Paris Saint-Germain Football Club — Wikipédia

Paris Saint-Germain
Logo du Paris Saint-Germain
Généralités
Nom complet Paris Saint-Germain Football Club
Surnoms Les Parisiens
Fondation [Note 1]
Statut professionnel 1970-1972, 1974-
Couleurs Rouge et bleu
Stade Parc des Princes
(48 229 places)
Siège 24 rue du Commandant-Guilbaud
75016 Paris
Championnat actuel Ligue 1
Propriétaire Qatar Sports Investments (87,5 %)
Arctos Partners (12,5 %)
Président Nasser al-Khelaïfi
Entraîneur Luis Enrique
Joueur le plus capé Marquinhos (438)
Meilleur buteur Kylian Mbappé (255)
Site web psg.fr
Palmarès principal
National[Note 2] Championnat de France (11)
Coupe de France (14)
Trophée des champions (12)
Coupe de la Ligue (9)
International[Note 2] Coupe des coupes (1)
Coupe Intertoto (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

Neutre

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Saison 2023-2024 du Paris Saint-Germain
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Dernière mise à jour : 13 janvier 2024.

Le Paris Saint-Germain Football Club, couramment appelé Paris Saint-Germain ou PSG, est un club de football français, section football du Paris Saint-Germain omnisports. Le club dispose d'un centre d'entraînement à Poissy (qui a remplacé à partir de 2023 le Camp des Loges en forêt de Saint-Germain-en-Laye) et joue au Parc des Princes à Paris.

Le Paris Saint-Germain voit le jour en 1970 lors de la fusion entre la section football du Stade saint-germanois, club fondé en 1904, et le Paris FC, club virtuel sans stade ni équipe créé dix-huit mois auparavant dans le but de redonner une équipe professionnelle à la capitale, après la chute du Racing Club de France et du Stade français. En 1972, le club est scindé en deux : le Paris FC gardant l'effectif et le statut professionnel, ainsi que l'occupation du Parc des Princes, tandis que le Paris Saint-Germain repart avec l'équipe amateur en Division 3 et prend alors domicile au stade Georges-Lefèvre. Deux ans après, en 1974, le Paris FC est relégué en deuxième division tandis que le PSG retrouve la première division et le Parc des Princes.

Présidé au cours de ses premières années par des personnalités comme Daniel Hechter puis Francis Borelli, le PSG est racheté en 1991 par le diffuseur du championnat à la télévision, Canal+, qui mène le club parisien à un grand succès pendant ses premières années. Ainsi, en 1996, le PSG remporte la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, devenant le second club français à gagner une coupe d'Europe. En 2006, le PSG est vendu au fonds d'investissement américain Colony Capital, vivant plusieurs saisons compliquées malgré deux coupes nationales remportées, puis en 2011 à Qatar Sports Investments (QSI), la filiale sportive du fonds souverain qatarien Qatar Investment Authority (QIA). L'homme d'affaires et ex-tennisman qatarien Nasser Al-Khelaïfi devenant le président-directeur général du club, QSI investis des moyens financiers très importants permettant d'acheter des joueurs parmi les plus chers au monde, tels que le suédois Zlatan Ibrahimović, le brésilien Neymar, le français Kylian Mbappé en 2017 ou l'argentin Lionel Messi en 2021. Le PSG devient alors un club d'une dimension mondiale.

En 2015, le club réalise le premier « quadruplé » en remportant la Ligue 1, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et le Trophée des champions, performance rééditée en 2016, 2018 et 2020. Le club de la capitale atteint la finale de la Ligue des champions de l'UEFA lors de la saison 2019-2020. En 2023, le Paris Saint-Germain remporte son onzième titre de champion de France, devenant ainsi le club le plus titré de l'Hexagone, devant l'AS Saint-Étienne.

Carte
Localisation du Parc des Princes et du Campus du Paris-Saint-Germain à Poissy près de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines par rapport à la ville de Paris.

Histoire

Le Stade saint-germanois (1904-1970)

Photographie de trois personnes en tenue de sport.
Membres du Stade saint-germanois le 20 mai 1906 au bois de Boulogne lors d'une épreuve de course à pied.

Le Stade saint-germanois voit le jour le , à l'occasion de l'inauguration des installations sportives du Camp des Loges en forêt de Saint-Germain-en-Laye[1].

Le premier président est Félix Boyer[d 1]. Club omnisports doté d'une section football[d 1], il s'affilie à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). La section football intègre le groupe Ouest du championnat de Paris de 4e série, quatrième et dernier niveau du championnat régional parisien. Pour son premier match officiel, le Stade saint-germanois s'incline à domicile le 16 octobre 1904 face à la Société du Patronage laïque du Ve par un score fleuve de huit buts à un[2],[3].

À la suite de la disparition de l'USFSA, le Stade rejoint la Fédération française de football-association (FFFA) en 1921 et doit s'inscrire tout en bas de l'échelle du football parisien. Commence alors une lente ascension vers les sommets de la Ligue de Paris[4]. En 1932, alors que le football professionnel est autorisé en France, le Stade évolue en « Promotion de 1re division », le quatrième niveau régional. Il dispute cette année-là la Coupe de France pour la première fois, dont il atteint les 32es de finale en 1949 et 1951[d 1].

Champion de Paris en 1957[d 1], le Stade se maintient parmi l'élite des clubs amateurs du CFA treize saisons durant, sous la conduite de son entraîneur Roger Quenolle et de son président Henri Patrelle. En point d'orgue, les « Blancs » de Saint-Germain atteignent les quarts de finale de la Coupe de France en 1969, où ils affrontent l'Olympique de Marseille. Le match aller a lieu au Parc des Princes devant 14 760 spectateurs, le retour au stade Vélodrome. La confrontation voit la logique qualification des professionnels marseillais[5]. Troisième de son groupe de CFA en 1969, le Stade réitère la même performance l'année suivante. L'ouverture aux équipes amateurs de la Division 2 nationale, dite « open », mise en place cet été-là, dont Patrelle, membre du Conseil fédéral de la FFF, est l'un des instigateurs, offre la promotion aux joueurs Sangermanois.

