Marius Trésor — Wikipédia

Marius Trésor
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Marius Trésor en 1974.
Biographie
Nom Marius Paul TrésorVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Français
Naissance (74 ans)
Sainte-Anne (Guadeloupe)
Taille 1,82 m (6 0)
Période pro. 1969 - 1984
Poste Défenseur central
Parcours junior
Années Club
1958-1969 Juventus Sainte-Anne
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1969-1972 AC Ajaccio 102 0(2)
1972-1980 Olympique de Marseille 298 (12)
1980-1984 Girondins de Bordeaux 116 0(5)
1969-1984 Total 516 (19)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1971 France espoirs 003 0(0)
1971-1983 France 065 0(4)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Marius Trésor, né le à Sainte-Anne en Guadeloupe, est un footballeur international français. Il évolue au poste de libéro du début des années 1970 au début des années 1980. Il est considéré comme un des meilleurs défenseurs français de l'histoire.

Formé à la Juventus de Sainte-Anne et à l’AC Ajaccio où il joue de 1969 à 1972 . En 1972 il rejoint l'Olympique de Marseille avec lequel il gagne la Coupe de France en 1976. Il signe ensuite aux Girondins de Bordeaux où il remporte le titre de champion de France en 1984.

Il débute en équipe de France en 1971 et participe à la Coupe du monde 1978 puis finit 4e de la Coupe du monde 1982. Il est sélectionné à 65 reprises et marque 4 buts sous le maillot bleu. Il détient brièvement le record de sélections en équipe de France avant d'être dépassé en 1985 par son ancien coéquipier Maxime Bossis. En 2004, il est nommé au FIFA 100.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Sainte-Anne, en Guadeloupe, Marius Trésor découvre le football au sein du club local, la Juventus de Sainte-Anne. Il joue défenseur puis attaquant à la demande de son entraîneur, Félix Fahrasmane. C'est à ce poste qu'il joue une saison et demie et remporte le Championnat de Guadeloupe en 1969[1].

AC Ajaccio (1969-1972)[modifier | modifier le code]

Repéré par l'AC Ajaccio dès 1968[1], il rejoint comme avant-centre le club corse en 1969. Sa présence au sein de l'attaque ajaccienne ne dure qu'un mois et demi, son entraîneur Alberto Muro le replace en défense centrale[2],[3], et débute à ce poste en équipe première le à l'occasion d'un match contre Valenciennes. La première saison avec Ajaccio est difficile, le club finit 16e du championnat et ne doit son maintien en première division qu'au passage à 20 clubs.

La saison suivante, l'AC Ajaccio finit 6e du championnat, Marius Trésor est pour beaucoup dans ce beau parcours du club corse. Sa classe naturelle et son grand talent en font rapidement l'un des défenseurs le plus en vue de la Division 1. En 1972, il est nommé joueur français de l'année par France Football.


Olympique de Marseille (1972-1980)[modifier | modifier le code]

En 1972, plusieurs clubs souhaitent le recruter dont le Paris FC, l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille, il signe à l'OM le , Marseille transférant en échange Rolland Courbis au club ajaccien[4]. Il débute avec son nouveau club contre ses anciens coéquipiers le , Marseille s'incline devant l'AC Ajaccio 1-0.

Marius Trésor joue au poste d'arrière droit car Bernard Bosquier occupe le poste d'arrière central à l'OM et en équipe de France mais il prend rapidement le dessus et Bosquier remonte au milieu de terrain. Sa première saison au club marseillais se conclut sur une 3e place au championnat en 1973. Après le départ de Bosquier, il devient capitaine de l'équipe de Marseille.

En 1974-1975, il rayonne au sein d'une défense marseillaise qui voit appeler le même jour sous le maillot tricolore René Charrier, Victor Zvunka, François Bracci et Marius Trésor. Avec l'appui des Brésiliens Jairzinho et Paulo César Lima, le club finit cette saison-là vice-champion de France.

