Pélican brun — Wikipédia

Pelecanus occidentalis

Le Pélican brun (Pelecanus occidentalis) est une espèce d'oiseaux de la famille des Pelecanidae.

Avec leurs larges ailes et leur long bec, les pélicans bruns sont balourds à terre, toutefois les plus grands pélécaniformes sont d'une rare élégance dans les airs et d'une efficacité redoutable lorsqu'ils plongent pour pêcher dans les mers qui bordent le continent américain. Leur sac à provision extensible se teinte de rouge et vert au moment de la parade amoureuse.

Description[modifier | modifier le code]

Le Pélican brun oiseau mesure environ 109 cm de longueur pour une envergure de 2 m. Massif, il arbore un grand bec avec une poche gulaire. Le plumage est brun foncé avec la calotte jaune, la tête et le cou pâles. Les pattes sont courtes et les pieds palmés.

Répartition[modifier | modifier le code]

Répartition

Cette espèce vit aux États-Unis (Floride, Californie), en Amérique Centrale (Costa Rica...) et en Amérique du Sud (Colombie, Pérou, Venezuela...), dans les grandes et petites Antilles (Cuba, Guadeloupe...)

Comportement[modifier | modifier le code]

Cet oiseau présente un vol puissant alternant battements et glissades. Il se déplace souvent en files ou en V.

Nourriture[modifier | modifier le code]

Sur les cordons littoraux du Nouveau Monde, les pélicans bruns s'ébrouent et s'ébattent de l'aube au crépuscule. Oiseaux balnéaires, ils passent l'essentiel de la journée à pêcher chacun leurs deux kilos de poissons quotidiens. En escadrilles désordonnées, ils se jouent des courants éoliens puis s'abattent d'une hauteur de 30 m sur les bancs de sardines et d'anchois. Cette espèce suit fréquemment les bateaux de pêche.

Reproduction[modifier | modifier le code]

En novembre, à la saison des amours, les colonies de pélicans bruns s'agitent et chaque mâle tente de trouver compagne. Celle-ci n'accepte son prétendant qu'après une longue gestuelle de séduction très codée. L'accouplement, souvent laborieux, se tient sur l'emplacement du futur nid qui sera construit par la femelle, le mâle fournissant les matériaux nécessaires. Après la naissance, les parents assurent la subsistance de leur progéniture. Les petits affamés viennent quelquefois se nourrir directement dans le sac gulaire du pélican qui leur apporte trois à six kilogrammes de poissons par jour.

Méfiants lorsqu'ils couvent, les pélicans surveillent avec la même vigilance leurs nouveau-nés qu'ils gardent près du nid et à portée de bec. Les parents protègent les jeunes pendant les onze semaines qui précèdent le grand départ des petits. Ensuite, ceux-ci sont livrés à eux-mêmes.

Prédation[modifier | modifier le code]

Dans les airs, le pélican vole à l'économie, laissant planer sa masse qui peut atteindre quatorze kilos. Sa vue perçante lui permet de déceler et de choisir sa proie dans un banc de poissons. Le pélican vire pour fondre sur son objectif. Corrigeant légèrement sa trajectoire, il semble suspendu dans le ciel avant de basculer et de piquer, bec à la verticale.

Pose conviviale avant l'envol[modifier | modifier le code]

Les jeunes pélicans bruns nés dans l'année se regroupent sur les récifs : s'ils ont quitté la colonie parentale, ils ne s'en éloignent pas réellement. Car ces oiseaux fort sociaux, toutes classes d'âge confondues, se déplacent le long du littoral, en quête de lieux de pêche. Jeunes et adultes mélangés se livrent alors à leurs immuables activités aéronautiques.

Un baume contre les morsures du sel[modifier | modifier le code]

Passant la moitié de son existence dans l'eau de mer, un pélican brun doit préserver son plumage des brûlures du soleil et du sel. Chaque jour, entre deux séances de plongée, il lisse ses ailes et avec maintes contorsions épand sur chacune de ses plumes une sécrétion protectrice qu'il recueille de son bec sur la glande uropygienne, près de son croupion.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

On recense actuellement 5 sous-espèces du pélican brun[1],[2],[3] :

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grzimek, Bernhard; Schlager, Neil, Animal Life Grzimek Encyclopédie, Volume 8: Oiseaux I, Grand vent,
  2. « Ibis, spoonbills, herons, Hamerkop, Shoebill, pelicans – IOC World Bird List », sur www.worldbirdnames.org (consulté le )
  3. (en) Mark Shields, « Brown Pelican (Pelecanus occidentalis), version 1.0 », Birds of the World,‎ (DOI 10.2173/bow.brnpel.01, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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