Nicolas Delalande — Wikipédia

Nicolas Delalande est un historien français né en 1980.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est agrégé et docteur en histoire, diplômé de Sciences Po, et chargé de recherche au Centre d'histoire de Sciences Po depuis [1]. Il est spécialiste de l'État et de la redistribution[2]. Ses recherches portent aussi sur les inégalités et la solidarité[3]. Il soutient sa thèse en 2009 à Paris. C'est une thèse d'histoire dont le sujet est Consentement et résistances à l'impôt : l'Êtat, les citoyens et le problème de la confiance sous la IIIe République[4].

En 2016, il est l'un des quatre coordinateurs de Histoire mondiale de la France[2]. Il y écrit aussi plusieurs articles. ll fait partie des 14 chercheurs qui constituent le comité de rédaction de la revue en ligne La Vie des idées[5].

Il publie en 2010 un ouvrage dont il est co-auteur avec Alexis Spire, chercheur au CNRS, sur l’histoire du consentement et des résistances à l’impôt : Histoire sociale de l'impôt [6]. D'après Le Monde, la thèse du livre est que le consentement à l'impôt est un révélateur du lien social[6]. En 2011, il publie Les Batailles de l'impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours, une version adaptée et enrichie de sa thèse soutenue en 2009 à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne[3],[7].

Dans son livre La Lutte et l’entraide publié en 2019, il étudie la généalogie de l’internationalisme ouvrier et met à jour les conquêtes sociales que l’alliance internationale de la classe ouvrière a permis d'obtenir[8]. Selon L'Humanité, ce livre montre des possibilités déjà utilisées jadis par la classe ouvrière, qui pourrait les mettre en œuvre au XXIe siècle alors qu'elle se retrouve confrontée à « la mondialisation du capital et à la concurrence sociale généralisée » et qu'elle est piégée « entre libéralisme inégalitaire et repli nationaliste »[9].

Entre 2006 et 2013, il publie quelques articles dans le magazine mensuel Alternatives économiques[10].

Il enseigne à Sciences Po Paris, notamment un cours de première année, intitulé Révolutions, Empires et Nations — une histoire du XIXe siècle européen.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Delalande, « L'entrée en philanthropie des Rothschild : l'hôpital israélite de Paris (1852-1914) », Archives juives, vol. 44,‎ , p. 54-69 (ISBN 9782251694320, DOI 10.3917/aj.441.005 Accès libre).
  • Histoire sociale de l'impôt, 2010[6]
  • Les Batailles de l'impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours
  • La Lutte et l’Entraide - L’âge des solidarités ouvrières, 2019[11],[12]
  • Histoire politique du XIXe siècle, 2021

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Nicolas Delalande », sur Le Huffington Post (consulté le )
  2. a et b « Nicolas Delalande : « La France s’est longtemps pensée comme un Etat-nation ancien et unique en son genre » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Nicolas Delalande - La Vie des idées », sur laviedesidees.fr (consulté le )
  4. Nicolas Delalande, Consentement et résistances à l'impôt : l'Êtat, les citoyens et le problème de la confiance sous la IIIe République, Paris 1, (lire en ligne)
  5. Julie Clarini, « « La Vie des idées », une coopérative intellectuelle », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c « "Histoire sociale de l'impôt", de Nicolas Delalande et Alexis Spire », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Thématique : Nicolas Delalande – L’histoire de l’impôt », sur France Culture, (consulté le )
  8. « Pourquoi l’internationalisme est toujours d’actualité », sur Les Inrocks, (consulté le )
  9. « Nicolas Delalande. « L’histoire des solidarités ouvrières est une ressource pour les combats à venir » », sur L'Humanité, (consulté le )
  10. « Du même auteur - Nicolas Delalande », sur Alternatives Economiques (consulté le )
  11. « Prolétaires de tous les pays, entraidez-vous ! Du nouveau dans l’histoire du socialisme au XIXe siècle », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Guerre de Sécession, parcours de prostituées… : des récits à lire cette semaine », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]