Massongex — Wikipédia

Massongex
Massongex
Massongex et le pont des Paluds vus depuis le lieu-dit « Chiètres » en 2023.
Blason de Massongex
Armoiries
Massongex
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Saint-Maurice
Localité(s) Daviaz, Les Giettes, Les Ilettes
Présidente Sylviane Coquoz (LC)
NPA 1869
No OFS 6215
Démographie
Gentilé Massongéroud
Population
permanente
1 984 hab. (31 décembre 2022)
Densité 299 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 14′ 00″ nord, 6° 59′ 00″ est
Altitude 399 m
Superficie 6,63 km2
Localisation
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Massongex
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Massongex
Liens
Site web www.massongex.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Massongex (/masɔ̃ʒe/) est une commune suisse du canton du Valais, dans le district de Saint-Maurice. Elle est située au confluent du Rhône et de l'Avençon.

Géographie[modifier | modifier le code]

Massongex se trouve dans le district de Saint-Maurice, dans le canton du Valais. Le village est situé à 405 m d'altitude, au bord de la rive gauche du Rhône, à 3,2 km au nord-ouest de Saint-Maurice. Massongex est au centre d'un triangle formé par Saint-Maurice, Monthey et Bex[3].

Le territoire de Massongex s'étend sur 6,63 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 16,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 33,9 %, les surfaces boisées 45,8 % et les surfaces improductives 3,5 %[4].

Communes limitrophes de Massongex
Monthey Bex
Monthey Massongex Bex
Vérossaz Vérossaz Saint-Maurice

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune, qui se prononce /masɔ̃ʒe/, est formé d'un gentilice latin du type Maxuminius, propriétaire d'un domaine rural de la région, et du suffixe toponymique celtique -akos/-acum[5].

Sa première occurrence écrite date de 1179, sous la forme Massingiaco[5].

La commune se nomme Massondji en patois valaisan[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Massongex semble avoir été, sous le nom de Tarnadae (Itinéraire d'Antonin, fin du IIIe siècle), la principale localité du peuple celte des Nantuates et le centre religieux des quatre tribus valaisannes (outre les Nantuates, les Véragres, les Sédunes et les Ubères) avant la conquête romaine. Taranis, divinité celte lui a peut-être donné son nom antique. Elle semble avoir été un point de batellerie et de rupture de charge : en effet, à deux kilomètres en amont, la cluse de Saint-Maurice rend la navigation sur le Rhône impossible. C'est probablement à Tarnaiae que les bateaux et les barges étaient chargées et déchargées.

Sous la domination romaine, Tarnaiae est restée une localité importante comme en témoignent les thermes romains construits au début de notre ère, vers 10 / 15?, soit avant la fondation de Forum Claudii Vallensium, futur chef-lieu de la Civitas Vallensium. Une mosaïque de 1,47 m sur 1,48 m représentant deux pugilistes, datée des années 30 a été retrouvée dans ce que l'on peut identifier comme l'apodyterium (vestiaire).

Des aménagements du fleuve paraissent y avoir été entrepris au début du IIe siècle et des restes de ce qui semble avoir été un pont y ont été découverts.

Elle périclita après l'invasion des Alamans, vers 260-275, comme toutes les localités du Chablais situées en aval de la cluse de Saint-Maurice, celle-ci étant plus facile à défendre.

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnoms[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Massongérouds[7][source insuffisante].

Ils sont surnommés les Renaillouds[6] ou Renaillous[8], soit les grenouilles en patois valaisan, et les Tapes-Gouilles[6].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Massongex compte 1 984 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 299 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 10,0 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Massongex entre 1850 et 2020[9],[1]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,8 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 20,2 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[10].

La même année, la commune compte 929 hommes pour 994 femmes, soit un taux de 46,8 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[10].

Pyramide des âges de Massongex en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
0,8 
5,0 
75 à 89 ans
5,4 
13,8 
60 à 74 ans
15,0 
22,1 
45 à 59 ans
23,3 
23,1 
30 à 44 ans
21,7 
18,1 
15 à 29 ans
18,1 
17,7 
- de 14 ans
15,6 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Vie associative[modifier | modifier le code]

La Maison de Massongex de l'association Terre des hommes héberge depuis 1970 des enfants pauvres du Sud venus se faire opérer à Genève et Lausanne[11].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.

L'église paroissiale de Massongex est construite entre 1820 et 1822 par Jean Gunthert (de). Son saint patron est Jean le Baptiste. Elle est restaurée après l'incendie de 1843. Elle est bâtie selon un plan en croix latine avec un chœur en abside semi-circulaire. Sa nef est voûtée en berceau et présente des pilastres d'ordre toscan. Son portail est arqué et se trouve en plein cintre. L'église comprend une inscription du IIe siècle par un romain du nom de Sextus Varennus Priscus[12].

La chapelle du Sacré-Cœur de Daviaz date de 1925[12].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« De gueules à trois tours crénelées d'argent maçonnées de sable[13]. »

Les armoiries de Massongex sont utilisées dès 1919 et officialisées en 1934. Les tours représentent les garnisons romaines qui gardaient la jonction des routes du Valais, de l'Helvétie et de la Narbonnaise, dont le passage du Rhône[14].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds : Massongex, Commune (13e siècle-20e siècle) [12,31 mètres]. Cote : CH AEV, AC Massongex. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Charles Knapp, Maurice Borel et V. Attinger, Dictionnaire géographique de la Suisse : Langenberg - Pyramides, t. 3, Société neuchâteloise de géographie, (lire en ligne)
  4. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  5. a et b np/ks, « Massongex » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  6. a b et c Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 81
  7. « Canton de Valais > Massongex (1869) », sur www.habitants.ch (consulté le )
  8. Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 49
  9. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  10. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  11. Albano Hugon, « Massongex » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  12. a et b Steffan Biffiger et Ingrid Beytrison, Guide artistique de la Suisse, t. 4b Fribourg et Valais, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, (ISBN 978-3-03797-078-2), p. 600.
  13. « Massongex », sur www.aveg.ch (consulté le ).
  14. Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 164.