Nathalie Élimas — Wikipédia

Nathalie Élimas
Illustration.
Nathalie Élimas en 2019.
Fonctions
Députée française

(2 mois et 15 jours)
Circonscription 6e du Val-d'Oise
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur David Corceiro
Successeur Estelle Folest

(3 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 6e du Val-d'Oise
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur François Scellier
Successeur David Corceiro
Conseillère régionale d'Île-de-France
En fonction depuis le
(8 ans, 4 mois et 5 jours)
Élection 13 décembre 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Val-d'Oise
Président Valérie Pécresse
Secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire

(1 an, 7 mois et 7 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Jean Castex
Ministre Jean-Michel Blanquer
Gouvernement Castex
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Biographie
Nom de naissance Nathalie Avy
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Beauvais (Oise, France)
Nationalité Française
Parti politique MoDem
Diplômée de Université Paris-Nanterre
Institut supérieur du commerce de Paris
Profession Cadre

Nathalie Élimas, née Nathalie Avy le à Beauvais, est une femme politique française, membre du Mouvement démocrate.

Élue locale dans le Val-d'Oise, elle devient en 2017 députée de la sixième circonscription. Trois ans plus tard, elle intègre le gouvernement Jean Castex en tant que secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire. Début mars 2022, elle quitte le gouvernement à la suite d’accusations de harcèlement qui donnent lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris pour harcèlement moral.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Diplômée d'un master de droit de l'université Paris-Nanterre et d'un MBA en ressources humaines de l'Institut supérieur du commerce de Paris[1], Nathalie Élimas a pendant plusieurs années exercé en tant que cadre dans les ressources humaines. Elle est professeur des écoles entre 2011 et 2017[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 2007, Nathalie Élimas rejoint le Mouvement démocrate. Cadre départementale du parti, elle devient en 2014 maire-adjointe de Margency chargée de la communication, de la culture et du patrimoine auprès du maire Christian Renault (UMP).

Elle se présente aux élections législatives dans la sixième circonscription du Val-d'Oise en 2012, mais échoue au premier tour avec 2,43 % des voix.

En , elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France[3] sur la liste Les Républicains - Union des démocrates et indépendants - Mouvement démocrate conduite par Valérie Pécresse. Elle fait partie du groupe Centre et Démocrates et siège au sein de la commission des affaires européennes.

Elle soutient François Fillon lors de l'élection présidentielle de 2017 et devient membre du collectif “Les Femmes avec Fillon”, présidé par Penelope Fillon, l'épouse du candidat. Elle intègre également le Pôle projet du candidat LR au thème Éducation. En mars 2017, quelques semaines après des révélations sur de possibles faits de corruption impliquant le couple Fillon, elle publie un communiqué de presse annonçant la fin de sa participation à la campagne[4].

Députée[modifier | modifier le code]

Elle est élue députée de la sixième circonscription du Val-d'Oise lors des élections législatives de 2017[5] face au maire Les Républicains de Soisy-sous-Montmorency, Luc Strehaiano avec 57,11 % des suffrages[6] au second tour.

Son investiture par le parti présidentiel En Marche !, qui faisait suite à un accord avec le Modem, fait polémique auprès des cadres et adhérents locaux, Nathalie Élimas n'ayant pas soutenu Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Plusieurs dizaines d’adhérents ont annoncé quitter le parti[4].

Lors des élections européennes de 2019, elle soutient la liste Renaissance, portée par La République en marche et le Mouvement Démocrate. La liste recueille 22,86 % des voix dans le Val-d'Oise, arrivant en première position devant le Rassemblement national[7].

Secrétaire d'État[modifier | modifier le code]

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire auprès du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer dans le gouvernement Jean Castex[8].

Lors des élections régionales de 2021 en Île-de-France, elle est placée sur la liste de Laurent Saint-Martin dans le département du Val-d'Oise. Elle arrive en cinquième position avec 9,96 % des voix[9].

