Mosquée de Mansourah — Wikipédia

Mosquée de Mansourah
Image illustrative de l’article Mosquée de Mansourah
Présentation
Nom local مسجد المنصورة
Culte Islam
Type Mosquée
Début de la construction XIVe siècle 
Protection Classée parmi les sites et monuments historiques en (L.1900), Conformément à l'article 62 de l'ordonnance N° 67-281 du 20/12/1967N° 07 du 23/01/1968
Géographie
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Wilaya de Tlemcen
Commune Mansourah
Coordonnées 34° 52′ 16″ nord, 1° 20′ 21″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Mosquée de Mansourah

La mosquée de Mansourah (en arabe : جامع المنصورة) est une mosquée située à Mansourah, une commune de la wilaya de Tlemcen en Algérie, construite au XIVe siècle. Elle est classée parmi les sites et monuments historiques conformément à l'article 62 de l'ordonnance N° 67-281 du 20/12/1967 publiée au journal officiel algérien N° 07 du 23/01/1968.

Historique[modifier | modifier le code]

Selon Ibn Khaldoun, la mosquée de Mansourah aurait été construite vers 1303 par le sultan Abu Yaqub Yusuf an-Nasr, mort avant l'achèvement de son œuvre. La mort du souverain ayant été suivie immédiatement de l'évacuation de Mansourah par les mérinides, les travaux n'auraient repris qu'en 1336 à l'époque de leur retour lorsque Abu al-Hasan ben Uthman rebâtit la ville[1]. Selon le (Musnad as-sahid al-hasan fi maʿathir mawlana Abi 'l Hasan), d'Ibn Marzouk, la mosquée, telle celle de Hassan à Rabat, ne fut jamais complètement achevée. Ne demeurent debout que le périmètre de ses murs et la moitié antérieure de son minaret[2].

Description[modifier | modifier le code]

La mosquée occupe un rectangle de 60 m de large sur 85 m de long. La porte principale s'ouvre à la base du minaret qui fait saillie au milieu de la face nord-ouest. La cour, carrée, élément propre aux mosquées maghrébines des XIIIe et XIVe siècles[3], de 30 m de côté, était encadrée de galeries prolongeant les nefs de la salle de prière. Cette dernière était occupée par treize nefs divisées en six travées par des colonnes d'onyx de 0,44 m de diamètre. Le mihrab, niche à pans coupés, était enveloppé d'une salle des morts analogue à celle rencontrée à la Quaraouiyine de Fès. Outre l'entrée principale, douze portes construites en pierres, décrochant en saillie sur les quatre faces, donnaient accès à la mosquée.

Le minaret, bien que découronné de son lanternon, se dresse à 38 m. Une petite porte s'ouvrant dans la mosquée, sous la galerie antérieure de la cour, donnait accès à la rampe qui, par sept révolutions autour du noyau central, montait jusqu'au niveau de la galerie supérieure[4]. Cette rampe était éclairée par de larges ouvertures percées au milieu des quatre faces et par des jours plus petits dans l'axe des rampes. Les murs de 1,50 m d'épaisseur sont faits de pierre siliceuse rose[5].

Selon l'archéologue français, Agénor Azéma de Montgravier[6] :

« Ce minaret est un morceau charmant d’architecture mauresque, où le plein cintre et l’ogive sont agréablement entremêlés. Il y a trois étages de fenêtres doubles divisées par une colonnette, et les intervalles d’un étage à l’autre sont remplis par une guirlande de découpures et d’arabesques, qui encadrent les ouvertures en rampant du haut en bas de l’édifice, avec les accidents les plus variés »

.

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Marçais, L'architecture musulmane d'Occident, Pub. du Gouvernorat Général de l'Algérie, Arts et Métiers graphiques, Paris, 1954
  2. « Une ville, une histoire : Mansourah », sur Le Matin (consulté le ).
  3. Georges Marçais, opus cité
  4. « Mosquée al-Mansûra », sur qantara-med.org (consulté le ).
  5. « Mansourah - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).
  6. « Le mystérieux minaret de Mansourah », sur Quintessences (consulté le ).

Crédit d'auteurs[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]