1970-1973 : de la fusion au divorce

Alors que le Stade saint-germanois du président Henri Patrelle s'apprête à obtenir sa promotion en deuxième division en 1970[6], un projet de relance du football de haut niveau à Paris tourne en rond depuis plus de dix-huit mois. Le Paris Football Club, créé en 1969 à la suite d'une étude du Conseil fédéral de la Fédération française de football, est resté un club virtuel toute la saison précédente. À quelques semaines de la reprise en 1970, le Paris FC n'a ni joueurs, ni entraîneur, ni encadrement, ni stade, ni inscription en championnat. Ce PFC avait en partie été financé par une collecte populaire et un échec signifierait le remboursement des donateurs. De plus, la FFF qui a engagé sa crédibilité dans cette relance du football de haut niveau à Paris après les dépôts de bilan du RC Paris, du Stade français et du CA Paris, envisage mal un échec[7].

Après le refus du CS Sedan Ardennes, seul club de Division Nationale à proximité, de fusionner, et le refus de la Ligue d'accepter le club directement en 1re division, les promoteurs du PFC se tournent vers la 2e division. Pressé par le temps, l'idée de fusionner avec le Stade saint-germanois s'impose. Le , l'assemblée des associés du PFC vote pour la fusion avec Saint-Germain. Le 30 mai, la FFF publie la liste des clubs participant au prochain championnat de deuxième division : le Paris Saint-Germain FC figure sous ce nom sur cette liste au titre de la promotion du Stade saint-germanois. Le « Paris Saint-Germain » est clairement noté comme qualifié du groupe Nord avec Creil et Cambrai[8]. Le protocole de fusion entre le Stade saint-germanois et le Paris FC est paraphé le 10 juin. Le 26 juin, un Conseil d'administration extraordinaire entérine la fusion du Stade saint-germanois et du Paris FC et la rend effective : le Paris Saint-Germain Football Club est né. Pierre-Étienne Guyot, ancien vice-président du Racing Club de France et partie prenante du projet Paris FC, en est le premier président.[réf. nécessaire]

La direction du nouvel ensemble est confiée aux deux vice-présidents : Guy Crescent, venu du Paris FC, et Henri Patrelle, le président historique du Stade saint-germanois, nommé président de la Commission sportive qui gère le football. Patrelle garde ainsi la main sur l'aspect sportif tandis que Crescent s'occupe de questions d'intendance. Le premier international français à rejoindre le club est Jean-Claude Bras[9], qui évolue au Royal Football Club de Liège en Belgique. Jean Djorkaeff, capitaine de l'équipe de France, rejoint le club dès le 22 juin, précédant de quelques jours son coéquipier de Marseille Jean-Pierre Destrumelle. Le premier match disputé sous le nom « Paris Saint-Germain FC » est une rencontre amicale de pré-saison face à US Quevilly. Les Normands s'imposent 1-2 le 1er août au stade Jean-Bouin[10]. Le 23 août, le Paris SG dispute son premier match officiel pour le compte de la première journée du championnat de France de deuxième division, appelé alors « National » : les Parisiens ramènent un match nul de Poitiers[Qui ?] (1-1).

Le PSG termine pour sa première saison 1er du groupe Centre du championnat. Il est sacré champion de France de deuxième division le après avoir affronté Monaco et Lille, vainqueurs des deux autres groupes. Le PSG est donc promu en 1re division dès 1971. Malgré ce succès sportif, la Mairie de Paris, propriétaire du Parc des Princes et important bailleur de fonds du nouveau PSG, refuse de soutenir un club basé hors du territoire de la ville de Paris[11], le Paris Saint-Germain étant considéré comme un « club banlieusard[12] ». Menacé dans son existence, le PSG est scindé en deux en mai 1972 : la section professionnelle reste en Division 1 sous les couleurs du Paris FC, tandis que le reste du club, et notamment l'équipe amateur évoluant en Division 3, conserve l'identité « Paris Saint-Germain ». Le mariage avec le PFC aura tenu moins de deux ans[13].

1973-1978 : l'ère Hechter, retour et maintien dans l'élite

Le Parc des Princes.

Profitant du refus de montée de l'US Quevilly pour des raisons financières, le PSG est promu en D2 dès 1973. Pour pouvoir rester en seconde division, le PSG doit trouver rapidement des investisseurs extérieurs afin de financer d'importants travaux pour mettre en norme son stade au Camp des Loges. Daniel Hechter et ses amis, Francis Borelli, l'acteur Jean-Paul Belmondo, Guy Bossant, Charles Talar et Jacques Bloch, font leur entrée en scène. Ces nouveaux dirigeants issus du show-business seront surnommés quelques mois plus tard par la presse « Le gang des chemises roses »[14]. Le partenariat entre Henri Patrelle et Daniel Hechter dure seulement un an. Il avait débuté le avec la signature d'un protocole entre le PSG et Daniel Hechter. Afin d'éviter une nouvelle affaire semblable à celle du PFC, le nom (Paris Saint-Germain Football Club) et les couleurs du club (bleu, blanc et rouge) deviennent protégées par contrat. Ce protocole est signé sur papier à en-tête du club où figure déjà le logo « tour Eiffel », en usage dès la saison 1972-1973. Le siège social du club est transféré à Saint-Germain-en-Laye. Patrelle conserve son titre et sa qualité de président du PSG, mais Daniel Hechter, président du comité de gestion, joue un rôle majeur au club. Un conflit s'instaure alors entre les deux hommes pour le contrôle plein et entier du PSG. De même, sur le banc, Robert Vicot, officiellement entraîneur, doit souvent s'effacer devant Just Fontaine, officiellement directeur technique.

