Opel Olympia — Wikipédia

Opel Olympia
Opel Olympia

Marque Opel
Années de production Type 13237 : 1935 - 1953
Type OL38 : 1938 - 1949
Type 1950 : 1950 - 1953
Type Olympia Rekord : 1953 - 1957
Classe Compacte
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline 2 et 4 portes
Break
Chronologie des modèles

L'Opel Olympia était une automobile compacte du constructeur allemand Opel. Elle fut construite de 1935 à 1953. Le nom fut utilisé pour la première série type 13237 construite de 1935 à 1937, sur la 2e série type OL38 produite de 1938 à 1949 et sur la 3e série de 1950 à 1953. Le nom Olympia a également été utilisé pour l'Opel Olympia Record produite de 1953 à 1957 et dix ans plus tard il sera repris pour la version luxueuse de l'Opel Kadett B baptisée Olympia de 1967 à 1970.

1re génération (1935-1937)[modifier | modifier le code]

Opel Olympia (type 13237)
Image illustrative de l’article Opel Olympia
Opel Olympia découvrable

Marque Drapeau de l'Allemagne Opel
Années de production avril 1935 - décembre 1937[1]
Production 81 661 exemplaire(s)
Classe Familiale compacte
Usine(s) d’assemblage Drapeau de l'Allemagne Rüsselsheim
Drapeau de l'Indonésie Jakarta
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Opel 4 cylindres en ligne à soupapes latérales
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 1,288 cm3
Puissance maximale à 3.300 tr/min : 24 ch
(1937 >) : 26 ch DIN
Couple maximal à 1,600 tr/min : 70 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses manuelle 3 rapports
(1937 >) : 4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 835 / 850 kg
Vitesse maximale 90 / 95 km/h
Châssis - Carrosserie
Suspensions AV : roues indépendantes - AR : essieu rigide
Freins 4 tambours à commande mécanique
(1937 > : hydraulique
Dimensions
Longueur 3,950 mm
Largeur 1,430 mm
Hauteur 1,485 mm
Empattement 2,370 mm
Voies 1,110 / (1 937 >) : 1,092 mm
Chronologie des modèles

L'Opel Olympia a été présentée en au Salon de l'automobile de Berlin. Le nom Olympia a été choisi en l'honneur des Jeux olympiques d'été de 1936 qui se sont tenus à Berlin du 1er au . Le code usine du projet était 13237 ce qui fut le nom de la première génération d'Olympia. Elle remplaçait l'Opel 1.3 L et son lancement lors des Jeux Olympiques lui procura une forte publicité qui lui permit de se faire connaître en Allemagne comme à l'étranger ce qui justifia sa belle réussite commerciale.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

En fait, l'Opel Olympia fut la première voiture allemande de grande série à avoir une carrosserie monocoque en acier mais également la voiture allemande de milieu de gamme ayant le meilleur style aérodynamique des années 1930. La carrosserie monocoque permettait d'abaisser le centre de gravité du véhicule et de diminuer son poids. Cela put alors compenser la trop faible puissance du moteur, l'ancien 4 cylindres qui équipait la 1.3 L, de 1 288 cm³, avec ses soupapes latérales arrivait péniblement à fournir 24 Ch à 3 300 tr/min avec un couple de 70 N m à seulement 1 600 ti/min. La vitesse maximale ne dépassait pas les 95 km/h.

La boîte de vitesses comportait, comme très souvent à l'époque, trois rapports. La suspension avant était à roues indépendantes selon le schéma Dubonnet, tandis que le traditionnel essieu rigide trônait à l'arrière. Le système de freinage était tout aussi classique avec quatre tambours à commande mécanique.

Une mention toute particulière concerne la sécurité passive du modèle qui a été soignée avec une carrosserie entièrement soudée et thermoformée, afin d'obtenir une cellule centrale indéformable. Cette voiture a ouvert la voie à ce type de conception améliorant la sécurité des passagers.

D'un point de vue esthétique, la carrosserie de la 1re génération d'Opel Olympia était reconnaissable avec sa face avant qui englobait les phares. Auparavant, ceux-ci étaient fixés sur une barre transversale à travers le capot moteur. Sa ligne novatrice pour l'époque fascina quelques concurrents dont Louis Renault qui copia consciencieusement l'ensemble de la carrosserie pour sa Renault Juvaquatre lancée deux ans plus tard, au point d'être accusé de plagiat et de devoir indemniser General Motors, propriétaire d'Opel.

La carrière commerciale[modifier | modifier le code]

La commercialisation de l'Opel Olympia débuta officiellement à la fin . Au début, la voiture n'était disponible qu'en version berline découvrable. Ce n'est qu'à partir du mois de que la version berline fermée deux portes fit son apparition. Le retard semble être justifié par le retard pris dans la construction des matrices d'emboutissage du toit de la voiture. (NDR : encore une conséquence de la rigueur allemande ?).

