Marcel Ruby — Wikipédia

Marcel Ruby, né le à Neyron et mort le à Paris[1], est un historien, un homme politique et un résistant français.

Marcel Ruby est enterré au cimetière du Montparnasse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Traduite dans le monde entier, la somme historique de Marcel Ruby sur le système concentrationnaire nazi synthétise deux décennies de recherche personnelle.
Marcel Ruby (au centre), avec Jean-Jacques Servan-Schreiber (à gauche) et Jean Lecanuet (à droite), au congrès du Mouvement Réformateur, Versailles, 1973[Note 1].

Résistant[modifier | modifier le code]

Issu d'un milieu social modeste de Neyron, Marcel Ruby, très bon élève, devient bachelier pendant la guerre[2]. À l'époque, seuls 5% de sa classe d'âge obtiennent le Baccalauréat. Il devient résistant du mouvement Combat et fait partie du Camp Didier, le maquis du 4e secteur de l'armée secrète[3] du département du Rhône. Il sera gravement blessé lors de la bataille de Meximieux opposant les maquisards et un détachement des forces américaines à la 11e Panzerdivision[4].

Son engagement dans les FFI lui vaudra plusieurs distinctions militaires : Commandeur de la Légion d'honneur[5], médaille militaire, et Croix de Guerre avec palme.

Historien[modifier | modifier le code]

Professeur agrégé d'histoire et Docteur ès Lettres, Marcel Ruby est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, traduits dans trente-trois langues, traitant en particulier de la Seconde Guerre mondiale. L'un d'eux, Le Livre de la déportation. La vie et la mort dans les 18 camps de concentration et d'extermination, publié en 1995, synthétise dix-huit années de recherche personnelle et constitue un ouvrage de référence international en histoire des camps de concentration nazis.

Dans les années 1950 et 1960, sensible aux difficultés rencontrées notamment par les grands blessés de guerre pour fréquenter des établissements d'enseignement supérieur, Marcel Ruby compte parmi les fondateurs de l'actuel Centre national d'enseignement à distance (CNED), à Vanves (Hauts-de-Seine), dont il dirigera longtemps les enseignements historiques.

Personnalité du Parti radical[modifier | modifier le code]

Dans les Années 1970, Marcel Ruby a présidé la fédération départementale du parti radical valoisien dans le Rhône, ainsi que sa fédération régionale (huit départements). Au plan national, il a été vice-président d’honneur de ce parti, secrétaire général adjoint et président de la commission de discipline[4]. Cet ancien élève de l'école des cadres du parti, disciple personnel de Pierre Mendès France, est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le radicalisme.

Publications[modifier | modifier le code]

Avec Boutros Boutros-Ghali (debout), Secrétaire général de l'ONU, 2006, Paris.

Géopolitique[modifier | modifier le code]

Religion[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Jean Zay[modifier | modifier le code]

  • La Vie et l'Œuvre de Jean Zay, préface de Jacques Droz, Paris, Librairie Gedalge, 1969, 511 p.
  • Jean Zay : député à 27 ans, ministre à 31 ans, prisonnier politique à 36 ans, assassiné à 39 ans, Orléans, Corsaire Éditions, 1994, 415 p. (ISBN 9782910475000).
  • Jean Zay : député à 27 ans, ministre à 31 ans, prisonnier politique à 36 ans, assassiné à 39 ans, Orléans, Corsaire Éditions, 2023, 9782368001615 448 p

Radicalisme[modifier | modifier le code]

  • Marcel Ruby (dir.), François Bilange, Jean Butin, Louis Muron, Laurent Sauzay, Lyon radicale ; un siècle de maires radicaux ; 1872-1976, Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2001, Lyon, 191 p., (ISBN 2-84147-107-1).
  • « La nature du radicalisme dans la France de l'entre-deux-guerres », in Serge Berstein, Marcel Ruby (dir.), Un siècle de radicalisme, vol. 860 de la coll. Histoire et civilisations, Presses universitaires Septentrion, 2004, 287 pages, p. 105-108 et 113 (ISBN 2859398147).

Divers[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Candidat à la députation à Lyon cette année-là, sous l'étiquette de la coalition centriste, Marcel Ruby rassemble 16,3 % des suffrages (12,5 % en faveur des Réformateurs au niveau national).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Benoît Prieur, « Marcel Ruby, si loin et si proche... », Le Journal de la Côtière, no 1151,‎ , p. 12 (ISSN 1265-5422, OCLC 472956812, BNF 34526782)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  3. Jacques Die, « Tramoyes - Inauguration de la stèle du Camp Didier », Voix de l'Ain,‎ (lire en ligne).
  4. a et b « Décès de Marcel Ruby, 8 juin 2011 », sur www.partiradical.net, Parti radical valoisien.
  5. « LÉGION D'HONNEUR », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Une mondialisation humaniste - Collectif, sous la direction de Marcel Ruby », sur www.toupie.org.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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