Cette double direction n'empêche pas le club d'être promu en D1 en juin 1974 à l'issue d'un match de barrage face à Valenciennes. Lors de ce match, Just Fontaine fera un arrêt cardiaque sans gravité à la suite de la victoire du club. Ironie du sort, le Paris FC chute en D2 dans le même temps. C'est au lendemain de cette promotion que Daniel Hechter devient officiellement président du club, poste qui était jusque-là toujours occupé par Patrelle qui devient intendant de l'équipe de France A jusqu'en 1979.

En faisant son retour parmi l'élite, le PSG retrouve son statut professionnel abandonné deux ans plus tôt. Les saisons suivantes, le club parisien parvient à se maintenir dans l'élite et à s'y ancrer. Parmi les joueurs les plus remarqués de l'époque, on trouve Jean-Pierre Dogliani, Mustapha Dahleb, François M'Pelé et parmi les entraîneurs, Vélibor Vasovic et Jean-Michel Larqué. Daniel Hechter lui-même dessine le maillot « historique » du club[15]. L'inauguration du centre de formation au camp des Loges a lieu le , Pierre Alonzo en prend la direction. Le Tournoi de Paris retrouve également vie en 1975 et sera disputé jusqu'en 1993.

La présidence de Daniel Hechter est marquée par ses déboires finaux. Malgré le fait qu'il a toujours clamé son innocence et dénoncé un complot contre lui, Hechter est écarté de la présidence en janvier 1978, et est interdit à vie de gestion de clubs de football, à la suite du scandale de la double billetterie du Parc des Princes[16]. Une partie du produit de la vente de billets était versée aux joueurs afin de leur offrir un complément de revenus plutôt que de le faire rentrer dans les caisses du club[17]. Par ailleurs, des spectateurs ayant régulièrement payé leur billet ne pouvaient trouver leur place dans l'enceinte, pourtant réputée offrir environ 45000 places, toutes assises.

1978-1991 : l'ère Borelli, premiers trophées majeurs et découverte de l'Europe

Francis Borelli, vice-président du club et dirigeant depuis 1973 auprès de Daniel Hechter (qui est devenu interdit de gestion), prend la présidence le 9 janvier 1978 pour treize saisons et demi[18]. Sous sa conduite, le Paris Saint-Germain remporte ses premiers trophées majeurs : deux coupes de France[19]. La première en 1982 après une finale épique disputée face à Saint-Étienne, alors emmené par Michel Platini, qui joue là son dernier match pour un club français. Le PSG l'emporte 6 à 5 aux tirs au but après un match nul 2 buts partout, Nabatingue Toko et Dominique Rocheteau inscrivant les buts parisiens, Platini deux buts pour les Verts[20]. En 1983, Paris conserve son titre en l'emportant face au nouveau champion de France, Nantes (victoire 3 à 2)[21].

Le club de la capitale vit sa première épopée européenne en 1982-1983 qui se finit en quart de finale contre l'équipe belge de Waterschei. Ce PSG-Waterschei en Coupe des coupes est considéré comme le premier grand rendez-vous européen du PSG. Le PSG, vainqueur 2-0 à l'aller à domicile, part favori pour la qualification. C'est, en effet, lors de cette confrontation contre le vainqueur de la Coupe de Belgique que le record d'affluence au Parc des Princes reste le plus élevé avec 49 575 spectateurs. Mais lors du match retour, les Belges gagnent 3 à 0 après prolongation et se qualifient[22].

La saison suivante, le PSG se qualifie une nouvelle fois pour la Coupe des coupes et se fait encore éliminer de justesse, cette fois-ci en huitième de finale par la Juventus de Platini (2-2 à domicile et 0-0 à l'extérieur).

Lors de la saison 1984-1985, le PSG vit une saison moyenne avec une modeste 13e place en championnat[23], une finale de Coupe de France perdue contre l'AS Monaco[24] et une élimination au 2e tour de la Coupe UEFA contre les Hongrois de Videoton[25]. Gérard Houllier remplace alors l'entraîneur Georges Peyroche dès la saison suivante et le PSG accède au titre de champion de France lors de la saison 1985-1986 pour la première fois de son histoire[26]. La formation de la capitale s'appuie sur une colonne vertébrale constituée par le gardien Joël Bats, le milieu de terrain défensif Luis Fernandez (devenu capitaine à la place de Dominique Bathenay), le meneur de jeu Safet Sušić et l'attaquant Dominique Rocheteau. L'équipe reste invaincue pendant 27 journées et s'impose finalement avec trois points d'avance sur son dauphin, le FC Nantes. Les deux saisons suivantes, marquées par le départ de cadres historiques (Luis Fernandez en 1986 puis Dominique Rocheteau en 1987), sont plus délicates (7e puis 15e place en championnat) avec une élimination en Coupe des clubs champions dès le premier tour de la compétition contre le FC Vítkovice, modeste club tchécoslovaque[27]. Le PSG participait à cette compétition pour la première fois de son histoire.

En 1988, Tomislav Ivić devient entraîneur du PSG[28]. Il y obtient d'abord de bons résultats, le club parisien terminant à la deuxième place du championnat, à trois points de l'Olympique de Marseille. La saison suivante est plus décevante : les Parisiens sont éliminés rapidement en Coupe UEFA par la Juventus[29], et avec 14 défaites terminent à la cinquième place de D1[30].

Résistant à l'assaut du Matra qui, cinq années durant, tenta, en vain, de ravir au PSG sa position de numéro 1 dans la capitale, le président Borelli et son système de gestion à l'ancienne se trouvent à bout de souffle à l'attaque des années 1990.

