Massenya — Wikipédia

Massenya
Māsīniyā ماسينيا (ar)
Administration
Pays Drapeau du Tchad Tchad
Région Chari-Baguirmi
Département Baguirmi
Sous-préfecture Massenya
Maire Alhadj Yaya Patcha
Démographie
Population 3 680 hab.
Géographie
Coordonnées 11° 24′ 11″ nord, 16° 10′ 16″ est
Localisation
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Massenya
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Massenya

Massenya, aussi appelée Tchikina, est une ville du Tchad située au centre ouest du pays. La ville est le chef-lieu de la région du Chari-Baguirmi et du département du Baguirmi.

Fondée vers 1513, elle est la capitale du royaume du Baguirmi et la résidence des souverains du Baguirmi jusqu'au départ en 1898 du Mbang Gaourang.

Étymologie[modifier | modifier le code]

La ville tire son nom du mot barma mas qui signifie tamarinier et du nom de la femme peul na qui est à l'origine de la cité selon l'une des traditions[réf. nécessaire].

Elle est aussi appelée Tchikina par les Arabes, les Peuls et autres communautés.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La ville est située à 165 km au sud-est de Ndjamena, dans la vallée du Bahr Erguig, un affluent du Chari.

Quartiers[modifier | modifier le code]

La ville est divisée en trois quartiers : le quartier Baguirmi, le quartier haoussa et le quartier Sara. Le premier quartier abrite le grand marché et la résidence du Roi. Le second a été créé par le chef religieux arabe Gombo Mahamat Oumar Abakar, un ami intime du Mbang Gaourang venu du Nigeria et devenu imam de la grande mosquée jusqu'à sa mort. Dans le troisième quartier se trouvent les bâtiments administratifs.

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon la tradition, la cité est fondée vers 1513 par le chasseur Bernim-Bessé ou Dokkengué[1].

En 1894, la ville est détruite par Rabah, seigneur de la guerre du Soudan[2].

L'ancienne capitale du royaume du Baguirmi, Boum Massénia, est abandonnée et incendiée par le Mbang Gaourang en 1898, ne pouvant soutenir le siège préparé par Rabah[3].

Population[modifier | modifier le code]

La population de la ville compte des Peuls, des Barmas, des Arabes, des Saras, des Ouaddaiens, des Hadjarai, des Boulala, ou encore des Haoussas et Kanouri (Bornou).

Économie[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Administration[modifier | modifier le code]

Actions de développement[modifier | modifier le code]

En 2017, le Cercle de réflexion et d'action « Tchad Résilience » met en oeuvre, dans le cadre de l'initiative Objectif 2030, le projet « Construction d'un micro barrage hydraulique villageois à Massenya »[4].

Jumelage[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice Delafosse, Les Noirs de l'Afrique, Payot & Cie, Paris, 1922, p. 106
  2. (en) Encyclopædia Britannica, « Royaume du Baguirmi » (consulté le )
  3. Annie M.-D. Lebeuf, Journal de la Société des Africanistes, Boum Massénia, capitale de l'ancien royaume du Baguirmi, Année 1967, vol. 37, N° 2, pp. 215-244
  4. « L’IFDD soutient 5 projets citoyens pour la mise en œuvre du Programme de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030 », sur ifdd.francophonie.org (consulté le )