Mouvement des forces démocratiques de Casamance — Wikipédia

Mouvement des forces démocratiques de Casamance
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Fondateur
Idéologie

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), créé en 1947, a d'abord été un parti politique, avant de devenir, à partir des années 1980, un mouvement indépendantiste de Casamance, une région enclavée dans le sud du Sénégal, et ethniquement essentiellement composé de Diolas, ethnie majoritaire dans la région de Ziguinchor mais minoritaire dans toute la Casamance compte tenu des régions de Kolda et Sedhiou.

Son leader était l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, décédé en 2007.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le MFDC – dont est issu le mouvement indépendantiste apparu en 1982 – a été créé dès 1947 par des leaders casamançais tels que les Diolas Émile Badiane et Victor Diatta ou les Peuls Ibou Diallo et Édouard Diallo[1].

À la mort de l'abbé Diamacoune, le MFDC n'a plus de leader et le mouvement se fragmente en de nombreuses ailes politiques et militaires de faible envergure[2].

En août 2022, le Sénégal signe un accord de paix avec César Atoute Badiate, à la tête d'une des factions du MFDC. L'accord est signé en Guinée-Bissau sous l'égide du président bissaoguinéen Umaro Sissoco Embaló. L'autre principale faction du MFDC est dirigée par Salif Sadio[3].

Selon l'armée sénégalaise, le MFDC se finance avec la cultivation de champs de cannabis près de la frontière avec la Gambie et le trafic de bois. L'armée détruit régulièrement ces champs[4].

En , quatre militaires sénégalais meurent après l'explosion d'une mine antichar au passage de leur véhicule. Selon l'armée sénégalaise, la mine a été posée récemment par le MFDC[4].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (en) Linda J. Beck, Patrimonial democrats in a culturally plural society : democratization and political accommodation in the patronage politics of Senegal, University of Wisconsin, Madison, 1996, vol. 2, p. 239 (thèse)
  2. « Histoire - La Casamance, une zone en conflit de longue date ... », TV5 Monde (consulté le )
  3. « Sénégal-Casamance : ce que contient l’accord de paix signé avec des rebelles », Jeune Afrique,
  4. a et b Léa-Lisa Westerhoff, « Sénégal: quatre militaires tués dans l'explosion d'une mine anti-char en Casamance », Radio France internationale,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nelly Robin, « Le déracinement des populations en Casamance. Un défi pour l'État de droit », Revue européenne des migrations internationales, 2006, vol. 22, n° 1, p. 153-181
  • (en) Senegal : Casamance civilians shelled by the Mouvement des forces democratiques de Casamance (MFDC), Democratic Forces of Casamance Movement, rapport d'Amnesty International, 1999
  • Assane Seck, Sénégal, émergence d'une démocratie moderne (1945-2005) : Un itinéraire politique, Paris, Karthala, 2005, 360 p. (ISBN 2845865058)

Liens externes[modifier | modifier le code]