Michelangelo Naccherino — Wikipédia

Michelangelo Naccherino
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
NaplesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fontaine Sainte-Lucie, Florence, jardin de Boboli.

Michelangelo Naccherino, né à Florence (grand-duché de Toscane) le et mort à Naples en , est un sculpteur italien.

Il fut particulièrement actif dans le royaume de Naples et en Sicile, où il produisit un œuvre de renouveau artistique, suivant l'esprit de la Réforme catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Madone à l'Enfant, Castroreale, église Sant'Agata.

Michelangelo Naccherino est d'abord l'élève à Florence de Giambologna avec qui il se fâche. En 1573, il s'installe dans le royaume de Naples où il commence une carrière féconde. Entre 1575 et 1577, il est actif à Palerme, où il travaille avec Camillo Camilliani à la Fontana Pretoria. Il sculpte et il supervise le montage de 664 pièces composant cette œuvre projetée par Francesco Camilliani.

De retour à Naples, il travaille pour les églises les plus importantes de la cité parthénopéenne, réalisant de véritables chefs-d'œuvre dans le style maniériste comme le tombeau d'Alfonso Sanchez (1588-1589) dans la basilique de la Sainte Annonciation Majeure, ou en 1599 du Crucifix de l'église San Carlo all'Arena.

Il est l'auteur au début du XVIIe siècle, avec d'autres sculpteurs et architectes comme Pietro Bernini (père du Bernin), de fontaines fameuses de Naples, comme la fontana di Santa Lucia (it) et la fontana del Gigante. En 1607, il participe au concours pour la réalisation de la reale cappella del Tesoro di san Gennaro (chapelle royale du trésor de saint Janvier) auquel participent les grands architectes de l'époque, tels que Ceccardo Bernucci, Giovan Battista Cavagna, Giulio Cesare Fontana (it), le Père Grimaldi, Giovanni Cola di Franco, Giovan Giacomo di Conforto (it), ou encore Dionisio Nencioni di Bartolomeo. Tous les projets sont examinés par une commission romaine qui distingue ceux du père Grimaldi et de Giovanni Cola di Franco.

Pour construire cette chapelle du Trésor, Bernucci est chargé de démolir l'édifice préexistant et de creuser les fondations ; la première pierre de l'édifice est gravée par Naccherino et la direction du chantier est confiée à Cola di Franco, puis Cristoforo Monterosso[1] s'occupe de la partie artistique.

En 1612, Naccherino est actif à Capri, où il est l'auteur de plusieurs monuments funéraires conservés en l'église Saint-Étienne (it), et en 1616, il se rend de nouveau à Florence, où il exécute un grand groupe sculpté intitulé Adam et Ève pour le jardin de Boboli.

Le sculpteur demeurait dans une maison du quartier de Materdei qui fut donnée après sa mort aux dominicains de Santa Maria della Sanità, où Naccherino sculpta la Madonna della Sanità au début du XVIIe siècle.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Le Christ ressuscité, Naples, chartreuse San Martino.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Francesco Sorce, « Cristoforo Monterosso », sur treccani.it, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Antonino Maresca di Serracapriola, Sulla vita e sulle opere di Michelangelo Naccherino: appunti, Francesco Giannini & figli, Naples 1890
  • (it) Antonino Maresca di Serracapriola, Michelangelo Naccherino scultore fiorentino allievo di Giambologna: sua vita, sue opere, opere del suo aiuto Tomaso Montani e del principale suo allievo Giuliano Finelli: con ventinove autotipie, tipo-ed. meridionale anonima T.E.M.A., Naples 1924
  • (it) Francesco Cibarelli, La Chiesa di S. Carlo all'Arena e il Cristo del Naccherino, Francesco Giannini & figli, Naples 1926
  • (it) Franco Strazzullo, Sul crocefisso marmoreo di Michelangelo Naccherino, Archivio Storico Napoletano, Naples 1952
  • (de) Michael Kuhlemann, Michelangelo Naccherino: Skulptur zwischen Florenz und Neapel um 1600, Waxmann, Münster 1999, (ISBN 3893257322) (de)

Liens externes[modifier | modifier le code]