Musée d'archéologie méditerranéenne — Wikipédia

Musée d'archéologie méditerranéenne
La cour intérieur de l'hospice de La Vieille Charité.
Informations générales
Type
Ouverture
1995
Visiteurs par an
206 281 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Collections
Collections
Antiquités égyptiennes, Antiquités classiques, Protohistoire en Gaule du sud.
Label
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
Centre de la Vieille Charité
2 rue de la Charité
13002 Marseille.
Coordonnées
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Le musée d’archéologie méditerranéenne, qui se trouve au premier étage de la Vieille Charité à Marseille, regroupe deux départements : les antiquités égyptiennes et les antiquités classiques. L’archéologie régionale qui occupait une autre salle a été transférée au Musée d'histoire de Marseille au Centre Bourse. Au deuxième étage de La vieille Charité se trouve le Musée des Arts africains, océaniens et amérindiens.

Antiquités égyptiennes[modifier | modifier le code]

La majeure partie de cette collection est constituée d’objets réunis par le docteur Clot-Bey (1793-1868) qui, à la demande du vice roi d’Égypte Méhémet Ali, séjourna longtemps dans ce pays et y créa l’école de médecine. Ce fonds acquis par la ville de Marseille pour un prix dérisoire, fut complété par des dons et des acquisitions diverses.

Cinq salles se succèdent en enfilade présentant les statues, sarcophages et objets divers de manière thématique, la dernière salle représentant une chambre funéraire.

Première salle[modifier | modifier le code]

Dans cette première salle sont présentés dans deux vitrines des objets de l’époque prédynastique : vases tubulaires, vases à motifs géométriques, épingles en os, palettes à fard, pointes de flèche, grattoirs. On y trouve également un buste d’homme en granit, une statue de Ramsès VI en granit de la XXe dynastie et une tête léontocéphale de la déesse Sekhmet probablement en provenance du temple de Mout (Karnak) ou d’un temple jubilaire d’Amenhotep III qui avait multiplié les images de cette déesse.

Deuxième salle[modifier | modifier le code]

Dans une première vitrine sont exposés des objets de toilette : cuillère à fard, peignes, épingles à cheveux, pots, tubes et stylets à kohl. On peut également admirer des objets de la vie quotidienne : coffre à vêtement, chaise votive, chevets en bois, sandales en fibre, pions de jeux et osselets.

Dans une deuxième vitrine se trouvent des outils d’artisans (peigne à carder, palette de peinture) et des objets religieux : amulettes à l’effigie des dieux Bès (génie familier) et Ptah (dieu de la ville), ivoire magique, poupée de fécondité, statuette de Bès d’heureuse maternité qui était placée au sommet de quatre piquets pour délimiter l’espace d’accouchement. Dans cette salle sont également exposés un bas relief aux cartouches de Ramsès II et une petite statue cube du préfet Sobekhotep (XVIIIe dynastie). Enfin dans la dernière vitrine se trouvent tout ce qui est relatif à l’écriture : palette de scribe, calames, contrat rédigé en écriture démotique. Sont également exposés deux bustes de fonctionnaires, un arc et des flèches, une stèle de Naos.

Troisième salle[modifier | modifier le code]

Au centre de la salle se trouvent :

  • un sarcophage d’ibis en bois doré, argent, cuivre et pâte de verre d’époque ptolémaïque ;
  • une statue fragmentaire de la déesse Neith en granite noir de la XVIIIe dynastie. Sculptée sous le règne d’Amenhotep III, cette statue fut ensuite transportée de Thèbes à Tanis où elle fut découverte.

Dans les vitrines disposées à la périphérie de la salle sont exposés de nombreux objets :

  • sommets d’enseignes en bronze représentant Isis, Harpocrate assis dans une fleur de lotus ;
  • vases votifs, stipules, statuettes en bronze des dieux créateurs (Amon, Mout, Khonsou, Orante, Min) ;
  • tête de chatte en bronze de la Basse époque, reliquaire de chat, statue en bronze de Neith (déesse très ancienne de la ville de Saïs), statuettes de Thot ;
  • pour le culte des animaux sacrés : reliquaire d’ichneumon, d’anguille à tête humaine, de chien, d’ibis, de chat ainsi que des momies d’ibis, de chat et de gazelle.

Dans huit piliers formant également vitrine on peut admirer : Nephtys agenouillée en bois polychrome, Isis lactant en schiste, ichneumon (Herpestes Ichneumon, espèce de mangouste se trouvant en Égypte mais également jusqu’en Andalousie ; importée dans les Antilles pour tuer les crotales) en bronze de l’époque ptolémaïque représentée debout coiffé du disque solaire et de l’uræus, une chatte en bronze de la basse époque, mufle de lionne en granit du nouvel empire, stipule en bronze.

Quatrième salle[modifier | modifier le code]

Au centre de cette salle se trouvent deux sarcophages :

  • le premier en serpentine vert sombre appartenait à Ânkhhâpi. Finement travaillé, il a été trouvé à Saqqarah. Il est d’époque ptolémaïque ;
  • le second en basalte noir, moins bien travaillé que le premier, appartenait à Pa-en-ese, puis, après usurpation à Pa-di-ousir. Sous la semelle se trouve une représentation du tertre abritant le tombeau d’Osiris à Abydos situé entre Thèbes et Assiout.

Le long d’un mur sont exposées dix-huit stèles funéraires. Dans des vitrines sont exposés des vases canopes en albâtre (XXVIe dynastie), des amulettes, des scarabées, des cônes funéraires, des ouchebtis et du mobilier funéraire comportant des vases et des tables d’offrande. Des sarcophages en bois décoré sont également exposés, notamment celui au nom de la dame Noub-em-Ousekhet (XXVIIIe dynastie) en bois bitumé et doré.