1991-2006 : l'ère Canal+, âge d'or européen puis déclin

George Weah en 1992, célébrant son doublé face à Naples en Coupe UEFA.

Inquiet des difficultés financières du club, le Maire de Paris, Jacques Chirac, souhaite qu'un repreneur soit trouvé, idéalement par un média français. Il charge Bernard Brochand de sonder les différents patrons de presse[31]. Un accord est trouvé avec Canal+ qui investit en 1991 dans le PSG à hauteur de 39,8% des actions de la Société Anonyme à Objet Sportif (SAOS) nouvellement créée. Michel Denisot devient vice-président délégué du club[32], Pierre Lescure président de la SAOS, et Bernard Brochand président de l'Association Paris Saint-Germain. Le diffuseur du championnat souhaite relancer son intérêt en opposant un adversaire à l'Olympique de Marseille. Le recrutement d'Artur Jorge comme entraîneur et de plusieurs joueurs majeurs (Paul Le Guen, Valdo, Ricardo, David Ginola ou Laurent Fournier) permet à Paris de finir sur le podium (3e).

La saison suivante, Alain Roche, Vincent Guérin, Bernard Lama et George Weah renforcent davantage l'effectif. Après une première partie de saison en tête, Paris s'incline et termine deuxième. Le club parisien s'offre également une Coupe de France face à Nantes (3-0), et un beau parcours en Coupe UEFA en éliminant successivement Naples, Anderlecht puis le Real Madrid à la suite d'un match de légende en quart de finale (4-1). Le PSG sera ensuite éliminé par la Juventus Turin en demi-finale.

En 1993-1994, Michel Denisot est promu président-délégué tandis que le Brésilien Raí renforce encore l'effectif, même si son adaptation est difficile. Paris s'installe en tête en octobre et ne la lâchera plus. Le PSG est de nouveau champion de France 8 ans après et atteindra les demi-finales de la Coupe des Coupes, éliminé par Arsenal après avoir sorti, pour la deuxième fois consécutive, le Real Madrid au tour précédent.

Le PSG contre le Rapid Vienne lors de la finale de C2 1996.

La saison suivante voit Luis Fernandez remplacer Artur Jorge. Paris ne peut faire mieux que la 3e place en championnat, mais il s'offre une nouvelle Coupe de France, ainsi que la première Coupe de la Ligue. Le club accède également pour la première fois de son histoire à une demi-finale de Ligue des champions (face à l'AC Milan)[33], en ayant éliminé le FC Barcelone de Johan Cruyff en quart de finale et réalisé un bilan parfait dans un groupe très difficile (6 victoires sur 6 face au Bayern Munich, FK Spartak Moscou et Dynamo Kiev).

L'été 1995 est celui du changement : plusieurs joueurs majeurs quittent la capitale (Weah, Ginola, Valdo, Ricardo), alors que Patrice Loko, Bruno Ngotty ou Youri Djorkaeff arrivent. La saison démarre sur les chapeaux de roue, Paris est très largement en tête du championnat. Mais le début de l'année 1996 est difficile et le club parisien voit Auxerre fondre sur lui. Denisot fait appel à Yannick Noah pour remobiliser l'effectif. Paris s'inclinera en championnat (il finira 2e) mais remporte la Coupe des coupes face au Rapid Vienne, en éliminant notamment Parme (en quart de finale) puis La Corogne (en demi). Le PSG devient alors le second club français à gagner une Coupe d'Europe.

Liverpool FC face au PSG en demi-finale retour de C2 1997.
La finale de C2 1997 face au FC Barcelone.

Durant l'été 1996, Luis Fernandez cède sa place à Ricardo Gomes, tandis que les premiers effets de l'Arrêt Bosman se font sentir sur le recrutement (notamment avec le départ de Djorkaeff) malgré la venue du Brésilien Leonardo. Après une nouvelle première partie de saison en tête, le PSG s'incline face à Monaco et termine deuxième. De plus, malgré une qualification face au Liverpool FC en demi-finale, Paris s'incline en finale de la Coupe des Coupes face à Barcelone. Enfin, Bernard Lama est contrôlé positif au cannabis et doit quitter le club. À la fin de la saison, Canal+ passe de 39,8 à 56,8 % au capital du club et devient donc majoritaire.

Pendant l'été 1997, Paris recrute Christophe Revault, Éric Rabésandratana, Marco Simone et Florian Maurice. À la suite d'une erreur administrative (Laurent Fournier fut aligné alors qu'il était suspendu), le club frise l'élimination aux préliminaires de la Ligue des champions contre le Steaua Bucarest, mais se rattrape au retour (5-0) après une défaite sur tapis vert (3-0). Après le match retour, Leonardo quitte déjà le PSG pour rejoindre l'AC Milan. La saison débute bien, mais l'équipe connaît une période difficile à l'automne à la suite d'une mauvaise passe de Revault. Le Paris Saint-Germain est éliminé en phase de groupe de la C1 à la différence de buts et voit le podium s'éloigner en championnat. Le sourire reviendra avec les succès en finale des Coupes de la Ligue et de France, mais Paris termine 8e en championnat.

Michel Denisot passe la main et c'est Charles Biétry, l'autre candidat au poste en 1991, qui le remplace. Biétry décide de faire table rase du passé et une grande partie de l'effectif (dont Rai, Fournier, Le Guen, Guérin et Roche) quitte le club. Ils sont remplacés par Jay-Jay Okocha, Yann Lachuer, Christian Wörns ou encore Bernard Lama, de retour au club. Ricardo, lui aussi, quitte le club, et Alain Giresse est finalement choisi pour le remplacer. Mais très vite, la mayonnaise ne prend pas, l'équipe est en milieu de tableau en championnat et subit une élimination prématurée en Coupe d'Europe face au Maccabi Haïfa. Face à ces résultats, Giresse est démis de ses fonctions et il est remplacé par Artur Jorge, que Biétry n'avait pas manqué de critiquer précédemment. Malgré tout, les résultats ne s'améliorent pas et Jorge critique ouvertement l'effectif. Biétry en tire les conséquences et démissionne, il est remplacé par Laurent Perpère. La saison est gâchée, Perpère prépare la suite et remplace Jorge par Philippe Bergeroo. Le PSG termine 9e.

