Mustapha Kaak — Wikipédia

Mustapha Kaak
مصطفى الكعاك
Illustration.
Portrait de Mustapha Kaak.
Fonctions
Grand vizir de Tunis

(3 ans et 27 jours)
Monarque Lamine Bey
Prédécesseur Slaheddine Baccouche
Successeur M'hamed Chenik
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis (Protectorat français de Tunisie)
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décès Tunis (Tunisie)
Nationalité Tunisienne
Parti politique Indépendant
Fratrie Othman Kaak (frère)
Profession Avocat

Mustapha Kaak
Grand vizir de Tunis

Mustapha Kaak (arabe : مصطفى الكعاك), né le à Tunis et mort le dans la même ville, est un avocat, érudit et homme politique tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il préside l'Association des anciens élèves du collège Sadiki[1], l'association musicale de La Rachidia et l'Espérance sportive de Tunis de 1926 à 1930.

À l'initiative du résident général de France Jean Mons qui souhaite lui donner un surcroît de légitimité, le décret du institue l'admission des avocats tunisiens au bâtonnat du barreau de Tunis et au conseil de l'ordre des avocats ; Kaak est élu dans la foulée le 18 juillet comme bâtonnier du barreau ; ceci constitue un cas unique d'élection d'un bâtonnier musulman sous le protectorat français[2]. Toutefois, sous la pression du Néo-Destour, il démissionne en octobre de la même année[2].

Nommé grand vizir par Lamine Bey dans la foulée de son élection, le 19 juillet, il demande à Salah Ben Youssef, secrétaire général du Néo-Destour, de le rejoindre au sein de son gouvernement mais ce dernier refuse. Kaak est aussi à l'origine des travaux de la Majallah[réf. nécessaire], qui préfigure le Code du statut personnel et dont l'auteur est son ministre de la Justice, Mohamed Abdelaziz Djaït[3]. Premier grand vizir à s'établir en permanence au nouveau siège du gouvernement tunisien, le Dar El Bey, il quitte ses fonctions le .

Il est souvent considéré comme faisant partie des personnalités tunisiennes, dont Slaheddine Baccouche, Abdelkader Belkhodja ou Hédi Raïs, qui se sont opposées à la politique du mouvement national tunisien dominé par le Néo-Destour de Habib Bourguiba et de Ben Youssef. Ce parti considère comme trop conciliante la politique de Kaak envers la puissance coloniale. Celui-ci vise en effet l'apaisement, tentant d'éviter l'affrontement entre les militants et les forces de sécurité, mais sans avancées politiques ou concessions notables de la part de la France.

Il est le frère aîné de l'historien Othman Kaak[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ar) Imen Abderrahmani, « Association des anciens élèves du collège Sadiki : comme au bon vieux temps ! », sur tunisia-today.com (consulté le ).
  2. a et b Éric Gobe, Les avocats en Tunisie de la colonisation à la révolution (1883-2011) : sociohistoire d'une profession politique, Paris, Karthala, , 360 p. (ISBN 978-2-8111-1056-7, lire en ligne), p. 70-71.
  3. Khaled Lasram, « Kamel Eddine Djaït, l'homme qui combattait l'hétérodoxie », sur turess.com, (consulté le ).
  4. (ar) Abou Zayane Salah Saadi, « Soirée culturelle sur Othman Kaak », sur tunis.icro.ir, (consulté le ).