Margit Carstensen — Wikipédia

Margit Carstensen
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
HeideVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Distinction
Prix du film allemand (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata

Margit Carstensen est une actrice allemande née à Kiel (Schleswig-Holstein) le et morte à Heide (Schleswig-Holstein) le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1940 dans le nord de l'Allemagne[2], fille de médecin[3], Margit Carstensen passe son enfance et son adolescence dans sa ville natale.

Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, elle termine une formation d'actrice en 1958 à la Hochschule für Musik und Theater Hamburg. Les premiers engagements sur scène ont lieu à Clèves, Heilbronn, Münster et Brunswick.

Théâtre[modifier | modifier le code]

En 1965, Margit Carstensen s’installe pour quatre ans au Deutsches Schauspielhaus de Hambourg où elle tient des rôles principaux dans des pièces de John Osborne et Lope de Vega. En 1969, elle part pour le théâtre de Brême, où elle rencontre Rainer Werner Fassbinder[2]. Sous sa direction, d'importantes productions théâtrales et cinématographiques ont été créées, ce qui a fait connaître Margit Carstensen dans toute l'Allemagne. Elle interprète par exemple Vittoria dans l’adaptation de la comédie de Carlo Goldoni Le Café (Das Kaffeehaus), sorti en 1970.

Elle poursuit sa carrière théâtrale à Darmstadt de 1973 à 1976, au Staatliche Schauspielbühnen de Berlin à partir de 1977. Elle travaille avec Hansgünther Heyme à Stuttgart en 1982.

Entretemps, elle joue sur toutes les grandes scènes germanophones telles le Kammerspiele de Munich, le Burgtheater de Vienne (saison 2003-2004) pour la première de la pièce Bambiland d'Elfriede Jelinek. Elle entame une collaboration avec le metteur en scène Leander Haußmann. En 2011, elle brille aux côtés de Martin Wuttke au théâtre Volksbühne de Berlin dans la pièce de René Pollesch Schmeiß dein ego weg.

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

En tant qu'actrice de cinéma, Margit Carstensen excelle en particulier dans de nombreuses productions cinématographiques et télévisuelles de Rainer Werner Fassbinder[2]. Elle tient des rôles principaux notamment dans les films Les Larmes amères de Petra von Kant (1972) où elle joue le rôle-titre[2], Martha[2] (1974, avec, entre autres, Karlheinz Böhm), Peur de la peur (1975)[2], Maman Küsters s'en va au ciel (1975), Le rôti de satan (1976), Roulette chinoise (1976)[2] et La troisième génération (1979).

Ses années de coopération artistique avec Christoph Schlingensief démarrent avec deux films: 100 ans d'Adolf Hitler - Les Dernières heures dans le bunker du Führer (100 Jahre Adolf Hitler - Die letzte Stunde im Führerbunker) (1989) dans lequel elle incarne Magda Goebbels[2] et dans Terreur 2000 - Allemagne de réanimation (Terror 2000 – Intensivstation Deutschland) (1992) dans lequel elle assiste Peter Kern en tant que détective.

Margit Carstensen participe à des productions internationales telles que le quatrième long métrage du réalisateur polonais Andrzej Żuławski, Possession (1981)[2], aux côtés d'Isabelle Adjani, Sam Neill et Heinz Bennent. Quatre ans plus tard, Agnieszka Holland l'embauche pour son film nommé aux Oscars Amère Récolte (Bittere Ernte) (1985, avec Armin Mueller-Stahl).

Plus récemment, elle joue dans des films de jeunes réalisateurs tels que Manila (Manille) de Romuald Karmakar (2000), Scherbentanz de Chris Kraus (2002), Une famille allemande d’Oskar Roehler (2004), Hände weg von Mississippi de Detlev Buck (2007) et Finsterworld de Frauke Finsterwalder (2013).

Elle meurt à 83 ans en 2023, dans un hôpital à Heide[2],[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Extraits :

  • 1973 : Le Filmband in Gold pour sa performance dans Les larmes amères de Petra von Kant[4]
  • 1973 : Le deutschen Filmkritik (littéralement prix de la critique cinématographique allemande), meilleure actrice de l’année[4]
  • 2002 : Bayerischer Filmpreis[4]
  • 2019 : Le prix Götz George pour l'œuvre de sa vie[5]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Süddeutsche Zeitung, « Margit Carstensen ist tot: Sie gehörte zu den großen Fassbinder-Stars », sur Süddeutsche.de, (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j Léo Soesanto, « Mort de Margit Carstensen, tragédienne à la Fassbinder », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. Robin Vaz, « Mort de Margit Carstensen, l’une des muses de Fassbinder », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c (de) « Agentur Jovanovic » (consulté le )
  5. (de) « Quälen für die ganz große Filmkunst », Der Spiegel,‎ (lire en ligne)
  6. (de) « Derrick database » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]