Maurice Richard (homme politique, 1832-1888) — Wikipédia

Maurice Richard
Cliché de Pierre Petit.
Fonctions
Conseiller général de Seine-et-Oise
-
Ministre des Lettres, Sciences et Beaux-Arts (d)
-
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts
-
Ministre des Beaux-Arts
-
Député de Seine-et-Oise
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Richard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Maurice Louis RichardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique
Sépulture au Père-Lachaise.

Maurice Louis Richard, né le à Paris 10e, mort le à Paris 16e, est un avocat et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jacques-Maurice Richard, un riche avocat et agent d'affaires parisien, il étudia le droit, s'inscrivit au barreau, et travailla quelque temps chez un avocat à la Cour de cassation. Lors des élections générales pour le Corps législatif en 1863, Maurice Richard, dont le père avait acquis des propriétés dans Seine-et-Oise, se porta comme candidat indépendant dans la 4e circonscription de ce département, et fut élu député face au général Mellinet, candidat officiel. Il siégea au centre gauche, se lia avec Émile Ollivier et le suivit dans son évolution politique. Le , il fut réélu face à Ernest Baroche. Il se rangea alors dans le Tiers parti et signa l'interpellation des 116.

Le , Émile Ollivier, ayant été chargé de former un nouveau cabinet, l'affecta au ministère des Beaux-Arts, ancêtre du ministère de la Culture, créé par Napoléon III en décembre 1851. Le , il eut par intérim le portefeuille de l'Instruction publique, et devint, le , ministre des Lettres, Sciences et Beaux-Arts. Pendant son administration, il recula jusqu'à 30 ans la limite d'âge pour le concours des prix de Rome, publia pour le salon de 1870 un règlement qui remettait à l'élection des artistes le choix du jury, facilita l'exploitation de certains théâtres, et offrit au peintre Courbet la croix de la Légion d'honneur, que celui-ci refusa. Maurice Richard perdit son portefeuille le .

La révolution du le rendit à la vie privée. Éloigné dès lors des affaires publiques, il se rangea, lors de la scission qui se produisit dans le parti bonapartiste, du côté du prince Napoléon, dont il resta le familier et l'ami. C'est dans son château de Millemont que le prince reçut du gouvernement de Thiers, en 1872, l'ordre de quitter la France.

Maurice Richard était conseiller général de Seine-et-Oise pour le canton de Montfort-l'Amaury. Candidat aux élections législatives du , dans l'arrondissement de Rambouillet, il échoua et ne se représenta plus.

Veuf de Marie-Amélie Estienne, fille du banquier Henri Estienne, il avait épousé Mlle Bouruet-Aubertot, fille des riches propriétaires du Gagne-Petit. Une de ses filles épousa Robert Cottin, inspecteur des finances et directeur de la Banque Mobilière Privée, qui était le cousin germain de Paul Cottin et le beau-frère de Frédéric Masson. Sa petite-fille épousa le fils de Georges Millin de Grandmaison.

Mort dans son hôtel particulier, après quelques jours d'une maladie dont la gravité avait échappé à sa famille comme à ses amis[1], il a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise[2].

Mandats et fonctions politique[modifier | modifier le code]

Photomontage d'Appert réunissant les membres du gouvernement Ollivier autour de l'empereur (assis au centre). De gauche à droite : Segris, Buffet, Rigault de Genouilly, Le Bœuf, Vaillant, Daru, Chevandier de Valdrome, Louvet, Ollivier, Talhouët-Roy, Esquirou de Parieu et Richard.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gaston Calmette, « Mort de M. Maurice Richard », Figaro, no 310,‎ , p. 2-3 (lire en ligne sur Gallica).
  2. 57e division.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]