Oric 1 — Wikipédia

Oric 1
Fabricant
Famille
Date de sortie
Juin 1982
Date de retrait
1984
Fonctions
Type
Génération
Unités vendues
210 000
Environnement
Oric Extended Basic v1.0
Entrées
Clavier QWERTY
Connectique
Sortie RGB Péritel (Scart), port parallèle, port d'extension, port lecteur de cassette audio.
Écran
Caractéristiques
Alimentation
Alimentation externe
Processeur
Mémoire
16 ou 48 ko
Stockage
Système d'exploitation
Oric DOS
Mesures
Dimensions
28 × 17.8 × 1.5 cm
Masse
848 g

L'Oric 1 est le premier micro-ordinateur de la marque Oric, conçu et produit par la société Tangerine Computer Systems. Il est le premier micro-ordinateur à avoir pénétré massivement les foyers des particuliers en France et au Royaume-Uni, et sera élu ordinateur de l'année en 1983[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Commercialisation[modifier | modifier le code]

Conçu en 1982 par Oric, société britannique nouvellement créée avec entre autres d'anciens ingénieurs de la société Tangerine Computer Systems, il est commercialisé début 1983. Son nom Oric est une anagramme de Micro (à la lettre M près), et ne vient pas de l'ordinateur AURA de la série Blake's 7 comme certains ont pu le penser[2].

Basé sur un processeur 8 bits 6502 cadencé à 1 MHz, avec 16 Ko de mémoire vive, rapidement étendu à 64 ko dont 48 utilisable et masqué par 16 Kilo-octet de mémoire morte Rom, il dispose d'un Basic étendu préinstallé en ROM et d'un clavier de 57 touches « semi-mécanique à pivot » composées du même plastique que les touches de calculatrice, progrès indéniable face aux claviers à membrane (comme le ZX-81) et touches caoutchouteuses à rebond (comme le ZX Spectrum). Son interface cassette offre une vitesse record de 2400 bauds, plus rapide que la concurrence (1500 bauds pour le ZX Spectrum et 300 bauds chez Commodore). Ses remarquables capacités sonores pour l'époque sont facilement mises en évidence par des instructions Basic spécifiques (Ping, Zap, Shoot, Explode). Malgré quelques bugs de la ROM, son faible prix (2 000 FF puis 1 000 FF) lui assure un succès en France et au Royaume-Uni, d'autant plus que son concurrent direct, le ZX Spectrum, est victime de difficultés de production. L'annonce prochaine de périphériques comme une imprimante[Note 1] ou un lecteur de disquette[Note 2] le rendent encore plus populaire.

Les ventes d'Oric-1 en France ont atteint 50 000 unités dès 1983[3] (sur une production totale de 210 000 unités).

C'est le premier ordinateur grand public à pénétrer massivement chez monsieur tout le monde, avec un prix modique et une connexion au téléviseur, créant de nombreuses vocations pour l'informatique et demeurant encore aujourd'hui la pierre fondatrice de l'ordinateur à la maison[4]. Il est élu ordinateur de l'année en France en 1983 [1] (son successeur Atmos le sera en 1984).

Fin de production[modifier | modifier le code]

Sa production se termine à l'été 1984 alors qu'il est remplacé par l'Oric Atmos, qui est compatible avec sa logithèque, comme le sera l'Oric Téléstrat qui sortira en 1986.

En 2020, bien que confidentielle, la passion pour l'Oric-1 et ses successeurs est encore vivace comme en témoignent encore quelques sites et groupes communautaires très actifs :

Spécifications techniques[modifier | modifier le code]

Matériel[modifier | modifier le code]

Oric 1 avec logotype arc-en-ciel.
Carte mère de l'Oric 1 avec un Synertek SY6502A.
  • Processeur principal : MOS Technology 6502 cadencé à 1 MHz
  • Mémoire vive (RAM) : d'abord en 16 Kio, puis 48 Kio.
  • Mémoire morte (BIOS) : 16 Kio comportant le BASIC
  • Affichage mode texte : 25 lignes de 40 caractères de 6 × 8 pixels en 8 couleurs (2 couleurs maxi par caractère) + mode inversé (8-numéro courant), permettant d'en ajouter 2. Les 2 bits de poids forts de l'octet servant à définir les modes, inverse et attribut)[5].
  • Affichage mode graphique : 240 × 200 pixels en 8 couleurs (maxi 2 couleurs sur 6 pixels). Les 3 dernières lignes du bas de l'écran sont en mode texte.
  • Son : 3 voies mono, sur 8 octaves et un générateur de bruit blanc via processeur sonore General Instrument AY-3-8912, sortant sur haut-parleur intégré ou sur sortie Péritel.
  • Connecteur DIN 7 broches pour lecteur de cassette externe
  • Connecteur Centronics parallèle pour imprimante à aiguilles.
  • Connecteur 34 broches de port d'extension pour lecteur de disquettes 3" (Microdisc puis Jasmin), ou modem V23, possibilité d'ajouter d'autres extensions comme un synthétiseur de phonèmes vocaux.
  • Connecteur RGB 5 broches pour câble Péritel (en PAL) fourni

Extensions[modifier | modifier le code]

  • Lecteur de disquettes 3 pouces "Microdisc" (longtemps indisponible)
  • Imprimante tracante 4 couleurs MPC40.
  • Modem.
  • Synthétiseur vocal.
  • Interface Joystick.
  • Double ROM : peu après la sortie de l'Atmos, une modification de l'Oric-1 a été publiée dans certains magazines, permettant d'ajouter une deuxième ROM (celle de l'Atmos) sur un connecteur inutilisé de la carte mère et de basculer d'un simple commutateur de la ROM de l'Oric-1 à la nouvelle ROM de l'Oric Atmos. Ceci permettait de faire fonctionner certains logiciels qui ne marchaient que sur Atmos[6].

Note : l'Oric-1 48 ko (comme l'Oric Atmos 48 ko) possèdent en réalité 64 Ko de RAM, mais 16 Ko sont masqués par la ROM et inaccessibles à l'utilisateur qui ne peut donc se contenter que de 48 Ko. Néanmoins, lors de l'utilisation d'un lecteur de disquettes, un dispositif sur le bus d'extension permet d'utiliser les 16 ko masqués en substitution de la ROM pour un charger un autre Basic ou l'Oric-Dos[7].

Logithèque[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En fait, la MCP-40 était une petite « table » traçante 4 couleurs à stylos
  2. Au format Hitachi 3 pouces

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b AURORÆ LIBRI, www.auroraelibri.com, « Oric », sur www.jeuxvideovintage.com (consulté le ).
  2. Théoric n°1, Visite chez Oric Products international, p. 10.
  3. « Les pionniers de l'informatique : 17 ordinateurs qui ont marqué les années 80 », sur ZDNet France (consulté le ).
  4. « Oric 1 – 1983 », sur Informatique Annecy et agglomération 2A à Zaide assistance Informatique (consulté le ).
  5. (en) John Scriven, chap. 9 « Advanced Graphics », dans ORIC-1 Basic Programming Manual, Oric Products International Ltd., Sunshine Publication Ltd., , p. 91
  6. (en) Mike Brown, « Oric And Atmos Support », sur oric.signal11.org.uk (consulté le )
  7. Théoric n°3, septembre 1984, page 20.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Oric, l'histoire sans fin, une traduction du livre de Jonathan Haworth intitulé « Oric - The Story So Far »
  • Le site des aficionados des micro-ordinateurs Oric