Après cette saison épouvantable, l'été 1999 sert à faire le ménage dans l'effectif. Plusieurs joueurs arrivés un an auparavant quittent le club, qui recrute Ali Benarbia, Laurent Robert, ou Christian. Le capitaine Marco Simone rejoint l'AS Monaco, son départ avait été entériné depuis de nombreux mois à cause de ses mauvaises relations avec Charles Biétry. Le PSG réalise un exercice 1999-2000 convaincant, il reste sur le podium la majeure partie de la saison et termine deuxième. Seule ombre au tableau, la défaite en finale de la Coupe de la Ligue, face au FC Gueugnon.

La saison suivante, Paris est extrêmement ambitieux et dépense plusieurs centaines de millions de francs pour recruter Nicolas Anelka, Sylvain Distin, Peter Luccin et Stéphane Dalmat dans le cadre du projet "PSG Banlieue" de son actionnaire Canal+. Le PSG signe également le jeune Bernard Mendy, Lionel Letizi arrive pour remplacer numériquement Bernard Lama, de même que Frédéric Déhu qui conclut ce mercato estival pour devenir le patron du secteur défensif parisien. L'objectif est le titre de champion de France et un bon parcours en Ligue des champions. Si l'équipe est convaincante à domicile, elle souffre à l'extérieur, ce qui l'empêche de dominer. À partir de novembre, les résultats plongent, et Paris passe de la tête au milieu de tableau en quelques semaines. Après une lourde défaite à Sedan (5-1), Bergeroo est renvoyé et est remplacé par Luis Fernandez de retour au PSG afin de sortir le club de cette mauvaise passe. Ce dernier fait venir à Paris des joueurs du championnat espagnol (comme Mauricio Pochettino ou encore Mikel Arteta), obtient le retour de Didier Domi et échange Dalmat avec Vampeta. Mais les résultats ne s'améliorent pas. Paris perd en Coupe d'Europe face à La Corogne (4-3) après avoir mené 0-3, ce qui élimine le PSG au stade de la deuxième phase de groupes. Le match face à Galatasaray est marqué par de graves incidents dans les tribunes. Paris termine 9e, mais voit la pépite brésilienne Ronaldinho débarquer.

Alors que Canal+ devient propriétaire de 90,8 % du PSG à l'été 2001, le club dépense encore beaucoup d'argent pour faire venir José Aloisio, Gabriel Heinze, Cristóbal, Reinaldo ou bien encore Hugo Leal. Dominique Casagrande est échangé avec Jérôme Alonzo. Dans le même temps, de nombreux joueurs importants les saisons précédentes quittent le club. La plupart des joueurs du "PSG Banlieue" sont considérés comme des échecs et sont poussés vers la sortie moins d'un an après leur arrivée. Malgré cette débauche de moyens et un succès en Coupe Intertoto en août, les résultats ne sont pas extraordinaires. En Coupe UEFA, Paris est éliminé dès les seizièmes de finale aux tirs au but face aux Rangers, et en championnat, le PSG ne parvient pas à monter sur le podium. Anelka, très décevant cette saison et dont les relations avec l'entraîneur sont tendues, est prêté en Angleterre au mercato hivernal et sera bradé l'été suivant. Fabrice Fiorèse arrive, de même que Jérôme Leroy qui signe son retour. Finalement, Paris n'accède à la 3e place qu'une seule fois (à l'issue de la 31e journée) et termine 4e, ne se qualifiant donc pas pour la Ligue des champions.

Le tifo des supporters du PSG au Stade de France lors de la finale de la Coupe de France 2006 contre l'OM.

La saison 2002-2003 est marquée par une austérité lors du mercato. Des joueurs comme Jay-Jay Okocha ou Mikel Arteta ne sont pas remplacés. Paris parvient à prendre la tête fin octobre, mais ce sera son seul éclat de la saison. En Coupe UEFA, le PSG est à nouveau éliminé au stade des seizièmes de finale, cette fois-ci face au modeste club portugais du Boavista. En championnat, le club parisien plonge en milieu de tableau, Ronaldinho est laissé sur le banc, Luis Fernandez sauve sa tête en prenant les supporters à témoin. Finalement, Paris finira 11e et s'incline en finale de la Coupe de France face à Auxerre.

Face au bilan sportif et financier désastreux (65 millions d'euros de déficit pour la saison 2002-2003[34]), Canal+ débarque Perpère et Fernandez, et nomme les deux hommes phares du succès lillois, Francis Graille président, Vahid Halilhodžić entraineur. Graille est chargé de remettre de l'ordre dans les finances, Halilhodzic doit remettre l'équipe sur le droit chemin. Le capitaine Mauricio Pochettino est libéré de son contrat et Ronaldinho est cédé à Barcelone, tandis que Pauleta devient le buteur du PSG. Le début de saison est difficile, Jérôme Leroy quitte le club. Mais Halilhodžić parvient à trouver la bonne formule et Paris s'installe sur le podium (saison finalement bouclée à la 2e place) et remporte son premier titre en 6 ans, avec la Coupe de France. Mais la fin de saison est gâchée par le départ du capitaine Frédéric Déhu à Marseille.

Célébration de la victoire en Coupe de France en 2006.

