Ministre — Wikipédia

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte avec sa compatriote, la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert à bord d'une frégate néerlandaise dans le cadre de la mission anti-piraterie du golfe d'Aden.

Un ministre est un agent du pouvoir gouvernemental qui est à la tête d'un ministère ou d'un département ministériel, tel que les finances, la défense ou la santé. Il dirige les départements ministériels qui sont sous ses ordres, représente l'État pour ce qui concerne son ministère (ou département ministériel) et représente son administration au sein du gouvernement. Il agit généralement sous la direction d'un Premier ministre (par exemple en France, au Canada ou au Royaume-Uni), d'un président du Conseil (en Italie), d'un chancelier fédéral (en Allemagne et en Autriche) ou d'un président (aux États-Unis). Il est généralement responsable devant le pouvoir législatif de la bonne exécution des services qu'il dirige.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le substantif masculin[1],[2],[3] ou féminin[1],[4],[5],[6] ministre est un emprunt[1],[2] au latin minister[1],[2],[3],[4], adjectif[7] dérivé de minus[3],[7] qui signifie « serviteur ». En français, ministre est attesté depuis le XIIe siècle[1] : d'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans le Psautier d'Oxford, daté de la première moitié du XIIe siècle[2]. Dans la Vie de saint Thomas de Cantorbéry, composée par Guernes de Pont-Sainte-Maxence vers -, ministre désigne « celui qui est au service du roi » ou « en détient quelque chose »[2]. Dans la Légende des Vénitiens de Jean Lemaire de Belges, parue en , ministre désigne un « conseiller d'un souverain »[2].

Dans la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française et à la suite d’un rapport sur la féminisation des noms de métiers et de fonctions publié en , l’Académie indique que le substantif « peut aussi s’employer au féminin »[1]. Le rapport souligne en effet que « l’article suffit à [lui] conférer la marque du féminin »[8].

La désignation de ministres et la création de ministères sont liées à la construction de l'État en Europe. Les premiers ministres sont à la fois des exécutants au service du souverain dans certains domaines, et ses conseillers proches. À ce titre ils forment le « Conseil » du roi, de qui ils tirent leurs pouvoirs. Ceux-ci s'exercent en matière de police, finances, relations étrangères par exemple. Avec la séparation des pouvoirs, les ministres sont devenus des agents du pouvoir exécutif. Ils sont généralement responsables devant le pouvoir législatif, même si ce contrôle se passe parfois à travers le chef de l'exécutif, comme aux États-Unis.

Les premiers ministères, administrations chargées de seconder le ministre dans l'exercice de ses fonctions, apparaissent entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle[réf. souhaitée], dans les fonctions dites « régaliennes »: celles qui assurent les missions premières de l'État, telle que la sécurité, la politique extérieure et la conduite des intérêts généraux de la Nation. Dans ces premiers départements ministériels, on note ainsi essentiellement les Finances, l'Intérieur, les Affaires étrangères, la Défense et la Justice. L'extension des tâches incombant au gouvernement, notamment avec l'apparition de l'État-providence, suscite l'apparition de nouveaux postes ministériels et des ministères en rapport.

Diplomatie[modifier | modifier le code]

Un ministre plénipotentiaire est un diplomate. En France, c’est un fonctionnaire faisant partie des agents diplomatiques et consulaires[9].

En France[modifier | modifier le code]

En France, le statut de Ministre découle des dispositions contenues dans la Constitution et du droit coutumier.

Statut[modifier | modifier le code]

Chaque ministre est nommé par le Président de la République sur proposition du Premier Ministre. Chaque ministre est membre du Gouvernement et assiste de droit au Conseil des Ministres.

Organisation[modifier | modifier le code]

Chaque ministre est à la tête d’une administration nommée « ministère ».

En Italie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Dictionnaire de l’Académie française », sur dictionnaire-academie.fr (consulté le ).
  2. a b c d e et f Informations lexicographiques et étymologiques de « ministre » (sens B, 2) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 9 décembre 2016].
  3. a b et c Entrée « ministre » (sens 5), dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 3 : I – P, Paris, Hachette, , 1396 p., gr. in-4o (BNF 30824717, lire en ligne [fac-similé]), p. 568 (lire en ligne [fac-similé]) [consulté le 9 décembre 2016].
  4. a et b « ministre », dictionnaire Larousse (consulté le ).
  5. « Ministre », sur lerobert.com (consulté le ).
  6. « ministre », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  7. a et b Entrée « 1 mĭnister », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire illustré latin-français, Paris, Hachette, 1934 (paru le ), 1re éd., 1702-XVIII p., in-8o (26 cm) (OCLC 798807606, BNF 32138560), p. 978 [consulté le 9 décembre 2016].
  8. « La féminisation des noms de métiers et de fonctions / Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  9. Décret no 69-222 du 6 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]