Nicolas Dufourcq — Wikipédia

Nicolas Dufourcq
Nicolas Dufourcq en 2013.
Fonctions
Membre du conseil d'administration
Stellantis
depuis le
Directeur général
Bpifrance
depuis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (60 ans)
Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Formation
Activité
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Mère
Autres informations
Distinctions

Nicolas Dufourcq, né le à Paris, est un haut fonctionnaire public et un dirigeant d’entreprises français. Il est nommé directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI) à sa création en [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Nicolas Dufourcq est le deuxième des quatre enfants de l'ambassadeur Bertrand Dufourcq et de l'ancienne secrétaire d'État Élisabeth Dufourcq[2]. Il est le petit fils du musicographe Norbert Dufourcq.

Il suit ses études secondaires au lycée Henri IV[3]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[4], de l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC) en 1984 (programme Grande École)[5] et de l’École nationale d'administration (ENA, promotion Michel-de-Montaigne, 1986-1988)[6], d'où il est sorti inspecteur des finances. Il fréquente également l’École du Louvre.

Marié à une professeure de piano, il a trois enfants. Passionné d’alpinisme, il est collectionneur de violons et amateur de musique, électronique en particulier[7]. En parallèle, il achète d'anciens violons pour des artistes tel Alexis Cardenas[7].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

De sensibilité de droite[8], il commence sa carrière comme haut fonctionnaire à l’inspection des finances à sa sortie de l’ENA en 1988, mais devient en 1992 le directeur adjoint du cabinet de René Teulade, alors ministre des Affaires sociales et de l’Intégration au sein du gouvernement de gauche de Pierre Bérégovoy.

Il revient brièvement à l’inspection des finances en 1993-1994 avant d’intégrer France Télécom où il est d’abord chargé de mission auprès du directeur général, conseiller du président Michel Bon, puis directeur audiovisuel grand public à la division multimédia (1996-1998) qu’il contribue à créer, directeur de la division multimédia (1998-2000) et enfin directeur exécutif de la branche internet grand public (2000). Il développe Wanadoo jusqu’à sa cotation en bourse et en devient alors PDG (2000-2002), puis directeur exécutif de la branche téléphonie et internet du groupe[9].

En 2003, il quitte le groupe France Télécom pour Capgemini, où il officie en tant que directeur délégué responsable pour la France, l’Allemagne, l’Europe centrale et l’Europe du Sud. Il est également membre du comité exécutif de l’entreprise et en devient en 2004 le directeur général adjoint chargé des finances, de la gestion des risques, de l’IT, des achats, du delivery, ainsi que du programme LEAN, et, à partir de 2007, du suivi de grands comptes du Groupe Capgemini.

Il y entreprend le redressement du groupe en restructurant les fonctions centrales, s’attaquant principalement à la refonte des systèmes d’informations au niveau mondial[10].

En parallèle, Nicolas Dufourcq est membre du directoire de BabelStore SA, de PriceMinister et aussi membre du conseil de surveillance d’Euler Hermes SA[réf. nécessaire].

Après validation de sa nomination par les commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat le , il est directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI). Le , Nicolas Dufourcq est nommé président du conseil d’administration de l’établissement public BPI-Groupe par Pierre Moscovici, alors ministre de l’Économie et des Finances. Il devient donc statutairement président d’Oséo[11], bien que l’ex-patronne du groupe public nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, fasse figure de favorite pour ce poste de directeur de la BPI[8].

Selon certaines sources, il entretiendrait un mauvais climat dans les réunions du conseil d’administration, s’exprimerait de façon rugueuse et abrasive et aurait une façon désagréable et irrespectueuse de poser ses questions vis-à-vis du management[12].

Nicolas Dufourcq est l’auteur du rapport 2013 sur le financement de l’économie sociale et solidaire par Bpifrance[13].

Il affirme en 2016 qu'il faut « terrasser le déclinisme à la française »[14]. Il publie en juin 2022 un livre, La désindustrialisation de la France, 1995-2015 (Odile Jacob), qui critique les politiques industrielles menées en France depuis 30 ans[15],[16]. À cette occasion, il critique dans La Tribune une France « déconnectée du réel » et gagnée par la « paresse de l'histoire »[17]. Il souhaite également inciter la jeunesse à rejoindre le secteur industriel[18], tout en prônant des réformes globales comme le développement de la retraite par capitalisation en France[18].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Il est membre du conseil d'administration de la Digital New Deal Foundation, organisme de réflexion sur l'avenir numérique européen[19], ainsi que de la Fondation Solis. Il est également président du conseil de surveillance de STMicroelectronics.

Prix, décorations et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dufourcq dirigera la Banque publique d'investissement, Le Figaro, 17 octobre 2012.
  2. Isabelle Chaperon, Marc Cherki et Bertille Bayart, « Dufourcq dirigera la Banque publique d'investissement », in lefigaro.fr, 17 octobre 2012.
  3. « Nicolas Dufourcq et Ségolène Royal, de Bpifrance : Combatifs », sur Challenges (consulté le )
  4. AFP, « Nicolas Dufourcq, financier au service des start-up et de l'innovation », sur Challenges, (consulté le )
  5. « HEC Alumni », sur www.hecalumni.fr (consulté le )
  6. Romain Gueugneau, « Nicolas Dufourcq, un banquier sur le front », lesechos.fr, 3 juillet 2020.
  7. a et b « Éclectiques vibrations », Challenges, no 421,‎ , p. 79 (ISSN 0751-4417)
  8. a et b Laurent Mauduit, « Banque publique d'investissement: petits moyens, grosses intrigues », sur Mediapart (consulté le )
  9. Nicolas Dufourcq : de France Telecom à la BPI... puis à Orange ?, L'Opinion.
  10. Directeur financier, une place en or pour les aspirants PDG, L'Express, 1er juin 2009.
  11. Nomination OSEO (bpifrance) : Nicolas Dufourcq succède à François Drouin, Oséo, 17 juin 2013.
  12. « Nicolas Dufourcq, l'ambitieux patron de Bpifrance », sur Challenges, (consulté le )
  13. Rapport sur le financement de l’économie sociale et solidaire par bpifrance, Portail de l'économie et des finances, 31 mai 2013.
  14. Capital.fr, « "Il faut terrasser le déclinisme à la française", Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI Groupe », sur Capital.fr, (consulté le )
  15. « Autopsie de la désindustrialisation française », sur Les Echos, (consulté le )
  16. « La désindustrialisation de la France 1995-2015 », sur think-tank.arts-et-metiers.fr (consulté le )
  17. « « La France macère » : le coup de gueule de Nicolas Dufourcq (Bpifrance) », sur La Tribune, 2022-09-06cest06:21:00+0200 (consulté le )
  18. a et b « Entretien avec Nicolas Dufourcq : « C’est un contrat social global qui a contribué à la désindustrialisation de la France » », sur Easynomics, (consulté le )
  19. « Conseil d'administration », sur The digital new deal foundation (consulté le ).
  20. Marine Pelletier, « Qui sont les promus de la Légion d'honneur du 14 Juillet ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]