Cinquième salle[modifier | modifier le code]

Dans cette salle représentant une chambre funéraire se trouve au centre un sarcophage en bois peint (XXIe dynastie) avec les restes d’une résille de momie, des amulettes, une barque funéraire, une table d’offrande, des ouchebtis, et deux vases canopes. Sur chacun des quatre murs de cette pièce se trouve une stèle orientée provenant du monument funéraire du général Kasa qui fut enseveli à Saqqarah et devait vivre sous le règne de Séthi Ier à l’époque de la XIXe dynastie. Ces stèles scellées dans les quatre murs du caveau servaient de réceptacle à une briquette inscrite d’une formule appropriée et à une figurine, conformément au livre des morts. Ces quatre stèles forment un ensemble unique.

Enfin le long d’un mur est exposé un papyrus de 5,64 mètres de long de la XXVIe dynastie (-664/-525). Il s’agit d’un livre des morts déposé dans un caveau, celui de Nes-pa-safy. Il est composé de deux rouleaux de textes mis au jour en 1858 lors de la découverte de la nécropole de la famille de Nes-pa-safy. Il est composé de deux parties, l’une cédée par Clot-Bey l’autre achetée par le musée sur le marché des antiquaires ce qui a permis de reconstituer de façon complète ce livre des morts.

Antiquités classiques[modifier | modifier le code]

Dans ce domaine, le musée présente aux visiteurs un large panorama de la civilisation méditerranéenne et proche-orientale. L’ensemble des collections est regroupé dans une seule longue salle où sont présentées successivement les différentes civilisations du bassin méditerranéen. Depuis mars 2019, les collections ont été remaniées et le musée propose un nouveau parcours archéologique, dans lequel le visiteur peut découvrir une grande table à pigments ainsi que de nouvelles œuvres issues des réserves ou de dépôts du Musée du Louvre et du Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm)[1].

Proche-Orient[modifier | modifier le code]

Le parcours débute en Mésopotamie avec la présentation d’un panneau en brique émaillée du palais de Darius (-522/-486) et d’une tête de lion médio-élamite du IIe millénaire av. J.-C.. Quelques objets représentant la fondation de Suse et le début de l’urbanisation sont exposés ainsi que des briques, des cônes et des tablettes en écriture cunéiforme.

Chypre[modifier | modifier le code]

Les différentes étapes de la civilisation chypriote sont présentées avec l’âge du bronze ancien (-2300 /-1600) et récent (-1600/-1050) : tasses, cruches, vases, figurines féminines à oreilles ajourées ou à tête d’oiseau.

Viennent ensuite les périodes de « Chypre géométrique » de -1050 à -700 avec des amphores et de « Chypre archaïque » avec des œnochoés, coupes, vases ovoïdes. Des figurines en terre cuite produites essentiellement au VIe siècle sont exposées : couple, joueur de lyre, conducteur de char, cheval, etc.

À partir du Ve siècle apparaissent des sculptures de pierre : statuettes d’hommes, tête coiffée du pileus. Enfin l’époque classique et hellénistique, puis l’époque romaine (têtes d’homme, lampes, verrerie) terminent la représentation de l’art chypriote.

Grèce[modifier | modifier le code]

Une vitrine présente les différents vases grecs avec :

  • les vases à verser : œnochoés ;
  • les vases à boire : skyphos (simple gobelet), canthares à deux anses verticales, rhyton ou corne à boire ;
  • les vases rituels.

La Grèce insulaire et archaïque est représentée avec des coupes, œnochoés, masques, amphores, etc.

La grande Grèce (Sicile, Italie du Sud) dont les premières colonies ont été fondées par les Eubéens, Doriens et Rhodiens à partir du VIIe siècle avant notre ère, est représentée par des œnochoés, amphores, etc.

Étrurie[modifier | modifier le code]

Pour cette région d’Italie figurent différents objets : urne cinéraire, amphore et des petits objets de bronze : bracelet, poignées de bassin, statuettes.

Rome[modifier | modifier le code]

L’exposition se termine enfin par Rome avec une collection de reliefs en marbre, des urnes cinéraires, des bronzes et de la verrerie (gourde, flacons).

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Chiffres de fréquentation du muséum (2001-2016)[2]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
19 599 29 460 27 422 23 922 134 513 33 686 18 973 20 257 17 998 28 693 26 631 110 394 115 581 115 131 115 044 54 872

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Eléonore Fournié, « Nouveau parcours archéologique en Méditerranée », Archeologia, no 576,‎ , p. 6-7
  2. Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fernand Benoit, Recherches sur l’hellénisation du midi de la Gaule, Publications des annales de la faculté des sciences d’Aix-en-Provence, éditions Orphys, 1965, 336 pages.
  • Bruno Bizot, Xavier Delestre, Jean Guyon, Manuel Molinier et Henri Tréziny, Marseille antique, guides archéologiques de la France, éditions du patrimoine, Paris, 2007, (ISBN 978-2-85822-931-4).
  • Michel Bats, Philippe Boissinnot, Louis Chabot, Lucien François Gantés, Brigitte Lescure, Philippe Leveau, Voyage en Massalie, 100 ans d’archéologie en Gaule du Sud, Edisud, 1990, 256 pages (ISBN 2-85744-496-6)
  • Gisèle Pierini, Béatrice Vigié, Stéphane Bordelais, Gilles Decker et Muriel Garsson, Musée d'archéologie méditerranéenne : Guide des collections, Paris, Artlys, , 128 p. (ISBN 978-2-85495-515-6)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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