Mongi Slim — Wikipédia

Mongi Slim
منجي سليم
Illustration.
Portrait de Mongi Slim
Fonctions
Secrétaire d'État tunisien à la Justice

(3 ans et 1 jour)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba II
Prédécesseur Hédi Khefacha
Successeur Mohamed Snoussi
Secrétaire d'État tunisien aux Affaires étrangères

(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba II
Prédécesseur Sadok Mokaddem
Successeur Habib Bourguiba Jr.
Président de l'Assemblée générale des Nations unies

(11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Frederick Boland
Successeur Muhammad Zafarullah Khan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis, Tunisie
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Tunis, Tunisie
Sépulture Cimetière du Djellaz
Nationalité tunisienne
Diplômé de Faculté de droit de Paris
Profession Diplomate

Mongi Slim (arabe : منجي سليم), né le à Tunis et mort le à Tunis[1], est un homme politique et diplomate tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Il naît au sein d'une famille de l'aristocratie tunisoise d'origine grecque : son arrière-grand-père Kafkalas, devenu le général Slim, est acheté sur le marché des esclaves, vendu comme mamelouk à un commerçant djerbien qui l'offre au bey de Tunis au début du XIXe siècle ; ce dernier l'éduque, le libère et fait de lui son ministre de la Guerre. Son grand-père paternel est un caïd-gouverneur qui dirige la riche province du cap Bon. Sa mère appartient à la famille Bayram, une famille noble originaire de Turquie, qui avait pris de l'importance à Tunis, célèbre dans le monde arabe pour ses érudits en droit musulman et le grand nombre de ses notables religieux[2],[3],[4].

Mongi Slim étudie à l'école Sadiki à Tunis puis part en France où il est diplômé de la faculté de droit de Paris.

Militantisme[modifier | modifier le code]

Mongi Slim prononçant un discours en 1950.

En 1936, il revient en Tunisie et adhère au Néo-Destour dont il assume la direction à la fin des années 1940 et au début des années 1950. En 1952, il est écroué puis relâché au début de l'année 1954, ce qui est jugé comme un geste d'apaisement à l'égard des nationalistes tunisiens.

En 1954, il devient le négociateur en chef de la délégation tunisienne aux pourparlers de Paris menés avec le gouvernement français jusqu'en et qui conduisent au protocole accordant l'autonomie interne à la Tunisie.

Ministre et diplomate[modifier | modifier le code]

Il devient ensuite ministre de l'Intérieur jusqu'en . En sa qualité de ministre, il participe aux négociations avec le gouvernement français qui se soldent par le protocole du accordant à la Tunisie son indépendance.

En , il est nommé ambassadeur de la Tunisie auprès des États-Unis. À ce poste sont liés ceux d'ambassadeur auprès du Canada et de représentant permanent auprès des Nations unies. En , il est élu au Comité spécial de l'Assemblée générale des Nations unies sur la question hongroise. Il est également représentant permanent de la Tunisie au Conseil de sécurité entre et . Il participe à toutes les sessions de l'Assemblée générale des Nations unies en tant que chef de la délégation tunisienne dès que la Tunisie devient membre des Nations unies en 1956. En 1961, il participe à la troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale qui traite de la crise de Bizerte.

Il quitte ses postes d'ambassadeur en lorsqu'il est élu président de l'Assemblée générale. Il occupe ce poste quand, en 1962, il est nommé ministre des Affaires étrangères de la Tunisie. Nommé par la suite représentant personnel du président Habib Bourguiba, avec rang de ministre[5], le puis ministre de la Justice entre le et le , il meurt le et est inhumé au carré des martyrs du cimetière du Djellaz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue française d'études politiques africaines, no 43-48, éd. Société africaine d'édition, 1969, p. 14.
  2. (en) « World: Rebel Parliamentarian politico », sur time.com, (consulté le ).
  3. Mohamed El Aziz Ben Achour, Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle : les élites musulmanes, Tunis, Ministère des Affaires culturelles, , 542 p., p. 205-207.
  4. Sophie Ferchiou, Hasab wa nasab : parenté, alliance et patrimoine en Tunisie, Paris, CNRS Éditions, , 345 p. (ISBN 978-2-222-04653-0), p. 127-128.
  5. « Noureddine Hached, nommé représentant personnel du président de la République »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur leaders.com.tn, .

Liens externes[modifier | modifier le code]