Maurice Ligot — Wikipédia

Maurice Ligot
Illustration.
Fonctions
Député français

(13 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 5 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Circonscription 5e de Maine-et-Loire
Législature IXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1988-1993)
UDFC (1993-1997)
UDF (1997-2002)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Gilles Bourdouleix

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Maine-et-Loire
scrutin proportionnel à un tour
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1978
Réélection 14 juin 1981
Circonscription 5e de Maine-et-Loire
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Jean Huchon
Successeur Proportionnelle par département

(3 ans, 5 mois et 25 jours)
Élection
Circonscription 5e de Maine-et-Loire
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UC
Prédécesseur René Le Bault de La Morinière
Successeur Jean Huchon
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre
chargé de la Fonction publique

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Gouvernement Barre I et II
Prédécesseur Gabriel Péronnet
Successeur Jacques Dominati
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Niort (Deux-Sèvres)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Cholet (Maine-et-Loire)
Nationalité Française
Profession Administrateur civil retraité
Résidence Cholet (Maine-et-Loire)

Maurice Ligot, né le à Niort (Deux-Sèvres) et mort le à Cholet (Maine-et-Loire), est un homme politique français.

Il est député CNIP puis UDF du Maine-et-Loire de 1973 à 2002 et maire de Cholet de 1965 à 1995. De 1976 à 1978, il est secrétaire d'État à la fonction publique dans le premier gouvernement Barre puis dans le second. En 1988, il est le cofondateur avec Jean Auroux, ancien ministre et maire de Roanne, de la Fédération des maires des villes moyennes, devenue Fédération des villes de France en 2014[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Maurice Ligot est le fils de Maurice Alexandre Ligot (1894-1951), né à Cholet et de Madeleine Rousseau (1897-1990), née à Angers, fille de Guillaume Rousseau, industriel de la tannerie.

Il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris puis à l'École nationale d'administration (ENA).

Carrière[modifier | modifier le code]

Maurice Ligot est chargé de mission à la présidence de la République pour les affaires africaines et malgaches, auprès de Jacques Foccart, un des plus proches conseillers de Charles de Gaulle. Ensuite, il exerce la fonction de chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, Roger Frey. Appelé au gouvernement par le président Valéry Giscard d'Estaing, auprès du Premier ministre Raymond Barre, il œuvre en qualité de secrétaire d'État chargé de la fonction publique de 1976 à 1978. Maire de la ville de Cholet de 1965 à 1995, il siège à l'Assemblée nationale comme député du Maine-et-Loire de 1973 à 2002[2].

Il s’oppose à l'autorisation de l'avortement en 1975 et s’attire ensuite les foudres de Simone Veil à propos d’un projet de loi sur la condition féminine[3].

À la fin du XIXe siècle, Célestin Port fait remarquer que Cholet ne possède ni musée ni bibliothèque. Il a fallu un siècle, selon Geoffrey Ratouis, pour que la ville de Cholet se dote d'une bibliothèque. Après Léon Pissot, la question est toujours d'actualité quand Maurice Ligot accède au poste de maire. En 1976 la nouvelle mairie ouvre ses portes, face au jardin du mail. En 1969 le parc Perroteau accueille les premiers livres ; en 1975, le premier bibliobus sillonne la ville ; c'est en 1984 que plus de trente mille titres sont mis à disposition dans la nouvelle médiathèque-bibliothèque municipale Élie Chamard, contigüe au nouvel hôtel de ville. Va suivre le nouveau musée d'art et d'histoire[4].

L'ancien hôpital-hospice de la rue Tournerit à Cholet, enregistre le départ des dernières religieuses en 1970 . Très attendu, le nouveau centre hospitalier est inauguré, rue de Marengo, par le député-maire Maurice Ligot le [5].

Mort[modifier | modifier le code]

Maurice Ligot meurt à Cholet le [6],[7], à l'âge de 94 ans. Ses funérailles sont célébrées le , dans l’église Notre-Dame de Cholet suivies de son inhumation au cimetière de la Croix de Bault, dans la même ville[8].

Mandats et fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

  • mandat du (élections générales) au (nomination au gouvernement) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • mandat du (élections générales) au (fin de législature) ;
  • membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, du au  ;
  • membre de la commission des affaires étrangères, du au  ;
  • membre et rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du Plan, du à 2002 ;
  • membre de la commission de contrôle de la gestion du fonds d'action sociale, du au  ;
  • membre de la commission de contrôle sur le fonctionnement et le devenir des premiers cycles universitaires, du au  ;
  • membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation (no 1581) relatif à l'administration territoriale de la République, du au  ;
  • délégué de l'Assemblée nationale pour l'Union et les communautés européennes ;
  • vice-président, du au .

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

  • secrétaire d'État à la Fonction publique dans le premier gouvernement Barre du au  ;
  • secrétaire d'État à la Fonction publique dans le second gouvernement Barre du au [10].
Le mouchoir rouge de Cholet, dont l'usage a été notamment popularisé par Maurice Ligot[11].

