Mokgweetsi Masisi — Wikipédia

Mokgweetsi Masisi
Illustration.
Mokgweetsi Masisi en 2018.
Fonctions
Président de la république du Botswana
En fonction depuis le
(6 ans et 19 jours)
Élection 23 octobre 2019
Vice-président Slumber Tsogwane
Prédécesseur Ian Khama
Vice-président de la république du Botswana

(3 ans, 4 mois et 20 jours)
Président Seretse Ian Khama
Prédécesseur Ponatshego Kedikilwe
Successeur Slumber Tsogwane
Président du Parti démocratique du Botswana

(1 an et 3 jours)
Successeur Slumber Tsogwane
Biographie
Nom de naissance Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi
Date de naissance (61 ans)
Nationalité Botswanaise
Parti politique BDP
Diplômé de Université du Botswana
Université d'État de Floride

Mokgweetsi Masisi
Vice-présidents de la république du Botswana
Présidents de la république du Botswana

Mokgweetsi Masisi, né le , est un enseignant et un homme d'État botswanais, membre du Parti démocratique du Botswana (BDP). Il est vice-président de la république de 2014 à 2018 puis président de la république depuis 2018[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et carrière d'acteur[modifier | modifier le code]

Fils de l'homme politique et diplomate Edison Masisi, Mokgweetsi Masisi grandit à Gaborone, fréquentant les écoles primaires Thornhill et Maru A Pula. À l'école, il participe à des compétitions de football et de tennis, mais il trouve finalement que le théâtre est sa vocation. En 1984, il est salué pour son interprétation du rôle principal dans une adaptation de Cry, the Beloved Country à Gaborone et est félicité par Alan Paton, auteur de l'œuvre, pour sa performance. Au cours des années 1980, il joue dans de nombreuses productions théâtrales et tient également des rôles dans des films de série B sud-africains.

Dans les années 1980, après avoir obtenu son diplôme en anglais et en histoire à l'université du Botswana, Masisi exerce comme professeur de sciences sociales dans le secondaire. Il enseigne à partir de 1984 dans l’école secondaire de Mmanaana du village de Moshupa, puis en 1987 à l’université du Botswana en tant que spécialiste du développement des programmes d'enseignement. En 1989, il rejoint l'université d'État de Floride où il obtient une maîtrise en éducation[2], à la suite de laquelle il est employé par l'UNICEF au Botswana.

En 2002, Masisi épouse Neo Maswabi, une comptable qui travaille ensuite pour les Nations unies à New York et Addis-Abeba. Ils ont une fille.

Ascension politique[modifier | modifier le code]

Masisi tente en vain de se faire désigner candidat du Parti démocratique du Botswana (BDP) dans la circonscription de Moshupa aux élections générales de 2004. Il obtient finalement l'investiture du BDP au même siège pour les élections suivantes en 2009 et remporte le siège de député aux élections. Il est nommé ministre adjoint aux Affaires présidentielles et à l'administration publique en , avant d'être promu ministre des Affaires présidentielles et de l'Administration publique en .

Vice-président de la République[modifier | modifier le code]

Nommé vice-président du Botswana par Ian Khama le , il est également ministre de l'Éducation. Le , après la démission de Ian Khama, il devient le cinquième président de la République.

Son gouvernement procède à la légalisation de la chasse aux animaux sauvages, notamment les éléphants, interdite depuis 2014. La décision, qui provoque un tollé, est justifiée par le gouvernement en raison de l'augmentation des effectifs d'animaux dans le pays et du danger qu'ils représentent pour les agriculteurs. La chasse, menée selon le gouvernement « de manière ordonnée et éthique » ne concerne pas les animaux en danger. Un quota de 400 éléphants abattus par an est mis en place, la population totale de ces animaux dans le pays étant estimée à environ 140 000 individus[3],[4].

Président de la République[modifier | modifier le code]

Malgré un scrutin jugé très serré, il remporte les élections législatives d'octobre 2019. À la tête d'un pays à l'économie en forte croissance mais parmi les plus inégalitaires au monde, très dépendante du secteur diamantifère et grevée par un taux de chômage de 18 %, Masisi est notamment reconnu pour ses mesures de lutte contre la corruption et de soutien aux petites entreprises[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Botswana : investiture du nouveau président », sur bbc.com, .
  2. (en) « Profile: Botswana's new president Mokgweetsi Masisi », Xinhua,
  3. « Le Botswana décidé à légaliser la chasse aux animaux sauvages », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Le Point, magazine, « Au Botswana, le rétablissement de la chasse à l'éléphant provoque un tollé », sur Le Point (consulté le )
  5. Le Point Afrique, « Botswana : le président sortant Mokgweetsi Masisi réélu », sur Le Point (consulté le )