Offensive conjointe du Front de libération du peuple du Tigré et de l'Armée de libération oromo — Wikipédia

Offensive conjointe du Front de libération du peuple du Tigré et de l'Armée de libération oromo

Informations générales
Date -
Lieu Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie
Issue victoire Éthiopie
Belligérants
Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes
Front de libération du peuple du Tigré
Armée de libération oromo
Commandants
Abiy Ahmed Tsadkan Gebretensae
Forces en présence
Milices amhara
Forces de défense nationale éthiopiennes
Front de libération du peuple du Tigré
Armée de libération oromo
Pertes
Inconnu Inconnu

Guerre du Tigré

L'offensive conjointe du Front de libération du peuple du Tigré et de l'Armée de libération oromo est une série de batailles militaires commençant fin , opposant une coalition des Forces de défense du Tigré (TDF) et de l'Armée de libération oromo (OLA) aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) dans le contexte de la guerre du Tigré et du conflit oromo de 2021 (en). Les TDF et l'OLA ont pris le contrôle de plusieurs villes au sud de la région du Tigré en direction de la capitale éthiopienne Addis-Abeba fin octobre et début novembre. Des allégations de crimes de guerre comprenant les exécutions extrajudiciaires de 100 jeunes à Kombolcha par les TDF ont été mises au jour par les autorités fédérales.

Contexte[modifier | modifier le code]

La guerre du Tigré a commencé avec les attaques du commandement nord (en) du 4 novembre 2020 par les forces spéciales du Tigré contre le commandement nord des forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF), et s'est poursuivie avec les forces spéciales de la région d'Amhara et les forces de défense érythréennes (EDF) luttant contre les forces tigréennes. Toutes les forces ont commis de nombreux crimes de guerre en plus des batailles militaires. Début octobre 2021, lors de l'offensive du Tigré en 2021, les TDF avaient repris le contrôle d'une grande partie de la région du Tigré et de certaines parties de la région d'Amhara, alors que les autorités fédérales éthiopiennes maintenaient un blocus contre l'aide humanitaire à la région du Tigré, que Mark Lowcock (en), ancien chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) considérait comme un objectif délibéré d'"affamer la population soit dans l'assujettissement ou hors de l'existence". À la mi-octobre, les ENDF ont lancé une nouvelle offensive militaire contre les TDF, visant à reprendre le contrôle de la région du Tigré et des parties contrôlées par les TDF de la région d'Amhara.

Au 1er novembre 2021, le conflit de longue date entre les Oromos avait conduit l'Armée de libération Oromo (OLA) à affirmer avoir pris le contrôle militaire de "plusieurs villes de l'ouest, du centre et du sud de l'Oromia".

Chute de Dessie et Kombolcha[modifier | modifier le code]

Dans les quelques jours qui ont précédé le 2 novembre, les TDF ont pris le contrôle de Dessie et de Kombolcha. Le New York Times (NYT) considérait l'événement comme stratégiquement important, décrivant les deux villes comme étant "situées stratégiquement [...] sur une autoroute allant du nord au sud qui est devenue la colonne vertébrale d'une guerre qui pourrait déterminer l'avenir de l'Éthiopie.

L'OLA a affirmé avoir pris le contrôle de Kamisee le 31 octobre. Le TDF et l'OLA ont confirmé une alliance militaire contre les forces fédérales. Les actions militaires de la coalition TDF-OLA ont été perçues par les autorités fédérales comme une menace pour Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie. Le 5 novembre, le TDF et l'OLA ont annoncé une coalition plus large, comprenant sept groupes plus petits, qu'ils ont nommés Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes.

L'EDF, qui avait fortement soutenu l'ENDF dans les phases antérieures de la guerre du Tigré, semblait absente des combats de fin octobre/début novembre. Selon l'historien français et expert de la Corne de l'Afrique Gérard Prunier, c'est parce que le gros de l'armée érythréenne au Tigré défend la frontière avec le Soudan (pour empêcher les rebelles tigréens d'être potentiellement approvisionnés par l'Égypte, qui est hostile au gouvernement d'Abiy Ahmed) et protège la frontière de l'Érythrée avec le Tigré, laissant ainsi la défense d'Addis-Abeba principalement aux milices amhara face aux lourdes pertes subies par l'armée fédérale éthiopienne. La structure de commandement et de contrôle de l'ENDF a été décrite comme s'étant "effondrée" par les responsables tigréens et occidentaux.

Mi-novembre[modifier | modifier le code]

Le 16 novembre, les TDF ont affirmé avoir pris le contrôle d'Ataye et de Senbete dans la zone d'Oromia dans la région d'Amhara. Cette zone avait été le théâtre d'affrontements (en) entre les Oromos et les Amharas au cours des mois précédents. Les TDF contrôlaient une grande route reliant Addis-Abeba à Djibouti et approchaient de Mille dans la région d'Afar. Les TDF-OLA contrôlaient Degolo et Mehal Meda (en) le 20 novembre. Le 19 novembre, Les TDF-OLA essayait de prendre le contrôle de Shewa Robit, et en ont revendiqué le contrôle le 22 novembre.

Crimes de guerre[modifier | modifier le code]

Les autorités éthiopiennes ont déclaré que les TDF avaient tué de manière extrajudiciaire 100 jeunes à Kombolcha.

Notes et références[modifier | modifier le code]