Montpellier — Wikipédia

Montpellier
De haut en bas, de gauche à droite : Place de la Comédie ; Cathédrale Saint-Pierre ; Opéra Comédie  ; Hôtel de préfecture de l'Hérault  ; Château d'eau de la Promenade du Peyrou ; Jardin des plantes de Montpellier ; Quartier néoclassique Antigone
Blason de Montpellier
Blason
Montpellier
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
(préfecture)
Arrondissement Montpellier
(chef-lieu)
Intercommunalité Montpellier Méditerranée Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Michaël Delafosse (PS)
2020-2026
Code postal 34000, 34070, 34080 et 34090
Code commune 34172
Démographie
Gentilé Montpelliérains
Population
municipale
302 454 hab. (2021 en augmentation de 8,94 % par rapport à 2015)
Densité 5 317 hab./km2
Population
agglomération
473 092 hab. (2021 en augmentation[1])
Géographie
Coordonnées 43° 36′ 43″ nord, 3° 52′ 38″ est
Altitude Min. 8[2] m
Max. 119[3] m
Superficie 56,88 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Montpellier
(ville-centre)
Aire d'attraction Montpellier
(ville-centre)
Élections
Départementales Cantons de Montpellier 1, 2, 3, 4, 5 et Montpellier-Castelnau
(bureau centralisateur)
Législatives 1re, 2e, 3e, 8e et 9e de l'Hérault
Localisation
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Montpellier
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Montpellier
Liens
Site web montpellier.fr

Montpellier — prononcé [mɔ̃.pø.lje] Écouter ou [mɔ̃.pe.lje][4],[5] — (en occitan : Montpelhièr [mumpeˈʎɛ]) est une commune française, préfecture du département de l’Hérault et centre d'une métropole. Montpellier se situe en région Occitanie et dans la région historique du Languedoc, sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est. Proche de la mer Méditerranée (11,1 km), la ville a comme voisines Béziers à 69 km au sud-ouest[6] et Nîmes à 52 km au nord-est[6].

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lez, la Mosson, la Lironde, le Rieu Coulon et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Lez ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Montpellier est une commune urbaine qui compte 302 454 habitants en 2021 et qui connaît une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est l'une des rares villes de plus de 100 000 habitants dont la population a augmenté de façon ininterrompue, chaque année, depuis 1945. Elle a quasiment triplé sur cette période pour atteindre 302 454 habitants en 2021. Depuis les années 1990, Montpellier connaît l'une des plus fortes croissances démographiques du pays. Son aire urbaine a connu la croissance démographique la plus élevée de France depuis l'an 2000. Montpellier est, par sa population, la septième commune de France et la troisième commune française de l'axe méditerranéen. Elle est la commune la plus grande et la plus peuplée de l'Hérault et du Languedoc-Roussillon et la deuxième d’Occitanie après Toulouse. Ses habitants sont appelés les Montpelliérains et leur surnom est Clapassièrs ou Clapassencs. Son unité urbaine compte 473 092 habitants en 2021, tandis que son aire d’attraction compte 823 120 habitants la même année, soit la 9e de France par sa population. Elle est aussi le siège d'une métropole de 499 761 habitants nommée Montpellier Méditerranée Métropole.

Avec 70 000 étudiants[7], c'est également la commune qui compte le taux du nombre d'étudiants par habitant le plus élevé de France après Clermont-Ferrand et Poitiers (21 % de la population totale).

D'abord terre des comtes de Melgueil, qui la donnent en 985 à un certain Guilhem en échange de son dévouement, la seigneurie de Montpellier passe au début du XIIIe siècle à la Couronne d'Aragon — le roi Jacques Ier d'Aragon y nait en 1208 — puis au royaume de Majorque, avant d'être achetée en 1349 par le roi de France Philippe VI de Valois. Revendue en 1365 au roi de Navarre, Charles le Mauvais, Montpellier revient définitivement dans le royaume de France en 1383.

Au début du XVIIe siècle, la défense de la ville est renforcée par la construction d'une citadelle située au pied du centre historique, qui abrite depuis 1947 le plus grand lycée et collège du département de l'Hérault.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La première mention connue du nom de Montpellier figure dans un document conservé aux archives municipales de cette ville. Il s’agit de l'acte de donation, daté de 985, d'un mont situé entre Lez et Mosson, par le comte et la comtesse de Mauguio, à Guilhem Ier de Montpellier. À cette date, quelques mas de cultivateurs sommairement implantés y formaient déjà une manse. Le nom du mont y apparaît sous la forme latinisée de Monte pestellario[8],[9]. La première apparition de la graphie actuelle Montpellier date de 1370 environ[8].

Le premier spécialiste à avoir proposé une interprétation plausible du toponyme de la ville est Hermann Gröhler, qui propose « mons pestellarius », soit « le mont où pousse le pastel »[10].

Charles Camproux a une tout autre approche en 1974, et voit dans l'élément -pellier un dérivé gallo-romain en -arius > -ier d'une racine pré-indo-européenne °pel- « colline »[11]. Cette interprétation se fait en contradiction avec les formes les plus anciennes du nom, qui sont toutes en pest(e)l- et non en °pel(l)-.

La dernière tentative d'explication est celle d'Ernest Nègre, qui identifie comme Auguste Vincent le radical au mot pestel, mais avec le sens que ce terme a eu en ancien occitan, à savoir « loquet, verrou », ou encore à celui de verbe pestelar « verrouiller ». Il propose alors le sens global de « mont qui peut être fermé au verrou »[8] (où il faut sans doute comprendre « forteresse sur un mont »).

Le nom occitan de la ville est Montpelhièr, mais elle est localement surnommée Clapas ou Lo Clapàs, « l'amoncellement rocheux ». C'est pourquoi les Montpelliérains sont parfois appelés Clapassiencs ou Clapassièrs[12].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  1. Carte dynamique
  2. Carte Openstreetmap
  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes
Carte
Carte occitane (Geoccitania:IEO-BdTopoc).

La ville se situe dans le Sud de la France, à 10 km à vol d'oiseau (14 km par la route) de la mer Méditerranée sur la commune de Palavas-les-Flots[13] et à 64 km à vol d'oiseau (88 km par la route) du mont Aigoual (à 1 567 m d'altitude[14]) en passant par le village de L'Espérou[15], situé dans le département voisin du Gard.

Villes notables les plus proches (Distances : à vol d'oiseau / par la route)[16]:
Rose des vents Paris (594.68 / 748 km)
Orléans (500.57 / 623 km)
Bourges (407.66 / 543 km)
Clermont-Ferrand (248.47 / 332 km)
Lille (784.01 / 965 km)
Reims (627.16 / 785 km)
Auxerre (465.92 / 600 km)
Mende (104.62 / 194 km)
Strasbourg (628.12 / 792 km)
Lyon (247.68 / 298 km)
Saint-Étienne (207.15 / 321 km)
Grenoble (228.74 / 297 km)
Nîmes (46.09 / 54 km)
Avignon (83.53 / 97 km)
Rose des vents
Toulouse (195.12 / 241 km)
Castres (130.12 / 171 km)
N Monaco (286.14 / 348 km)
Nice (273.73 / 326 km)
Cannes (252.88 / 303 km)
Toulon (176.80 / 234 km)
Salon-de-Provence (99.54 / 121 km)
O    Montpellier    E
S
Sète (27.37 / 32 km)
Béziers (59.35 / 68 km)
Carcassonne (129.99 / 148 km)
Narbonne (84.64 / 93 km)
Perpignan (128.92 / 153 km)
Barcelone (283.08 / 338 km)
Mer Méditerranée (Villeneuve-lès-Maguelone-Plage) (12.31 / 21,08 km) Aix-en-Provence (127.72 / 154 km)
Marseille (129.09 / 172 km)
Mer Méditerranée
(Carnon-Plage)
(10.95 / 15,59 km)

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Montpellier
(Distances : à vol d'oiseau / par la route)[17].
Montferrier-sur-Lez (6.27 / 9,70 km)
Grabels (7.61 / 8,61 km)
Prades-le-Lez (9.70 / 12,94 km)
Clapiers (5.12 / 9,01 km)
Castelnau-le-Lez (4.29 / 7,64 km)
Saint-Aunès (7.67 / 10,97 km)
Juvignac
(5.37 / 5,83 km)
Montpellier Mauguio
(10.73 / 15,64 km)
Saint-Jean-de-Védas (5.70 / 6,61 km)
Villeneuve-lès-Maguelone
(8.80 / 11,19 km)
Maurin
(5.64 / 8,42 km)
Boirargues (4.31 / 6,74 km)
Lattes (5.48 / 7,73 km)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Montpellier est proche de la mer Méditerranée, dans le Sud-Est du département de l'Hérault dont le territoire est défini comme un amphithéâtre ouvert à la mer, bordé par les Cévennes au nord-est et le Haut-Languedoc au nord-ouest.

Montpellier, vu par le satellite Spot.

Culminant à 57 mètres à la place du Peyrou (ancienne place Royale où trône la statue équestre de Louis XIV), la ville a commencé à se développer sur deux collines : Montpellier et Montpelliéret. Certaines rues sont donc à forte dénivellation. La ville est surnommée : Lo Clapàs, « le tas de pierres » en occitan, en raison de son matériau de construction de base, la pierre de Castries, qui est un calcaire coquillier, blanc crème à l'origine mais qui adopte une patine dorée en vieillissant.

Le territoire actuel s'étend jusqu'à des collines qui dominent l'ancienne ville : le Lunaret, Montmaur et le Plan-des-Quatre-Seigneurs au nord, le quartier de la Mosson (divisé en deux sous-quartiers : La Paillade et les Hauts-de-Massane) au nord-ouest, culminant à près de 110 mètres d'altitude[3] au château d'eau de la Paillade.

Le pli de Montpellier, visible en rive gauche de la Mosson, près du quartier de la Paillade.

En rive gauche de la Mosson, pseudo-fleuve côtier[Note 1] qui sépare à cet endroit le quartier de la Paillade (Montpellier) de celui de Fontcaude (Juvignac), une manifestation du « pli de Montpellier » est visible, à proximité du parc Sophie Desmarets[18].

Le paysage local est surtout marqué par le pic Saint-Loup (658 m), situé à 25 kilomètres au nord de la ville de Montpellier et visible à de nombreux endroits de l'agglomération, comme la promenade du Peyrou, ainsi que de la terrasse du toit du Corum au bout des allées de l'Esplanade.

Le territoire communal s'étend sur 5 688 hectares, soit la 724e commune de France par sa superficie (sur 36 682). Bien qu'elle ne soit pas la commune la plus étendue de la région ni du département, la superficie est néanmoins plus importante que Lyon (4 787 ha), Lille (3 483 ha) ou Bordeaux (4 936 ha). Le territoire communal est urbanisé au presque trois cinquièmes, mais cette urbanisation est en forte croissance. Le reste du territoire communal est composé d'espaces verts, d'espaces naturels protégés (rives du Lez, parc zoologique de Lunaret et bois de Montmaur) et de zones agricoles.

Environ 360 ha de terrains sont encore à dominante agricole, principalement plantés en céréales et vignes. Ses principales localisations sont à l'est (Montaubérou, Valédeau et Flaugergues), au sud de l'autoroute A9 (Méjanelle, Mogère, Première écluse), au nord (Plan des 4-Seigneurs, domaine de La Valette), à l'extrême sud (Petit-Grès) et à l'ouest (Mas Nouguier, Château-Bon, Bionne, Rieucoulon).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Montpellier, vu depuis les bords du Lez, une journée d'hiver.

Montpellier est traversée par cinq cours d'eau : la Mosson[Note 1], qui borde la commune à l'ouest et au sud, un de ses ruisseaux affluents, le Rieu Coulon, le Verdanson et, à l'est, le Lez et la Lironde (qui prend sa source dans le quartier du Millénaire, dans le jardin de la Grande Lironde[19]).

Montpellier s'étend en direction du rivage maritime avec la création de nouveaux quartiers à l'est puis au sud du centre-ville (successivement Antigone, Richter puis Port Marianne), et sous l'impulsion de Georges Frêche, qui a déclaré en 1977 vouloir faire de Montpellier « la façade maritime entre Gênes et Barcelone ».

Climat[modifier | modifier le code]

Débordement du Lez, le .

