Maria Pacôme — Wikipédia

Maria Pacôme
Maria Pacôme en 2008 avant une représentation.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Simonne PacômeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Maria PacômeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Maurice Ronet (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Maria Pacôme
Signature de Maria Pacôme.

Maria Pacôme, nom de scène de Simonne Pacôme, née le à Paris 14e (Seine) et morte le à Ballainvilliers (Essonne), est une comédienne et dramaturge française, surtout connue pour ses rôles de bourgeoises exubérantes au théâtre de boulevard. Elle a joué dans une cinquantaine de films, téléfilms et séries télévisées (souvent dans des rôles secondaires) et une vingtaine de pièces de théâtre tout au long de sa carrière.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Simonne Pacôme, née le à Paris, est la fille de Maurice Pacôme, chauffeur mécanicien originaire de Bayonne, et de Germaine Hivonait, couturière[1]. Sous l’Occupation, elle connaît le drame de voir son père déporté au camp de Buchenwald et son jeune frère Robert, communiste, fusillé[2]. Elle quitte l'école encore adolescente pour aider sa mère en travaillant comme arpète chez André, le chausseur, puis doit défendre sa mère lorsque son père revient violent[3],[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Cours Simon et peinture[modifier | modifier le code]

En 1941, à 18 ans, elle entre au cours Simon[3],[5] où elle est condisciple de Michèle Morgan, déjà actrice connue, et de Danièle Delorme. Lors de la tournée des Parents terribles, elle rencontre l'acteur Maurice Ronet qu'elle épouse en 1950, mettant alors entre parenthèses sa carrière qu'elle ne reprendra qu'après leur divorce en 1956[6],[7]. Ils partent peindre et faire de la céramique à Moustiers-Sainte-Marie, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Théâtre[modifier | modifier le code]

En 1956, sa carrière sur les planches commence avec La Reine et les Insurgés d'Ugo Betti, mis en scène par Michel Vitold, puis Oscar de Claude Magnier, aux côtés de Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo en 1958[2],[8], N'écoutez pas Mesdames de Sacha Guitry en 1962, Les Grosses Têtes de Jean Poiret et Michel Serrault en 1969 et Joyeuses Pâques de Jean Poiret en 1981[2].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Sa première apparition à l'écran est en 1959 dans Voulez-vous danser avec moi ? de Michel Boisrond. Elle interprète ensuite beaucoup de seconds rôles comiques, notamment dans : Le Gendarme de Saint-Tropez, Les Tribulations d'un Chinois en Chine, Le Distrait en 1970, avant d'obtenir quelques premiers rôles dans : La situation est grave mais... pas désespérée ! de Jacques Besnard, Les Sous-doués de Claude Zidi et La Crise de Coline Serreau.

La comédienne avoue dans une émission télévisée, qu'elle ne comprenait pas qu'on lui parle sans arrêt du Gendarme de Saint Tropez, alors qu'elle n'y fait qu'un rôle de figuration, passant ses vacances au même moment sur les lieux du tournage. Elle est également créditée plusieurs fois par erreur comme jouant le rôle de Daisy dans Voulez-vous danser avec moi ? alors qu'elle y joue la belle-mère de Brigitte Bardot au tout début du film.

Auteur et dramaturge[modifier | modifier le code]

Elle devient l'une des reines du théâtre de boulevard où elle excelle dans les rôles de bourgeoise exubérante. Elle s'y est imposée, « avec ses dents du bonheur, qui avaient fait dire à un de ses professeurs qu'elle ne réussirait pas, pour cette raison, sa voix grave qui la démarque, et la générosité réjouissante de son jeu »[9]. Elle est également une figure marquante de l'émission de télévision Au théâtre ce soir lorsqu'à la fin des années 1970, parce qu'elle en a assez de n'être qu'une bourgeoise exubérante, elle décide d'écrire elle-même ses rôles[3]. Elle écrit sept pièces : Apprends-moi Céline en 1977 (avec Daniel Auteuil), Le Jardin d'Éponine, On m'appelle Émilie, Les Seins de Lola, Et moi et moi, Les Désarrois de Gilda Rumeur et l'autobiographique L'Éloge de ma paresse en 2002[3],[10].

