modifier | modifier le code]

Alors qu'il est ingénieur EDF, Marcel Cavaillé fait ses débuts en politique en se faisant élire le sénateur de la Haute-Garonne (avec la liste d'Union pour la sauvegarde et la promotion des communes), succédant ainsi à André Servat, sénateur d'août à . En 1974, après le décès du Président de la République Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing (centre-droit, tout comme Marcel Cavaillé) accède au pouvoir. Il nomme Jacques Chirac au poste de Premier ministre. Nommé au ministère des Transports, Marcel Cavaillé quitte alors son mandat de Sénateur le .

Ministre[modifier | modifier le code]

1974-1978 : Secrétaire d'État aux Transports[modifier | modifier le code]

La principale mesure que prit Marcel Cavaillé au ministère des Transports fut ce que l'on a appelé le concours Cavaillé. En effet, le , le secrétaire d'État aux Transports Marcel Cavaillé (Gouvernement de Jacques Chirac) adresse une lettre aux maires de huit villes françaises (Bordeaux, Grenoble, Nancy, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon, Toulouse), dans le but de réhabiliter le tramway en France. Il mentionne la « nécessité d’arrêter les choix techniques et les échéanciers de réalisation (…) et d’étudier au plus vite des solutions utilisant au maximum la voirie actuelle et recourant à un minimum d’infrastructures nouvelles, en particulier souterraines. »

À la lettre s’ajoute en un concours sur les caractéristiques d’un transport urbain guidé, électrique, pouvant utiliser la voirie existante. Il tend à prouver que le tramway est le seul mode de transport de ce créneau, intermédiaire entre le bus et le métro, rejetant les transports futuristes que prônent les politiques de l’époque.

Le résultat obtenu par l’opération Cavaillé est double : les lauréats du concours pour le matériel roulant ont été désignés en  : Alsthom (aujourd'hui Alstom) et Francorail-MTE d’une part et Matra, Brugeoise et Nivelles, et TCO, d’autre part. Du côté des collectivités locales pressenties, aucune ne s’est manifestée après les résultats du concours.

De 1966 à 1985, seules 3 agglomérations ont conservé leur tramway :

  • Lille, avec deux lignes vers Roubaix et Tourcoing ;
  • Marseille, avec la ligne Noailles - Saint-Pierre
  • Saint-Étienne, dont la ligne Bellevue-Terrasse, véritable colonne vertébrale du réseau, fut longtemps la plus chargée d'Europe

« Une parenthèse de vingt ans », souligne Jean-Louis La Rosa, historien et président de l'Association pour le Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux (AMTUIR). Le tramway connut son apogée en 1930, avant le déclin à partir de 1932. Il doit son grand retour à Marcel Cavaillé, secrétaire d'État aux Transports. Alain Chénard, maire de Nantes, le premier à se porter candidat, y laissera son siège.

C'est également sous son ministère que fut créée la Carte Orange, premier titre intermodal de large diffusion en Île-de-France et ancêtre du Passe Navigo.

1978-1980 : Secrétaire d'État au Logement[modifier | modifier le code]

Après avoir été Secrétaire d'État aux Transports durant trois gouvernements successifs (Gouvernement Jacques Chirac (1), Gouvernement Raymond Barre (1) et Gouvernement Raymond Barre (2), Marcel Cavaillé est nommé le Secrétaire d'État au Logement. Pour l'anecdote, la conseillère technique de son cabinet fut Anne-Marie Idrac, Secrétaire d'État au Commerce extérieur dans le Gouvernement François Fillon (2) et ancienne présidente de la SNCF.

Décès et hommage[modifier | modifier le code]

Marcel Cavaillé s'éteint le à l'âge de 86 ans.

Le est inaugurée l'extension du tramway de Toulouse, dont la station située avenue de Muret porte son nom[2].

Synthèse de ses fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire[modifier | modifier le code]

  • Sénateur de la Haute-Garonne, du au .

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Véronique Haudebourg, « Mort de l'ancien secrétaire d'État aux Transports Marcel Cavaillé » sur France 3, 15 février 2013
  2. « Toulouse Mairie Métropole, site officiel. », sur toulouse-metropole.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]