Publications[modifier | modifier le code]

Maurice Ligot a aussi écrit quelques articles pour le Bulletin de la société des sciences, lettres et arts de Cholet (SLA)[12], dont :

  • L'abbé Luçon, curé de la Jubaudière (1932, pages 49 à 70) ;
  • L'enfance et la jeunesse vendéenne du Cardinal Luçon (1934, pages 289 à 301) ;
  • La commune rurale, ses origines, son histoire (1936, pages 97 à 123) ;
  • Maire de campagne (1941, pages 13 à 38) ;
  • Stofflet (1945-46-47, pages 25 à 55) ;
  • La situation économique et sociale des industries angevines et choletaises sous la monarchie de juillet et durant l'année 1848 (1948-49, pages 93 à 101) ;
  • La SLA, un élément essentiel de la promotion culturelle de notre région (1981-83, pages 9 à 10).

Hommages[modifier | modifier le code]

Florence Ganivet lui rend hommage en 2004[13] en ces termes : Maurice Ligot déclare « Cholet est un peu comme mon enfant ». Il n'en est plus maire mais sa passion pour la ville qu'il a administrée pendant trente ans semble toujours aussi grande. Pour preuve, il publie — après son retrait de l'hôtel de ville (1965-1995) — L'Audace d'une ville : Cholet et Osez entreprendre, un ouvrage à l'attention des acteurs potentiels du développement local. « J'avais fait ma première campagne, en 1965 » en expliquant que Cholet ressemblait à un orchestre de talent auquel il manquait un chef. « Petit à petit, le Cholet moderne est né », explique Maurice Ligot, en guise de compte rendu de mandature. À 76 ans, l'ancien député UDF du Maine-et-Loire préside encore l'Association pour la route Nantes-Poitiers-Limoges, ainsi que le Club des grands aménageurs qu'il a fondé pour faire bouger Cholet.

Maire de Cholet de 1965 à 1995, après Victor Marie Baudry (lui en plusieurs périodes), il détient, le record de fidélité continue des Choletais, avec ses trente années d'affilée comme maire de Cholet[4].

En 2003, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le ministre des transports, Gilles de Robien[6].

Le , Le Courrier de l'Ouest lui rend hommage sur un numéro spécial de quatre pages : Maurice Ligot 1927-2022. Selon Michel Debarre : « Maurice Ligot a complétement transformé Cholet en lui donnant beaucoup d'atouts pour réussir sur le plan social et économique »[14]. Adversaire historique au sein du conseil municipal, Emile Coutelleau souligne : « Il était très ouvert et a toujours respecté l'opposition dont je faisais partie... Je garde un très bon souvenir de ces deux mandats comme conseiller municipal »[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « 30 ans villes de France », sur vimeo.com (consulté le )
  2. « Cholet Maurice Ligot raconte Édouard Corniglion-Molinier », sur www.courrierdelouest.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  3. « La mort de Maurice Ligot, ancien ministre, député et maire de Cholet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Cholet : Portraits de nos maires d'alors
  5. Jean-Claude Michon, « Cholet. Histoire locale : La difficile laïcisation de l’hôpital de Cholet », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  6. a et b Gabriel Boussonnière, « Cholet. Décès de Maurice Ligot : la mort d’un grand politique », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  7. Emeric Evain, « Portrait. Maurice Ligot, le bâtisseur de Cholet, est décédé samedi », sur ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le )
  8. Gabriel Boussonnière, « Décès de Maurice Ligot. Les obsèques auront lieu vendredi 4 novembre à l’église Notre-Dame à Cholet », sur ouest-france.fr, "Ouest-France", (consulté le )
  9. « Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  10. « Archives de la XIe législature : Les députés de la XIe législature », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  11. Jean-Joseph Chevalier 2013, p. 94.
  12. Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région, Tables analytiques générales, Cholet, Atelier d'animation ville de Cholet, , 192 p., p. 52
  13. Florence Ganivet, « Vie locale : Maurice Ligot », sur lexpress.fr, l'Express, (consulté le )
  14. Mélanie Marois, « Décès de Maurice Ligot : « Il a complètement transformé Cholet », selon Jean-Michel Debarre », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  15. Mélanie Marois, « Décès de Maurice Ligot. Il y avait du respect de part et d’autre », salue son opposant », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Joseph Chevalier, Le mouchoir rouge de Cholet : Histoire d'un tissu à message(s), Brissac-Quincé, Éditions du Petit Pavé, , 111 p. (ISBN 978-2-84712-364-7, BNF 43569771) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • André-Hubert Hérault (préf. Maurice Ligot), Maulévrier dans les guerres, Maulévrier, Hérault, , 238 p. (ISBN 978-2-7407-0332-8, BNF 45171434)

Liens externes[modifier | modifier le code]