Le climat de Montpellier est de type méditerranéen (Csa selon la classification de Köppen). Il en découle des températures assez douces (15,2 °C en moyenne[20]), un ensoleillement parmi les plus élevés de France avec seulement 33 jours sans soleil par an[21], une durée de h 22 min par jour en moyenne, largement supérieur à la moyenne française de h 46 min[22]; et des jours de précipitations peu nombreux (moins de 60 par an[20]), mais des averses parfois violentes, notamment en automne de septembre à décembre lors des épisodes méditerranéens ou cévenols, causant fréquemment des inondations dans les points bas de la ville (en moyenne, deux ou trois épisodes par an). À ce jour, au niveau des records, on relèvera les 320 mm tombés le dans le centre de Montpellier et, le , les 299,5 mm enregistrés à l'aéroport de Montpellier où est située la station météorologique de Fréjorgues.

Au contraire, l'été est souvent aride avec seulement quelques précipitations au mois d'août liées aux orages. Juillet est le mois le plus chaud avec une température moyenne de 24,1 °C et janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de 7,2 °C. Le record de température maximale mesuré à la station météo de Fréjorgues est de 43,5 °C le [23] et le record de froid est de −17,8 °C le . Ce , Montpellier dépasse son ancien record de +5,8 °C, ce qui marque un record également puisque c'est la deuxième amplitude la plus élevée au monde entre ancien et nouveau record[24]. Néanmoins, la proximité de la mer favorise l'installation d'une brise marine qui tempère les excès thermiques, en été et en hiver, et qui se ressent davantage en approchant du littoral. Ainsi, les températures relevées à la station météo de Fréjorgues, éloignée de la ville et à proximité de la mer, ne sont pas toujours représentatives de celles que connaît la plupart des montpelliérains. Par exemple, lors du record de chaleur du , la station météo de Saint-Jean-de-Védas implantée dans des conditions plus proches de celles du centre-ville a enregistré jusqu'à 44,5 °C, soit 1 degré de plus qu'à Fréjorgues, ce qui est très fréquent en été.

Neige en février 2018

Les chutes de neige sont rares, même s'il est courant d'observer quelques gelées blanches. Elles peuvent cependant être importantes lorsque des précipitations diluviennes venues de la mer sont confrontées à une masse d'air froide. Ainsi, 20 centimètres de neige ont déjà été relevés dans la ville le ou le , et de 30 à 40 cm le [réf. nécessaire].

Le climat de Montpellier, comme celui de la plupart des villes situées à proximité de la mer, se caractérise également par une sensation de chaleur souvent bien supérieure à la température mesurée, notamment au cours des mois de août à octobre, la mer Méditerranée étant relativement chaude à cette période, les vents marins apportent un air humide et chaud sur le littoral. Ainsi, la température ressentie est régulièrement supérieure de 4 à °C. À titre d'exemple, le à 19 heures, on calculait un indice de chaleur (humidex) de 29 alors que la température n'était que de 22,4 °C. Cette différence crée souvent une sensation de bien-être, mais peut parfois faire ressentir un grand inconfort comme lors de l'épisode caniculaire de 2003, lors duquel il a été calculé un indice de chaleur supérieur à 30 pendant la quasi-totalité des nuits du mois d'août.

À l'inverse, le mistral et la tramontane, vents provenant respectivement du nord-est et nord-ouest, assèchent l'air et s'accompagnent souvent d'une sensation de refroidissement éolien (Windchill), avec un ressenti souvent négatif en hiver, mais parfois, la tramontane, par effet de foehn sur les Cévennes, fait monter la température, généralement de façon importante et très rapide, en été comme en hiver, de jour comme de nuit. En outre, relativement protégée par l'avancée des reliefs cévenols et se situant entre les couloirs respectifs du mistral et de la tramontane que sont les vallées du Rhône et de l'Aude, Montpellier est la ville la moins ventée du golfe du Lion.

Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−01−1946 au 24−01−2024
Station MONTPELLIER-AEROPORT (34) Alt: 1m 43° 34′ 34″ N, 3° 57′ 52″ E
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,3 3,5 6,4 9,2 12,9 16,7 19,3 19 15,2 12,2 7,4 4,1 10,8
Température moyenne (°C) 7,6 8,3 11,4 13,9 17,8 21,8 24,4 24,1 20,2 16,4 11,6 8,3 15,5
Température maximale moyenne (°C) 12 13,1 16,4 18,7 22,6 26,9 29,5 29,3 25,2 20,7 15,7 12,5 20,2
Record de froid (°C)
date du record
−15
28.1947
−17,8
05.1963
−9,6
07.1971
−1,7
06.1970
0,6
04.1967
5,4
10.1956
8,4
07.1962
8,2
09.1955
3,8
29.1972
−0,7
23.1974
−5
28.1985
−12,4
27.1962
−17,8
1963
Record de chaleur (°C)
date du record
22,1
24.2024
23,6
22.2019
27,4
18.1997
30,4
08.2011
35,1
28.2006
43,5
28.2019
37,6
19.2023
37,7
04.2017
36,3
25.1983
31,8
02.1997
27,1
03.1970
22
12.1961
43,5
2019
Ensoleillement (h) 145,6 170,1 218,8 228,6 271,4 315,7 344,8 305,1 246,6 175,5 145,7 137,4 2 705,2
Précipitations (mm) 56,2 39,2 41,5 55,8 44 32,9 17,1 35,9 86,7 94,7 78,1 57,1 639,2
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 5,8 4,1 4,6 5,8 5,2 3,6 2,5 3,4 4,5 6,2 6,7 5,5 57,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 3 2,1 2,1 3 2,4 1,8 0,9 1,6 3 3,9 3,4 2,5 29,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,5 1,2 1,2 1,9 1,3 1 0,4 0,9 2,1 2,5 2 1,6 17,7
Source : [MétéoFrance] « Fiche 34154001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/08/2023 dans l'état de la base
Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Pluie
(j/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 Non connu 16 25 50
Montpellier 2 668 629 58 2 22 19
Paris 1 662 637 111 12 17 8
Nice 2 724 733 61 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 114 26 28 51
Brest 1 530 1 210 159 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 124 3 31 69

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Lors de la construction de la ligne 2 du tramway de Montpellier, en 2006, une fouille a été réalisée rue de la Fontaine-du-Pila. Les archéologues ont découvert que ce lieu avait été occupé il y a 11 500 ans par des humains au bord du Verdanson. Des chasseurs y avaient installé leur campement[25].

Débuts de la ville au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

C'est en 985, dans une donation du comte Bernard de Melgueil et sa femme Senegonde, qu'apparaît pour la première fois le nom Montepestellario. Le , le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) et sa femme Senegonde, avec l'accord de Ricuin II, évêque de Maguelone, moyennant hommage et redevance, octroient à un certain Guilhem en échange de son dévouement, dans le territoire de Montpellier (in terminio Montepestellario), la métairie (mansum), qui fut jadis à Amalbert avec les acquisitions que nous y avons faites de Berthe, notre ancien vassal, qui consistent en maisonnages, jardins, champs, vignes, prés, forêts, garrigues, arbres fruitiers ou autres, eaux, rivières qui appartiennent à ce fonds »[26]. Les descendants de Guilhem construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

En 1090, un accord est intervenu entre Guilhem V de Montpellier et Geoffroi de Maguelone, évêque de Maguelone. Le seigneur de Montpellier met à disposition de l'évêque l'église Notre-Dame-des-Tables et ses clercs, son alleu et ses dépendances, ainsi que tous les clercs de la ville, ainsi que la troisième partie de la dîme.

Plan des enceintes de Montpellier
La tour des Pins, un des derniers vestiges (avec la tour de la Babotte) de la « Commune Clôture », enceinte fortifiée qui enserrait la ville au Moyen Âge, construite dès 1196.
La maison Justin-Boch sur la place Saint-Côme.
La place de la Comédie vide, au matin.
La promenade du Peyrou.


Située entre l'Espagne et l'Italie, proche de la via Domitia et du port gallo-romain de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le Nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen. En effet, via des canaux, les étangs et le Lez, elle est reliée par les eaux à Lattes et la mer, mais aussi à Aigues-Mortes dans le courant du XIIIe siècle, ce qui lui permet de devenir une importante ville marchande à partir du XIIe siècle. La ville n'avait que deux ports fluviaux, l'un à Montpellier même, le port Juvénal (qui était situé au niveau de l'hôtel de région), l'autre à Lattes à l'emplacement de l'actuel port Ariane. Montpellier était essentielle dans le commerce des épices au sein du royaume de France, ce qui permit aux Montpelliérains d'acquérir une connaissance particulière des plantes et épices venant essentiellement d'Orient, d'Extrême-Orient et même d'Afrique. La ville était le principal port d'entrée des épices dans le royaume de France, alors que Marseille faisait alors partie du comté de Provence et était placée sous l'autorité du Saint-Empire.

L'église principale Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs fuyant l'Espagne se réfugient à Montpellier. Montpellier était déjà très cosmopolite au XIIe siècle.

Une rupture a lieu entre 1202 et 1204. Guilhem VIII meurt le . Son jeune fils Guilhem, issu de son mariage avec Agnès de Castille, doit lui succéder. Mais au début de l'année 1204, il est expulsé au profit de sa demi-soeur, Marie, qui épouse aussitôt Pierre II d'Aragon. Montpellier passe à la dynastie des rois d'Aragon.

C'est sous la souveraineté des rois d'Aragon puis de Majorque que la ville connut de 1204 à 1349 son apogée. Jacques Ier, fils de Pierre II et de Marie, natif de Montpellier, considérait la ville comme « la meilleure ville de l'univers », et y entretient une cour brillante. Sous l'administration municipale du consulat, la ville se développa prodigieusement : elle s'enrichit beaucoup grâce au commerce méditerranéen et notamment la vente de draps (tissus) écarlates et d'épices, et sa population quadruple. Après son rattachement à la France en 1349 par son achat au roi de Majorque Jaume III par le roi de France Philippe VI, la ville devient une des plus peuplées du royaume avec Toulouse et Rouen. Avant la première épidémie de peste et d'après le démographe Josiah C. Russell, la ville aurait compté autour de 40 000 habitants[27].

En 1181, Guilhem VIII de Montpellier avait édicté une loi proclamant la liberté d’enseigner la médecine, quelles que soient son origine et sa foi. De nombreux médecins juifs fuyant l'Espagne des Almohades se sont réfugiés à Montpellier depuis 1148[28]. Ils se retrouvent à la faculté de médecine de Montpellier, faculté fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III.

La renommée de son université de médecine, la deuxième plus ancienne d'Europe après celle de Salerne en Campanie, est déjà immense à la fin du XIIIe siècle, grâce à la valeur cosmopolite de la ville qui accueillait des savants de toutes les confessions.

Le , l'évêque de Maguelone, Jean II de Montlaur, a accordé le premier règlement de la Faculté des Arts de Montpellier[29]. Le , les écoles de médecine et de droit de Montpellier, en activité depuis le XIIe siècle et réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se virent accorder le statut officiel d'universités par le pape Nicolas IV[30],[31]. C'était une consécration pour les centres d'enseignement et de savoir de la ville : désormais les diplômes montpelliérains étaient reconnus dans toute la chrétienté.

Jacques Ier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la seigneurie de Montpellier devint possession de Jaume II, roi de Majorque et comte de Roussillon, en 1276. En 1293, l'évêque de Maguelone cède ses droits sur Montpelliéret au roi de France Philippe IV le Bel. La ville reste sous tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349, date à laquelle Jacques III de Majorque, ruiné, la vend à Philippe VI de Valois pour la somme de 120 000 écus d’or[32],[33](ce qui équivalait à 133 000 florins[34]).

En 1308, le roi Philippe le Bel réunit à Montpellier les trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rouergue[35]. À partir de 1351, et jusqu'à la Révolution, Montpellier fait partie de la province du Languedoc[36]. En 1737, le siège de réunion des États de Languedoc, jusqu'alors tournant, se fixe à Montpellier.

Du 12e au 14e siècle, une importante communauté juive s'établit à Montpellier[37],[38]. Fuyant d'Al Andalus à la suite des conquêtes almohades, une immigration lettrée dynamise le développement intellectuel de la ville (médecine, etc.). Les juifs montpelliérains ne sont pas enfermés dans un ghetto mais vivent au contraire dans un quartier communautaire ouvert et peuvent circuler librement en ville. Ils bâtissent plusieurs édifices religieux et sociaux comme une synagogue ou un mikvé. La communauté est chassée de la ville après la décision de Philippe le Bel d'expulser les juifs du royaume de France en 1306. Le quartier juif et ses bâtiments sont réinvestis par la population qui dans cette période d'antisémitisme marqué tente d'effacer les traces de la présence juive à Montpellier.