En 1976, il remporte avec le club marseillais la Coupe de France en battant Lyon 2-0. Il joue un rôle prépondérant dans le succès marseillais en contrant toutes les tentatives lyonnaises dans la première demi-heure.

En 1978, il sort un 45 tours intitulé Sacré Marius et un album intitulé Sacré Marius/Dans la vie faut rigoler.

À l'automne 1979, le Bayern de Munich souhaite l'engager mais un désaccord entre dirigeants marseillais fait capoter le transfert alors qu'il ne reste à Marius Trésor que six mois de contrat avec le club[1],[3]. En fin de saison, le club descend et Marius Trésor fâché avec les dirigeants du club quitte l'OM.

Girondins de Bordeaux (1980-1984)[modifier | modifier le code]

Claude Bez le fait signer pour un an aux Girondins de Bordeaux en 1980 contre un million de francs. Marius Trésor se relance dans le club girondin sous la houlette d'Aimé Jacquet et avec des coéquipiers tous internationaux, Bernard Lacombe, Alain Giresse, Jean Tigana, Albert Gemmrich et Gérard Soler. Il forme la charnière centrale avec François Bracci et le club termine 3e du championnat. Le club enchaîne les bonnes performances au niveau national et finit 4e en 1982 puis vice-champion de France en 1983, il ne joue cependant que 19 matchs cette saison, des problèmes de dos l'obligeant à l'opération.

Lors de la saison 1983-1984, Marius Trésor est toujours handicapé par ses problèmes de dos et doit de nouveau se faire opérer. Il ne joue que 12 matchs avec les Girondins et c'est Patrick Battiston qui le remplace au poste de défenseur central. Le club remporte en fin de saison le Championnat de France, leur premier titre depuis 1950 et le premier également pour Marius Trésor.

Il arrête sa carrière à la fin de la saison 1984 et devient représentant pour Pernod Ricard pendant quelques mois mais il revient rapidement dans le football et entre dans le staff des Girondins de Bordeaux. il est actuellement superviseur et entraîneur adjoint de Patrick Battiston avec la réserve. Il est également consultant sur W9 pour 100 % Girondins, la radio des Girondins de Bordeaux GOLD FM et sur Girondins TV.

Équipe de France[modifier | modifier le code]

Marius Trésor joue trois matchs avec les espoirs en 1971 sous la direction d'Henri Guérin, celui-ci le recommande au sélectionneur de l'équipe A, Georges Boulogne[3]. Il débute ainsi en équipe de France le , lors d'un match de qualification du Championnat d'Europe, contre la Bulgarie, au poste inhabituel d'arrière gauche. Même si la France perd 2-1 et est ainsi éliminée du Championnat d'Europe 1972, Marius Trésor est crédité d'un bon match[5].

Georges Boulogne l'associe en défense centrale à Jean-Pierre Adams le face à l'Argentine lors de la Coupe de l'Indépendance du Brésil[6], cette charnière est renouvelée par le nouveau sélectionneur Ștefan Kovács et dure jusqu'en 1976. Face à l'équipe d'Allemagne en , Marius Trésor marque son premier but en équipe nationale (score final : 1-2).

En 1974, lors d'un match contre la Pologne, victoire 2-0, Ștefan Kovács déclare en conférence de presse, « si la défense française a été si solide, c'est grâce à ma garde noire »[3].

C'est en capitaine de l'équipe de France, le premier d'origine antillaise, qu'il débute les qualifications pour la Coupe du monde 1978 le contre la Bulgarie (2-2). Le , au stade Maracana de Rio de Janeiro, il marque un but superbe contre le Brésil en match amical (score final : 2-2).

Marius Trésor est choisi par Michel Hidalgo pour faire partie de la sélection française disputant la Coupe du monde 1982. Lors de la demi-finale contre l'Allemagne à Séville, il marque un but spectaculaire en expédiant une reprise de volée sous la transversale d'Harald Schumacher, le gardien allemand (RFA).

