Opération Brekhna — Wikipédia

Opération Brekhna
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Informations générales
Date Depuis le
(13 ans et 14 jours)
Lieu Agence de Mohmand
Issue Victoire Pakistannaise
Belligérants
Drapeau du Pakistan Pakistan Tehrik-e-Taliban Pakistan
Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi
Al-Qaïda
Commandants
Tariq Khan Maulana Fazlullah
Pertes
Au moins 300 combattants tués

Insurrection islamiste au Pakistan

Batailles

Bataille de Wana (2004) • Assaut de la Mosquée rouge (2007) • Première bataille de Swat (2007) • Bataille de Bajaur (2008) • Seconde bataille de Swat (2009) • Opération Rah-e-Nijat (2009) • Offensive d'Orakzai et de Kurram (2010 - 2011) • Opération Brekhna (2011) • Opération Zarb-e-Azb (2014)

L’opération Brekhna (en ourdou : « tonnerre ») désigne l'offensive actuellement menée dans l'agence de Mohmand par l'armée pakistanaise contre des mouvements insurgés islamistes pakistanais. Le principal mouvement combattu est le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), la principale mouvance des talibans pakistanais.

L'opération est officiellement menée en réaction à des agressions des talibans pakistanais contre la population locale et contre des hommes de tribus. L'opération fait aussi suite à des rapports des services secrets pakistanais (ISI) selon lesquels les forces du TNSM chassées du district de Swat en 2009 se regrouperaient dans l'agence de Mohmand pour préparer une nouvelle offensive au printemps 2011.

Contexte[modifier | modifier le code]

L'agence de Mohmand est frontalière avec l'Afghanistan et abrite des combattants talibans ou proches des talibans. En 2008, les talibans pakistanais et le TNSM avait mené une offensive qui leur avait permis de prendre le contrôle du district de Swat, puis ils se sont rapprochés progressivement de la capitale fédérale Islamabad. L'armée pakistanaise avait réagi en menant une importante opération militaire. L'opération a conduit à la victoire de l'armée qui a tué de nombreux insurgés.

Les combattants chassés des districts de Swat, de Shangla, du Bas-Dir et Haut-Dir notamment se seraient réfugiés dans l'agence de Mohmand, dans les régions tribales du Pakistan, selon des rapports des services secrets pakistanais.

Déroulement des opérations[modifier | modifier le code]

Augmentation des combats[modifier | modifier le code]

Carte des régions tribales.

Les combats entre des groupes armés et les autorités se sont amplifiés dans l'agence au cours de l'année 2010 et au début de l'année 2011. Au cours de l'année 2010, les talibans ont détruit ou endommagé des bâtiments publics, comme des écoles, des postes de police, des hôpitaux et ont attaqué des points de contrôle tenus par les forces de sécurité. Entre 2007 et , au moins 77 écoles ont été détruites[1],[2]. C'est d'ailleurs ici qu'a eu lieu le cinquième attentat de plus meurtrier de l'histoire du pays. Le un attentat-suicide dans l'agence visant une jirga a tué plus de cent personnes. Un nouvel attentat le fait environ quarante morts et visait à nouveau une jirga. Les plus violents combats de l'année 2010 ont eu lieu le 24 décembre quand près de 150 insurgés attaquent cinq points de contrôle tenus par les Frontier Corps (paramilitaires). Les combats tuent onze soldats et 24 talibans[3].

Les combats semblent à nouveau s'amplifier au début de l'année 2011. Le , l'armée annonce avoir capturé 39 insurgés[4] et à la fin du mois de février, l'armée prétend avoir tué plus de cent combattants depuis le début de l'année[5]. La plupart des combats ont lieu quand des insurgés attaquent des points de contrôle tenus par les forces de sécurité ou quand des hélicoptères bombardent des positions supposées des talibans.

Opération Brekhna[modifier | modifier le code]

L'armée pakistanaise lance officiellement l'opération Brekhna le grâce notamment à un renfort d'hélicoptères de combat. Les combats les plus violents ont lieu le lendemain, le , quand des insurgés attaquent un convoi de l'armée dans la région. Les soldats réussissent à repousser l'assaut, tuant dix insurgés contre quatre soldats. Le même jour, des hélicoptères d'attaque prennent pour cible des caches de militants, en tuant près de quarante, selon l'armée[6]. Le lendemain, de nouveaux bombardements auraient tué environ trente personnes dans le rang des insurgés[7].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les combats ont provoqué une crise de réfugiés dans l'agence de Mohmand. On compterait quelque 30 000 familles déplacées début 2011 selon les autorités pakistanaises[8]. Ils représentent donc une importante partie de la population (330 000 habitants selon le recensement de 1998).

Références[modifier | modifier le code]