La période de grande prospérité de la ville s’acheva au cours de la seconde moitié du XIVe siècle : la grande peste toucha de plein fouet la ville comme le reste de l'Europe, décimant à plusieurs reprises sa population. D'environ 40 000 habitants avant la première épidémie, la ville en compterait un peu plus de 15 000 dans les années 1380[27]. De nombreux habitants la fuient, si bien qu'à la fin du siècle, Montpellier n'est plus que l'ombre d'elle-même, comme en témoigne Pétrarque, qui y passe dans les années 1360 et est horrifié par le changement qu'il découvre dans une ville qu'il avait beaucoup appréciée.

De la Renaissance aux guerres de Religion[modifier | modifier le code]

La citadelle de Montpellier (actuel lycée Joffre).
L'esplanade du Peyrou par Charles-Auguste Daviler.

Au XVe siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. Ce dernier aussi séjourna à Montpellier, en , pour cet objectif[39]. En 1464, Louis XI a exempté la ville du droit de fief et d'amortissement conformément à la charte de 1231[40]. Louis XI a ordonné la création d'une Cour des aides à Montpellier, par ses lettres patentes le [41]. La faculté de médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d'un jardin des Plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.

Après que le siège épiscopal de Maguelone a été supprimé en 1536, il s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.

Au XVIe siècle, la réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme et de la résistance à la couronne catholique française. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de Religion entraînent la destruction quasi totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.

En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville[42]. En 1577, le palais royal (situé à l'emplacement du palais de justice) est détruit.

En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où le culte protestant est reconnu. S'ensuivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une nouvelle guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. L'autorité du roi est rétablie et est symbolisée par la construction d'une puissante citadelle, actuellement le siège du très réputé lycée Joffre. C'est aussi le retour de la domination catholique définitivement assurée par l'édit de Fontainebleau de 1685, par la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique, mais comme toutes les autres villes de la région, elle englobe une forte minorité protestante (et aussi, plus récemment, musulmane).

XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]

Le château d'eau du Peyrou de Jean-Antoine Giral.

Une fois achevée la reconquête de Montpellier par le pouvoir royal et catholique, la noblesse fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est très caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été subdivisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier grand maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.

La place de la Comédie et l'Arc de Triomphe-esplanade du Peyrou datent du XVIIe siècle (architecte Augustin-Charles d'Aviler). C’est aussi le cas de la place Jean-Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade Royale du Peyrou construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc, dénommé « Les Arceaux », achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du XVIIIe siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, inauguré et mis en service le , il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (architecte : Jean-Antoine Giral).

Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États de Languedoc.

À la fin du XVIIIe siècle, Montpellier absorbe les communes voisines de Celleneuve, Montels-lès-Montpellier, Montauberon et Saint-Hilaire[43].

Au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La rue Foch, une rue typiquement hausmannienne, qui fut percée à la fin du Second Empire.

Le développement de la viticulture au XIXe siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.

La sensibilité au développement culturel suit aussi avec la création du musée Fabre, principal musée d'art de Montpellier, ouvert en 1828, l'édification du palais de justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne (dont la flèche du clocher néo-roman atteint 69 mètres et permet, aujourd'hui encore, de repérer la ville de loin) et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Charles Garnier, et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion, bordée d'immeubles et de grands magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.

Inspirés des travaux du baron Haussmann à Paris, des travaux sont effectués sous l'impulsion du maire montpellierain, Jules Pagézy, pour créer de larges avenues au sein de l'Écusson et doter la ville de nouveaux bâtiments administratifs parfois monumentaux (par exemple, le palais de justice et la préfecture). Si les travaux sont inachevés, on leur doit malgré tout la rue Foch (ancienne « voie Impériale » reliant la préfecture à la promenade du Peyrou via l'Arc de Triomphe), la rue de la Loge bordée par les halles métalliques Castellane de type Baltard (inaugurées dès 1855), qui débouche sur la célèbre place de la Comédie dont l'actuel Grand Théâtre, à l'architecture et aux décors très « Second Empire » est inauguré en 1888 en remplacement de l'ancien théâtre XVIIIe de Jacques Philippe Mareschal incendié en 1881 (notamment, le riche foyer et la salle de spectacles à l'italienne ; cet intérieur, très représentatif des arts décoratifs des années 1880). Citons encore la rue de la République et la rue Maguelone qui donnent accès à la gare et sa colonnade (1844) donnant sur le square Planchon dominé par le grand temple protestant. Le coût des expropriations pour les percées haussmaniennes et la crise du Phylloxéra[44] mettent un terme à cette grande politique d'urbanisation[45]. La ville s'étend ensuite vers ses faubourgs (Courreau, Saunerie, Figuerolles, Boutonnet, Saint-Jaumes) et autour de la gare (rue de la Méditerranée, boulevard de Strasbourg).

Rame du tramway de Montpellier.

En 1880, la ville en pleine expansion ouvre un réseau public de tramways hippomobiles. Le premier lycée de jeunes filles de France y est ouvert en 1881. En 1897, la première ligne de tramway électrifié est ouverte. Elles vont se multiplier et former le premier réseau de tramway de Montpellier, fort de 5 lignes, qui sera fermé en 1949, à cause du manque d'entretien durant la Seconde Guerre mondiale et de l'avènement de l'automobile, après-guerre.

Le phylloxéra d'abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier. Dans la lancée de la construction du nouveau théâtre, la ville se lance, néanmoins, dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l'ensemble de la place de la Comédie entre 1885 et 1900, à l'architecture typiquement parisienne du Second Empire (haussmannienne) et de la Troisième République (utilisation de l'ardoise et du zinc pour les toitures). Une note, pour les visiteurs, parfois étonnante pour ne pas dire « exotique » dans une ville méridionale à l'exemple du surprenant et original jumelée » édifié en 1898.

Au XXe siècle[modifier | modifier le code]

Manifestation du [modifier | modifier le code]

Caricature représentant Marcelin Albert en Don Quichotte lors de la manifestation de Montpellier.
Manifestation du Midi viticole d'avril à , par Pierre Dantoine.

La date du , avec le gigantesque rassemblement de Montpellier, marque l'apogée de la contestation vigneronne dans le Midi de la France. La place de la Comédie est envahie par une foule estimée entre 600 000 et 800 000 personnes. C'est la plus grande manifestation de la Troisième République. Dans son discours, Ernest Ferroul, en tant que maire de Narbonne, appelle à la démission de tous ses collègues du Languedoc-Roussillon. Il prône ouvertement la désobéissance civique. Quant à Marcelin Albert, il prononce un tel discours que le journaliste du Figaro en est bouleversé et écrit : « C’était fou, sublime, terrifiant »[46].

La révolte vigneronne reçoit l'aval de toutes les tendances politiques, des royalistes aux radicaux, tous soutiennent activement le mouvement. Tout le Languedoc est ligué contre Clemenceau, président du Conseil. L'Église catholique ouvre même les portes de sa cathédrale et de ses églises. Un communiqué de l'évêque Anatole de Cabrières, fait savoir qu'y seront accueillis pour y passer la nuit les femmes, les enfants et les viticulteurs grévistes[46],[47].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La préfecture de l'Hérault où exerça Jean Moulin, et au balcon de laquelle Philippe Pétain et Francisco Franco se sont serré la main.
Antigone.
Coucher de soleil sur la Place de la Comédie à Montpellier, en .
Quartier Antigone de nuit, Montpellier, .
Quartier Antigone de nuit, Montpellier, .

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre, peu à peu soumise aux intérêts allemands, du fait de la collaboration du régime en place.

Le , le maréchal Pétain, accompagné de l'amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier[48].

Le , le réseau de tramways électriques de la ville, peu entretenu à cause des pénuries, connaît un important accident. Un tramway déraille dans la pente du Boulevard Henri IV et se renverse sur la place Albert Ier[49]. Ce drame cause la mort de sept personnes et fait vingt blessés.

La ville a toujours été un centre de résistance important. En témoigne l'activité de Jean Moulin, célèbre résistant français établi à Montpellier pendant une importante partie de la guerre et dont le portrait photographique le plus célèbre a été réalisé devant un pilier de l'aqueduc des Arceaux.

La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois pendant la Seconde Guerre mondiale :

  •  : bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF ;
  •  : deuxième bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF ;
  •  : bombardement de la gare de triage par la 15th USAAF ;
  •  : bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF ;
  •  : deuxième bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF.

La ville est libérée par la 1re DFL (division française libre)[50].

Développement de la ville de 1945 à 1999[modifier | modifier le code]

En 1949, l'ancien réseau de tramways vieillissant, fonctionnel durant la première moitié du XXe siècle, est démantelé, pour laisser place au trafic automobile de plus en plus intense[51]. En 1956, le premier feu de circulation est installé à Montpellier, sur la place de la Comédie alors très fréquentée par les véhicules.

Dans les années 1960 à 1980, la ville connaît une forte croissance démographique, avec l'arrivée de nombreux pieds-noirs puis d'immigrés en provenance de tous les pays arabes du pourtour méditerranéen. On observe un pic de développement impressionnant de 1962 à 1972 avec un taux annuel de croissance démographique supérieur à 5 %.

En 1988, les 23 et , le deuxième sommet franco-espagnol se tient à Montpellier, en présence de François Mitterrand, du Premier ministre Michel Rocard et du chef du gouvernement espagnol Felipe González[52].

Au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2000, le lancement du nouveau réseau de tramway est effectué dans le cadre du développement de transports alternatifs (l'ancien réseau avait été fermé en 1949, à l'avènement de l'automobile). En 2009, la ville signe le pacte des maires d’Énergie-Cités[53].

En 2011, la nouvelle mairie est inaugurée. En 2012, le réseau de tramway compte désormais 4 lignes.

Ancienne mairie de Montpellier (1975-2011).

Le , Hélène Mandroux, maire de Montpellier, célèbre le premier mariage entre deux personnes de même sexe en France, unissant Vincent Autin et Bruno Boileau[54].

Arts, manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Vue sur le carré Sainte-Anne.
  • les Rencontres Folkloriques de Montpellier, place de la Comédie (fin avril, début mai) ;
  • le Festival régional des cultures occitane et catalane Total Festum, en juin ;
  • le festival Diffuz, autour de la culture libre (logiciels, musique), octobre ;
  • la Comédie du Livre[55], fin mai début juin, sur la place de la Comédie ;
  • le Festival Radio France Occitanie Montpellier ;
  • le Festival Montpellier Danse de danse contemporaine ;
  • le Festival Turbulences Sonores (musique contemporaine) ;
  • le Festival du cinéma méditerranéen, dit Cinémed[56] ;
  • le Printemps des Comédiens ;
  • les Internationales de la Guitare, au mois d'octobre ;
  • le Festival à 100 %, espace Grammont, au mois d'octobre ;
  • le Festival des fanfares, quartiers Beaux-Arts/Pierre Rouge et Boutonnet, mi-juin ;
  • les ZAT — zones artistiques temporaires[57] —, qui se déroulent entre 2010 et 2020, deux fois par an (avril et novembre), dans un quartier de la ville différent à chaque fois ;
  • le Festival international des sports extrêmes (Fise) au bord du Lez devant l'hôtel de Région au mois de mai (cinq jours) ;
  • le Festival chrétien du cinéma ;
  • le Festival pour enfants Saperlipopette, Voilà Enfantillages ;
  • le Festival Attitude ;
  • les Nuits des Équinoxes, à la faculté de sciences, fin mars (festival de théâtre amateur du TAUST) ;
  • l'Association Patrimôme met en valeur le patrimoine auprès des enfants ;
  • le Battle of the Year, fin avril (festival de danse hip-hop) ;
  • le festival Electromind (musiques électroniques) fin juillet espace Grammont ;
  • le Festival international de tango argentin ;
  • les Estivales de Montpellier, chaque vendredi de fin juin à début septembre ;
  • le Festival des Architectures Vives du 15 au  ;
  • la Montpellier-Reine est une course solidaire et ludique dans l'Écusson de Montpellier au profit de la lutte contre le cancer du sein. Elle se déroule le jour de la fête des Mères ;
  • la Marche des Diversités – Gay Pride qui se déroule traditionnellement le 1er samedi du mois de juin[58];
  • les Boutographies – Rencontres photographiques de Montpellier, festival de la jeune photographie européenne de création qui tire son nom du quartier Boutonnet où il a démarré ;
  • le festival I Love Techno exporté en France. I Love Techno est un festival de musique électronique créé en 1995 par Peter Decuypere et Herman Schueremans. Il a lieu tous les ans en novembre à la Flanders Expo de Gand, en Belgique et depuis 2011 à Montpellier.
Le Pavillon populaire.

