Menkhéperrê — Wikipédia

Menkhéperrê
Image illustrative de l’article Menkhéperrê
Sarcophage de Menkhéperrê usurpé à Amhosé (MET)
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIe dynastie - Dynastie parallèle des grands prêtres d'Amon
Fonction Grand prêtre d'Amon
Prédécesseur Djedkhonsouefânkh
Dates de fonction v. 1045 à 990 AEC[1]
Successeur Nesbanebdjed II
Famille
Grand-père paternel Piânkh
Grand-mère paternelle Hereret ?
Nedjemet ?
Grand-père maternel Ramsès XI ?
Nesbanebdjed Ier (Smendès) ?
Grand-mère maternelle Tentamon
Père Pinedjem Ier
Mère Hénouttaouy Ire
Conjoint Isetemkheb II
Enfant(s) Nesbanebdjed II
Hénouttaouy
Pinedjem II
Isetemkheb III
Gaoutsechen
♂ Hori
♂ Psousennès
♀ Mérytamon
Fratrie Moutnedjemet
Maâtkarê
Psousennès Ier
Masaharta
Djedkhonsouefânkh
Hénouttaouy
Nauny
♂ Nysoupanéferhor
Sépulture
Nom MMA 60 (en)
Emplacement Deir el-Bahari
Date de découverte 1923
Découvreur H. E. Winlock

Menkhéperrê est généralissime et grand prêtre d'Amon à Thèbes vers 1045 à 990 AEC[1],[2], il est le fils de Pinedjem Ier et Hénouttaouy Ire et l'héritier de sa charge après les courts pontificats de Masaharta puis Djedkhonsouefânkh. La succession passera ensuite en ligne directe dans sa descendance, à savoir d'abord son fils Nesbanebdjed II pour un très court pontificat, puis Pinedjem II[1].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Menkhéperrê épouse Isetemkheb II, fille de son frère le pharaon Psousennès Ier[3]. Isetemkheb II lui donne plusieurs enfants[3],[4] :

Biographie[modifier | modifier le code]

Stèle du bannissement, aujourd'hui au Louvre - C 256.

Il succède en tant que grand prêtre d'Amon à Thèbes à ses (demi- ?)frères Masaharta puis Djedkhonsouefânkh à la toute fin du règne du roi tanite Smendès, pendant que son propre père, Pinedjem Ier, est co-roi à Thèbes. Il est à noter que lorsque Pinedjem Ier disparaît quelque temps plus tard, Menkhéperrê ne prend pas sa place en tant que roi mais reste grand prêtre d'Amon jusqu'à la fin du règne de Psousennès et semble mourir au début du règne d'Amenemopet[6]. Il fait partie des quelques grands prêtres qui ont leur nom dans un cartouche : Nom de roi Hemnetjer Tépienamon (« Le Premier Prophète d’Amon »), nom de naissance Menkhéperrê (« La Manifestation de Rê demeure »).

Menkhéperrê devient grand prêtre d'Amon à un moment troublé, comme l'atteste la stèle dite du bannissement (en). En effet, des troubles contre la prêtrise d'Amon ont lieu le 29e jour du 3e mois de Chémou de l'an XXV du règne de Smendès, ceci est suivi du rétablissement de l'ordre et le bannissement des rebelles vers l'oasis de Kharga. Quelques mois plus tard, le 4e ou 5e jour du 1er mois de l'Akhet, Menkhéperrê devient généralissime et grand prêtre d'Amon. Enfin quelque temps plus tard, au début du règne d'un roi non nommé mais qui est probablement Amenemnesout, Menkhéperrê pardonne et rappelle les rebelles à Thèbes[7],[8].

Du fait des troubles, Pinedjem Ier fait construire ou rénover des fortifications, comme celles de Gebelein et Higazeh, tandis que Menkhéperrê restaure l'enceinte du temple d'Amon. C'est le troisième prophète d'Amon Âakhéperrê, qui était également fils royal de Koush, qui s'occupait des affaires nubiennes[9]. Dans la cour du Xe pylône de Karnak, Menkhéperrê et son fils Smendès II, alors deuxième prophète d'Amon et héritier de son père, font installer une dalle à leurs noms, marquant peut-être l'emplacement d'un sol en argent recevant la barque sacrée lors des processions oraculaires peh-netjer. En l'an XL, une grande inspection des temples thébains est effectuée par le quatrième prophète d'Amon Tjanéfer, gendre de Menkhéperrê et plus tard troisième prophète d'Amon. Un décret gravé dans la cour du temple de Khonsou semple évoquer des réparations financières en faveur du personnel du domaine d'Amon, qui avait été floué pendant des troubles, indiquant que l'insécurité régnait de manière endémique dans la région à cette époque[10].

Sépulture[modifier | modifier le code]

Menkhéperrê est enterré à Deir el-Bahari, dans la tombe MMA 60 (en), en compagnie entre autres de sa fille Hénouttaouy et de sa sœur Hénouttaouy[11].

Titulature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Payraudeau 2020, p. 555.
  2. Ou de -1045 à -992 selon d'autres spécialistes
  3. a et b Payraudeau 2020, p. 560.
  4. Dodson et Hilton 2004, p. 200-201.
  5. Gay Robins, The Art of Ancient Egypt, London, British Museum Press, (ISBN 0714109886), p. 208
  6. Payraudeau 2020, p. 83.
  7. « Stèle du Bannissement », sur Musée du Louvre (consulté le ).
  8. Payraudeau 2020, p. 79-80.
  9. Payraudeau 2020, p. 76-78.
  10. Payraudeau 2020, p. 80-81.
  11. H. E. Winlock, The Metropolitan Museum of Art Bulletin, New Series, Vol. 19, No. 12, "The Metropolitan Museum of Art: The Egyptian Expedition 1923–1924", (December 1924), pp. 24–28

Bibliographie[modifier | modifier le code]