Palais épiscopal de Bayeux — Wikipédia

Palais épiscopal de Bayeux
Façade principale du palais (actuel hôtel de ville)
Présentation
Type
Style
Propriétaire
Ville de Bayeux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Usage
Gestionnaire
Ville de Bayeux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH ()
Classé MH (chapelle en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Rue Laitière, rue de la Chaîne, place de l'Hôtel-de-Ville et place de la LibertéVoir et modifier les données sur Wikidata
Bayeux, Calvados
 France
Coordonnées
Carte

Le palais épiscopal de Bayeux ou palais de l'évêché de Bayeux est un ancien palais épiscopal qui se dresse sur le territoire de la commune française de Bayeux, dans le département du Calvados, en région Normandie. Il ne doit pas être confondu avec l'hôtel du Doyen, utilisé comme palais épiscopal pendant le Concordat.

Le palais, totalement protégé aux monuments historiques, fut le lieu de résidence des évêques de Bayeux jusqu'en 1793. Il est actuellement occupé par l'hôtel de ville de Bayeux et le musée d'Art et d'Histoire Baron-Gérard.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le palais épiscopal est situé sur la commune de Bayeux, au nord de la cathédrale Notre-Dame, dans le département français du Calvados.

Historique[modifier | modifier le code]

Avant 1793[modifier | modifier le code]

Le palais est construit au nord de la cathédrale. Il faisait partie de l'ensemble canonial qui abritait la cathédrale, la résidence de l'évêque, le cloître canonial[note 1], la salle capitulaire, la bibliothèque et l'officialité.

Il était limité :

  • à l'est par les murs de la ville et les maisons de la fabrique (rue Larcher actuelle) ;
  • à l'ouest la salle du chapitre et le grenier à sel (rue du Bienvenu) ;
  • au nord, une porte fortifiée sur la rue de la Chaîne ;
  • au sud-est, la chapelle Saint-Étienne et la porte Saint-Vigoret.

La chapelle de plan octogonal construite a été construite au début du XVIe siècle sous l'épiscopat de Louis de Canossa (1516–1531).

Le palais est reconstruit en 1770-1771.

Depuis 1793[modifier | modifier le code]

À l'instigation de Gabriel Moisson de Vaux, membre du district de Bayeux, le , un platane est planté comme arbre de la liberté dans la cour du palais (actuellement place de la Liberté). C'est l'un des plus anciens de France. Le , il est classé parmi les sites comme monument naturel remarquable. En , il obtient le label « Arbre remarquable de France[2] ».

Au XIXe siècle, l'ancien évêché est en partie affecté au tribunal d'instance et la chapelle servit de salle de délibération. La salle Saint-Regnobert qui reliait le transept nord de la cathédrale à l'évêché est détruite pour percer le passage Flachat.

En 1833, une des ailes est détruite, puis reconstruite pour servir de maison d'arrêt.

En 1900, le musée Baron-Gérard est transféré dans l'aile la plus ancienne du palais. De 2001 à 2013, le musée est fermé pour permettre des travaux de restauration (notamment de la chapelle) et d'agrandissement. Le tribunal d'instance, fermé le , est inclus dans le nouveau parcours muséographique.

Description[modifier | modifier le code]

L'ancien palais des évêques de Bayeux se déploie en quatre sous-ensembles[3] :

  • l'aile « A », qui abrite actuellement le musée Baron-Gérard. Elle se prolongeait à l'origine jusqu'à la cathédrale mais est amputée 1896 afin de ménager le passage Flachat au nord de l'église. Le rez-de-chaussée fut utilisé comme prison de l'officialité tandis que le premier étage était réservé aux appartements privés de l'évêque;
  • l'aile « B » qui renferme l'entrée principale du palais et l'escalier d'honneur. Cette aile axée d'ouest en est sert actuellement de parcours muséographique. Divisée en trois espaces, elle comprenait à l'ouest la salle dite des pas perdus, la grande salle des audiences de l'évêque et à l'est la chapelle épiscopale érigée au XVIe siècle dans le style Renaissance ;
  • l'aile « C », dernière extension du palais construite pour les évêques entre 1768 et 1771 ; elle est actuellement occupée par l'hôtel de ville dont la décoration intérieure est marquée par une rénovation de style Napoléon III
  • l'aile « D » qui correspond à la partie du palais du XVIe siècle qui fut détruite, puis reconstruite en 1833 pour servir de commissariat de police.

La construction de l'ensemble est légèrement en biais, comme l'est l'axe des tours de façade de la cathédrale, ce qui peut suggérer une simultanéité dans la mise en place de ces deux constructions[4].

La chapelle[modifier | modifier le code]

La chapelle est composée selon un plan octogonal. Elle est couverte par une voûte portée par huit ogives diaphragmes entrecroisées.

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Au titre des monuments historiques[5] :

  • la chapelle avec son décor peint est classée par arrêté du  ;
  • les parties suivantes, telles qu'elles sont délimitées sur le plan annexé à l'arrêté : Bâtiment A, rue de la Chaîne (musée Baron Gérard) , en totalité ainsi que le sol du jardin Saint-Yves ; Bâtiment B, place de la Liberté, en totalité ; Bâtiment C, place de la Liberté : les façades et les toitures ; Bâtiment D, place de l'Hôtel-de-ville (Hôtel de Ville) , en totalité sont inscrits par arrêté du .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ce dernier a disparu et a été éventré lorsque l'on a percé le passage Flachat[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Bernage, « Bayeux - Vire - Falaise - Caen », dans La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 63.
  2. Site classé no 14076, plaquette de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Basse-Normandie [lire en ligne] [PDF].
  3. Dossier pédagogique : à la découverte du vieux Bayeux, le palais épiscopal p. 11, pôle patrimonial des musées de Bayeux, juin 2019
  4. Annie Renoux, « Palais épiscopaux des diocèses de Normandie, du Mans et d’Angers (XIe – XIIIe siècles) », dans Pierre Bouet et François Neveux (dir.), Les Évêques normands du XIe siècle, Presses universitaires de Caen, , p. 184
  5. « Ancien palais épiscopal, actuellement Hôtel de ville », notice no PA00111053, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monique Chatenet, « La Gran Fabrica de monseigneur l’évêque de Bayeux », dans Bernard Beck, Pierre Bouet, Claire Etienne, Isabelle Lettéron (dir.), L’Architecture de la Renaissance en Normandie, actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 30 septembre-4 octobre 1998, Caen, Presses Universitaire de Caen, 2003, vol.I, p. 233-242.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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