Offensive de Moguilev — Wikipédia

Offensive Mohilev
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte des opérations autour de Mohilev.
Informations générales
Date 23 - 28 juin 1944
Lieu Biélorussie, URSS
Casus belli Opération Bagration
Issue Victoire décisive soviétique
Changements territoriaux Biélorussie (frontières 1944)
Belligérants
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand Drapeau de l'URSS Union soviétique
Commandants
Kurt von Tippelskirch
(4e Armée allemande)
Georgiy Zakharov
(2e Front biélorusse)
Pertes
33 000 morts, 3 250 PG (Est URSS)[1]

Notes

la 4e armée condamnée.

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Coordonnées 53° 54′ nord, 30° 12′ est

L’offensive Mohilev (russe : Могилевская наступательная операция) était une partie de l'offensive stratégique en Biélorussie de l'Armée rouge menée en été 1944 contre les troupes de la Wehrmacht et dénommée opération Bagration, une partie de l'opération stratégique offensive menée en Biélorussie par l'Armée rouge à l'été de 1944. Elle a été communément appelée opération Bagration. Ses objectifs étaient de s'emparer de la ville de Mohilev et de clouer et piéger le gros de la IVe Armée allemande. L'offensive atteignit tous ses objectifs.

Plan d'opérations[modifier | modifier le code]

Objectifs opérationnels[modifier | modifier le code]

L'offensive Mohilev avait deux objectifs principaux dans le contexte de l'opération Bagration :

Perception allemande[modifier | modifier le code]

Le XXXIXe Corps blindé (Panzer) devant Mohilev était un des plus puissants du Groupe d'Armées centre, avec des divisions de haute qualité. Ceci reflétait l'importance stratégique de la route à travers les marais (terres basse entre la Bérésina et Vlona) qui permettait un passage à travers ces zones. Cependant, comme toutes les autres armées allemandes impliquées dans l'opération Bagration, la IVe armée n'était pas préparée à une offensive majeure du fait que l'OKH attendait l'offensive soviétique principale contre le Groupe d'Armées nord (Ukraine).

Peu avant que l'attaque ne commence, un chef de bataillon de la 12e division d'infanterie éleva une hypothèse sur une possible attaque au général Martinek, qui était en tournée d'inspection, sur une possible attaque. Martinek acquiesça mais répondit en citant le proverbe « Jupiter aveugle ceux qu'il veut détruire ». Le message n'était pas passé[2].

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Wehrmacht[modifier | modifier le code]

La ville de Mohilev avait été désignée comme « place forte » (Fester Platz, zone fortifiée), sous commandement du Generalmajor Gottfried von Erdmannsdorff.

Armée rouge[modifier | modifier le code]

L'offensive[modifier | modifier le code]

Prélude[modifier | modifier le code]

Un des pièges de la première phase de l'opération Bagration se tendait, au matin du . Comme pour les autres offensives parallèles, un violent barrage d'artillerie s'abattit sur les lignes de défense allemandes.

Déclenchement[modifier | modifier le code]

À l'est même de Mohilev, le 39e Corps de blindés allemand du général Robert Martinek tenta de contenir ses lignes face à un assaut féroce de la 49e Armée soviétique de Grishin. C'est pendant cet assaut que cette dernière souffrit de lourdes pertes[3]. Le commandant de la 4e armée allemande, von Tippelskirch, demanda à Martinek l'autorisation de repli sur la ligne « Tiger » tard le . Ceci fut refusé aussi à la réserve, la brigade Feldherrnhalle qui reçut l'ordre de prendre position sur le Dniepr en se préparant à couvrir une probable retraite des divisions de la ligne de front[4]. Le corps allemand le plus au sud, le 12e corps d'armée du général Vincenz Müller, avec la 18.Artillerie-Division, la 57e division d'infanterie et la 267e division d'infanterie commencèrent aussi la retraite vers la seconde ligne de défense.

Les forces de la 49e armée soviétique forçaient les passages du Dniepr le dans la soirée. Deux divisions (la 290e et la 369e) marchaient en combattant dans la ville pendant la nuit, tandis que les unités mobiles de la 23e brigade blindée de la Garde soviétique enveloppait la garnison depuis le nord-ouest[5].

Défaite allemande[modifier | modifier le code]

Mogilev, avec son commandant de place, le Generalmajor Werner von Erdmannsdorff[6] et une grande partie de la 12e division d'infanterie avaient reçu l'ordre de défendre la ville jusqu'au dernier homme, tombèrent entre les mains des Soviétiques le . Ce jour-là, le XIIe corps allemand et le XXXIXe Panzer Corps[7], continuèrent à utiliser les passages de la Bérésina. Du fait que les routes étaient encombrées avec des civils en fuite et des unités militaires, sous de lourdes attaques aériennes, la progression était lente.

Conséquences[modifier | modifier le code]

L’offensive Mohilev atteignit ses objectifs immédiats. Non seulement la ville elle-même fut prise mais la 4e Armée allemande fut empêchée avec succès de se désengager à temps pour s'échapper de l'encerclement de l'offensive de Minsk qui commença immédiatement après.

Selon l'historien militaire Paul Carell : « une nouvelle armée soviétique était née ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Composantes de l'opération Bagration :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Glantz 2004, p. 97.
  2. (en) David M. Glantz, When Titans Clashed, p. 219[réf. incomplète].
  3. Dunn 2000, p. 163.
  4. Dunn 2000, p. 167.
  5. Glantz 2004, p. 95-6.
  6. Exécuté plus tard par les soviétiques pour crimes de guerre.
  7. Dont le commandant, le général Robert Martinek, fut tué dans la soirée par une attaque aérienne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vassily Grossman (trad. Antony Beevor et Luba Vinogradova), Carnets de guerre : De Moscou à Berlin, 1941-1945 [« A Writer at War »], Paris, Calmann-Lévy (no 30969), (1re éd. 2005), 512 p., poche (ISBN 978-2-253-12249-4, www.livredepoche.com)
  • (en) Walter S. Dunn, Soviet Blitzkrieg: The Battle for White Russia, 1944, Lynne Riener, (ISBN 978-1-55587-880-1).
  • (en) David M. Glantz, Belorussia 1944 : The Soviet General Staff Study, .
  • (en) Samuel W. Mitcham, German Defeat in the East, 1944-5, Stackpole, (ISBN 978-0811733717).
  • (en) Gerd Niepold (trad. R. Simpkin), Battle for White Russia: The destruction of Army Group Centre June 1944, Londres, Brassey's, (ISBN 0-08-033606-X).
  • (en) Steven Zaloga, Bagration 1944: The Destruction of Army Group Centre, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-85532-478-7).

Articles connexes[modifier | modifier le code]