Équipements culturels[modifier | modifier le code]

  • le Musée d'Arts brut, singuliers & autres[59]
  • le musée Fabre ;
  • le MO.CO., regroupement en EPCC de trois établissements consacrés à l'art contemporain[60]:
    • le MO.CO. Hôtel des collections, espace destiné à l’exposition de collections privées et publiques du monde entier ;
    • le MO.CO. Panacée, lieu d'exposition d'art contemporain (auquel s'ajoute un café restaurant et une résidence universitaire pour les étudiants en art de Montpellier) ;
    • le MO.CO. Esba, École supérieure des beaux-arts de Montpellier, équipée d'une salle d'exposition réservée aux expositions des étudiants de l'école et à leurs collaborations avec d'autres écoles ou aux projets en lien avec les autres projets du MO.CO. ;
  • le Pavillon populaire, espace d'exposition municipal situé sur l'esplanade et principalement consacré à la photographie ;
  • la salle Dominique-Bagouet, espace d'exposition municipal situé sur l'esplanade ;
  • le Musée des Moulages de l'Université Paul Valéry-Montpellier 3 ;
  • le réseau des treize médiathèques qui quadrille Montpellier Méditerranée Métropole, dont la médiathèque Emile Zola, plus vaste que toutes les autres médiathèques de la ville réunies [61];
  • la salle Saint-Ravy, espace d'exposition municipal consacré principalement aux artistes émergents ;
  • le carré Sainte-Anne, espace d'exposition municipal au sein de l'ancienne église Sainte-Anne [fermé actuellement pour rénovation[Quand ?]] ;
  • le palais des Congrès et l'opéra Berlioz au sein du Corum ;
  • Le Rockstore.
    l'opéra Comédie ;
  • l’amphithéâtre (1 800 places) et le théâtre d'Ô, dans le domaine départemental d'Ô ;
  • le théâtre La Vignette dans l'enceinte de l'université de lettres Paul-Valéry ;
  • le théâtre Jean-Vilar, théâtre municipal implanté dans le quartier de la Mosson ;
  • le théâtre des 13 vents, à Grammont, centre dramatique national de Montpellier ;
  • le Rockstore, racheté par la ville, qui propose de nombreux concerts dans une ancienne église reconvertie et qui est également une discothèque ;
  • le Zénith Sud (salle de concert de 6 500 personnes)[62] ;
  • l'Arena (capacité : 14 800 personnes pour des spectacles et 9 000 pour le sport) ;
  • le centre culturel du Laos[63].

Cinémas[modifier | modifier le code]

Le Gaumont Comédie, anciennes Nouvelles Galeries

En activité[modifier | modifier le code]

Fermés[modifier | modifier le code]

Le Pathé, désormais Centre culturel Rabelais
  • Le Régent (1 salle) rue Jules Ferry, au centre-ville [72], ouvert dans les années 1940 sous le nom Le Rabelais, renommé en 1957, connait différentes formules (cinéma classique, cinéma permanent, cinéma salle de spectacles, cinéma d'art et essai, cinéma pornographique) avant de fermer en 1977 et d'être détruit pour laisser place à un immeuble [73];
  • L'Odéon (1 salle), rue de Verdun, au centre-ville[72], anciennement temple protestant, imprimerie puis garage automobile, puis cinéma de 1927 à 1979 avant de devenir la discothèque et salle de concert le Rockstore ;
  • Le Palace (1 salle), rue de Verdun, au centre-ville [72];
  • Le Pathé (1 salle, ouvert en 1909), boulevard Sarrail, au centre-ville, fermé dans les années 1980, devenu le centre culturel Rabelais [72];
  • L'ABC (1 salle), rue Joffre, au centre-ville [72];
  • Le Ciné K7 Montpellier (4 salles), rue de la République, au centre-ville, aujourd'hui la discothèque Panama [72];
  • Le Club (1 salle), avenue du Docteur Pezet, quartier Hôpitaux-Facultés [72]:
  • Le Lynx (1 salle), boulevard Victor Hugo, au centre-ville [72];
  • Les Polygones (3 salles)[72].
  • Diagonal Paillade, quartier de la Paillade (ouvert en 1989, fermé au milieu des années 1990), devenu une Maison pour tous[74],[75];
  • Diagonal Centre (1 salle, ouvert de 1993 à 2006 à la place de l'ancien cinéma pornographique le Rex), place Saint-Denis, au centre-ville[76],[77],[78];
  • Le Royal, rue Boussairolles, au centre-ville (théâtre à l'italienne de 1881 reconvertit en 1908 en cinéma 5 salles, fermé en ) [72],[79]; devenu par la suite un « squat culturel » appelé le « Royal occupé »[80],[81].

Montpellier et les artistes[modifier | modifier le code]

Le couvent des Ursulines, siège du centre chorégraphique national de Montpellier.

Montpellier attire de plus en plus d’artistes, confirmés ou en devenir :

Montpellier est aussi une ville où se déroulent de nombreux festivals, dont certains de rayonnement international. Les artistes locaux aussi participent à ces événements culturels de qualité, que la ville accueille pour de nombreuses disciplines artistiques (cf. ci-dessous).

Montpellier est également très active au niveau du street art avec des artistes comme Zest et Al Sticking ainsi que la galerie Montana.

Académie des sciences et lettres de Montpellier[modifier | modifier le code]

Créée en 1706, sous le nom de Société royale des sciences, l'Académie des sciences et lettres de Montpellier a repris vie en 1846 sous son nom actuel. Elle est composée de 90 membres titulaires[82].

Sports[modifier | modifier le code]

Montpellier est l'une des villes les plus compétitives sur le plan sportif de haut niveau.

Elle a accueilli des rencontres du Championnat du monde de volley-ball en 1986, de la Coupe du monde de football en 1998, du Championnat du monde de handball en 2001 et 2017 et de la Coupe du monde de rugby en 2007.

Le a eu lieu le premier marathon de Montpellier. En se sont déroulés les Championnats du monde de gymnastique rythmique et au mois de les Championnats d'Europe de gymnastique artistique masculine. Du au , a lieu les Championnats du monde de patinage artistique à la Sud de France Arena.

Principales installations sportives[modifier | modifier le code]

Le stade de la Mosson.
La piscine olympique d'Antigone.
  • stade de la Mosson, 35 950 places ;
  • stade Yves-du-Manoir, GGL Stadium (rugby à XV), 15 697 places dont 12 700 assises ;
  • stade Sabathé (rugby à XIII), 7 000 places ;
  • projet du Stade Louis-Nicollin ;
  • palais des sports Pierre-de-Coubertin, 4 500 places ;
  • palais des sports René-Bougnol (handball), 3 000 places ;
  • patinoire Végapolis (hockey sur glace), 2 400 places ;
  • piscine olympique d'Antigone, 2 000 places ;
  • stade Philippidès (athlétisme), propriété de l'université de Montpellier, 1 200 places ;
  • centre nautique Neptune, 530 places ;
  • stade du domaine de Veyrassi (baseball, football américain et compétitions d'athlétisme) ;
  • gymnase Marcel-Cerdan dans le quartier du Pas-du-Loup (handball) ;
  • gymnase Louis-Nègre (gymnastique) ;
  • la ville possède aussi, depuis 2010, l'Arena qui est une salle multifonctions de nouvelle génération, première salle de ce genre construite en France depuis le palais omnisports de Paris-Bercy en 1984, et seconde salle indoor de France après Bercy. Elle est sur l’emprise du parc des expositions. La salle remplit à la fois les fonctions de salle de spectacles, de palais omnisports et de hall d’expositions et de congrès avec une capacité d’accueil de :
    • 14 800 spectateurs en configuration spectacle,
    • 9 000 supporters en configuration sport,
    • 13 500 m2 de surface brute pour les expositions.

Principaux clubs de sport[modifier | modifier le code]

  • Montpellier possède un club de jeu de balle au tambourin, sport languedocien. Le parking des Arceaux fut longtemps un haut lieu de la pratique ;
  • en handball masculin, le MHB (club de D1) est quatorze fois champion de France entre 1995 et 2012, a gagné 11 coupes de France et 8 coupes de la Ligue. Au niveau européen, il a remporté la Ligue des champions en 2003 et en 2018. Il est également arrivé en demi-finale en 2005, et en quart en 2006 et 2010. La nouvelle salle, l'Arena, doit permettre au club de rester à un haut niveau européen ;
  • en football masculin, le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), club de Ligue 1, a remporté le Championnat de France en 2012, trois fois le championnat de France de Ligue 2 (1946, 1961 et 1987) et a gagné deux coupes de France en 1929 et 1990. Les joueurs sont surnommés les Pailladins (installés dans le quartier de la Paillade), et le stade de l'équipe, le stade de la Mosson (35 950 places), est surnommé « la marmite du diable »[83]. Quelques joueurs les plus renommés du football français ont joué dans cette équipe, par exemple Laurent Blanc, Éric Cantona ou encore Olivier Giroud ainsi que de grands footballeurs étrangers tels que Carlos Valderrama et Roger Milla. L'équipe féminine évolue en Division 1 et a été sacrée championne de France en 2004 et 2005, atteignant même la demi-finale de la Coupe d'Europe lors de la saison 2005/2006 et 2009/2010. La ville compte également un club de football de plage, le Montpellier Hérault Sport Club Beach Soccer fondé en , basé à Montpellier et est fondé sur les restes du club de Palavas ;
  • en rugby, Montpellier possède plusieurs équipes :
  • en baseball, les Barracudas de Montpellier se sont forgés un des meilleurs palmarès français en moins de trente ans d’existence : 3 titres de champions de France, 9 fois vice-champions, 1 Challenge de France, de beaux parcours dans les différentes compétitions européennes auxquelles le club est régulièrement qualifié, ainsi que de nombreux titres dans les autres divisions et catégories de jeunes ;
  • en basket-ball, le Montpellier Paillade Basket, ancien club de basket-ball français, aujourd'hui disparu. Le club, champion de Pro B en 1988, a évolué parmi l'élite du basket français (Pro A) pendant 14 saisons entre 1989 et 2002, mais n'a pu continuer l'aventure par faute de garanties financières suffisantes.
  • Montpellier compte aussi dans les premières divisions en sport collectif des équipes en hockey sur glace (Montpellier Vipers), volley-ball masculin (le MHSCVB), water-polo masculin (Montpellier Water-Polo), champions de France 2012, ainsi que l'équipe féminine de Montpellier-Lattes de basket-ball, sans oublier l'équipe Nicollin Pétanque aux très nombreux titres nationaux et européens ;
  • en free-fight et en body-fighting, on trouve le body-fighting club dans 6 centres sur Montpellier, dirigé par Ruddy Renaud, champion du monde WKA depuis 2009 (titre mis en jeu à Cardiff contre Lewis Patterson) ;
  • en boxe française, le Club de boxe à Montpellier dirigé par Fred Nozaique au Planète Fitness compte plus de cent licenciés ;
  • en karaté (Shotokan), le Club occitan de karaté (COK), créé en 1979 par Francis Didier, a formé et entraîné plusieurs champions de France, d'Europe et du monde ;
  • en gymnastique rythmique, le pôle de Montpellier est coordonné depuis 2005 par Eva Serrano (gymnaste française la plus titrée en GRS) ;
  • en gymnastique artistique, le CEP Montpellier Gym a été créé en 1921. En 1980, les entraîneurs Claude et Jean-Claude Albert mettent en place la 1re classe à horaires aménagés dans un collège public en France, au collège Las Cazes. Quatre ans plus tard, l'équipe féminine accède en DN3. L'année 1989, les résultats du CEP sont ce que tous les clubs français souhaiteraient : les équipes, benjamine et minime, sont championnes de France, l'équipe des gymnastes du collège Las-Cazes passe en DN2. En 1991, cette équipe est en DN1, et en 1993 c'est l'équipe masculine de Jean-Louis Blanc qui accède aussi en DN1. En 2007, l'équipe féminine est 4e en DN2 et compte une championne de France juniors. En 2009, la même équipe se classe 8e en DN1 et s'y maintient puisqu'elle y est encore en 2011 et est qualifiée pour 2012. En 2023, 4 gymnastes du CEP sont championnes de France par équipes[86],[87].
  • en tennis de table, le MTT (Montpellier tennis de table) est 12 fois champion de France en proA Dames 1993-2003 ; 2008, par ailleurs, le tennis de table a ramené a Montpellier sa première coupe d'Europe en 2001 en Messieurs, et a récidivé deux ans plus tard, en 2003 (Coupe d'Europe Nancy-Evans) ;
  • en football américain, l'équipe des Hurricanes de Montpellier évolue en championnat de France D1 et a déjà remporté un titre de champion de France D3 en 2007. Les juniors « J9 » ont été champions de France en 2013[88] et 2014 ;
  • en football australien, l'équipe des Montpellier Fire Sharks est une des premières équipes en France ;
  • en canoë-kayak : Montpellier Université Club Canoë Kayak (MUC-Canoë Kayak) ;
  • en roller slalom, Le MUC Roller et Kompakombo sont deux associations de Montpellier développées par des champions et vice-champions du monde de la discipline. L'association Montpellier Inline propose aussi la pratique du roller de vitesse et d'endurance. Sans oublier la RiM (Roller in Montpellier) qui regroupe tous les pratiquants de roller chaque 1er vendredi du mois pour une randonnée dans les rues de Montpellier[89];
  • en tir sportif, la Société de tir de Montpellier a été le club formateur d'Émilie Évesque qui a participé aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et de Clément Bessaguet, champion du monde junior.
  • Côté omnisports, le Montpellier Université Club (MUC), fondé en 1921, est une association sportive loi de 1901 qui fédère 31 sections sportives, elles-mêmes des associations sportives rattachées au MUC. Les sections sont : aïkido, aviron, baseball, basket-ball, boxe française, canoë-kayak, cheerleading, cyclotourisme, escrime, eye motion, football, gymnastique, handball, hockey sur gazon, iaïdo, judo, ju-jitsu, karaté, kendo, kitesurf, kung-fu, lutte, natation, orientation/raid, pétanque, plongée, rando pédestre, roller, skateboard, sport santé, volley-ball.

