Margaret Staal-Kropholler — Wikipédia

Margaret Staal-Kropholler
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
AmsterdamVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nouveau cimetière de l'Est d'Amsterdam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
MaggieVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Greta DerlingeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Academie van Bouwkunst Amsterdam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Alexander Kropholler (d)
Julie Kropholler (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jan Frederik Staal (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Bureau Staal en Kropholler (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Association néerlandaise des Architectes (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Adriaan Willem Weissman (d), Alexander Kropholler (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Nieuwe Instituut (en)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Margaret Staal-Kropholler, née Margaret Kropholler le à Haarlem et morte le , est une architecte néerlandaise. Elle est la première femme à exercer professionnellement le métier d'architecte aux Pays-Bas.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fille de Jacobus Kropholler, un négociant en biens mobiliers, et de Margaret Bisset, Margaret "Maggie" Kropholler nait le à Haarlem et est l'un des cinq enfants d'une famille artistique[2]. Elle déménage à Amsterdam pour terminer ses études secondaires et suit des cours de dessin, de dessin ornemental et de dessin technique à la Dagteeken- en Kunstambachtsschool voor Meisjes le long du Groenburgwal de 1904 à 1907 d'où elle ressort diplômée[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

À la fin de ses études secondaires, Margaret Kropholler entre comme stagiaire dans le bureau d'architectes Staal & Kropholler que son frère Alexander Jacobus (surnommé Co) a créé en 1902 avec Jan Frederik Staal. Elle s'occupe alors principalement de la conception de tissus d'ameublement, de papiers peints, de tapis et d'abat-jours, puis plus tard de meubles. Dans le même temps, elle continue sa scolarité à la School voor Bouwkunde, Versierende Kunsten en Ambachten de Haarlem puis suit des cours du soir à la Academie van Bouwkunst Amsterdam (nl) entre 1914 et 1916 sans toutefois terminer la formation[2].

En 1913, alors qu'elle a juste 21 ans, Kropholler reçoit comme première mission la décoration d'intérieur de Het Huis 1913 (La Maison 1913), un prototype de logement idéal pour l'exposition De Vrouw 1813-1913 (nl) (La Femme 1813-1913) à Amsterdam. Pour cette maison modèle, elle conçoit l'aménagement, le mobilier et l'éclairage électrique sous le pseudonyme de Greta Derlinge[4]. Elle intègre également un chauffage central et l'eau chaude sanitaire[5]. En 1915, elle travaille 6 mois pour le département des travaux publics de la ville d'Amsterdam. À partir de 1916, en plus de sa collaboration avec Jan Frederik Staal, elle exerce comme architecte indépendante.

Meezennest/Meerlhuis

En 1917, elle est l'un des cinq architectes qui participent à la construction du Park Meerwijk (nl), un parc de villas dans la commune de Bergen. Elle est responsable de trois villas (dont deux jumelées) et d'un pont. Même à ce stade précoce, les maisons Meezennest/Meerlhuis et Beukenhoek qu'elle conçoit appartiennent clairement à l'école d'Amsterdam, ce qui fit dire à Hendrik Wijdeveld (nl) que ce projet est la « libération orgasmique de l'école d'Amsterdam »[6]. Le pont a un « charme typiquement féminin » selon l'auteur A.H. Loeff-Bokma[7]. En 1919, elle construit l'atelier de Richard Roland Holst avec qui elle se lie d'amitié.

Édifice résidentiel dans la Orteilusstraat, Amsterdam

Dans les années qui suivent, Kropholler entreprend d'autres projets dans le style de l'école d'Amsterdam, recevant une reconnaissance internationale en 1925 quand elle reçoit une médaille d'argent pour son travail architectural dans le pavillon de la Hollande à l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes.

À la fin des années 1920, son travail prend une approche plus moderne. La preuve en est le bâtiment résidentiel de la Orteliusstraat à Amsterdam en 1927, confié à l'architecte dans le cadre du Plan West (nl)[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Après son arrivée au bureau Staal & Kropholler, elle commence à entretenir une relation avec Jan Frederik Staal qui est de douze ans son aîné et qui est marié. Cette relation est une des raisons de l'arrêt en 1910 de la collaboration entre son frère Alexander Jacobus et Staal, avec lequel Margaret Kropholler reste, mais aussi une rupture de plusieurs années entre le frère et la sœur[9].

Au début, Margaret Kropholler vit seule au Keizersgracht 551 à Amsterdam et elle s'installe avec Jan Frederik Staal en 1918 au Weteringschans 83, au-dessus du bureau d'architecte Staal. Leur fille Margaret naît en , mais Margaret Kropholler recommence à travailler peu après la naissance. En 1936, elle épouse Staal, mais ne prend le nom Staal-Kropholler qu'après la mort de ce dernier le [10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Erica Smeets-Klokgieters, « Vrouw in de bouw : De eerste vrouwelijke afgestudeerde architecten in Nederland », Bulletin KNOB,‎ , p. 43-57 (ISSN 2589-3343, DOI 10.7480/knob.116.2017.1.1727, lire en ligne)
  • (en) Marjan Groot, « The Amsterdam School : Irrationality As Implicit Visual Criticism », dans Stedelijk Collection Reflections : Reflections on the Collection of the Stedelijk Museum Amsterdam, vol. 894, NAi Stichting, , 640 p. (ISBN 978-94-6208-002-7, ISSN 1878-9900), p. 121-132
  • (nl) Marjan Groot, « Margaret Kropholler », dans Vrouwen in de vormgeving in Nederland 1880-1940, Rotterdam, Uitgeverij 010, , 598 p. (ISBN 978-90-6450-521-8), p. 401-405
  • (nl) Sjaak Priester, « Architecte Margaret Kropholler : een leven lang vrouwvriendelijk bouwen », Ons Amsterdam, no 8,‎ (lire en ligne)
  • (en) Nancy Stieber, Housing Design and Society in Amsterdam : Reconfiguring Urban Order and Identity, 1900-1920, Chicago, University of Chicago Press, , 386 p. (ISBN 978-0-226-77417-6, lire en ligne)
  • (nl) F. Oomen, « Margaret Staal-Kropholler », dans Nio Hermes, Intra muros : Twaalf Nederlandse interieurarchitectes van deze eeuw, Amsterdam, coll. « Vrouwen in actie! », (ISBN 978-9071035517), p. 18-23
  • (nl) Ellen van Kessel et Marga Kuperus, Margaret Staal-Kropholler, 1891-1966 : Architect, Rotterdam, Uitgeverij 010, , 96 p. (ISBN 978-90-6450-106-7)

Articles de presse[modifier | modifier le code]

  • (nl) « De eerste vrouwelijke architect van Nederland », De Volkskrant,‎
  • (nl) A.H. Loeff-Bokma, « Margaret Kropholler », De Vrouw en haar Huis, no 8,‎ , p. 399-405

Liens externes[modifier | modifier le code]