Maria Pacôme publie ses mémoires, Maria sans Pacôme, en 2007.

Télévision[modifier | modifier le code]

À la télévision, elle a joué dans de nombreux téléfilms et notamment dans la série Docteur Sylvestre.

En 2006, elle interprète le personnage d’Hortense Bertin dans la saga de l'été que France 2 fait tourner à La Réunion, Les Secrets du volcan, réalisée par Michaëla Watteaux.

En 2011, elle prête sa voix à la mémé de Titeuf dans l'adaptation cinématographique de la bande dessinée[11].

Mort et obsèques[modifier | modifier le code]

Maria Pacôme meurt le à Ballainvilliers, dans l’Essonne, où elle résidait dans une meulière acquise en 1965 à la naissance de son fils[12], des suites d’un cancer de l’amygdale[13],[14],[15],[16],[17].

Ses obsèques au crématorium du cimetière du Père-Lachaise à Paris, le , sont marquées par l’absence quasi totale de célébrités, à l’exception des acteurs Daniel Auteuil et Bernard Le Coq[18],[19],[17].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle a été mariée avec l'acteur Maurice Ronet[20]. Elle a un fils avec le comédien Serge Bourrier, François Pacôme, né le , qui devient également acteur puis se spécialise dans le doublage[3],[21].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Au théâtre ce soir[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Auteur de théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Maria Pacôme, Maria sans Pacôme, Paris, Le Cherche Midi, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de naissance », sur Cinéartistes (consulté le ).
  2. a b et c « Maria Pacôme, une comédienne à l'exubérance hors du commun », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e « Maria Pacôme, une comédienne à l’exubérance hors du commun », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Maria Pacôme, Maria sans Pacôme, Le Cherche Midi, .
  5. Catherine Balle, « La comédienne Maria Pacôme s’est éteinte », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Marie-Laure Delorme, « Maurice Ronet, une hésitation devant la vie », Le Journal du dimanche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Souhaitant laisser un complet épanouissement à la carrière de son mari sans lui faire de l'ombre, elle renonce à la scène, décidée à ne faire que de la poterie. Elle pratique ensuite la peinture qui est aussi une de ses passions. »[réf. nécessaire]
  8. Marion Thebaud, « Maria Pacôme, actrice auteur en liberté », Le Figaro,‎ , p. 29.
  9. Brigitte Salino, « La mort de Maria Pacôme », sur lemonde.fr, .
  10. « Maria Pacôme : « Je mourrai révoltée ! » », Le Parisien,‎ , p. 32 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Le film d’animation "Titeuf", réalisé par Zep, avec les voix de Donald Reignoux, Maria Pacôme, … », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Maria Pacôme. Ballain lui va si bien », sur francetvpro.fr,
  13. « Maria Pacôme : « Je m'échappe au grand air » », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Louise Colcombet, « Entre Maria Pacôme et Ballainvilliers, c'est l'amour ! », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « La comédienne Maria Pacôme est morte à l'âge de 94 ans », sur France Info, (consulté le ).
  16. « La comédienne Maria Pacôme, qui a joué dans « La Crise » et « Les Sous-Doués », est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. a et b Marc Arlin, « Maria Pacôme : seuls deux acteurs célèbres se sont rendus aux obsèques de la comédienne », Télé Loisirs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Obsèques de Maria Pacôme : Cruelle absence des stars du show-business… », PureMédias,‎ (lire en ligne).
  19. « Obsèques de Maria Pacôme sans stars : quand la comédienne se disait « oubliée » et évoquait sa solitude », Gala,‎ (lire en ligne).
  20. Paris-Presse, L'intransigeant, 18 janvier 1966
  21. Armelle Héliot, « Maria Pacôme, L'art d'en rire », Le Figaro,‎ .
  22. Actes Sud-Papiers, 1986 (ISBN 978-2-86943-024-2).
  23. L'avant-scène théâtre, no 939, 1993 (ISBN 2-7498-0363-2).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]