Programme national nutrition santé — Wikipédia

Le Programme national nutrition santé[1] (PNNS) est un programme qui a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population française. Ce programme se dote de mesures et actions spécifiques à chaque territoire, métropole, DOM[2],TOM, en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition. Son rôle est de fixer les objectifs, les principes et les orientations de la politique nutritionnelle[3]. Ce programme agit à plusieurs niveaux : industrie, consommateurs, recherche afin d'atteindre ses objectifs, par exemple par diminution de la consommation de sel.

Articulation[modifier | modifier le code]

Le PNNS associé au PNA (Programme national pour l'alimentation) sont les outils du Programme national de l'alimentation et de la nutrition (PNAN)[3]. Ce programme a été créé en 2001, et son site grand public a été lancé à la rentrée 2004, par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA, devenue Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et poursuivi par l'Agence nationale de santé publique (« Santé publique France »).

Actions[modifier | modifier le code]

Il communique auprès du grand public à travers le site mangerbouger.fr[4], et utilise la notion de « repères nutritionnels »[5] pour traduire les objectifs de santé publique en notions facilement applicables. Le site écarte en particulier les calculs d'énergie.

Le PNNS a aussi créé des séries de spots TV destinés au grand public. Il est dirigé par l'épidémiologiste Serge Hercberg[6]. Son comité de suivi est présidé par le professeur Daniel Nizri depuis 2019[7].

Les repères nutritionnels du PNNS[modifier | modifier le code]

En , le Programme national nutrition santé a actualisé les repères nutritionnels des adultes[8]. Ces repères visent à couvrir les besoins nutritionnels, en prévenant les risques de maladies chroniques liés à certains aliments.

Aliments à limiter[modifier | modifier le code]

  • La viande rouge : bœuf, porc, agneau, veau, etc. : 500 g/semaine maximum.
  • La charcuterie : jambon, saucisson, etc. : 150 g/semaine maximum, en privilégiant le jambon blanc.
  • Les produits et boissons sucrées : un verre par jour maximum, en privilégiant les jus de fruit.
  • Sel.
  • Matières grasses : limiter la consommation, en privilégiant les huiles de colza, de noix et d'olive.

Aliments à privilégier[modifier | modifier le code]

  • Poisson et fruits de mer : deux fois par semaine dont un gras (maquereau, sardine, etc.).
  • Fruits et légumes : au moins 5 portions par jour, de 80 à 100 g chacune.
  • Légumineuses : lentilles, flageolets, fèves, pois, etc., qui peuvent remplacer la viande.
  • Produits à base de céréales complètes ou peu raffinées.

Les PNNS[modifier | modifier le code]

Chaque nouveau plan à vocation à consolider les actions mises en place et lancer des actions nouvelles et complémentaires.

PNNS4 2019-2023[modifier | modifier le code]

L'activité physique[modifier | modifier le code]

À partir de 2019, le PNNS4 ne se limite pas aux aspects nutritionnels ; il recommande aussi d'augmenter l’activité physique et de réduire la sédentarité par la pratique de la marche et du vélo[9].

Le Nutri-Score[modifier | modifier le code]

Le PNSS4 déclare sa volonté d'étendre le Nutri-Score aux produits en vrac[9]. Le PNNS4 met en avant sa volonté d'adapter le Nutri-Score à la restauration collective et commerciale[9].

Le Développement durable[modifier | modifier le code]

L'amélioration des consommations alimentaires et des apports nutritionnels doivent tenir compte des enjeux de développement durable ; la prise de conscience sur nos habitudes d’alimentation ont un rôle dans la lutte contre le changement climatique.

Réduction du surpoids[modifier | modifier le code]

La moitié des adultes[10] et 17% des enfants sont en surpoids ou obèses ; L'objectif est de diminuer de 20 % la fréquence de surpoids et d’obésité chez les enfants et adolescents, de stabiliser le surpoids des adultes et de réduire l’obésité de 15 %

Réduction de la dénutrition[modifier | modifier le code]

La dénutrition des personnes âgées est un constat. L'objectif est alors de réduire de 30 % le pourcentage des personnes âgées dénutries, en particulier les plus de 80 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Programme national nutrition santé 2011-2015 », sur mangerbouger.fr (version du sur Internet Archive).
  2. « Programme national nutrition santé 2011-2015 - Plan obésité 2010-2013 en direction des populations d’Outre-mer » [PDF], sur solidarites-sante.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b « PNAN : le programme national de l'alimentation et de la nutrition », sur Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (consulté le ).
  4. « Le site http://www.mangerbouger.fr : le site de référence du PNNS pour le grand public » [PDF], sur Ministère des Affaires sociales et de la Santé, .
  5. « Les recommandations du PNNS reposent sur 9 repères nutritionnels », sur mangerbouger.fr (version du sur Internet Archive).
  6. Serge Hercberg sur le site du Haut Conseil de la Santé publique
  7. « Le Professeur Daniel Nizri, nouveau président national de la Ligue contre le cancer », sur Ligue nationale contre le cancer, comité de l'Ain, .
  8. « Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017-2021 », sur education.gouv.fr, (consulté le ).
  9. a b et c « Programme national nutrition santé 2019-2023 » [PDF], sur Ministère des Solidarités et de la Santé.
  10. (en) Annick Fontbonne, Andrew Currie, Patrick Tounian et Marie-Christine Picot, « Prevalence of Overweight and Obesity in France: The 2020 Obepi-Roche Study by the “Ligue Contre l’Obésité” », Journal of Clinical Medicine, vol. 12, no 3,‎ , p. 925 (ISSN 2077-0383, PMID 36769573, PMCID PMC9918095, DOI 10.3390/jcm12030925, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]