Arrivées d'étapes du Tour de France[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

L'émetteur de Bionne, principal émetteur de radiodiffusion de Montpellier, située dans le quartier de la Martelle (plus haute structure de la ville, hauteur : 114 mètres).

Presse écrite et digitale[modifier | modifier le code]

  • Grizette[90], magazine féminin régional en ligne, édition de Montpellier ;
  • Montpelyeah[91], le magazine online culture et art de vivre de Montpellier ;
  • La Tribune, revue économique du Languedoc-Roussillon, (ex-Objectif Languedoc-Roussillon) [92]
  • 20 Minutes [93](ex-Direct Montpellier Plus, puis Direct Matin) journal quotidien gratuit;
  • L'Agglorieuse, hebdomadaire satirique ;
  • Hérault Tribune[94], quotidien régional économique et juridique du département de l'Hérault et de la région Occitanie. Supplément : l’Hérault Juridique & Economique ;
  • La Gazette de Montpellier, hebdomadaire local ;
  • Midi libre, quotidien régional ;
  • Montpellier journal[95], média en ligne d'information indépendante, journalisme d'enquête ;
  • La Lettre M, hebdomadaire papier et en ligne d'informations économiques[96].
  • Metropolitain[97], édition locale du journal d'actualité du groupe Actu.fr ;

Télévisions[modifier | modifier le code]

Ces chaînes sont émises depuis le mont Saint-Baudille ainsi que certaines depuis le bâtiment de l'hôtel de Région[98].

Radios locales[modifier | modifier le code]

  • Radio Aviva (88.0 FM), radio généraliste, première radio locale indépendante associative à Montpellier en 2008[99];
  • L'Eko (88.5 FM), radio pirate dès 1975, puis radio associative alternative et avant-garde depuis 1977 ;
  • FM Plus (91.0 FM), radio associative généraliste culturelle. Elle émettait de 23 h à 15 h en partage de fréquence avec Agora FM jusqu'en où elle est autorisée par le CSA à émettre 24h/24 sur le 91 FM[100]. Agora FM a en effet cessé d'émettre en 2012[101];
  • Radio Clapas (93.5 FM), radio associative de Montpellier ouverte sur la ville[102];
  • Divergence FM (93.9 FM), radio associative généraliste culturelle[103];
  • Radio Lenga d'Oc (95.4 FM), radio associative réalisant des émissions en langue occitane depuis ses studios à Montpellier. Elle émet aussi dans le Midi[104];
  • RCF Maguelone Hérault (98.3 FM), radio associative du diocèse de Montpellier[105];
  • France Bleu Hérault (100.6 FM), radio locale publique basée à Montpellier émettant aussi sur tout l'Hérault grâce au 101.1 FM depuis le mont Saint-Baudille[106];
  • Radio Campus Montpellier (102.2 FM), radio associative étudiante montpelliéraine[107]. ;
  • Radio Flash (105.6 FM), radio locale commerciale basée à Valflaunès. Elle est arrivée sur Montpellier en 2009[108];
  • RTS (106.5 FM), radio locale commerciale émettant sur le littoral audois, dans l'Hérault, le Gard et à Avignon (106.7 FM). Ses studios se trouvent à Sète[109].

Il y a aussi 6 radios nationales émettent à Montpellier en catégorie C (programme national avec décrochages locaux) :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montpellier est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[110],[111],[112]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montpellier, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[113] et 440 997 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[114],[115].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[116],[117].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (84,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (58,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), cultures permanentes (2,1 %), terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), forêts (0,2 %)[118]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Quartiers[modifier | modifier le code]

Carte
Quartiers de Montpellier :
  • Montpellier Centre
  • Croix-d'Argent
  • Les Cévennes
  • Mosson
  • Hôpitaux-Facultés
  • Port-Marianne
  • Prés d'Arènes
La place de la Comédie illuminée pour Noël.

Depuis 2001, la commune de Montpellier est officiellement divisée en sept quartiers, eux-mêmes divisés en sous-quartiers. Chacun est doté d'un conseil de quartier et d'un adjoint au maire délégué.

  • Le quartier Montpellier-Centre regroupe le centre historique, l'Écusson qui tire son nom de sa forme d'un écu ancien. Il est le cœur historique et économique de la ville de Montpellier et concentre la majeure partie de l'activité professionnelle. On y trouve de nombreux espaces commerciaux et culturels : l'ancien grand lycée impérial (actuel lycée Joffre), la faculté de médecine et la faculté de droit, ainsi que des lieux de vie nocturne. Le quartier de la Gare est le point névralgique du système de transports de la ville. Il est desservi par les quatre lignes de tramway et plus de la moitié des lignes de bus de la métropole. En plus du centre historique, on y trouve les sous-quartiers des Beaux-Arts, des Aubes, Antigone, Comédie, Gares, Gambetta, Figuerolles, des Arceaux et Boutonnet ;
  • le quartier Croix-d'Argent se situe au sud-ouest de la ville de Montpellier et connaît une croissance importante avec le développement de la zone de l'Ovalie ;
  • le quartier Les Cévennes, majoritairement résidentiel, accueille les classes moyennes de Montpellier, excepté le Petit Bard qui reste un quartier particulièrement défavorisé ;
  • le quartier Mosson ou Paillade, situé à la périphérie nord-ouest de la ville, est le plus précaire quartier prioritaire de la ville avec un taux de pauvreté de 61 %, pour près de 22 000 habitants en 2018[119]. Aujourd'hui, le développement exponentiel des Hauts-de-Massane, quartier résidentiel accueillant des classes moyennes, et un réaménagement progressif du quartier de la Paillade (création d'espaces verts et mise en service de deux lignes de Tramway) ont légèrement amélioré les conditions de vie de ses habitants, mais le fort contraste avec les autres quartiers de la ville apparaît clairement ;
  • le quartier Hôpitaux-Facultés est essentiellement résidentiel et accueille aussi de nombreuses infrastructures universitaires et de grands espaces publics (parc zoologique de Montpellier, palais des sports…), il comporte plusieurs sous-quartiers (syste et Plan des Quatre Seigneurs) ;
  • le quartier Port-Marianne, bâti sur la rive gauche du Lez, ce quartier était encore inexistant il y a cinquante ans puisqu'il était principalement composé d'habitations individuelles (notamment dans le quartier de La Pompignane) et de vignobles. Il est en pleine expansion depuis l'impulsion donnée par la mairie de Georges Frêche. Des infrastructures commerciales s'y développent massivement et de nombreux immeubles y sont en construction. Trois des quatre lignes de tramway de la ville y circulent et rendent attractifs les espaces commerciaux qui s'y développent. Au-delà de Port Marianne, il comporte plusieurs sous-quartiers (La Pompignane, Millénaire et Grammont)
  • le quartier Prés d'Arènes est situé au sud-est de Montpellier est essentiellement résidentiel. L'autoroute A9 et la voie rapide Montpellier-Carnon en font une « porte d'entrée » de Montpellier.

Nouveaux quartiers et ZAC[modifier | modifier le code]

Le centre commercial du quartier Antigone.
Le bassin Jacques Cœur situé dans le quartier Port Marianne.
L'Arbre Blanc et le Lez à Montpellier.

Du fait de sa forte croissance démographique, la ville a fait d'énormes acquisitions foncières au cours des dernières décennies, développant la ville vers le sud et la mer. Ce sont des quartiers entiers qui sortent de terre au fil des années. La mairie conçoit ces nouveaux quartiers sous forme de ZAC (zone d'aménagement concertée).

La ville a notamment vu un bon nombre de ces ZAC s'installer dans le quartier Port Marianne :

  • parc Marianne, Jacques-Cœur, Richter, Jardins de la Lironde (ZAC de 40,6 ha livrée autour de 2008[120]), Consuls de mer, Odysseum, Hypocrate… À terme, 20 000 logements seront construits d'ici à 2015 sur l'ensemble de ce quartier, qui est appelé à étendre le centre-ville vers le sud. D'autres aménagements de grande envergure sont aussi à inscrire dans ce quartier tels que la nouvelle mairie, le réaménagement de l'avenue de la Mer, récemment renommée avenue Raymond-Dugrand (partie Montpellier) et avenue Georges-Frêche (partie Lattes), (faisant partie du projet Écocité) qui constitue l'axe majeur de l'entrée stratégique de la ville depuis les plages héraultaises avec en son centre la ligne 3 mise en service en , ou encore Odysseum, énorme pôle ludique et commercial à l'américaine, desservi par la ligne 1 du tramway, on y trouve un planétarium-aquarium, une patinoire, un multiplexe, un mur d'escalade, de nombreux restaurants, un théâtre en plein air, et un grand centre commercial avec un hypermarché.

On peut également y noter les ZAC Rive-Gauche de 9 ha dont 2 d'espaces verts, livrée à partir de 2013, et la Zac République, en projet, qui vont venir continuer de développer le quartier dans les années à venir.

  • le centre-ville aussi évolue, avec les ZAC Saint-Charles, Nouveau Saint-Roch (8 ha[120]), qui consistent en un réaménagement du quartier de la gare Saint-Roch, avec une extension et un agrandissement de la gare, ainsi que la construction d'un nouveau parc public de 1,5 hectare, 1 500 logements, des bureaux, un théâtre…

En 2011, la mairie a pris place dans le quartier Port Marianne et il est prévu un renouvellement urbain du secteur de la mairie/Polygone, avec une tour écologique de 100 m de haut, un nouveau passage entre la Comédie et Antigone ainsi qu'un îlot de tours comprises entre 10 et 15 étages. L'îlot Du-Guesclin aux abords du viaduc du tramway dans ce même quartier devrait également faire peau neuve avec de nouveaux immeubles et aménagements ; le but du projet vise également à créer une cohérence et une continuité urbaine entre la Comédie, le Polygone, et la gare[121].