Malgré ce décalage, les ventes de cette première génération ont été très satisfaisantes durant les deux ans et demi de commercialisation où 81 661 exemplaires ont été produits, une quantité peu courante à l'époque.

Au cours de la dernière année de production, la voiture a bénéficié de quelques améliorations mécaniques comme la boîte de vitesses passée à quatre rapports et la puissance du moteur portée à 26 Ch. Le système de freinage mécanique a été remplacé par un hydraulique, et d'une réduction de la voie avant passant de 1 110 à 1 092 mm.

La production de cette première série Olympia fut arrêtée en fin d'année 1937.

2e génération (1938-1949)[modifier | modifier le code]

Opel Olympia (type OL38)
Image illustrative de l’article Opel Olympia
Opel Olympia OL38

Marque Drapeau de l'Allemagne Opel
Années de production décembre 1937 - octobre 1940
décembre 1947 - décembre 1949
Production 87 214 + 25 952 exemplaire(s)
Classe Familiale compacte
Usine(s) d’assemblage Drapeau de l'Allemagne Drapeau de l'Allemagne Rüsselsheim
Drapeau de l'Indonésie Jakarta
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Opel 4 cylindres en ligne à soupapes latérales
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 1,488 cm3
Puissance maximale à 3.500 tr/min : 37 ch DIN
Couple maximal à 2,000 tr/min : 90 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle 4 vitesses
Masse et performances
Masse à vide 835 / 895 kg
Vitesse maximale 105 km/h
Consommation mixte 10,5 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline 2 & 4 portes, découvrable 2 portes
Châssis acier
Suspensions AV : roues indépendantes - AR : essieu rigide
Freins 4 tambours à commande mécanique
Dimensions
Longueur 4,430 mm
Largeur 1,530 mm
Hauteur 1,570 mm
Empattement 2,430 mm
Chronologie des modèles

La deuxième génération de l'Opel Olympia, type OL38, a été dévoilée en et présentée officiellement en fevrier 1938 au Salon de l'automobile de Berlin où "OL38" signifie Olympia 1938.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Cette deuxième série, bien que conservant le même nom, est en fait un modèle nouveau reprenant le concept de l'Olympia 1re série de 1935. Le style de la carrosserie a subi un restyling complet dont le plus voyant est la face avant avec une calandre très arrondie, comportant six barrettes chromées horizontales. La gamme est complétée par une version berline 4 portes.

Techniquement, les nouveautés sont importantes avec l'arrivée d'un nouveau moteur 4 cylindres en ligne de 1.488 cm³ avec soupapes en tête, une solution apparue sur l'Opel Super 6 l'année précédente. En réalité, ce moteur était directement dérivé de celui qui équipe la Super 6 dont on avait supprimé 2 cylindres et diminué la course de 82 à 74 mm. Ce nouveau moteur développait une puissance maxi de 37 ch à 3.500 tr/min et un couple de 90 N m à 2.000 tr/min. La boîte de vitesses était à 4 rapports, déjà montée sur les précédentes Olympia à partir de 1937. Le système de freins fut reconduit et l'empattement a été allongé de 6 cm.

Grâce à ce nouveau moteur, la nouvelle Olympia pouvait atteindre la vitesse de 105/110 km/h, avec une consommation moyenne de 10,5 litres aux 100 km.

La période tourmentée à cheval sur la guerre[modifier | modifier le code]

La deuxième série de l'Olympia fut mise en vente au prix de 2 675 DM pour la berline 2 portes, 2 950 DM pour la 4 portes et 2 750 DM pour la découvrable.

En 1939, la voiture reçoit quelques modifications mineures, mais en , en plein conflit mondial, la production qui avait atteint 87 214 exemplaires est brutalement interrompue. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le constructeur de Rüsselsheim doit faire l'inventaire des dommages subis par l'usine et commence à reconstruire ses ateliers détruits par les bombardements alliés de 1944. L’outillage des modèles Kadett et Olympia fut expédié en URSS au titre des dédommagements de guerre.

Après s'être lancé dans la production de réfrigérateurs et des camions Blitz, en Opel peut reprendre la production de l'Olympia, version d'avant-guerre. Pour cette seconde phase de production, la gamme est réduite à la seule version 2 portes. La mécanique reste sans changement depuis 1938. La seule différence est l'empattement qui passe à 2 395 mm. Le prix de vente de la voiture est maintenant de 6 785 DM (). La dévaluation du DM aura été de 254 %[2].

La production de l'Olympia type OL38 (2e série) a définitivement été arrêtée en décembre 1949 après que 25 952 exemplaires aient été fabriqués après sa reprise en 1947.

Curiosité : pour la série d'avant-guerre, arrêtée en , 2 exemplaires en cours d'assemblage ont été récupérés et terminés en 1943.