Après le départ de Déhu, ce sont Heinze et Sorin qui s'en vont. Paris se débarrasse également de plusieurs joueurs devenus indésirables et dépense tout son budget recrutement sur des joueurs tels que Jérôme Rothen, Fabrice Pancrate, Sylvain Armand et Mario Yepes. Fiorèse suit finalement son ami Déhu à l'OM dans les dernières heures du mercato. Mais l'équipe n'est pas complète et le début de saison 2004-2005 est désastreux. Paris s'embourbe dans le ventre mou du championnat et termine dernier de son groupe de Ligue des champions. Halilhodzic croit trouver en Sergueï Semak le joueur manquant à l'effectif, mais rien ne s'arrange et Graille décide de se séparer de son collaborateur. Il nomme Laurent Fournier pour finir la saison. Sous son commandement, les résultats s'améliorent légèrement et le club termine 9e. À la fin de la saison, Canal+ écarte Graille au profit de Pierre Blayau, puis rachète les dernières parts d'Alain Cayzac et devient propriétaire à 100 %.

En 2005-2006, l'effectif est renforcé par des arrivées majeures comme Cristian Rodríguez, Bonaventure Kalou, Vikash Dhorasoo ou David Rozehnal tandis que Lorik Cana, bien que formé au club, part chez l’ennemi juré (l'Olympique de Marseille). L'équipe a fière allure sur le papier et son début de saison est intéressant. Mais le président est insatisfait et lors de la trêve hivernale, il renvoie Fournier au profit de Guy Lacombe alors que le PSG n'est qu'à un seul point de la deuxième place malgré sa position de 6e. C'est à ce moment que les résultats du club décrochent à nouveau, le PSG finira 9e. Néanmoins, Paris remporte une nouvelle Coupe de France face à Marseille (2-1).

2006-2011 : l'ère Colony Capital, un échec

En juin 2006, Canal+ revend le club à un fonds d'investissement américain (Colony Capital), une société d'investissements française (Butler Capital Partners) et à une banque américaine (Morgan Stanley). Les trois entités détiennent chacune un tiers du capital social du club. Alain Cayzac est nommé président du club le [35].

Malgré le changement de propriétaire et de direction, priorité est donnée à la stabilité : Guy Lacombe demeure l'entraîneur du club, Alain Roche reste recruteur, Raí revient en tant qu'ambassadeur du club en Amérique du Sud, et l'effectif ne connait pas de bouleversement majeur. Malgré cette stabilité, le début de saison est difficile, Paris ne parvient même pas à passer dans la première moitié du tableau. Vikash Dhorasoo est renvoyé en octobre après avoir accusé l’entraîneur de mentir. Le pire est atteint en novembre avec une lourde défaite en Coupe UEFA au Parc face à l'Hapoël Tel-Aviv (2-4), puis la mort par balle d'un ultra parisien par un policier après le match. Début janvier 2007, Guy Lacombe est limogé et Paul Le Guen le remplace. L'espoir est important à la suite des excellents résultats du Breton à Lyon. Malgré une descente dans la zone de relégation en mars, les résultats s'améliorent sensiblement, Paris parvient jusqu'aux huitièmes de finale de Coupe UEFA et termine sa saison à la 15e place en championnat.

La saison suivante doit marquer le retour de Paris en haut du classement. La stabilité est toujours de mise, mais certains ajustements espèrent être faits avec les arrivées de Jérémy Clément, Grégory Bourillon, Didier Digard, Marcos Ceará et Zoumana Camara, tandis que du côté des départs on retrouve notamment David Rozehnal, Bonaventure Kalou et Édouard Cissé. Mais à nouveau, le PSG reste dans la seconde moitié du classement. En cause, d'excellents résultats à l'extérieur, mais une incapacité à gagner à domicile, c'est le « syndrome du Parc ». Pour provoquer un électrochoc, Le Guen titularise les jeunes à Valenciennes. Mais sans résultat majeur, il revient à l'équipe-type rapidement. Fin novembre, Paris bascule dans la zone de relégation. Le 10 janvier, Butler Capital Partners est poussé vers la sortie par Colony Capital qui rachète une grande partie des parts du club détenues par la société d'investissements française. Cela fait du fonds d'investissement américain l'actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain. La victoire au Parc face à Lens 3 jours plus tard met fin au « syndrome du Parc » et éloigne le PSG de la zone de relégation. À la fin du mercato hivernal, deux brésiliens, Éverton Santos et Willamis Souza, arrivent. C'est cependant un flop complet et le club parisien redescend dans la zone de relégation au printemps. Une éclaircie apparaît avec le succès en Coupe de la Ligue face à Lens (2-1), mais une banderole parisienne destinée aux Lensois fait scandale. Un mois plus tard, Paris perd lourdement à Caen (3-0). Face à une situation désespérée, Michel Moulin est imposé comme conseiller sportif à Alain Cayzac qui préfère démissionner le 21 avril, remplacé jusqu'à la fin de la saison par Simon Tahar. Il faudra attendre la dernière journée et une victoire inespérée à Sochaux (2-1) pour que le Paris Saint-Germain se maintienne en Ligue 1. En Coupe de France, le club se hisse tout de même en finale, mais s'inclinera face à Lyon (1-0).

