Pacte écologique — Wikipédia

Le Pacte écologique est une proposition de charte environnementale élaborée par la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme (FNH) et le comité de veille écologique (CVE), en France. Mise en ligne le , elle propose aux candidats à l'élection présidentielle française de 2007 10 objectifs et 5 propositions concrètes en lien avec le développement durable. Les principaux candidats (en nombre de suffrages) ont signé la charte[1] : Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Ségolène Royal qui a promis de créer le poste de « Vice-premier ministre pour l’écologie », que propose le Pacte.

Objectifs[modifier | modifier le code]

À travers trois objectifs, l'action vise à :

  • interpeller tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, au-delà des clivages politiques ;
  • mobiliser les citoyens ;
  • ouvrir le débat public avec des propositions concrètes.

Les dix objectifs et les cinq propositions du Pacte écologique sont présentés de manière détaillée dans l’ouvrage intitulé "Pour un Pacte écologique". Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique y présentent les bases d'un Pacte écologique entre les Français et leur président : des objectifs politiques, un programme d'action et des propositions précises à appliquer dès le début du mandat.

Signatures[modifier | modifier le code]

Le Pacte écologique a obtenu plus 730 000 signatures de Français[2]. Cinq des douze candidats à l'élection présidentielle, dont les deux présents au deuxième tour, ont signé le Pacte écologique et se sont engagés sur des mesures à la hauteur des enjeux écologiques et climatiques. La Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme a également proposé à tous les candidats à l'Assemblée nationale, de manifester leur volonté d'agir et de s'y engager en signant Le Pacte écologique législatif. En , 345 députés et 52 sénateurs ont signé le Pacte écologique législatif.

Soutiens politiques[modifier | modifier le code]

Les politiques portent une attention toute particulière à ce Pacte puisque 15 candidats supposés ou prononcés l’ont signé[3] :

Soutiens de personnalités[modifier | modifier le code]

De nombreuses personnalités françaises ont également adhéré au Pacte écologique :

Propositions[modifier | modifier le code]

Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique proposent cinq mesures plus concrètes applicables techniquement et juridiquement dès le début du mandat du nouveau président de la République[4] :

  1. création d’un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable ;
  2. instauration d’une « taxe carbone » en croissance régulière ;
  3. réorientation des subventions agricoles vers une agriculture de qualité ;
  4. systématisation des procédures de démocratie participative ;
  5. mise en place d’une politique éducative et sensibilisatrice à l'écologie et au développement durable.

Élections municipales[modifier | modifier le code]

L'action s’est poursuivie pour les élections municipales de , La Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'Homme proposant à cette occasion un « guide de l'éco-électeur »[5]. Au regard de sept enjeux écologiques majeurs d'une commune, ce guide souligne des défis environnementaux jugés importants, les leviers d'action du maire, propose des « bonnes » pratiques et de mobiliser les candidat(e)s aux élections municipales tout en s'impliquant dans la vie locale[6].

Application du pacte[modifier | modifier le code]

Au lendemain de la présidentielle, la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'Homme et les experts de son comité de veille écologique rappellent qu'ils veilleront à ce que les promesses se traduisent en actes concrets notamment pendant le Grenelle de l'environnement[7],[8]. Mais à l'issue de ces travaux, la Fondation décide de se désengager du dialogue qu'elle ne juge pas assez ambitieux en matière d'écologie[9].

Critiques[modifier | modifier le code]

Certains écologistes estiment que le Pacte écologique proposé par Nicolas Hulot aurait contribué à exclure d'emblée le thème de l'écologie de la campagne électorale 2007, ce thème étant considéré comme « déjà traité » dès lors que les candidats avaient signé le pacte, et de ce fait relégué au second plan.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Barbault et Dominique Bourg, « HULOT NICOLAS (1955- ) », Encyclopædia Universalis [en ligne],,‎ (lire en ligne)
  2. Il y a 10 ans, le "Pacte Hulot" installait l'écologie en politique, L'Express et AFP, 27/01/2017
  3. Le Pacte écologique de Nicolas Hulot
  4. Le pacte écologique de Nicolas Hulot, Le Monde, 31 janvier 2007
  5. Le guide de l'éco-électeur
  6. Anne Lenormand, « Développement durable - La fondation Nicolas-Hulot lance un guide de l'"éco-électeur" », Locatis - Banque des territoires,‎ (lire en ligne)
  7. Louis Nègre, « Le Grenelle de l'environnement, premier pas vers un changement de modèle », sur Sénat,
  8. Fait sans précédent : Nicolas Hulot réunit 10 candidats à l'élection présidentielle autour du Pacte écologique, actu-environnement.com, 8 février 2007 (Consulté le 27/04/2020)
  9. Sophie Fabrégat, « Le Grenelle de l'environnement ébranlé ? », Actu-Environnement,‎ (lire en ligne)

Annexe[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]