Marcel Priollet — Wikipédia

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René Marcel Priollet, né le 6 août 1884 à Ivry-sur-Seine et mort le 10 novembre 1960 à Paris, est un écrivain français, auteur dans tous les genres du roman populaire (romans sentimentaux et mélodramatiques, science-fiction, romans policiers et d'aventures).

Marcel Priollet fait partie de cette légion d'auteurs qui firent les belles heures des maisons d'édition populaires dans l'entre-deux-guerres : J.Ferenczi & fils — aux côtés entre autres de Jean de La Hire ou de Maurice Limat —, Tallandier (dans la collection Le Livre national), Fayard et d'autres.

Seul ou en collaboration avec son frère Julien Priollet, il écrit sous son nom propre et sous plusieurs pseudonymes : René-Marcel de Nizerolles, Henry de Trémières, Marcel-René Noll, René Valbreuse, et d'autres. Chez Eichler, on suppose pouvoir lui attribuer les prétendues traductions de Paul Marco ^{[note 1]}. Il est probablement le beau-frère de Jean Demais et de Robert Valin, pseudonymes littéraires que l'on peut vraisemblablement attribuer à sa belle-sœur^{[réf. nécessaire]}. Au fil des rééditions, certaines œuvres parues sous un premier pseudonyme réapparaissent parfois ensuite sous un autre pseudonyme, voire sous les noms conjoints de Priollet et d'un de ses pseudonymes (comme par exemple Guerre à l'amour – séduite le jour de ses vingt ans réédité en 1952 par Ferenczi sous les noms de Marcel Priollet et Henry de Tremières). Le volume de sa production est tel qu'en 2006 le catalogue de la Bibliothèque nationale de France ne recense pas moins de 350 entrées pour le nom de Priollet, ce qui en fait l'un des chefs de file de ce que l'on appelle parfois péjorativement la littérature de gare.

Priollet est le père spirituel d'une vaste galerie de personnages héroïques stéréotypés, récurrents au fil de diverses séries : Tintin (surnom de Justin Blanchard) le petit Parisien des Voyages Aériens, et sa jeune sœur Yvonne y sont entourés d'un savant et d'un capitaine ; Tip Walter le Prince des Détectives ; etc. Son œuvre fait appel à tous les poncifs du roman populaire et notamment aux valeurs du scoutisme dans ses romans d'aventures et au mélodrame fleur bleue dans ses romans sentimentaux.

Sa production littéraire présente un large échantillonnage de romans individuels et de séries publiées en fascicules, dont chaque numéro constitue un récit complet.

Le critique Marc Madouraud qualifie son œuvre d'« immense » mais « sans grande qualité ^[1]».

Biographie[modifier | modifier le code]

S'il est sans conteste une figure emblématique et incontournable du roman populaire, sa biographie n'en reste pas moins assez obscure. Il n'est que de consulter les nombreux sites, forums et blogs de fans de l'auteur — en quête d'informations sur son existence « à la ville » — pour s'en rendre compte. Le détail de ses services civils et militaires est cependant consultable dans son dossier à la Chancellerie de la Légion d'Honneur^[2].

D'abord auteur dramatique, Marcel Priollet se tourne vers la littérature populaire autour de 1910^[1].

Non content de collaborer avec de grandes maisons d'éditions, Marcel Priollet se lança lui-même dans l'aventure éditoriale en 1932 sans grand succès cependant, sa production se limitant à quelques collections sentimentales diffusées par colportage.

Marcel Priollet se fit également scénariste de films, notamment en cosignant avec Maxime La Tour le scénario de Papa Bon Cœur, réalisé par Jacques Grétillat pour Pathé en 1920.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse.

Distinctions[modifier | modifier le code]

• Chevalier de la Légion d'Honneur au titre du Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts (décret du 1^er août 1928). Parrain : Thierry Sandre, prix Goncourt 1924
• Officier de la Légion d'Honneur au titre du Ministère des Pensions (décret du 29 janvier 1937). Parrain : Claude Farrère, de l'Académie française.
• Commandeur de la Légion d'Honneur au titre du Ministère des Anciens combattants (décret du 7 février 1952). Parrain : Pierre Chanlaine, président de l'Association des écrivains combattants .

Bibliographie partielle[modifier | modifier le code]

Science fiction et romans d'aventures en fascicules illustrés[modifier | modifier le code]

Il s'agit ici des séries de fascicules illustrés publiés chaque mercredi exclusivement sous le pseudonyme de René-Marcel de Nizerolles. Le personnage principal, Justin Blanchard, porte le surnom de Tintin, le petit Parisien et sa jeune sœur porte le prénom d'Yvonne.

• Les Voyages aériens d'un petit Parisien à travers le Monde, Éd. J. Ferenczi & fils, 1933-1935 en noir et blanc, puis 1951 en couleur (édition non- achevée).
• Les Aventuriers du ciel  : voyages extraordinaires d'un petit Parisien dans la Stratosphère, la Lune et les Planètes, Éd. J. Ferenczi & fils, 1935 (108 fascicules) : un prototype français du space opera (qui inspirera une bande dessinée à René Giffey) plutôt qu'une œuvre de « pure » science-fiction.
• Les Robinsons de l'île volante  : les aventures extraordinaires d'un petit Parisien sur terre, sur mer… et dans l'invisible, Éd. Ferenczi & fils, 1937-1938.

Peu à peu, toute cette série portera le nom des Aventures de Tintin.