Pour remplacer Alain Cayzac, c'est Charles Villeneuve (ancien directeur des sports de TF1) qui est nommé président. Celui-ci maintien Paul Le Guen à son poste. Durant l'intersaison 2008, la formation parisienne est profondément modifiée : Mario Yepes, Jérôme Alonzo et Pauleta arrivent en fin de contrat, tandis que Bernard Mendy, Amara Diané, Didier Digard, et David N'Gog sont vendus. Éverton Santos et Willamis Souza sont pour leur part prêtés à des clubs brésiliens. Du côté des arrivées, les anciens internationaux français Claude Makélélé et Ludovic Giuly, en fin de carrières, sont recrutés pour encadrer le groupe. Mateja Kežman, Guillaume Hoarau, et Stéphane Sessègnon sont également intégrés dans l'équipe. En dépit d'un début hésitant, la première partie de saison est finalement réussie. Le PSG parvient notamment à battre les trois premiers du championnat 2007-2008 : Lyon, Bordeaux et Marseille. Paris finit ainsi quatrième à la trêve hivernale. Cependant, une mini-crise survient : le , Charles Villeneuve est forcé de démissionner, à la suite de l'envoi aux actionnaires d'une lettre critiquant la direction supérieure du club (cette lettre ayant été immédiatement diffusée dans la presse). Sébastien Bazin, Directeur Général de la branche européenne de Colony Capital, actionnaire majoritaire, prend alors la présidence provisoire. Ce changement de gouvernance n'a pas d'effets néfastes immédiats concernant les résultats du club ; avant la rencontre face à Marseille le 15 mars, Paris enchaine ainsi six victoires et un nul en huit matchs, et possède l'occasion de se substituer à Lyon en tête du championnat, mais le PSG s'incline. En Coupe UEFA, Paris parvient à sortir de la phase de groupe à la suite d'un match épique contre le FC Twente et se hisse jusqu'aux quarts de finale de la compétition face au Dynamo Kiev (défaite 3-0 en Ukraine après un nul 0-0 au Parc des Princes). La direction du club annonce par la suite que Paul Le Guen ne sera pas reconduit pour la saison prochaine, en raison d'une mésentente de l'entraineur parisien avec une partie du staff technique. Dès lors, Paris enchaine les mauvais résultats jusqu'à la dernière journée. Le PSG finit sixième, laissant échapper une qualification pour la Ligue des champions, et finalement pour la Ligue Europa.

Les dirigeants choisissent l'ancien parisien Antoine Kombouaré pour remplacer Le Guen. En parallèle, Colony Capital rachète les parts de Morgan Stanley le 30 juin 2009. L'équipe subit peu de changement lors du mercato, avec seulement les arrivées de Mevlüt Erdinç, Grégory Coupet et Christophe Jallet, et les départs de Mickaël Landreau et Fabrice Pancrate. Le début de saison est excellent, et Paris pointe en tête (ex aequo) avec Bordeaux et Lyon fin août. En septembre, Robin Leproux (Directeur général de RTL entre 2001 et 2005) remplace Sébastien Bazin à la tête du club. La faiblesse du banc parisien le fait reculer dès l'automne en milieu de tableau et l'absence durant une grande partie de la saison de son tandem en attaque Hoarau-Erding l'empêche de briller en championnat. En février 2010, lors du match PSG-OM, un supporter parisien membre du Kop of Boulogne est assassiné par des membres du Virage Auteuil lors d'une rixe entre les deux tribunes aux abords du Parc des Princes. La réaction des pouvoirs publics est quasiment immédiate et entraîne la dissolution par décrets des principaux groupes ultras d'Auteuil et de la Tribune G, et de la plupart des principaux groupes hooligans de Boulogne. Paris terminera cette saison à la 13e place. Toutefois, le club remporte une nouvelle Coupe de France face à Monaco.

PSG-Borussia Dortmund 2010.

Malgré la décevante 13e place de la saison passée, Leproux, Kombouaré et Roche demeurent en place pour la saison 2010-2011. Le club se renforce avec les arrivées de Mathieu Bodmer, Siaka Tiéné et Luis Nenê, alors que Mateja Kežman et Jérôme Rothen quittent définitivement le club. Du côté des supporters, cette saison voit le lancement d'un plan de sécurité, le "plan Tous PSG" (aussi surnommé "plan Leproux"), qui instaure le placement aléatoire en virages et certains quarts de virage ainsi que la suppression des abonnements dans ces tribunes. Si cela a permis de faire disparaître toute trace de violence aux abords du stade, ce plan de sécurité est aussi responsable d'une forte baisse de la fréquentation du Parc des Princes et a fait fuir les fans les plus fervents du club. Après un début de saison intéressant, Paris se stabilise dans le haut du classement à partir de novembre, en particulier grâce aux performances éblouissantes de Nenê, qui reçoit le Trophée UNFP du joueur du mois de décembre 2010. Le départ agité de Stéphane Sessègnon lors du mercato hivernal ne perturbe pas la bonne marche du club. Le PSG chute en huitième de finale de Ligue Europa, face au Benfica Lisbonne, mais reste en course pour une qualification en C1. Toutefois, Paris termine seulement 4e du championnat et ne se qualifie pas pour la Ligue des champions. En Coupe de France, le club atteint de nouveau la finale, mais s'incline face à Lille (1-0), qui réalisera cette année-là le doublé coupe-championnat. À nouveau, le club perd beaucoup d'argent et accuse 20 millions d'euros de déficit pour l'exercice 2010-2011.

À partir de 2011 : ère Qatar Sport Investments (QSI), changement de dimension

Affirmation sur la scène nationale mais plafond de verre européen (2011-2019)

Le , le fonds souverain Qatar Investment Authority rachète 70 % des parts du club via sa filiale Qatar Sports Investments (QSI)[36]. Alors que Sammy Traoré, Grégory Coupet et Claude Makélélé prennent leur retraite et que Ludovic Giuly et Jérémy Clément quittent le club, Colony Capital signe les arrivées de Nicolas Douchez et Kevin Gameiro avant de passer la main aux Qataris. Les dirigeants de QSI, par l'intermédiaire de Nasser Al-Khelaïfi, futur président du club, fixent des objectifs ambitieux et apportent des moyens financiers considérables : cent millions d'euros pour recruter des joueurs pendant l'été 2011. QSI souhaite remporter le championnat de France, les coupes nationales ainsi que la Ligue des champions à long terme[37],[38].

