Mosaïque de Virgile — Wikipédia

Mosaïque de Virgile
Mosaïque de Virgile.
Mosaïque de Virgile.
Type Mosaïque
Période Entre le Ier siècle et le IIIe siècle
Culture Rome antique
Date de découverte 1896
Lieu de découverte Sousse
Conservation Musée national du Bardo
Fiche descriptive Inv. A 226

La mosaïque de Virgile est une mosaïque retrouvée sur le site de l'ancienne Hadrumète et actuellement conservée au musée national du Bardo, dont elle constitue l'une des pièces maîtresses. Elle constitue à l'heure actuelle le portrait le plus ancien du poète latin Virgile.

Histoire[modifier | modifier le code]

La mosaïque[1] est découverte en 1896 dans un jardin de Sousse et constitue l'emblema d'une mosaïque plus grande.

Description[modifier | modifier le code]

Elle est incluse dans un cadre de 1,22 mètre de côté[2].

Personnage central[modifier | modifier le code]

Détail du parchemin.
Détail du personnage central identifié comme Virgile.

Elle représente le poète romain Virgile, vêtu d'une ample toge blanche décorée de broderies.

Le poète tient dans sa main, posé sur ses genoux, un rouleau de parchemin où sont écrits des extraits de l'Énéide, plus précisément le huitième vers[3] : Musa, mihi causas memora, quo numine laeso, quidve... (« Muse, rappelle-moi les causes, dis-moi pour quelle atteinte à ses droits sacrés, pour quelle... »).

Muses[modifier | modifier le code]

Il est entouré des Muses Clio et Melpomène : Clio, la Muse de l'histoire, est placée à gauche du poète et lit alors que Melpomène, Muse de la tragédie, tient un masque tragique. Clio est habillée d’une robe longue, dépourvue de manches, de couleur verdâtres. Une palla (sorte de châle), à la teinte dorée, enveloppe ses hanches.

Interprétation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est la plus ancienne représentation connue à ce jour du poète. Certains y ont vu selon Mohamed Yacoub une représentation du propriétaire de la maison, passionné du poète. La datation du pavement a varié du Ier au IVe siècle mais ne peut dépasser le IIIe siècle vu le contexte archéologique de sa découverte selon le même auteur[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Numéro d'inventaire A. 226.
  2. Hédi Slim, Ammar Mahjoubi, Khaled Belkhodja et Abdelmajid Ennabli, Histoire générale de la Tunisie, t. I : L'Antiquité, Paris, Maisonneuve et Larose, , 459 p. (ISBN 978-2706816956), p. 174.
  3. Ben Abed-Ben Khedher 1992, p. 30.
  4. Yacoub 1993, p. 153-154.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, Le musée du Bardo : une visite guidée, Tunis, Cérès, , 76 p. (ISBN 978-9973-700-83-4).
  • Paul Gauckler, « Mosaïques découvertes à Sousse », CRAI, vol. 40, no 6,‎ , p. 578-582 (lire en ligne, consulté le ).
  • Paul Gauckler, « Les mosaïques virgiliennes de Sousse », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, vol. 4, no 2,‎ , p. 233-244 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean Martin, « Le portrait de Virgile et les sept premiers vers de l'Enéide (pl. XIII-XIX) », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 32, no 32,‎ , p. 385-395 (lire en ligne, consulté le ).
  • Gérard Minaud, « Des doigts pour le dire : le comput digital et ses symboles dans l'iconographie romaine », Histoire & Mesure, vol. XXI, no 1,‎ , p. 3-34 (ISSN 0982-1783, lire en ligne, consulté le ).
  • Maria Nowicka, « Autour du portrait de Virgile à Sousse », Studia i Prace, vol. 15,‎ , p. 303-307 (lire en ligne, consulté le ).
  • Mohamed Yacoub, Le Musée du Bardo : départements antiques, Tunis, Agence nationale du patrimoine, , 294 p. (ISBN 978-9973-917-12-6).
  • Mohamed Yacoub, Splendeurs des mosaïques de Tunisie, Tunis, Agence nationale du patrimoine, , 421 p. (ISBN 978-9973917232).

Liens internes[modifier | modifier le code]