3e génération (1950-1953)[modifier | modifier le code]

Opel Olympia (type 1950)
Image illustrative de l’article Opel Olympia
Opel Olympia (1952)

Marque Opel
Années de production 1950 - 1953
Production ± 130,000 exemplaire(s)
Classe Familiale compacte
Usine(s) d’assemblage Drapeau de l'Allemagne Rüsselsheim
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Opel 4 cylindres en ligne à soupapes latérales
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 1,488 cm3
Puissance maximale à 3.600 tr/min : 39 ch DIN
Couple maximal à 2,500 tr/min : 90 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle 4 vitesses
Masse et performances
Masse à vide 920 kg
Vitesse maximale 112 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 43,0 s
Consommation mixte 10,5 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline 2 portes, découvrable 2 portes et fourgonnette
Châssis acier
Suspensions AV : roues indépendantes - AR : essieu rigide
Freins 4 tambours à commande mécanique
Dimensions
Longueur 4,060 mm
Largeur 1,564 mm
Hauteur 1,580 mm
Empattement 2,395 mm
Voies AV/AR 1,203 mm  / 1,262 mm
Chronologie des modèles
Opel Olympia découvrable
Opel Olympia découvrable


La troisième génération de l'Opel Olympia, type 1950, a été présentée en dès l'arrêt du modèle précédent. Cette nouvelle série reçoit une carrosserie remise à jour qui tranche avec toutes les séries précédentes dans un style très américain avec pas moins de sept énormes barres chromées qui ornent la calandre, les parechocs massifs. Une épaisse baguette chromée courait le long des flancs sur toute la longueur du véhicule. L'arrière était également modifié avec une malle plus saillante qui a pour seul avantage de donner un peu de volume supplémentaire au coffre.

On ne peut regretter que la partie mécanique soit restée sans aucun changement si ce n'est le retour à une boîte de vitesses à trois rapports, au lieu des quatre sur la 2ème série dont seule la 3ème est synchronisée.


Évolution du modèle[modifier | modifier le code]

Une Opel Olympia fourgonnette

La gamme composant la 3ème et dernière série Olympia comprenait la berline 2 portes fermée ou découvrable et une nouveauté avec une variante fourgonnette.

Il faut attendre 1951 pour voir apparaître une légère mise à jour mécanique. La puissance maxi du moteur de l'Olympia passe de 37 à 39 ch toujours à 3 500 tr/min. En 1952, un an avant l'arrêt de sa fabrication, un changement important est apporté à la suspension avec l'adoption d'amortisseurs hydrauliques télescopiques à l'arrière.

La production de l'Opel Olympia est définitivement arrêtée en 1953. Cette dernière série a été produite à environ 130 000 exemplaires. Curieusement, si l'on connait parfaitement la production détaillée des deux premières séries, on a très peu de données sur celle-ci.

Il faut toutefois rappeler que l'Olympia a subi la concurrence de sa petite sœur, la Kadett dont les dimensions et l'esthétique étaient très proches.

L'après Olympia[modifier | modifier le code]

Avec l'arrêt de fabrication de la troisième série, Opel n'a pas délaissé le nom Olympia pour autant. Il fut repris pour désigner sa remplaçante, l'Olympia Rekord en 1953 dont les versions économiques ont été simplement nommées "Olympia". Avec la seconde série, le modèle fut baptisé Rekord.

Le nom Olympia fut à nouveau utilisé pour l'Olympia A en 1968, version de luxe de la Kadett B lancée en 1965.


Mentions dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Au début de l'album d'Hergé Le Sceptre d'Ottokar paru en 1939, Tintin poursuit à moto des espions syldaves conduisant une Opel Olympia. C’est également dans une Opel Olympia que le professeur Tournesol a été enlevé dans les 7 Boules de Cristal[3]. C'était également la première voiture du même auteur.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Opel Fahrzeug-Chronik Band 1, E. Bartels / R. Manthey, 2012, Podszun (ISBN 978-3-86133-612-9)
  • Opel Kadett, Paolo Ferrini, 1995, Giorgio Nada Editore (ISBN 88-7911-142-6)
  • Carl Otto Windecker: Besser fahren mit dem Olympia. Ein Handbuch. Klasing, Bielefeld/Berlin 1951, 232 Seiten
  • Revue Technique Automobile : Opel Olympia, Éditions Techniques pour l'Automobile et l'Industrie,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Oldtimer gallery. Cars. Opel-Olympia 13237. », sur autogallery.org.ru (consulté le ).
  2. Opel Fahrzeug-Chronik Band 1, E. Bartels / R. Manthey, 2012, Podszun, pag.117
  3. « HERGÉ ET SON OPEL OLYMPIA (1938) », sur TINTINOMANIA, (consulté le )


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Liens externes[modifier | modifier le code]