Nilo Procópio Peçanha — Wikipédia

Nilo Peçanha
Illustration.
Portrait officiel de Nilo Peçanha en 1909.
Fonctions
Président de la République des États-Unis du Brésil

(1 an, 5 mois et 1 jour)
Prédécesseur Afonso Pena
Successeur Hermes Rodrigues da Fonseca
Vice-président de la République des États-Unis du Brésil

(2 ans, 6 mois et 30 jours)
Président Afonso Pena
Prédécesseur Afonso Pena
Successeur Venceslau Brás (indirectement)
Président de l'État de Rio de Janeiro

(2 ans, 4 mois et 6 jours)
Prédécesseur Francisco Chaves de Oliveira Botelho
Successeur Francisco Xavier da Silva Guimarães

(2 ans, 10 mois et 5 jours)
Prédécesseur Quintino Bocaiúva
Successeur Alfredo Augusto Guimarães Backer
Biographie
Nom de naissance Nilo Procópio Peçanha
Date de naissance
Lieu de naissance Campos dos Goytacazes (Empire du Brésil)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Rio de Janeiro (Brésil)
Nationalité brésilienne
Parti politique Partido Republicano Fluminense
Profession Avocat

Nilo Procópio Peçanha
Vice-présidents de la République des États-Unis du Brésil
Présidents de la République des États-Unis du Brésil

Nilo Procópio Peçanha est un homme d'État brésilien (Campos dos Goytacazes, Rio de Janeiro, - Rio de Janeiro, ). Il assuma la présidence de la République après la mort d'Afonso Augusto Moreira Pena, le , et gouverna jusqu'au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Nilo Peçanha est né en [1], de Sebastião de Sousa Peçanha, et de Joaquina Anália de Sá Freire, avec des ancêtres en partie d'origine africaine. Il était l'un des sept frères et sœurs (cinq garçons et deux filles). Sa famille vivait dans la pauvreté dans un quartier isolé et misérable de Campos dos Goytacazes, Morro do Coco (pt), et s'est installée dans le centre-ville lorsque Peçanha a commencé l'enseignement primaire. Mulâtre[2], il sera souvent attaqué durant son parcours pour sa couleur de peau[3].

Il termina ses études fondamentales dans sa cité, le droit à São Paulo et, ensuite, à Recife[1] où il reçut son diplôme. Il participa aux campagnes abolitionnistes et républicaines[1] . Il débuta dans la politique en 1890, élu à l'assemblée constituante[1] . En 1903, il fut successivement sénateur et président de l'État de Rio de Janeiro jusqu'en 1906[1] lorsqu'il fut élu vice-président d'Afonso Pena[1] . En 1909, à la mort de ce dernier, il assuma la présidence. Selon certains universitaires, ses photos ont été souvent retouchées pour blanchir sa peau sombre[4]. La même année, il inaugure le , le nouveau Théâtre municipal de Rio de Janeiro.

Son gouvernement fut marqué par ses divergences avec José Gomes Pinheiro Machado, dirigeant du Parti républicain conservateur (Partido Republicano Conservador). À l'occasion de la campagne civiliste, les conflits entre les oligarchies des États augmentèrent, surtout Minas Gerais et São Paulo. Nilo Peçanha créa le Ministère de l'Agriculture, Commerce et Industrie, le Service de Protection aux Indiens (Brésil) (SPI) et inaugura, au Brésil, l'enseignement technique. Il administra la crise de la Première Guerre mondiale et commença l'assainissement de la Baixada Fluminense.

À la fin de son mandat, il revint au Sénat et, deux ans plus tard, il fut de nouveau élu président de l'État de Rio de Janeiro. Il renonça à son mandat en 1917 pour devenir Ministre des Relations extérieures. En 1918, il fut élu à nouveau sénateur et, en 1921, il se mit à la tête de la liste du mouvement Réaction républicaine qui avait pour programme d'opposer le libéralisme politique à la politique des oligarchies des États[1] .

Il fut membre de la franc-maçonnerie[5].

Il décéda en 1924, à Rio de Janeiro, éloigné de la vie politique[1] .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (pt) « Nilo Procópio Peçanha », sur UOL Educação, Centro de Informação de Acervos dos Presidentes da República e Almanaque Abril.
  2. Bruno Meyerfeld, « Au Brésil, la redécouverte des grandes figures noires qui avaient été « blanchies » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Peter M. Beattie, The Tribute of Blood : Army, Honor, Race, and Nation in Brazil, 1864–1945, Duke University Press, (lire en ligne)
  4. (pt) Fabio Gomes, « Muniz Sodré e a Cultura do Sentir »,
  5. Maçons présidents du Brésil sur le site officiel du Grand Orient du Brésil.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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