Une enquête administrative est ouverte au sein de son cabinet à la suite d’accusations de harcèlement et de maltraitance, dont cinq personnes ex-collaborateurs auraient été victimes[10]. Au vu des résultats de l'enquête, Jean Castex puis Jean-Michel Blanquer lui demandent successivement de démissionner, mais elle refuse, et est mise en retrait de son ministère[11].

Un nouveau rapport plus détaillé quant à ces accusations est remis à Jean Castex quelques jours avant que, le , elle quitte le gouvernement[12],[13],[14]. Le 7 mars, l'hebdomadaire Marianne relève que son éviction du gouvernement est également liée au fait que son compagnon était employé au sein de son cabinet[15]. Début mars 2022, Mediapart annonce que l’inspection générale de l’éducation nationale a saisi le parquet de Paris[16].

Retour au mandat de députée[modifier | modifier le code]

Nathalie Elimas redevient députée le [17],[18] et siège au groupe MoDem[19].

Candidate à sa succession aux élections législatives de 2022, elle est contestée par des élus et militants locaux qui saisissent les instances dirigeantes de la majorité[20]. Elle n’est pas retenue comme candidate par Ensemble, mais maintient une candidature dissidente face à Estelle Folest[21] et est battue dès le premier tour, récoltant 8,62% des suffrages[22],[23].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Nathalie Élimas est mère de quatre enfants et son conjoint, Yann Élimas, est lui aussi très investi en politique à ses côtés. Il a tenté sans succès de prendre la tête du MoDem Val-d'Oise en 2014. Il a alors quitté le parti du centre[4].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Elle est nommée rapporteure du projet de loi porté par Muriel Pénicaud pour la liberté de choisir son avenir professionnel[24].

Nathalie Élimas a déposé une proposition de loi visant à renforcer la prise en charge des cancers pédiatriques par la recherche, le soutien aux aidants familiaux, la formation des professionnels et le droit à l'oubli[25],[26].

Elle rapporte à l'Assemblée nationale la proposition de loi de la sénatrice Jocelyne Guidez visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants[27].

Le , elle est désignée rapporteure de la mission d'information sur l'adaptation de la politique familiale française aux défis de la société du XXIe siècle[28]. Le rapport issu de cette mission d'information comporte quarante propositions[29] qui plaident pour un « Family Act » à la française, ou le renouveau de la politique familiale de la France[30],[31].

Elle a aussi été rapporteure d’une proposition de loi venant du Sénat visant à améliorer l’accès a la prestation de compensation du handicap[32], adoptée par l’Assemblée nationale à l’unanimité le [33].

