Neufmesnil — Wikipédia

Neufmesnil
Neufmesnil
L'église Sainte-Anne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Maire
Mandat
Simone Euras
2020-2026
Code postal 50250
Code commune 50372
Démographie
Gentilé Neufmesnilois
Population
municipale
176 hab. (2021 en diminution de 12,44 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 42″ nord, 1° 32′ 22″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 90 m
Superficie 5,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Créances
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Neufmesnil

Neufmesnil est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 176 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 003 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gouville-sur-Mer à 24 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Neufmesnil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,4 %), terres arables (19,6 %), forêts (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Novo Mesnillo en 1222[15].

L'ancien français mesnil, « domaine rural », est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie[16]. Il est ici précédé de neuf dans son sens de « nouveau » conservé dans le français moderne[15].

Le gentilé est Neufmesnilois.

Micro-toponymie[modifier | modifier le code]

Blanchelande est attesté sous la forme Blanca Landa vers 1350[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1837 1884 Lemperière[18]    
1935 1973 Joseph Legastelois    
1973   Lucien Digeon    
mars 1989 juin 1995 Roger Ozouf    
juin 1995 19 juillet 2013 Daniel Lesage    
septembre 2013[19] mars 2014 Roger Gidon    
mars 2014[20] En cours Simone Euras SE Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 176 habitants[Note 3], en diminution de 12,44 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Neufmesnil a compté jusqu'à 504 habitants en 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
350291434504389374361365368
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
330327321279257277265234251
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
274274255213213211208199206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
204176168173156175174174187
2014 2019 2021 - - - - - -
200180176------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Blanchelande et son étang.
  • Église Sainte-Anne des XIIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Elle abrite une statue de sainte Marguerite du XVe siècle[26] et une dalle funéraire gravée à l'effigie de trois abbés de Blanchelande du XVIe siècle classées au titre objet aux monuments historiques[27],[Note 4], ainsi qu'une éducation de la Vierge du XVe et une verrière de Mazuet (XIXe) et Lorin (XXe)[29].
  • Domaine de la Cour (hospice Lempérière) du XVIIIe siècle.
  • Abbaye de Blanchelande des XIIe, XIIIe, XVIIIe – XXe siècles. L'abbaye de l'ordre des prémontrés située sur le territoire de Varenguebec avant la Révolution, fut fondée à partir d' par Richard de La Haye ( 1169), baron de La Haye-du-Puits, et son épouse Mathilde de Vernon ( 1209)[30], dame de Varenguebec. Elle compta jusqu'à 70 chanoines, dont 40 convers. Selon la tradition, Mathilde de Vernon, femme de Richard de La Haye, aurait fait le vœu de faire bâtir une abbaye si celui-ci, fait prisonnier par des pirates en allant chercher un secours anglais contre Geoffroy Plantagenêt qui l'avait chassé de leur château, rentrait sain et sauf. Tombée en décadence à partir du XVIIe siècle, l'abbaye fut vendue comme bien national en 1790, et changea depuis ce moment plusieurs fois de propriétaires et d'occupant, dont les Allemands, puis les Américains qui l'utilisèrent comme QG[29].
Les vestiges de l'ancienne église du XIVe, la porterie Saint-Nicolas du XIIIe, le réfectoire du XIIe, le nouveau logis abbatial du XVIe, les bâtiments conventuels du XVIIIe, l'enclos abbatial et l'étang sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [31].
Le roman L'Ensorcellée de Jules Barbey d'Aurevilly s'y déroule et elle est citée dans le roman de La Varende, L'homme aux gants de toile.
  • Anciens moulins.
  • Stèle commémorative à la mémoire des soldats de la 82e Airborne mort à l'assaut de la colline Sainte-Catherine (Hill 95) du au .

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 159.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 436.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Les restes des trois abbés ont été transportés en 1845, et sur la pierre tombale on lit « le corps de Pierre Pitteboult est recouvert par cette pierre : qui lira ces vers prie qu'il jouisse de la gloire céleste ! L'abbé qui le précéda et qui connaissait l'intégrité de ses mœurs lui résigna son titre et le plaça à la tête des chanoines de ce lieu. Il mourut jeune et ne porta la mitre que six ans : le soleil éclairait de ses rayons le sixième jour de février[28]. ».

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Neufmesnil et Gouville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Gouville » (commune de Gouville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Gouville » (commune de Gouville-sur-Mer) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1420.
  16. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 58-60.
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 276.
  18. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 122.
  19. « Ouest-france.fr - Roger Gidon est élu maire - Neufmesnil » (consulté le ).
  20. « Simone Euras est élue maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Neufmesnil (50250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Statue : Sainte Marguerite », notice no PM50000766, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. « Dalle funéraire à effigies gravées de trois abbés de Blanchelande (Nicolas Mulot, Pierre Lefebvre, Pierre Pitteboult) », notice no PM50000765.
  28. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 24.
  29. a et b Gautier 2014, p. 436.
  30. Delattre, 2002, p. 159.
  31. « Ancienne abbaye de Blanchelande. », notice no PA50000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.