  • On peut aussi noter à l'ouest de la ville les ZAC Malbosc, livrée en 2010[120] ; Coteaux ; les Grisettes, livrée à partir de 2010[120] ; Ovalie, une Zac de 35 ha dont 3 d'espaces verts, qui se construit autour du nouveau stade de rugby Yves-du-Manoir, qui sera traversée par la future ligne 5 de tramway ; Pierres-Vives, décidé par le conseil général de l'Hérault, aux portes de la Paillade, qui accueille le bâtiment très design et moderne des archives départementales et qui s'entoure d'un tout nouveau quartier[122];
  • la requalification du quartier Prés d'Arènes a aussi été décidée avec la ZAC de la Restanque ; ce quartier devrait être totalement reconstruit sur vingt ans, l'ancienne zone industrielle deviendra alors un éco-quartier desservi par la ligne 4 du tramway d'environ 8 000 logements, 50 000 m2 de bureaux et 10 000 m2 de commerces[123];
  • le projet de fusion des universités montpelliéraines en campus « Montpellier-Sud de France », qui va radicalement métamorphoser le quartier Hôpitaux-Facultés puisque cette fusion entraîne des projets urbanistiques tels que la restauration de locaux, la destruction d'autres, la construction de nouveaux logements étudiants, de commerces, le recouvrement de la route de Mende et, dernièrement, la ligne 5 du tramway en projet desservirait le campus[124];
  • à tous ces projets s'ajoute aussi la construction de la ligne TGV Nîmes - Montpellier, avec la construction de la seconde gare TGV au sud de la ville (Montpellier-Sud) ; la ligne TGV Montpellier – Perpignan est aussi à l'étude. Le dédoublement de l'A9 entre Saint-Jean-de-Védas et Vendargues et la construction des rocades est, nord et ouest afin que Montpellier dispose d'un véritable périphérique. La construction d'un quartier d'affaires est prévu autour de la nouvelle gare TGV et sera desservi par la prolongation de la ligne 1 du tramway. Le quartier Cambacérès[125] déploiera 300 000 m2 de bureaux sur un périmètre de 350 ha. Il comprendra un pôle tertiaire supérieur, destiné à accueillir des activités de service, des sièges d’entreprise et des PME-PMI et un campus créatif qui mettra en synergie les forces vives, innovantes et entrepreneuriales du territoire.

Logement[modifier | modifier le code]

Montpellier comptait 160 133 logements en 2014, avec 142 933 résidences principales, 4 820 secondaires ou occasionnelles et 12 380 résidences vacantes. Le nombre de logements HLM loués vides était de 22 414 ou 15,7 % des résidences principales. Le Ministère de la Cohésion des territoires compte, en 2016, 30 250 logements sociaux au total, ce qui représente 22,2 % de tous les logements, au-dessous du seuil légal déterminé par la loi SRU[126],[127]. De même, en 2009, il y avait 146 567 logements dans la commune, dont 5 320 résidences secondaires et logements occasionnels et près de 13 000 logements vacants[128]. Dans les années 1960, le nombre de logements total était trois fois moins élevé (56 274 logements en 1968). Près de 85 % des logements sont des appartements[128]. On compte en moyenne 3 pièces par résidence principale[128]. Il faut admettre que le logement est particulièrement cher à Montpellier et, de surcroît, les impôts locaux en font l'une des villes les plus chères de France (mis à part la périphérie nord-ouest et sa ZUP populaire). Depuis l'adoption de la loi Alur par décret no 2013-392 du , la ville de Montpellier est l'une des 29 communes de l'Hérault catégorisée en zone tendue[129].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

L'autoroute A750 en direction de Montpellier.

Montpellier se situe en bordure des autoroutes A9 et A709. Sur l'A709, cinq sorties lui sont attribuées : Montpellier Nord-Est (Vendargues), Montpellier Est, Montpellier Sud, Montpellier Ouest et Montpellier Sud-Ouest (Saint-Jean-de-Védas). Le trafic est souvent ralenti aux heures de pointe (h à h ; 12 h à 14 h et 17 h à 19 h) car l'autoroute est gratuite entre Baillargues à l'est et Saint-Jean-de-Védas à l'ouest, et est donc utilisée par les habitants de la métropole comme une rocade.

Le , l'ancien tronçon de l'autoroute A9 traversant l'agglomération a été renommé A709 sur 23 km, la nouvelle portion de l'autoroute A9 passant à quelques centaines de mètres plus au sud par une nouvelle section de 12 km à 2 × 3 voies ayant ouvert le même jour.

Montpellier est également desservie par l'A75 (Clermont-Ferrand - Béziers) via l'A750, autre autoroute de 25 km destinée à prolonger l'A75 vers Montpellier. Elle démarre sur la commune de Ceyras, près de Clermont-l'Hérault, pour se terminer à Grabels et se prolonger par la RN109 en 2 × 2 voies jusqu'à l'Avenue de la Liberté, l'axe entrant dans la ville à l'ouest.

Circulation urbaine[modifier | modifier le code]

Selon une étude réalisée par un fabricant de GPS (TomTom) en 2015, Montpellier est la 6e ville la plus embouteillée de France. Cela s'explique notamment par sa forte croissance démographique, sa situation aux abords de l'A9, et la concentration des pôles d'activités à quelques endroits de la ville (Millénaire, Agropolis et Garosud) qui sont faiblement desservis par les transports en commun.

Depuis l'été 2004, la quasi-totalité du centre historique est une zone piétonnière et n'est accessible qu'aux riverains motorisés et aux livreurs (à des heures fixes et principalement la nuit). Les parkings de la Comédie ou du Corum permettent néanmoins aux visiteurs d'accéder au centre-ville en voiture. Il est préférable de stationner aux extrémités de la ville dont seize parkings ont été aménagés à proximité des lignes de tramways ou de venir en train (Gare Saint-Roch) et d'utiliser les transports en commun (TAM).

Les axes routiers les plus saturés aux heures de pointes sont le boulevard Gambetta, la rue Anatole-France, l'avenue Pierre Mendes-France, les abords du lycée Jean Mermoz et du Corum, l'avenue de la Justice, le rond-point de la Lyre, ainsi que tous les accès à l'autoroute.

Le déplacement à vélo est de plus en plus courant à Montpellier, dont la métropole possède environ 160 km de pistes cyclables[130].

Circulation cyclable[modifier | modifier le code]

Montpellier est parcourue par un réseau de pistes cyclables d'une longueur de 160 km en 2022, qui pourrait être bientôt allongé par le développement d'ici 2026 d'un « Réseau express vélo » de 235 km de long, sillonnant la métropole[131]. Elle obtient une note moyenne de 3,16 sur 5 points en 2021 au baromètre des villes cyclables de la FUB[132].

Transports urbains[modifier | modifier le code]

La société TAM organise le réseau de transports publics de la métropole de Montpellier (tramway autobus, vélos en libre-service, automobiles partagées) ainsi que plusieurs parcs de stationnement. Certains services sont assurés avec les matériels et personnels de TAM, d'autres sont sous-traités à des entreprises privées, ou délégués à l'opérateur de la région Occitanie : Hérault-Transport/LIO Transport

La ville de Montpellier est desservie notamment par :

  • la ligne 1 du tramway (MossonOdysseum), inaugurée le [133], relie La Paillade au nord-ouest à la zone commerciale Odysseum à l'est, elle passe par les hôpitaux et facultés au nord, puis en bordure du centre historique (Corum, place de la Comédie), par la gare SNCF et les quartiers Antigone et Richter. Elle a été prolongée en vers l'extension de la zone commerciale et ludique d'Odysseum. Lors de sa création, cette ligne fit notamment parler d'elle pour l'esthétique de son habillage créé par les stylistes Élisabeth Garouste et Mattia Bonetti (bleu marine avec des silhouettes blanches d'hirondelles) et par son passage sur les terrasses de café de la place de la Comédie ;
  • la ligne 2 du tramway (Saint-Jean-de-VédasJacou), qui relie les communes périurbaines de Jacou, Castelnau-le-Lez et Saint-Jean-de-Védas, en longeant le centre-ville selon un axe nord-est / sud-ouest. La ligne est à voie unique à ses extrémités. Son inauguration a eu lieu le . Sa décoration extérieure évoque les « papiers peints à grosses fleurs » des années 1970 ;
  • la ligne 3 du tramway (JuvignacPérols/Lattes), qui part de la commune de Juvignac à l'ouest pour rejoindre, en traversant les quartiers ouest et sud de Montpellier puis se séparant en deux branches, les communes de Lattes et Pérols au sud-sud-est. Sa livrée multicolore « fonds marins » est conçue par Christian Lacroix. Les travaux ont commencé en , et la ligne est en service depuis le  ;
  • la ligne 4 du tramway (circulaire (Montpellier)) reprend certaines portions des lignes 1, 2 et 3, et effectue le tour complet du centre-ville de Montpellier. Sa livrée est conçue par Christian Lacroix et a pour thème le siège de Montpellier par Richelieu, d'où sa robe dorée évoquant le feu des canons et l'art baroque de l'époque. Elle est mise en service depuis le et l'extension permettant son bouclage a été mise en service en  ;
  • 42 lignes de bus TAM (lignes de bus de Montpellier), complétées par une dizaine de lignes départementales Hérault Transport, desservent les quartiers de Montpellier et les communes de la métropole, dont deux lignes nocturnes : la ligne « La Navette » circulant jusqu'à h et l'« Amigo », qui assure la liaison entre les boîtes de nuit de la métropole et les quartiers centraux et universitaires de la ville. Le succès de cette dernière lui a valu d'être doublée[134];
  • le service de vélos en libre-service Vélomagg' compte 50 stations et 1 200 vélos dont 550 en location courte durée et 600 en location longue durée. Ce système ne s'appuie pas sur de la publicité et est géré par la métropole ;
  • le service de voitures en libre-service Modulauto compte 19 stations à Montpellier ;
  • le service de vélo-taxi Happymoov qui propose un système de transport en porte à porte dans le centre piéton, ainsi que des visites commentées de l’Écusson.

Transports ferroviaires[modifier | modifier le code]

La gare de Montpellier-Saint-Roch.
La gare de Montpellier-Saint-Roch.

Montpellier a été l'une des premières villes de France à disposer d'un chemin de fer le , avec l'ouverture de la ligne Montpellier – Cette (aujourd'hui Sète), alors qu'il n'existe à cette date qu'un total de 250 kilomètres de ligne.

La principale gare de Montpellier est la gare Saint-Roch, baptisée ainsi en . Elle permet notamment d'effectuer le trajet de Montpellier à Paris-Gare-de-Lyon par TGV en h 25 min, depuis la dernière extension de la ligne à grande vitesse (LGV Méditerranée) en 2001. En , s'ajoute la nouvelle gare de Montpellier-Sud-de-France, implantée sur le contournement Nîmes – Montpellier (ouvert dès pour les trains de marchandises) ; en raison de sa position excentrée, de ses faiblesses initiales en termes de desserte et d'intermodalité, ainsi que de son coût (et de son financement), son utilité reste contestée.

La poursuite de la ligne à grande vitesse jusqu'à Perpignan reste à l'état de projet en raison de décisions ministérielles successives.

Depuis 2013, la coopération internationale Renfe-SNCF permet l'utilisation du TGV espagnol pour relier Montpellier aux villes de Figueras, Gérone, Barcelone et Madrid[135].

Par ailleurs, de la fin du XIXe siècle au début de la seconde moitié du XXe siècle, Montpellier a été le terminus de plusieurs des lignes de la Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault, gérées par le conseil général, dont le célèbre « Petit Train de Palavas ».

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Montpellier bénéficie d'un aéroport millionnaire en passagers (aéroport Montpellier-Méditerranée encore appelé Montpellier Fréjorgues son ancien nom), installé sur la commune de Mauguio à une dizaine de kilomètres du centre-ville et qui dessert de nombreuses villes européennes ainsi que certaines villes du Maghreb. En , la compagnie Air France a ouvert à Montpellier sa 5e ligne « navette » après Bordeaux, Marseille, Nice, Toulouse.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monuments et lieux touristiques[modifier | modifier le code]

Plan de la ville et citadelle (1741-1785).

Montpellier possède 106 édifices classés ou inscrits monument historique, soit 19 % des monuments historiques du département dont les principaux sont :

La place de la Comédie au lever du soleil
La place de la Comédie
au lever du soleil.

La place de la Comédie et ses monuments[modifier | modifier le code]

L'esplanade Charles-de-Gaulle
L'esplanade Charles-de-Gaulle.
L'aqueduc Saint Clément
L'aqueduc Saint Clément.

La place de la Comédie, créée en 1755 et entièrement réaménagée après l'incendie du théâtre de 1881, est le cœur de la ville. Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le Sud-Ouest de la place, et elle est agrémentée de la fontaine des Trois Grâces, classée. On notera que la place de la Comédie a obtenu, il y a déjà plusieurs années, un prix récompensant la qualité et la mise en valeur de son architecture par les éclairages nocturnes de ses façades et du théâtre. Cette place est aussi surnommée « place de l'œuf » en raison du motif dessiné au sol, en face de l'Opéra de la Comédie.

