Musée Cantini — Wikipédia

Musée Cantini
Façade du musée Cantini rue Grignan (1er octobre 1936).
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Le musée Cantini est un musée situé au 19 de la rue Grignan à Marseille. Il abrite des collections d'art moderne et d’art contemporain que complètent celles du musée d'art contemporain de Marseille.

L'hôtel particulier[modifier | modifier le code]

Cet hôtel particulier est édifié en 1694 pour la Compagnie du Cap Nègre, spécialisée dans la pêche du corail sur les côtes nord de la Tunisie[1] et dans le commerce des laines, de la cire et des cuirs[2].

À la suite de difficultés financières de cette compagnie[3], l’hôtel particulier est vendu le à Dominique de Montgrand époux de Marguerite de Bionneau, arrière-grand-père de Jean-Baptiste-Jacques-Guy-Thérèse de Montgrand, futur maire de Marseille[4] qui le vendit par acte du à Louis Joseph Chaudoin.

Le Dieudonné Bernadac achète ce bâtiment qui devient ensuite en 1888 la propriété de Jules Cantini, sculpteur et important marbrier qui participa à la construction de nombreux édifices civils et religieux à Marseille sous le Second Empire.

Après avoir été loué au club des Phocéens, Cantini, amateur d'art, lègue l’immeuble à sa mort en 1916 à la ville de Marseille, à charge pour elle d’y créer un musée des arts décoratifs qui ouvre au public en 1936.

Le musée[modifier | modifier le code]

Le musée présentait initialement ses œuvres du XVIIe au XIXe siècle, notamment des peintres de l'école provençale du XIXe siècle, tels que Paul Guigou, Adolphe Monticelli, Émile Loubon, René Seyssaud, Félix Ziem, Maurice Bompard, Jean-Antoine Constantin, Gustave Ricard ou José Silbert. Il s’est depuis plus particulièrement spécialisé dans l'art moderne de la première moitié du XXe siècle jusqu'aux années soixante et abrite aujourd'hui l'une des plus importantes collections publiques françaises de province couvrant la période 1900-1980[5], avec celles des musées de Lyon, Saint-Étienne, Grenoble ou Strasbourg.

Les collections[modifier | modifier le code]

Le riche panorama des œuvres présentées couvre les différentes périodes historiques de l'art moderne :

Pointillisme, fauvisme et cubisme[modifier | modifier le code]

Arbres à L'Estaque, par Raoul Dufy (1908).

Le pointillisme, le fauvisme et le cubisme caractérisent l'art du début du XXe siècle.

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

L'entre-deux-guerres voit fleurir nombre de courants artistiques : art abstrait, dadaïsme, Art déco, purisme :

Marseille et le surréalisme[modifier | modifier le code]

Beaucoup de membres du groupe surréaliste se retrouvent à Marseille en 1940 et 1941, au moment de l'exil. Ce courant est représenté par des œuvres majeures :

  • Joan Miró : 1 peinture, Peinture, 1930 et 2 estampes ;
  • Max Ernst : Monument aux oiseaux, 1927 et La Fête à Seillans, 1964, 3 dessins et 19 lithographies ;
  • Jacques Hérold : 3 peintures, dont Les Têtes, 1939 et La Terre, la nuit 1965 et 5 dessins ;
  • André Masson : 3 peintures, Antille, 1943, Le Terrier, 1946, L'Âme de Napoléon, 1967, 11 dessins et 2 estampes ;
  • Victor Brauner : 21 peintures, dont Tableau optmiste, 1943, Les Taraphs, 1945, Poichali, 1946, Autoportrait impérial, 1947 ; Figure hermétique, 1953, Couple florilège, 1956, Empreinte de la volupté, 1961, L'Emblème de l'emblémateur, 1964, L'Allusion, 1964 et Fruit nouveau, 1964 et 4 dessins ;
  • Joseph Cornell : Flat sand box, 1950 ;
  • Roberto Matta : 1 peinture Contra vosotros asesinos de palomas, 1950 et 1 dessin ;
  • Fred Deux : 172 dessins dont 2 albums et 5 estampes ;
  • Wifredo Lam : 4 dessins ;
  • Jacqueline Lamba : 3 dessins ;
  • André Breton : 2 dessins ;
  • Hans Bellmer : 1 dessin et 1 photographie ;
  • Man Ray : 30 photographies ;
  • 21 dessins collectifs et cadavres exquis de André Breton, Brauner, Dominguez, Lam, Hérold et Lamba ;

L'africanisme y est représenté avec Élisabeth Faure.

École provençale du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

De l'après-guerre à 1980[modifier | modifier le code]

et 4 photographies d'Aruno Utsumi.

Sculptures[modifier | modifier le code]

La collection comporte aussi des sculptures, y compris du XIXe siècle :

Dessins et photographies[modifier | modifier le code]

Le musée conserve, outre ceux précités, des dessins de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Auguste Herbin, Edward Hopper, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Jacob, Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Giorgio Morandi, André Masson, Mark Rothko, Zoran Music, Bram van Velde, Jean Degottex, André Lanskoy, Joseph Sima, Zao Wou-Ki, Sam Francis, des estampes de Georges Braque, Alexander Calder, Serge Poliakoff, Ossip Zadkine, etc., ainsi qu'une importante collection de photographies avec Félix Nadar, Charles Marville, Gustave Le Gray, Édouard Baldus, Charles Nègre, Onésipe Aguado, Lazlo Moholy-Nagy, Raoul Hausmann, Hans Bellmer, Henri Cartier Bresson, André Kertész, Berenice Abbott, Édouard Boubat, Lucien Clergue, Marc Riboud, Martine Franck, Germaine Krull, etc.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Chiffres de fréquentation du muséum (2001-2016)[6]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
? 62 268 34 527 47 323 27 841 60 228 36 331 26 854 76 298 24 353 23 993 en rénovation 100 134 43 512 27 721 72 803 38 233

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Masson, Les Compagnies du corail, Barlatier et Fontemoing, Marseille et Paris, 1908
  2. Augustin Fabre, Les Rues de Marseille, Camoin, Marseille, 5 volumes, tome IV, page 246
  3. Gaston Rambert, Histoire du commerce de Marseille, Plon, Paris, 1954, 7 volumes, tome 4, page 235
  4. Comte Godefroy de Montgrand, Armorial de la ville de Marseille, Alexandre Gueidon, Marseille, 1864, page 274-275
  5. Musée Cantini, collections permanentes, site www.marseille.fr
  6. Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Régis Bertrand, Lucien Tirone, Le Guide de Marseille, édition la manufacture, Besançon, 1991 (ISBN 2-7377-0276-3)

Liens externes[modifier | modifier le code]