Mouvement de libération nationale — Wikipédia

Mouvement de libération nationale
Affiche du Mouvement de libération nationale collée à Paris durant la Libération, réalisée par Jean-Adrien Mercier.
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Sigle
MLNVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Réseau ou mouvement de la Résistance françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateurs

Le Mouvement de libération nationale est un organisme de la Résistance qui résulte du regroupement en 1944 des Mouvements unis de la Résistance (MUR), fusion de trois grands mouvements de la zone sud, et de plusieurs autres mouvements de la zone nord.

À ne pas confondre avec le Mouvement de libération nationale créé en 1940, au début de l'Occupation, par Henri Frenay et Berty Albrecht, qui prit en 1941 le nom de Combat.

Le MLN de 1944-1945[modifier | modifier le code]

Créé en janvier 1944 par Philippe Viannay et Claude Bourdet, le MLN regroupe les Mouvements unis de la Résistance et des mouvements de la zone nord, notamment Défense de la France, Résistance et Lorraine[1].

La création du MLN intervient après celle du Conseil national de la Résistance (), réalisée par Jean Moulin à la demande du général de Gaulle ; c'est la poursuite du processus d'unification des mouvements de Résistance.

Les mouvements constitutifs[modifier | modifier le code]

Le rôle du MLN dans la libération de la France[modifier | modifier le code]

Créé en décembre 1943, à l’approche de la Libération et dans le cadre de l’unification des forces résistantes, le Mouvement de libération nationale ne doit pas être confondu avec le mouvement du même nom créé en juillet 1940 par Henri Frenay. Écartés en mai 1943 du CNR, certains mouvements de moyenne importance de la zone nord, Défense de la France, Résistance, Lorraine et Voix du Nord s’unissent aux Mouvements unis de la Résistance, organisation créée dès janvier 1943 par les trois grands mouvements de la zone sud. Le nouvel ensemble ainsi constitué forme le Mouvement de libération nationale. Le MLN fusionne les organismes d’action des mouvements qui le composent, mais maintient l’existence autonome de leurs journaux. Son aspiration politique est double : créer un « grand parti » progressiste de la Résistance et contenir la poussée du Parti communiste et de son mouvement-relais, le Front national.

En février 1944, le MLN, en commun avec l’Organisation civile et militaire, Ceux de la Résistance, Ceux de la Libération et Libération-Nord, propose une Union nationale de la Résistance (UNR). Le Front national refuse d’y adhérer et le projet est abandonné. Après la libération, ce sera au tour du MLN de refuser lors de son congrès de janvier 1945 la fusion avec le FN, considéré désormais comme un instrument au service du PCF.  Ainsi disparaîtra l’idée d’un « grand parti » de la Résistance.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Le , une minorité du MLN, proche du Parti communiste (Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Pascal Copeau), fonde l'Union républicaine et résistance (URR) puis participe à la création de l'Union des républicains progressistes (URP), tandis que le , la majorité forme avec d'autres organisations l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR)[2].

Gabriel Delaunay est président régional du MLN à Bordeaux. Il signe un article Examen de conscience paru en dans la Nouvelle République, organe officiel régional du MLN.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Michel, Histoire de la Résistance en France (1940-1944), Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1950 (dixième et dernière édition en 1987).
  • Henri Baily, Du Mouvement de libération nationale (MLN) à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) (-), mémoire de maîtrise sous la direction de Jean-Louis Robert, université Paris-I, 2001 (disponible : Paris 1-CHS).
  • Sebastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou, La Lutte clandestine en France, Une histoire de la Résistance 1940-1944, Seuil, 2019.
  • Denis Peschanski et Laurent Douzou, « La Résistance française face à l’hypothèque Vichy », Annali della Fondazione Giangiacomo Feltrinelli (31),‎ , p. 3-42 (lire en ligne [PDF]).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Marcel Leroy (1904-1944), instituteur, syndicaliste (SNI), démocrate-chrétien. Cf. Site Amitiés de la Résistance.

Références[modifier | modifier le code]

  1. BNF, « Revue de presse historique sur le MLN », sur Gallica (consulté le ).
  2. Laurent de Boissieu, « Mouvement de la libération nationale (MLN) », sur France-politique.fr (consulté le ).