Les Arceaux[modifier | modifier le code]

L'aqueduc des Arceaux, de son vrai nom l'aqueduc Saint-Clément, construit au XVIIIe siècle par l'ingénieur Henri Pitot de Launay, est l'un des plus représentatif monument de la ville. Cet édifice, largement inspiré du pont du Gard, a permis l'arrivée de l'eau potable depuis la source du Boulidou, puis plus tard celle du Lez, situées à Saint-Clément-de-Rivière. À sa construction, il permet d'apporter 25 litres d'eau par seconde à la ville de Montpellier.

La porte et la promenade du Peyrou[modifier | modifier le code]

La porte du Peyrou, appelée aussi l'arc de triomphe de Montpellier, est construite fin du XVIIe siècle par Augustin-Charles d'Aviler en remplacement d'une porte d'enceinte médiévale. Elle débouche sur la promenade du Peyrou qui accueille la statue équestre de Louis XIV et un château d'eau conçu au XVIIIe siècle. Il est alimenté par l'aqueduc Saint-Clément qui donne son nom au quartier « Les Arceaux », construit par Henri Pitot (1695-1771), restaurateur du pont du Gard et inventeur du tube portant son nom.

Cette grande esplanade, qui surplombe la ville de 50 mètres, offre une vue imprenable sur la partie nord et ouest de la ville avec, en arrière-plan, les premiers reliefs cévenols, dont le pic Saint-Loup culminant à 658 m d'altitude.

Elisabeth Coste, marchande drapière française, connue pour avoir participé à l'affaire dite des « Galettes » y est guillotinée le .

L'Écusson[modifier | modifier le code]

Le centre historique de Montpellier est appelé l'Écusson. Ce nom est dû à sa forme en écu, bouclier médiéval et symbole héraldique, donnée par les anciennes murailles médiévales. Ses petites ruelles atypiques, bordées de commerces, bars et restaurants, en font le premier quartier de sortie et d'activité de la ville (quartier Saint Roch, Place Jean Jaurès, Place du Marché-aux-Fleurs).

L’Écusson de Montpellier n'est pas caractérisé par certains monuments, mais plutôt par l'ensemble exceptionnellement cohérent formé par le bâti. La plupart des anciens châteaux et palais que comptait la ville ont disparu, pourtant l’Écusson donne à voir une ville essentiellement d’Époque moderne, bordée en certains points d'immeubles de la Belle Époque. De plus, les vestiges médiévaux, plus anciens, ne sont pas si rares. On peut encore voir un peu partout dans l’Écusson des dizaines de fenêtres et de salles voûtées d'époque médiévale.

L’Écusson est délimité par une série de boulevards aménagés à l'emplacement des fossés qui longeaient les anciennes murailles de la ville. De ces puissantes fortifications jamais prises, démantelées en partie sur ordre de Richelieu après le siège de 1622, il ne reste que deux éléments notables :

  • La tour de la Babotte.
    la tour de la Babotte fut longtemps un observatoire astronomique. Elle permet d'accéder à la vieille ville, près des quartiers anciennement bourgeois. À l'origine, cette tour était semblable à la tour des Pins et n'était même pas percée d'une porte. Dans son ombre se trouvaient d'importantes étuves[Note 4] de la ville ;
  • la tour des Pins, qui servit successivement de refuge pour les catholiques pendant les guerres de religion, de prison pour femmes au XIXe siècle, et de centre de dépôt des archives municipales jusqu'en 2000. Elle est aussi l'objet d'une des prophéties (centuries) de Nostradamus. L'astrologue annonça que Montpellier périrait par les flammes le jour où les pins coiffant cette tour disparaîtraient. Cette prédiction a été prise en considération lors de la dernière restauration de l'édifice, qui impliquait l'arrachage desdits pins : la ville n'a pas manqué d'y installer quelques thuyas en pots [réf. nécessaire].

L'extrême centre de l'écusson a été bâti en « circulade » (rues Rebuffy, du Bayle, du Petit-Scel, Philippy…).

Avec près de 60 ha, le centre historique de Montpellier est une des plus grandes zones piétonnes d'Europe.

On peut mentionner également, parmi les plus beaux endroits et éléments patrimoniaux de l’Écusson de Montpellier :

  • l'hôtel Jacques-Cœur, siège du Musée languedocien, bâtiment du XVe siècle aux superbes poutres peintes augmenté d'un escalier monumental au XVIIe siècle. Le musée possède d'ailleurs un grand nombre d'objets historiques de première importance ;
  • La cathédrale Saint-Pierre, au porche emblématique, remonte au XIVe siècle. Une partie restante du cloître du monastère y est encore accolée ;
  • La rue du Bras-de-Fer, aussi bien dans son ensemble que pour le fameux bras qui remonterait au XVe siècle ou son arc médiéval ;
  • L'hôtel de Varennes (XIIIe - XVIIIe s.), qui comporte de nombreux éléments architecturaux médiévaux nettement repérables ;
  • Le mikvé médiéval (bain rituel hébraïque) remonte à la fin du XIIe siècle. Avec sa synagogue et d'autres locaux attenants, l'ensemble ainsi formé est unique en Europe. Le site fait l'objet de fouilles archéologiques ;
  • La porte située au débouché de la rue de l'Université (porte de la Salinière) n'est pas médiévale ; les portes d'enceinte médiévales étaient toujours surmontées de tours. Elle a été bâtie à la fin du XVIIIe siècle par souci esthétique et en souvenir. Au XVIIe siècle, sur cette même ligne de l'ancienne fortification, est bâti l'Arc de Triomphe ouvrant la vieille ville sur les jardins du Peyrou, qui remplace lui aussi l'ancienne porte médiévale.

Autres monuments et lieux historiques[modifier | modifier le code]

La coquille de l'hôtel de Sarret.
Monument aux morts érigé en hommage aux soldats de la 1re Guerre mondiale
  • Le Jardin des plantes, fondé avec l'autorisation d'Henri IV en 1593, est le plus ancien de France.
  • l'esplanade Charles-de-Gaulle (Montpellier), en prolongement de la place de la Comédie, est un lieu de promenade paysagé, particulièrement apprécié des montpelliérains ;
  • l'immeuble dit du « Scaphandrier » est édifié en 1898. Son surnom est dû à sa rotonde d'angle coiffée d'une extravagante coupole en ardoise et zinc en forme de « bulbe ». Cet élément d'architecture, pour le moins remarquable, vient d'être entièrement restauré[Quand ?] ;
  • la « coquille » de l'hôtel de Sarret : « L'appellation de « coquille » fait bien évidemment référence à la forme conchoïdale de cet élément d'architecture. La plus célèbre de ces « coquilles » stéréotomiques est celle de Montpellier. Les Compagnons d'autrefois ne manquaient pas d'aller la visiter au cours de leur Tour de France, car elle formait une « remarque », c'est-à-dire un élément remarquable que le Compagnon se devait de mémoriser afin de prouver qu'il était bien passé par telle ou telle ville durant son périple[136]. »
  • Le monument aux morts érigé en l'honneur des soldats de la Première Guerre mondiale situé sur l'Esplanade Charles de Gaulle. Le monument construit est « un édifice funéraire en forme d'hémicycle, traité à l'antique, de style corinthien »[137]. L'une de ses particularités est qu'une crypte lui est associée, au sein de laquelle sont écrits les noms des défunts soldats[138]. L'architecte choisit de reprendre « une vieille tradition de l'architecture chrétienne »[137] en construisant cette crypte. Les personnes qui se rendent au monument aux morts peuvent y descendre[réf. nécessaire]. La crypte ainsi que la localisation du monument aux morts, qui est « isolé au fond de l'Esplanade »[137] offrent un rapport particulier à la commémoration.

Hôtels particuliers[modifier | modifier le code]

L'hôtel de Lunas.
La cour de l'hôtel des trésoriers de la Bourse.
L'hôtel de Varennes.

De l'hostal médiéval à l'hôtel classique du XVIIIe siècle, Montpellier compte en 2023 plus de cent-dix hôtels particuliers.

Liste non exhaustive d'hôtels parmi les plus remarquables :

Voir également les fiches issues de l'inventaire général du patrimoine culturel sur le site officiel du Ministère de la Culture français[139].

Châteaux et « Folies » dans et autour de Montpellier[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Montpellier, capitale historique de la médecine européenne et ville cosmopolite depuis le Moyen Âge, a un riche patrimoine immatériel, qui repose sur plusieurs composantes propres à la ville. Tout d'abord un terroir favorable, méditerranéen (culture de la vigne et de l'olivier, de la réglisse, de la grenade, de l'amande...) dont l'exploitation a été stimulée par le développement des savoirs sur les plantes. Ce terroir a aussi stimulé un artisanat renommé dès le XIIe s. Deuxièmement la culture locale, de langue d'oc, nourrie originellement par le mouvement des troubadours. Troisièmement, d'importants apports des populations étrangères, de passage ou qui se sont installées définivement dans la ville, en partie du fait du dynamisme économique de la ville depuis le XIIe s.

Ville méditerranéenne de langue d'oc, Montpellier a été célèbre dès le XIIe s. pour sa vitalité artisanale, le savoir-faire de ses orfèvres, le talent de ses médecins et les bienfaits de son climat pour la santé. Des romans de cette époque en témoignent. Parmi les produits du terroir, les vins de la région de Montpellier sont renommés depuis au moins le XIIIe s.[140] Ville du savoir médical et ville cosmopolite, Montpellier s'est enrichie du développement depuis le Moyen Âge de la pharmacie, de la distillation, et de la chimie, grâce à des médecins comme Arnaud de Villeneuve et des dynasties d'apothicaires. La ville compte dès les années 1200 un artisanat très diversifié. Aux XIIIe et XIVe s. Montpellier est célèbre en Europe pour une prestigieuse teinture rouge écarlate (rouge de Montpellier) issue de la cochenille du chêne kermès, très répandu autour de la ville. Dès le XIIIe s., la ville produit probablement du cuir maroquin[141]. La distillation donne naissance à la parfumerie moderne, dont Montpellier est la première capitale, avant d'être supplantée au XVIIIe s. par Grasse[142]. A l'Epoque moderne, les Montpelliérains se spécialisent également dans la production du verdet, une teinture verte issue de la dégradation du cuivre. Aux XVIIe et XVIIIe s., la faïence de Montpellier produite par la maison Ollivier est répandue dans toute l'Europe.

Ville de langue d'oc, Montpellier a fait partie du prestigieux mouvement culturel des troubadours. Les cours de Guilhem VII et Guilhem VIII ont accueilli des troubadours, et Guilhem VIII a soutenu plusieurs troubadours. La trobairitz Azalaïs de Porcairargues a vécu dans l'entourage des Guilhems, et le célèbre troubadour Raimbaud d'Orange, élevé à Montpellier, faisait partie de la famille des Guilhem. Au XIIIe s. le roi Jacques Ier d'Aragon, natif de Montpellier, est un des premiers à rédiger son autobiographie, le Livre des faits, dans une langue qui ne se distingue pas encore de l'occitan. Au XIVe s., le grand lettré majorquin Raimond Llull a vécu et composé certains de ses textes à Montpellier. Le poète Pétrarque a fait une partie de ses études à Montpellier et les évoque dans ses oeuvres. Par la suite, plusieurs lettrés d'importance, comme l'abbé Jean-Baptiste Fabre ou plus récemment Max Rouquette, ont laissé des oeuvres majeures en occitan. Au XXe s., Montpellier est la ville de plusieurs auteurs francophones célèbres comme Léo Malet ou plus récemment Fabcaro. Parmi les traditions locales, présentées au musée du Fougau, on trouve le tambourin, sport local, et de nombreuses traditions autour des fêtes religieuses traditionnelles.

Des échanges avec l'étranger, Montpellier a tiré, on l'a vu, une partie de son patrimoine médical et de parfumerie. Le commerce méditerranéen de la ville, florissant jusqu'au milieu du XIVe s., a donné à la ville une familiarité avec les épices, qui a notamment alimenté une tradition de confiserie, florissante au XIXe s. (chocolaterie Matte, maison Auzier-Chabernac qui existe encore aujourd'hui, etc.).

