Outrigger — Wikipédia

Outriggers sur le 60 pieds Foncia de Michel Desjoyeaux.

Les termes Tangon ou Outrigger[1] désignent un espar latéral sur un bateau, perpendiculairement à l'axe du navire[2]. Cette technique a été adoptée par certains voiliers de course, notamment les 60 pieds IMOCA, faisant office de barres de flèche montées latéralement sur le pont, au niveau du mât[3].

Description[modifier | modifier le code]

Usage sur les bateaux de course[modifier | modifier le code]

Développés par les architectes Jean-Marie Finot et Pascal Conq pour l'Aquitaine Innovations d'Yves Parlier en 1996, ces pièces de gréement sont destinés à offrir un bras de levier favorable à des haubans soutenant un mât-aile orientable[4].

Sur les voiliers de régate très étroits, Manfred Curry (en), théoricien de l'aérodynamique des voiliers, a utilisé dans les années 1920 et 1930 des outriggers assez semblables à ceux des périssoires dans le but de déporter vers l'extérieur le filoir de l'écoute de foc et ainsi obtenir un effet de fente optimum entre foc et grand voile. Sur les voiliers de course modernes, beaucoup plus larges au pont, et sur les multicoques, un tel dispositif ne se justifie plus et il est remplacé par un système de réglage latéral de la poulie d'écoute de foc, appelé Barber-Hauler.

Usage en aviron[modifier | modifier le code]

En usage depuis 1845, le terme d'outrigger peut aussi désigner un support extérieur à la coque servant à divers usages. Sur les périssoires, les yoles et autres bateaux de course à avirons, l'outrigger sert à déborder les dames de nage en dehors de la coque pour permettre l'utilisation de grands avirons sur une coque très étroite (et instable) à faible surface mouillée. Ce dispositif est souvent complété par un dispositif de siège à coulisse et de calepieds.

Usage sur les bateaux de pêche[modifier | modifier le code]

Sur les navires de pêche, une perche articulée fixée sur chaque bord d'un bateau de pêche à la traîne, ou montée en doublets sur certains chalutiers traînant deux chaluts à la fois[5]. Cet espar latéral est appelé tangon ou outrigger[6].

Usage sur tous les navires[modifier | modifier le code]

Le terme désigne l'espar latéral fixé sur le bordage d'un bateau au niveau du pont supérieur pour l'éloigner du bord[5], ou pour amarrer une embarcation quand un bateau est à l'ancre[5].

Bas-relief du temple de Borobudur, construit au VIIIe siècle dans le centre de Java en Indonésie

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le terme vient de l'anglais, out (extérieur) et rig (gréement
  2. Outrigger, Larousse.fr
  3. « CNRTL (Outrigger) »
  4. Jean-Marie Finot, Pascal Conq, « Aquitaine Innovations (1996), Yves Parlier », sur finot.com (consulté le )
  5. a b et c « CNRTL (Tangon) »
  6. FAO, Lettre O, anglais-français-espagnol, p. 10-11

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]