Offensive du Levant — Wikipédia

Offensive du Levant
Description de cette image, également commentée ci-après
Troupes marocaines du camp nationaliste à Rubielos de Mora de 1938.
Informations générales
Date 25 mars -
Lieu Est et centre de l'Espagne
Issue Victoire républicaine
Belligérants
République espagnole Drapeau de l'Espagne Camp nationaliste
Drapeau du Royaume d'Italie Italie
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Général Leopoldo Menendez Lopez[1],[2]
Colonel Carlos Romero[3]
Colonel Ernesto Güemes (es)[3]
Colonel Gustavo Durán[4]
Drapeau de l'Espagne José Solchaga[4]
Drapeau de l'Espagne José Enrique Varela[4]
Drapeau de l'Espagne Rafael García Valiño
Drapeau de l'Italie Mario Berti[4]
Forces en présence
125 000 hommes[5] 125 000 hommes[5]
900–1 000 canons
400 avions
Pertes
5 000 tués, blessés ou disparus[6] 20 000 tués, blessés ou disparus[6]

Guerre d'Espagne

L’offensive du Levant désigne l'ensemble des opérations militaires menées entre le 25 mars et le pendant la guerre d'Espagne.

Les nationalistes, qui tentèrent de prendre d'assaut Valence, furent repoussés par les républicains avec de lourdes pertes.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Après l'offensive d'Aragon qui permit à l'armée nationaliste d'atteindre la mer Méditerranée, la République était divisée en deux. L'Armée populaire de la République espagnole était en débâcle et la route de Barcelone s'ouvrit aux nationalistes[7]. Les nationalistes du général Francisco Franco ainsi que l'Allemagne et l'Italie s'attendaient à une attaque rapide contre Barcelone. Néanmoins, Franco décide de se tourner vers le sud, contre la capitale de la République, à Valence, car il craignait une intervention française en Catalogne[8] à la suite de l'Anschluss[9]. En outre, il ne voulait pas mettre fin rapidement à la guerre, voulant une guerre d'annihilation contre les Républicains afin d'écraser toute opposition.

L'offensive[modifier | modifier le code]

La ville de Viver (Communauté valencienne) où fut stoppée la progression des nationalistes le 13 juillet 1938.

Les nationalistes de Francisco Franco tentèrent de capturer la ville de Valence sous le contrôle de l'armée populaire espagnole. Les nationalistes parviennent à occuper la province de Castellón mais l'offensive échoue, malgré l'aide de 3 divisions italiennes du Corpo Truppe Volontarie en en raison du mauvais temps et la résistance acharnée des républicains sur la ligne Matallana (ou XYZ), systèmes de fortifications et de bunkers construits afin de tenir face à l'artillerie lourde et aux raids des bombardiers[10]. Les nationalistes subirent de lourdes pertes lors de la tentative de percée des lignes républicaines, environ 20 000 au total.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Selon l'historien Antony Beevor, la défense de la ligne XYZ fut une grande victoire pour la République, plus importante que celle à la bataille de Guadalajara[11]. L'armée républicaine parvient à se réorganiser et de planifier un assaut sur l'Èbre (Bataille de l'Èbre). Par ailleurs, les forces républicaines en Catalogne ont eu le temps de se réarmer avec les équipements fournis par les Français à la suite de la réouverture de la frontière en [12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Paul Preston, The Spanish Civil War. Reaction, Revolution & Revenge. Harper Perennial. 2006. Londres. p.287
  2. (en) Hugh Thomas, The Spanish Civil War. Penguin Books. 2001. Londres. p. 808
  3. a et b (en) Hugh Thomas, The Spanish Civil War. Penguin Books. 2001. Londres. p. 812
  4. a b c et d (en) Hugh Thomas, The Spanish Civil War. Penguin Books. 2001. Londres. p. 810
  5. a et b Beevor 2008, p. 617-618.
  6. a et b Beevor 2008, p. 618.
  7. (en) Helen Graham, The Spanish Civil War. A very short Introduction. Oxford University Press. 2055. p. 98
  8. Beevor 2008, p. 613-614.
  9. (en) Paul Preston, The Spanish Civil War. Reaction, Revolution & Revenge. Harper Perennial. 2006. Londres. p.286
  10. (en) Thomas, Hugh. The Spanish Civil War. Penguin Books. 2001. Londres. p. 812
  11. Beevor 2008, p. 618-619.
  12. (en) Paul Preston, The Spanish Civil War. Reaction, Revolution & Revenge. Harper Perennial. 2006. Londres. p. 285

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]