Mondher Zenaidi — Wikipédia

Mondher Zenaidi
Illustration.
Signature du dépôt de candidature de Mondher Zenaidi pour l'élection présidentielle de 2014.
Fonctions
Ministre tunisien de la Santé

(3 ans, 4 mois et 14 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi I
Prédécesseur Mohamed Ridha Kechrid
Successeur Mustapha Ben Jaafar
Ministre tunisien du Commerce

(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi I
Prédécesseur Tahar Sioud
Successeur Ridha Touiti
Ministre tunisien du Tourisme

(3 ans, 1 mois et 26 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi I
Ministre tunisien du Commerce

(4 ans, 7 mois et 12 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Karoui
Ghannouchi I
Prédécesseur Slaheddine Ben Mbarek
Successeur Tahar Sioud
Ministre tunisien du Transport

(2 ans et 12 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Gouvernement Karoui
Prédécesseur Tahar Hadj Ali
Successeur Sadok Rabah
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Tunis, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique puis indépendant
Père Abdelaziz Zenaidi
Diplômé de École centrale Paris (Promotion 1973)

Mondher Zenaidi (arabe : منذر الزنايدي), né le à Tunis, est un homme politique tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Mondher Zenaidi est né le 24 octobre 1950, à Tunis[1]. Après des ètudes secondaires, il poursuit ses ètudes supèrieures en France[1].

Fils d'Abdelaziz Zenaidi, l'un des premiers ingénieurs de la Tunisie indépendante[2] qui supervise notamment la construction de la cité olympique d'El Menzah et de l'hôtel Africa de Tunis, Mondher Zenaidi étudie au Collège Sadiki[3], avant d'entrer à l'École centrale Paris où il obtient un diplôme d'ingénieur en 1973, puis un diplôme de l'École nationale d'administration de Paris en mars 1976[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Mondher Zenaidi est marié et père de deux enfants[1].

Zenaidi est grand officier de l'Ordre de la République et grand cordon de l'Ordre du 7-Novembre[1].

Vie politique[modifier | modifier le code]

À son retour à Tunis, il devient chargé de mission au cabinet du ministre de l'Économie nationale en 1976[3],[1], avant d'occuper les postes de directeur général adjoint de l'Office national du tourisme tunisien entre 1978 et 1981, de directeur du cabinet du ministre de l'Économie nationale chargé de l'Industrie (1981-1983) et de PDG de l'Office du commerce de Tunisie dès 1983[1].

Responsabilités nationales et internationales[modifier | modifier le code]

Mondher Zenaidi dirige plusieurs projets de coopération technique, engagés avec le Centre du commerce international basé à Genève, en matière de gestion des importations et de promotion des exportations[1]. Il contribue aussi à la dynamisation de la participation tunisienne à la première rencontre des organismes de commerce d'État relevant de l'Organisation de la conférence islamique et à l'assemblée générale de l'Association des organismes de commerce d'État des pays en développement dont il a été élu président lors de la session de 1986[1].

Grand amateur de football, il est président de l'Espérance sportive de Tunis de 1986 à 1987.

Il fait son entrée au gouvernement en 1987 comme secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie nationale chargé de l'Industrie[3]. Il est élu député de Kasserine en 1989 et occupe de 1991 à 1994 le poste de vice-président de la Chambre des députés[3]. À la fin de son mandat, il reprend la direction de divers ministères sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali : Transport (1994-1996), Commerce (1996-2001), Tourisme, Loisirs et Artisanat (2001-2002), Tourisme, Commerce et Artisanat (2002-2004), Commerce (2004-2005), Commerce et Artisanat (2005-2007) et Santé (2007-2011).

À ce titre, il est élu, en 2010, comme président de la 63e Assemblée mondiale de la santé de l'Organisation mondiale de la santé[4].

Appartenance partisane[modifier | modifier le code]

Membre du Rassemblement constitutionnel démocratique, il est élu au comité central en juillet 1993[1] et a également appartenu à son bureau politique[3], avant la dissolution du parti en 2011.

Parcours après la révolution[modifier | modifier le code]

Au moment de la révolution de 2011, il est le seul membre du gouvernement à assister aux funérailles de civils tués à la cité Ezzouhour[3].

Par la suite, il choisit de vivre à Paris où il travaille dans le conseil[3] et pour une institution onusienne[5]. Victime d'une tentative de déstabilisation dans un scandale immobilier, il bénéficie d'un non-lieu prononcé le par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis[6].

Campagne présidentielle de 2014[modifier | modifier le code]

Alors que son nom est cité comme candidat potentiel à l'élection présidentielle[6], il rentre à Tunis le 14 septembre et dépose son dossier de candidature à la présidentielle le 22 septembre[7] en tant qu'indépendant[8] « en réponse à de nombreuses sollicitations »[8]. Il se présente en tant que destourien, indépendant et rassembleur[8] : « Je porte un projet national qui rassemble tous les Tunisiens et à même de convaincre l'immense majorité des composantes de la vie politique »[8].

Son programme électoral comprend 23 points dont les plus importants sont le renforcement de la sécurité nationale, le développement et la dynamisation économique du pays, la préservation de la dignité du peuple, la consolidation des libertés et des droits, l'environnement et le développement durable, l'accroissement du rythme des investissements, la lutte contre le chômage et la création d'emplois[9].

Il se positionne finalement en neuvième position à l'issue du premier tour sur 27 candidats en lice, avec 24 160 voix, soit 0,74 % des suffrages, ce qui en fait le deuxième candidat parmi les indépendants. Il annonce alors son soutien au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, en appelant à « voter massivement pour lui » au second tour[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j « Biographie de M. Mondher Zenaidi », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  2. « Abdelaziz Zenaidi : ce grand bâtisseur de la Tunisie indépendante qui nous quitte », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  3. a b c d e f et g Samy Ghorbal, « Mondher Zenaidi et le chant des sirènes », Jeune Afrique,‎ , p. 46-47 (ISSN 1950-1285).
  4. (en) « Mr Mondher Zenaïdi, President of the Sixty-third World Health Assembly »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur who.int.
  5. « Mondher Zenaïdi : je n'ai pas fui la Tunisie et je ne connais pas de près Leila Ben Ali », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  6. a et b Samy Ghorbal, « Tunisie : Mondher Zenaidi va-t-il revenir sur la scène politique ? », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  7. Nadya B'Chir, « Mondher Zenaïdi dépose sa candidature à la présidentielle », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. a b c et d « Mondher Zenaidi : « destourien de souche, indépendant de tous et rassembleur, surtout » », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  9. « Mondher Zenaidi poursuit sa campagne présidentielle dans le gouvernorat de Bizerte », sur babnet.net, (consulté le ).
  10. « Mondher Zenaidi se range aux côtés de Caid Essebsi et appelle à voter pour lui au deuxième tour », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]