Le , lors d'un match contre l'Espagne, Trésor bat le record des sélections de Roger Marche, obtenu justement contre l'Espagne en 1959. Il connaît sa dernière sélection un mois plus tard, le contre la Yougoslavie. Entre 1971 et 1983, il est sélectionné à 65 reprises et marque 4 buts en équipe de France.

En 2004, il a été nommé au FIFA 100.

Statistiques détaillées[modifier | modifier le code]

Par saisons[modifier | modifier le code]

Statistiques de Marius Trésor
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
France Total
Division M. B. M. B. Comp. M. B. M. B. M. B.
1969-1970 Drapeau de la France AC Ajaccio Division 1 12 0 4 0 - - - - - 16 0
1970-1971 Drapeau de la France AC Ajaccio Division 1 34 0 1 0 - - - - - 35 0
1971-1972 Drapeau de la France AC Ajaccio Division 1 38 1 4 1 - - - 6 0 48 2
1972-1973 Drapeau de la France AC Ajaccio Division 1 9 0 - - - - - 1 0 10 0
Sous-total 93 1 9 1 - - - 7 0 109 2
1972-1973 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 24 1 6 0 - - - 5 0 35 1
1973-1974 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 38 0 1 0 C3 4 1 4 1 47 2
1974-1975 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 37 1 7 0 - - - 6 0 50 1
1975-1976 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 38 1 9 2 C3 2 0 5 0 54 3
1976-1977 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 23 1 - - C2 2 0 5 1 30 2
1977-1978 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 35 4 6 0 - - - 7 0 48 4
1978-1979 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 25 0 6 1 - - - 3 1 34 2
1979-1980 Drapeau de la France Olympique de Marseille Division 1 34 0 1 0 - - - 3 0 38 0
Sous-total 254 8 36 3 - 8 1 38 3 336 15
1980-1981 Drapeau de la France Girondins de Bordeaux Division 1 25 0 0 0 - - - 2 0 27 0
1981-1982 Drapeau de la France Girondins de Bordeaux Division 1 37 2 3 0 C3 4 2 13 1 57 5
1982-1983 Drapeau de la France Girondins de Bordeaux Division 1 19 0 7 0 C3 6 0 3 0 35 0
1983-1984 Drapeau de la France Girondins de Bordeaux Division 1 12 1 1 0 C3 2 0 2 0 17 1
Sous-total 93 3 11 0 - 12 2 20 1 136 6
Total sur la carrière 440 12 56 4 - 20 3 65 4 581 23

Palmarès[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En équipe de France[modifier | modifier le code]

  • 65 sélections et 4 buts[7] entre 1971 et 1983
  • 23 fois capitaine
  • Recordman des sélections du au (record battu par Maxime Bossis)
  • Participation à la Coupe du Monde en 1978 (Premier Tour) et en 1982 (4e)

Distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

1978 : single "Sacré Marius" (2ème titre : Dans la vie faut rigoler"), extrait de l'album "Sacré Marius / Dans la vie faut rigoler" (Sacré Marius, Parle-moi, Maracana, Mon Tout Petit, Droit Au But, Dans La Vie Faut Rigoler, Le Rire À Marius, Le Reggae Du Soleil, Tous Les Enfants Du Monde, Avec La Tête Et Les Pieds)

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Portrait de Marius Trésor », sur antilles-foot.com, (consulté le ).
  2. Interview de Marius Trésor sur www.fifa.com
  3. a b c et d « Entretien avec Marius Tresor ».
  4. Jacques Thibert « Une année de football » in Les cahiers de l'Équipe - Football 74 p. 5
  5. « Feuille du match Bulgarie - France », sur FFF.fr,
  6. « Feuille du match France - Argentine », sur FFF.fr,
  7. « Fiche de Marius Trésor », sur FFF.fr
  8. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (20-11). #13 : Marius Trésor », sur sofoot.com, So Foot, (consulté le ).
  9. « Fiche de Marius Trésor », sur footballdatabase.eu

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]