Mathilde de Savoie — Wikipédia

Mathilde de Savoie
(pt) Mafalda de Saboia
Description de cette image, également commentée ci-après
Mathilde de Savoie, enluminure du XVIe siècle issue de la Généalogie des rois de Portugal.

Titre

Reine de Portugal


(11 ans)

Prédécesseur Création du titre
Successeur Douce d'Aragon
Biographie
Dynastie Humbertiens (Maison de Savoie)
Naissance v.1125
Décès
Coimbra
Sépulture Monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre
Père Amédée III de Savoie
Mère Mathilde d'Albon
Conjoint Alphonse Ier de Portugal
Enfants Henri (1147-1155)
Urraque (1151-1188)
Mathilde (1149-1160)
Sancha (1153-????)
Sanche Ier (1153-1211)
Jean (????-1160)
Mathilde de Portugal (1156-1218)
Religion Catholicisme

Mathilde ou Mahaut de Maurienne, dite de Savoie, que l'on trouve parfois sous les formes Mafalde/ (pt) Mafalda/Matilde, née vers 1130 et morte en décembre 1157 à Coimbra au Portugal, est une princesse issue de la dynastie des Humbertiens, à l'origine de la maison de Savoie, qui devient par mariage la première reine de Portugal en 1146.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Mathilde ou Mahaut naît probablement vers 1125, pour le site Internet Foundation for Medieval Genealogy (FMG)[1]. La médiéviste portugaise Maria Alegria Fernandes Marques, dans un article paru en 2013, estime pour sa part que Mathilde, serait née au début des années 1130, aux alentours de l'année 1133[2].

Elle est la seconde fille du comte Amédée III ( ) et de Mahaut ou Mathilde d'Albon de Viennois (ap.1145)[3],[4],[5].

Il existe certaines hypothèses quant à l'existence d'une première épouse du comte Amédée III, notamment le site FMG, pour lequel Mathilde serait la fille de la première épouse, Adélaïde[6].

Mariage[modifier | modifier le code]

Mathilde épouse en 1146 Alphonse (Afonso Henriques), devenu le premier roi du Portugal en 1139[7],[8], un acteur majeur de la Reconquista[9]. Mathilde devient la première reine de la jeune nation[7].

Le comte en Maurienne et de Savoie applique, selon la tradition, une stratégie matrimoniale d'alliances pour ses filles. Du côté portugais, on cherche à s'éloigner de la tutelle impériale, et qu'il n'existe aucune candidature satisfaisante au sein des maisons princières de la péninsule Ibérique[5]. Les Humbertiens représente un parti intéressant ayant des liens, quoique éloignés, avec le roi de France et l'Empereur[5]. Il existe par ailleurs des liens entre les deux familles avec les Bourgogne[5].

Ce mariage se fait avec l'accord impérial[5], et probablement avec le consentement de l'église.

L'usage portugais la nomme Mafalda/Matilde, selon les Annales domni Alfonsi portucalensis regis[7]. La Chronica Gothorum mentionne « Matildam, vel Mafaldam »[7]. L'historienne Fernandes Marques souligne que seul « le respect de la tradition justifie la forme Mafalda », alors que l'usage onomastique est Mathilde[7].

Elle quitte la Savoie à un âge nubile[2]. Elle accouche dix mois après son mariage[2].

Son activité de reine est mentionnée, pour la dernière fois, en [10].

Mort et sépulture[modifier | modifier le code]

Mathilde meurt à Coimbra au Portugal, au mois de [4], selon l'historienne Fernandes Marques (2013)[10]. Traditionnellement, la date de sa mort était donné le [1] ou peut-être le lendemain[3].

Elle est enterrée aux côtés de son époux, mort en 1185[11], dans le monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre[1].

L'historien et généalogiste du XVIIe siècle, Samuel Guichenon, la faisait entrer dans les ordres au monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre, à la suite de la mort de son mari[12]. Ce dernier étant pourtant mort une vingtaine d'années après. Certains historiens ont pu reprendre cette erreur[13].

Famille[modifier | modifier le code]

Mathilde de Savoie épouse, en janvier ou juin 1146, Alphonse Ier[11], ils ont :

Généalogie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Mathilde de Savoie ».
  2. a b et c Fernandes Marques, 2013, p. 26.
  3. a et b André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie », sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté le ), dont la fiche « Amédée III » page 10.
  4. a et b Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 516.
  5. a b c d et e Fernandes Marques, 2013, p. 21.
  6. (en) « Amedee de Maurienne ».
  7. a b c d et e Fernandes Marques, 2013, p. 20.
  8. Jean-François Labourdette, Histoire du Portugal, Fayard, , 703 p. (ISBN 978-2-213-64010-5, présentation en ligne).
  9. Laurent Ripart, « La croisade du comte Amédée III de Maurienne († 1148) : un potlatch sans contrepartie ? », dans Benoît Grévin, Annliese Nef et Emmanuelle Tixier (dir.), Chrétiens, juifs et musulmans dans la Méditerranée médiévale. Mélanges en l’honneur d’Henri Bresc, Paris, (lire en ligne), p. 149-165, p. 150.
  10. a et b Fernandes Marques, 2013, p. 29.
  11. a et b (en) « Affonso Henriquez, ».
  12. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 230 (Livres I & II).
  13. Joseph Dessaix, La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, Slatkine (1re éd. 1854), 781 p. (lire en ligne), p. 446.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]