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Le , à l'issue d'une enquête administrative ouverte en janvier, l'Inspection générale de l'Éducation, du sport et de la recherche adresse un signalement à la justice. D'anciens collaborateurs ministériels de Nathalie Elimas portent des accusations de harcèlement au travail[34],[35]. Le , le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire afin de vérifier la réalité du harcèlement moral que l'ancienne secrétaire d'État aurait fait subir à ses subordonnés. L'investigation policière est confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne de la direction régionale de la police judiciaire de Paris[36],[37]. En réaction, l'ex-membre de gouvernement fait savoir publiquement qu'elle a porté plainte dès le pour dénonciation calomnieuse[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nathalie Élimas », dans Hall of Fame 2018 ISC Paris Alumni, ISC PAris Alumni (lire en ligne), p. 12.
  2. « fiche nominative Nathalie ELIMAS », sur www.hatvp.fr, (consulté le ).
  3. « Ont été élus... », sur iledefrance.fr, (consulté le ).
  4. a b et c « Législatives 2017 : Nathalie Elimas “En Marche” sans jamais avoir marché », sur LeSoiseen.info, (consulté le )
  5. Christophe Lefèvre, « Législatives 2017 : Nathalie Elimas (MDM) décroche la 6e circonscription », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  6. « Résultats Législatives 2017 - Val-d'Oise - 6e circonscription du Val-d'Oise - Nathalie ELIMAS élue au 2nd tour des élections législatives », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  7. « Elections européennes 2019 : les résultats par département rapportés à la population », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Qui sont les 11 secrétaires d'État du gouvernement Castex ? », sur France Info, .
  9. Wally Bordas, Régionales et départementales 2021 : quel score ont obtenu les ministres candidats, Le Figaro, .
  10. AFP, « Enquête administrative sur la secrétaire d’Etat Nathalie Elimas, accusée de harcèlement dans son cabinet », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  11. Alexis Delafontaine, « La secrétaire d’Etat Nathalie Elimas sur le départ du gouvernement ? », Europe 1,‎ (lire en ligne).
  12. AFP, « Accusée de «harcèlement», la secrétaire d'État Nathalie Elimas quitte le gouvernement », Le Figaro, (consulté le ).
  13. « Remaniement : Jacqueline Gourault et Nathalie Elimas remplacées au gouvernement », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  14. « Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat chargée de l’éducation prioritaire, accusée de « harcèlement », quitte le gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Gabriel Libert, « Nathalie Élimas : la raison cachée de son éviction du gouvernement », Marianne.net,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Sarah Brethes et Antton Rouget, « La justice saisie du cas de l’ex-secrétaire d’État Nathalie Elimas », sur Mediapart (consulté le ).
  17. Marie Persidat, « Accusée de harcèlement, Nathalie Elimas va retrouver son siège de députée après avoir quitté le gouvernement », Le Parisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Composition de l'assemblée.
  19. Groupes politiques.
  20. Victor Boiteau, « Dans le Val-d’Oise, la candidature de Nathalie Elimas, accusée de harcèlement, embarrasse la majorité », sur Libération,
  21. « Législatives: Nathalie Elimas, ancienne ministre de Macron, se présente en dissidente dans le Val-d’Oise », sur Libération, (consulté le )
  22. « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  23. « Val-d'Oise - 6e circonscription: Résultats des élections législatives 2022 - en direct », sur Franceinfo (consulté le )
  24. « N° 1177 - Rapport de Mmes Nathalie Elimas, Catherine Fabre et M. Aurélien Taché, en nouvelle lecture, sur le projet de loi, modifié par le Sénat, pour la liberté de choisir son avenir professionnel (n°1168). », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  25. « Texte adopté n° 197 - Proposition de loi visant à renforcer la prise en charge des cancers pédiatriques par la recherche, le soutien aux aidants familiaux, la formation des professionnels et le droit à l'oubli », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  26. Assemblée Nationale, « Questions sociales et santé : prise en charge des cancers pédiatriques », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  27. « N° 1911 - Rapport de Mme Nathalie Elimas sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat en deuxième lecture, visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants (n° 1764). », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  28. « Politique familiale française - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  29. Assemblée Nationale, « Rapport d'information fait au nom de la mission d'information sur l’adaptation de la politique familiale française aux défis de la société du XXIe siècle (Mme Nathalie Elimas) », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  30. Adeline Lorence, « Verser des allocations familiales dès le premier enfant : la proposition musclée d’un rapport parlementaire », sur Capital.fr, (consulté le ).
  31. Agnès Leclair, « Des pistes chocs pour le maintien de la natalité », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  32. « N° 2538 rapport - Rapport de Mme Nathalie Élimas sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat après engagement de la procédure accélérée, visant à améliorer l'accès à la prestation de compensation du handicap (n°2371). », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  33. « Prestation de compensation du handicap : adoption à l'AN - Le monde du chiffre : le magazine de la profession comptable », sur www.lemondeduchiffre.fr (consulté le ).
  34. AFP, « L'ex-secrétaire d'État Nathalie Elimas, signalée à la justice pour harcèlement, porte plainte », Paris Match, (consulté le ).
  35. AFP, « Enquête administrative sur la secrétaire d'État Nathalie Elimas, accusée de harcèlement dans son cabinet », Paris Match, (consulté le ).
  36. a et b AFP, « L'ex-secrétaire d'Etat Nathalie Elimas visée par une enquête pour « harcèlement moral » » Accès libre, L'Obs, .
  37. Sarah Brethes et Antton Rouget, « Harcèlement moral : l'ex-secrétaire d'État Nathalie Elimas visée par une enquête judiciaire », sur Mediapart, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]