En 2023, Montpellier a concouru en vue de l'obtention du titre de Capitale européenne de la culture pour l'année 2028[143]. Une candidature réalisée au coté de la ville de Sète avec un total 154 communes concernées ont permis à la ville de finir finaliste du concours. Le 13 décembre 2023, le ministère de la Culture a annoncé l'obtention du titre à la ville de Bourges[144].

Musées[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de l'ancien collège des Jésuites devenu le Musée Fabre
Musée Fabre : le bâtiment de l'ancien collège des Jésuites.
Réunion de famille de Frédéric Bazille, peint au mas de Méric au nord-est du centre de Montpellier
Réunion de famille de Frédéric Bazille, peint au mas de Méric au nord-est du centre de Montpellier
  • musée Fabre, fondé en 1828 sur proposition du baron Fabre (1766-1837) et à l'initiative du maire, le marquis de Dax d'Axat (1767-1847), premier président de la Société des beaux-arts, il est maintenant un des plus importants musées régionaux français, où est présentée une collection publique de près de 800 peintures, sculptures, etc. depuis sa réouverture le . Lui est accolé et ouvert au public depuis , l'ancien hôtel particulier 19e « Cabrières Sabatier d'Espeyran » qui abrite la très riche collection des arts décoratifs ;

Spécialités gastronomiques locales[modifier | modifier le code]

Grisettes de Montpellier
  • les grisettes de Montpellier[145] sont des bonbons en forme d'un petit pois. Cette spécialité est faite à partir de deux produits du Languedoc : le miel, dont celui de la ville de Narbonne était réputé au XIIIe siècle, et la réglisse, qui était la spécialité de la ville de Montpellier dès le XVIIIe siècle ;
  • les escalettes de Montpellier sont des sortes de biscuits ovales qui sont en fait une variante locale des gaufres. La tradition s'est maintenue dans la ville voisine de Cournonterral, et depuis 2020, de jeunes artisans en commercialise notamment en centre ville de Montpellier[146] ;
  • le beurre de Montpellier est une préparation bien connue des cuisiniers qui accompagne à merveille les poissons[147] ;
  • les vins sont sans doute la grande spécialité locale, en particulier les vins épicés qui étaient très en vogue au Moyen Âge. Les vins languedociens ont toujours joui d'une haute réputation avant le XXe siècle. Un couple de vignerons de Villeneuve-lès-Maguelone a redécouvert dans les archives une recette composée pour le roi d'Angleterre Henri III et l'a remis au goût du jour. Ce vin s'appelle Garhiofilatum, nom qui désignait le clou de girofle (dont la présence est ici très subtile) ;
  • du fait de son rôle central dans le commerce des épices au Moyen Âge et de la richesse de son terroir, Montpellier a toujours produit des confiseries de valeur. Les bonbons au miel et/ou à la réglisse en particulier sont une spécialité locale. De nombreux artisans en produisaient au XIXe siècle, mais aujourd'hui une seule entreprise continue à en produire, la maison Auzier Chabernac fondée en 1890. Néanmoins, la production ne se fait plus à Montpellier même mais à Saint-Gély-du-Fesc, à 10 km[148] ;
  • la distillerie La Grappe de Montpellier, fondée en 1923, perpétue la tradition montpelliéraine de distillation issue du Moyen Âge[149]. L'entreprise a cependant été rachetée et délocalisée dans la région.
  • la fougasse est emblématique de tout le sud de la France, mais les Montpelliérains appréciaient particulièrement celle aux grattons ;
  • la chichoumeille est un plat traditionnel du Languedoc, y compris Montpellier ;
  • les oreillettes sont de même une spécialité languedocienne, donc pas propre ni étrangère à Montpellier. Il existe cependant une recette dite oreillettes de Montpellier[150] ;
  • le clapas[151] est une autre spécialité de la ville de Montpellier. Créé en , c'est un chocolat de caractère pur cacao, de fabrication artisanale. Il allie craquant et moelleux, avec une composition de crème de touron, feuillantine et brisures de riz soufflé, qui existe en trois couleurs : noir, lait et blanc, rappelant les Trois Grâces de la place de la Comédie ;
  • l'écusson de Montpellier est un chocolat composé d'une ganache au Grand Marnier et à l'huile d'olive mélangé à une crème d'amande et saupoudré d'écorce d'orange hachées. Enrobé de chocolat blanc à la base, il existe également dans une version chocolat noir. Il a été inventé en 1985 par six chocolatiers de Montpellier. C'est l'ancien maire, Georges Frêche, qui les y a incités pour commémorer la date-anniversaire de la ville.

Autres[modifier | modifier le code]

Sous l'impulsion du célèbre médecin Arnaud de Villeneuve, qui crée le premier parfum moderne, l'eau de Montpellier devenue célèbre sous le nom d'eau de la reine de Hongrie, Montpellier devient la première capitale du parfum moderne, avant d'être supplantée par Grasse à partir du XVIIIe.

En lien direct avec l'activité médicale et la parfumerie, Montpellier développe un type de faïence[152] qui connait un grand succès aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Les Barons de Caravètes sont une confrérie montpelliéraine qui poursuit la tradition d'introniser « baron de Caravètes » les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.

La Villa des cent regards[153], surnommé ”château trois pièces cuisine” par Télérama en 1981[154], est une architecture naïve construite par son propriétaire, Victor Grazzi, un coffreur cimentier d'origine italienne, dans le quartier d'Aiguelongue.

Montpellier au cinéma et dans la littérature[modifier | modifier le code]

(Liste non exhaustive des œuvres notables classée en ordre croissant d'années de parutions).

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

  1. Jacme Ier (Dit Jacques d'Aragon ou Jaume Ier ou encore Jaime 1er), roi d'Aragon, de Mallorca et Valencia, et seigneur de Montpellier, El libre dels feits, fin du XIIIe siècle, multiples éditions en catalan ancien et moderne; traduction en français par Agnès et Robert Vinas ; Le livre des faits de Jaume le conquérant, Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 2007 (édition illustrée); même traducteurs, Le livre des faits, Le livre de poche, collection Lettres gothiques, Librairie Générale Française, 2019, (ISBN 978-2-253-18347-1).
    Autobiographie en vieux catalan-occitan commençant par sa naissance à Montpellier le . Le plus ancien manuscrit conservé en est sa traduction en latin de Père Marsili de 1313 sous le titre Liber gestorum dont il existe trois exemplaires du XIIIe siècle. Le plus ancien manuscrit original conservé, en vieil catalan-occitan, date de 1343, connu sous le nom de Manuscrit de Poblet se trouve dans la bibliothèque de l'université de Barcelone sous la côte de Ms.1.
  2. Donatien de Sade, marquis, Justine ou les malheurs de la vertu, pour la première édition le nom de l'auteur ne figure pas sur la page de titre et le nom de l'éditeur (Girouard à Paris) est remplacé par la mention : En Hollande, chez les Libraires associés, 1791; multiples éditions dont : Bibliothèque de la Pléiade, Œuvres, tome 2, 1995[158]. Le personnage de Justine serait inspiré d'une femme de chambre du Logis du Chapeau Rouge à Montpellier, où Sade séjourna, et dont le bâtiment existe toujours à l'angle de la rue du Pila-Saint-Gély et de la rue du Chapeau rouge.
  3. Léo Malet, Nestor Burma revient au bercail, 1967.
  4. Michel Henry, L'amour les yeux fermés, 1976, Gallimard, 1976 ; prix Renaudot 1976. Roman inspiré des grèves étudiantes dans la faculté des Lettres Paul Valéry au début des années 1970, où l'on peut y reconnaître sous pseudonymes plusieurs activistes, ainsi que le bâtiment du rectorat rue de l'Université.
  5. Michel Guillaume, Une vie de piches, des exclus en Languedoc-Roussillon, publié sous le pseudonyme de René Guichel, éditions du Chiendent, 1978 (ISBN 2-8599-9003-8).
    Récit autobiographique d'un jeune déconneur et bon vivant dans les milieux populaires de la ville. Une première édition fut publié sous le nom de l'auteur, qui eut de graves problèmes avec certaines personnes citées dans son récit et mécontentes de leurs portraits; la deuxième édition fut donc publié avec un pseudonyme.
  6. Robert Merle, En nos vertes années, Éditions du Club France Loisirs, Paris, 1979.
  7. Patrick Süskind, Le Parfum, Histoire d'un meurtrier, 1986.
  8. Christine Angot, Quitter la ville, Stock, 2000.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Récapitulatif de résultats électoraux récents[modifier | modifier le code]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e % 4e %
Municipales 2014 PS 25,27 DVG 22,94 UMP 22,72 FN 13,81 DVG 37,54 PS 27,39 UMP 25,87 FN 9,18
Européennes 2014[159] FN 18,00 EELV 17,67 PS 17,38 UMP 15,79 Tour unique
Régionales 2015[160] DVG 24,10 FN 21,32 PS 18,43 UCD 14,13 PS 57,79 FN 23,46 UMP 18,75 Pas de 4e
Présidentielles 2017[161] LFI 31,46 EM 24,69 LR 15,79 FN 13,32 EM 77,67 FN 22,33 Pas de 3e Pas de 4e
Européennes 2019[162] LREM 22,77 EELV 19,53 RN 15,33 LFI 9,88 Tour unique
Municipales 2020 DVG 19,11 PS 16,66 SE 13,30 SE 9,58 PS 47,22 DVG 34,65 SE 18,12 Pas de 4e
Régionales 2021[163] PS 42,24 RN 17,14 EELV 13,20 LFI 8,86 PS 68,77 RN 18,19 LR 13,04 Pas de 4e
Présidentielle 2022[164] LFI 40,73 LREM 22,45 RN 12,43 REC 6,67 LREM 72,17 RN 27,83 Pas de 3e Pas de 4e

Présidentielles[modifier | modifier le code]

Européennes[modifier | modifier le code]

À l’élection européenne de 2014, Louis Aliot (FN) est arrivé en tête avec 18 %, suivi par José Bové (EELV) avec 17,67 %, Virginie Rozière (PS) avec 17,38 %. Le taux de participation a été de 40,66 %[169].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Conseil municipal de Montpellier (2020-2026)[modifier | modifier le code]

Maire de Montpellier
Michaël Delafosse (PS)
Parti Sigle Élus Groupe Président
Majorité (44 sièges)
Divers gauche DVG 15 Socialiste, écologiste et républicain Julie Frêche
(PS)
Parti socialiste PS 14
Parti radical de gauche PRG 1
Place publique PP 1
Europe Écologie Les Verts EÉLV 3 Choisir l'écologie à Montpellier Manu Reynaud
(EÉLV)
Divers écologistes ÉCO 3
Parti animaliste PA 1
Génération écologie 1
Parti communiste français PCF 5 Communiste et républicain Hervé Martin
(PCF)
Opposition (21 sièges)
Divers gauche DVG 6 Montpellier citoyens Abdi El Kandoussi
(DVG)
Territoires de progrès TdP 3
La République en marche LREM 1
Divers écologiste ÉCO 1
Europe Écologie Les Verts EÉLV 4 Les Écologistes Coralie Mantion
(EÉLV)
Divers DIV 1 Le coeur et l'action Serge Guiseppin
(DVD)
Divers droite DVD 1
Union des démocrates et des écologistes UDE 1
Divers gauche DVG 1 Montpellier Union populaire écologique et sociale Alenka Doulain

(LFI)

La France insoumise LFI 1
Divers écologiste ÉCO 1

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Depuis la Libération, huit maires se sont succédé à Montpellier. Le tableau ci-dessous en présente la liste.

Liste des maires de Montpellier depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
août 1944 1945 Émile Martin    
mai 1945 1953 Paul Boulet MRP Professeur d'université
mai 1953 1959 Jean Zuccarelli RAD Avocat
mars 1959 1977 François Delmas CNI puis RI Avocat
mars 1977 2004 Georges Frêche PS Professeur d'université
2014 Hélène Mandroux PS Médecin
mars 2014 2020 Philippe Saurel DVG puis LREM[170] Chirurgien-dentiste
juillet 2020 En cours Michaël Delafosse[171] PS (UG)[171] Professeur

Situation administrative[modifier | modifier le code]

Cantons[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2015, Montpellier était divisée en 10 cantons. À la suite du redécoupage des cantons du département appliqué par décret en 2014, applicable depuis les élections départementales de 2015, Montpellier ne compte plus que six cantons :

Cantons de Montpellier depuis 2021
Canton Population 2019 Conseillers départementaux Étiquette
Montpellier-1 53 973 hab. Manar Bouida PS
Rachid el-Moudden EELV
Montpellier-2 33 556