Maria Alekhina — Wikipédia

Maria Alekhina
Maria Aliokhina en 2015 à Berlin.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Мария Владимировна АлёхинаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Pussy Riot ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Condamnée pour
Hooliganisme (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Maison de correction n° 28 Berezniki (d) (-), maison de correction n° 2 Nijni Novgorod (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction

Maria Vladimirovna Alekhina (en russe Мария Владимировна Алёхина), née le à Moscou, est une artiste et militante politique russe, qui a été membre du groupe Pussy Riot.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1988, elle a étudié à l’Institut de journalisme et de littérature[1]. Elle est mère d’un petit garçon, Philippe[1].

Elle a milité pour Greenpeace de 2008 à 2010.

C’est également l’une des bénévoles de l’organisme de charité « Mouvement inter-régional de la jeunesse pour le soutien des initiatives des jeunes orthodoxes ». Elle apporte son aide aux patients de l’hôpital psychiatrique pour enfants de Moscou[1].

Militantisme[modifier | modifier le code]

Le groupe Pussy Riot est né de la rencontre de gens proches de l’opposition, de l’art contemporain, de la musique et de l’art féministe. L’accent a été mis sur le féminisme et l’opposition, elles se réclamaient de la gauche non autoritaire et du féminisme. Elles ont fait le choix de la cathédrale du Christ Saint-Sauveur. Elles ont ensuite conçu la chanson et la chorégraphie puis ont répété parce qu’il fallait tout faire en quelques secondes y compris se changer et enfiler des cagoules. Puis elles sont allées voir sur place et elles ont choisi ce terrain ouvert avec des spectateurs. Elles ont également choisi de le faire à un moment où il n’y aurait pas de rite religieux.

Elle a été arrêtée avec Nadejda Tolokonnikova et Ekaterina Samoutsevitch, le , à deux années de colonie pénitentiaire pour avoir réalisé une performance anti-poutinienne dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur[2],[3]. Elle a été libérée en [2],[3]. Après cette libération, elle cofonde en septembre 2014, avec Nadejda Tolokonnikova, Mediazona, un site d’information consacré, notamment, aux violences policières et aux procès des défenseurs des droits de l’homme[2],[3]. Elle écrit également ses mémoires, publié en français en 2017 par Le Seuil sous le titre : Jours d’insurrection, une Pussy Riot témoigne, racontant les pressions et les humiliations subies pendant sa détention[2],[3],[4]. Elle voyage également, y compris hors de Russie, pour présenter un spectacle basé sur ce livre[3],[5].

Elle a été condamnée en septembre 2021 à une peine incluant un certain nombre de restrictions de liberté (contrôle judiciaire, couvre-feu, interdiction de quitter Moscou)[3]. Menacée de voir sa peine de nouveau modifiée en une peine de prison ferme, elle a réussi à quitter le territoire russe et rejoint la Lituanie[3],[6],[7].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Maria Alekhina, Jours d'insurrection. Une Pussy Riot témoigne, Seuil, Paris, 2017, 248 pages, traduit de l'anglais (ISBN 978-2-02137-031-7)

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Elle s'est vu décerner en 2014, avec Nadejda Tolokonnikova et Iouri Androukhovitch, le Prix Hannah-Arendt[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Pussy Riot : Une contestataire extrême, une écolo poète et une informaticienne », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne).
  2. a b c et d « Pour la Pussy Riot Maria Alekhina, "la liberté n'existe que si on se bat pour elle" », Le Point,‎ (lire en ligne).
  3. a b c d e f et g « Une membre des Pussy Riot parvient à quitter la Russie, déguisée en livreuse de repas », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. « Maria Alekhina, une des Pussy Riot emprisonnées, raconte sa vie en prison », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  5. Alix Fourcade et AFP, « Les Pussy Riot vont faire la «Revolution» à Brooklyn », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  6. (en) Valerie Hopkins et Misha Friedman, « Leader of Pussy Riot Band Escapes Russia, With Help From Friends », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne).
  7. Marie De Fournas, « Russie : « Un doigt d’honneur à Moscou » ou l'incroyable évasion de Maria Alekhina, la leader des Pussy Riot », 20 Minutes,‎ (lire en ligne).
  8. (de) Ralf Fücks, « Wider die Relativierung der Tatsachen », sur Perlentaucher, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]