Romans[modifier | modifier le code]

• Tip Walter, le prince des détectives, Éd. Ferenczy, 1910-1911, 55 fascicules. Détective privé à Paris, Tip devient l'égal de Nick Carter, Arsène Lupin et Sherlock Holmes. Ses enquêtes l'emmènent en Europe, aux États-Unis et parfois dans le reste du monde avec occasionnellement un aspect surnaturel comme dans Le Vampire de Carson City.
• La Vie d'un aviateur, Arthème Fayard, 1913-1914, 34 fascicules. Coécrit avec Jules Védrines, célèbre aviateur d'avant-guerre. Cette biographie, illustrée par Gino Starace et Jules Védrines lui-même, est l'un des plus grands succès populaires du moment.
• La Bague au doigt (sous le pseudonyme de R.-M. de Nizerolles), Éd. Ferenczi, 1^re publication dans la collection « Le Petit Roman policier » n^o 90 en 1941 puis dans la série Mon roman policier n^o 77 en 1948.
• Les Chevaliers de la Terreur (R.-M. de Nizerolles) dans la collection « Le Roman policier », n^o 65, 1920, chez J. Ferenczi & fils puis aux Éditions du Livre Moderne (successeur, sous la direction de Jean de La Hire, de la maison Ferenczi après son aryanisation dans les cadres des lois antisémites du régime de Vichy) dans la série « Police et Mystère », n^o 436, 1941.
• La Croisière aux nuits blanches (R.-M. de Nizerolles), J. Ferenczi & fils, 1943, collection « Mon roman policier », n^o 2.
• Homme… ou Diable ? (René Valbreuse), Éditions du Livre Moderne, collection Police et Mystère, n^o 40.
• Le Visage de lumière (René Valbreuse), J. Ferenczi & fils, collection « Le Roman policier », n^o 156.
• Née en prison : roman de tendresse, d'héroïsme et de larmes d'un enfant de l'Amour (sic) (René Priollet), J. Ferenzi & fils, 1928, 103 fascicules, réédité en reliure en 1934 puis en une suite de volumes en 1951.
• Chérubin du faubourg, Éd. Tallandier, collection « Le Livre national ».
• Rossignolette, Éd. Tallandier, collection « Le Livre national ».
• Princesse de cinéma, Éd. Tallandier, collection « Le Livre national ».
• Femme… éternelle victime !
• Miss "Petite France", 1915.
• Trompée au seuil de la chambre nuptiale, 1921 (30 fascicules).
• La Mariée aveugle, 1924-1925 (42 fascicules).
• Les Drames du mariage, 1930.
• Quand la mariée est trop jolie…, 1930.
• Les Chevaliers du clair de lune, 1932.
• Reine de tango, Éd. Tallandier, 1938, collection « Le Livre national ».
• Deux hommes vivaient en paix, collection « Roman d'amour, roman de toujours ».
• Le chien est dans le coup, Les éditions et Revues Françaises, 1945.
• Le chien est dans le coup, 1947.
• Mère à quinze ans, 1949 (6 fascicules).
• Les deux copines Les mystères de Séville, 1949. Collection « Bibliothèque romanesque ».
• L'Amoureuse au cœur mort, 1951.
• Les Amours d'une femme mariée, 1953 (au moins 5 fascicules).
• Le Mystère d'une nuit de Noël Éd. Tallandier, collection « Le Livre national », 1954.
• Pour une heure d'abandon, 1955 (au moins 6 fascicules).
• La Mariée des ténèbres sous un baiser, 1958.
• Un clown aimait une écuyère.
• Cœur mystérieux.
• Petite Polonaise.
• Amoureuse et princesse.
• Old Jeep et Marcassin, Éd. Tallandier.
  • Le crime est pour demain
  • Le Fantôme au rire de femme
  • La rose de verre
  • À l'enseigne du Gai Pendu
  • L'Empreinte fourchue
  • Cauchemar en quatre nuits
  • Douze… et un treizième
  • La Mort en croupe
  • La Mère aux chats
  • Les Millions du borgne
• Monseigneur et son « clebs », Éd. Tallandier.
  • L'assassin dîne chez le juge
  • Mitraillade à Montmartre
  • Le vent n'est pas seul à hurler
  • Le Secret du valet de cœur
  • Qui a tué le bonhomme de neige ?
  • Le Bal des disparus
  • Meurtres sans meurtrier
  • Le chien sait compter jusqu'à cinq
• L'enfant de la mariée tomes 1 à 6, 1956, collection « Bibliothèque romanesque ».
  • 1. L'enfant de la mariée
  • 2. La tentatrice
  • 3. Princesse traquée
  • 4. Tu m'as pris mon amant!
  • 5. Les damnés contres les anges
  • 6. Duo d'amour et de mort

Sous le nom de René-Marcel de Nizerolles :

• Les Bâtisseurs de montagne, J. Ferenczi & fils, collection « Mon roman d'aventures », n^o 1.
• Les Chevaliers de la terreur, 1941.
• L’Héritier de Valdy Hookes, J. Ferenczi & fils, collection « Mon roman d'aventures », n^o 5, 1943.
• Le Train enchanté, J. Ferenczi & fils, collection « Mon roman d'aventures », n^o 14, 1944.
• Le Rabatteur du rond-point, 1944.

Sous le nom d'Henry de Trémières :

• Sans alliance et sans fleur d'oranger, Éditions Ferenczi, collection « Bibliothèque romanesque », illustrations de Maurice Gourdon, 1955.
  1. Sans alliance et sans fleur d'oranger
  2. L'Amour et son masque
  3. Le Peintre du démon
  4. La Chevauchée du rêve
  5. Sœurs de haine
  6. L'Indomptable
• Chassée le soir de sa nuit de noces, Éditions Ferenczi, 1949.
• Flétrie… à jamais.
• Vierge parmi les hommes.

De nombreux titres sont repris dans la collection Le Livre de Poche Tallandier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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