Les propriétaires qataris suppriment le poste de Robin Leproux et nomment Leonardo, ancien joueur parisien, comme directeur sportif. Jean-Claude Blanc prend ses fonctions quelque temps plus tard en tant que directeur général délégué. Leonardo fait venir plusieurs joueurs du championnat italien tels que Jérémy Ménez, Mohamed Sissoko et Salvatore Sirigu. Des joueurs de Ligue 1 rejoignent aussi Paris comme Blaise Matuidi et Milan Biševac. Le président Al-Khelaïfi évoque aussi une construction à long terme, veut miser sur de jeunes joueurs talentueux et déclare à plusieurs reprises « être à la recherche du nouveau Messi »[39]. Il pense d'abord l'avoir trouvé en Javier Pastore[40] qui signe pour 42 millions d'euros, ce qui constitue un record en France[41]. Sur le plan sportif, le club de la capitale est champion d'automne[42]. Des échos favorables proviennent de la presse[43], le nombre moyen de spectateurs par match augmente[44] et le club met en œuvre une stratégie « d'internationalisation »[45]. Le , pendant la trêve hivernale, l'Italien Carlo Ancelotti, double vainqueur de la Ligue des champions, devient le nouvel entraîneur du club en remplacement d'Antoine Kombouaré[46]. Trois nouvelles recrues renommées rejoignent le PSG pendant le mercato hivernal : Maxwell, Thiago Motta et Alex. En parallèle, QSI rachète les 30 % restants à Colony Capital et Butler Capital Partners le et devient donc propriétaire du PSG à 100 %[47]. Finalement, le Paris Saint-Germain termine deuxième du championnat derrière le surprenant Montpellier.

Zlatan Ibrahimović aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi, président parisien, et de Leonardo, directeur sportif, en 2012.

Durant l'intersaison 2012, le PSG est l'un des clubs les plus actifs du marché des transferts. Quatre joueurs sont recrutés en Italie : l'attaquant argentin du SSC Naples Ezequiel Lavezzi arrive contre 30 millions d'euros[48], le jeune Marco Verratti, désigné comme le « nouveau Pirlo » par la presse italienne, est recruté pour 12 millions depuis Pescara[49]. Enfin, les deux joueurs les mieux rémunérés du Milan AC sont accueillis : l'attaquant suédois Zlatan Ibrahimović, avec à la clef un salaire record estimé à 14 millions d'euros net annuel[50], et le défenseur brésilien Thiago Silva, égalant le montant record en France de 42 millions d'euros[51]. À la suite des départs de Marcos Ceará puis de Milan Biševac, le PSG recrute l'international néerlandais de l'Ajax Amsterdam Gregory van der Wiel[52]. Le PSG signe également le jeune prodige brésilien Lucas Moura pour 40 millions d'euros, mais il rejoindra la capitale seulement en janvier[53]. Lors du mercato hivernal, le club recrute David Beckham pour six mois[54],[55], Nenê et Guillaume Hoarau sont, eux, respectivement transférés à Al-Gharafa et au Dalian Aerbin[56],[57]. Le est une nouvelle date charnière : l'équipe parvient à se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, performance qui n'avait pas été réalisée depuis 1995[58]. Cependant, le FC Barcelone élimine le club parisien aux buts à l'extérieur à l'issue de deux matchs nuls[59]. Le , pour la troisième fois de son histoire après les titres de 1986 et 1994, l'équipe remporte le championnat avec une victoire (0-1) contre l'OL : l'objectif premier des Qataris est rempli. L'intersaison est rendue compliquée par les atermoiements autour du départ de l'entraîneur Carlo Ancelotti, finalement parti au Real Madrid. Peu de temps après, Leonardo annonce sa démission, à la suite d'une suspension de 14 mois notifiée par la Fédération Française de Football, conséquence de l'« affaire du coup d'épaule » dans les couloirs du Parc des Princes auprès de l'arbitre Alexandre Castro après le match contre Valenciennes[60].

Pour remplacer Carlo Ancelotti au poste d'entraîneur, le Paris Saint-Germain signe le l'ancien sélectionneur français Laurent Blanc[61]. Plus tard, le club recrute l'attaquant uruguayen Edinson Cavani contre une indemnité de 64,5 millions d'euros, un nouveau record en France[62] devançant celui de Javier Pastore, deux ans auparavant. Le très prometteur défenseur brésilien Marquinhos signe également au PSG pour la somme de 31,4 millions d'euros. Enfin, le club voit le départ de plusieurs joueurs de la période Colony Capital : il s'agit de Sylvain Armand, présent depuis 2004 avec près de 400 apparitions, de Mathieu Bodmer, de Siaka Tiéné et enfin de l'ancien capitaine Mamadou Sakho[63]. Certains joueurs arrivés lors du premier mercato de l'ère qatari quittent, eux aussi, le club : Kevin Gameiro, Mohamed Sissoko et Diego Lugano. Le club domine de nouveau le championnat et son groupe de Ligue des champions en première partie de saison. Éliminés prématurément de la Coupe de France par le Montpellier HSC, les Parisiens sont battus sur le fil au stade des quarts de finale de la Ligue des champions par Chelsea FC, puis remportent la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais (2-1)[64]. Le , le Paris Saint-Germain obtient son quatrième titre de champion de France et son deuxième consécutif avec un total de 89 points, un nouveau record, qui sera battu par la formation parisienne deux ans plus tard[65].

Le Paris Saint-Germain, célébrant son titre de champion de France en 2015 pour la troisième fois consécutive.

Pendant l'intersaison 2014 et la période des transferts, le PSG sera l'une des cibles du fair-play financier organisé par l'UEFA. En conséquence, le club voit son budget de transferts réduit à 60 millions d'euros et sa masse salariale encadrée[66]. Cependant, le PSG fait un nouveau « gros coup » sur le marché des transferts : le défenseur brésilien David Luiz rejoint le club de la capitale pour un montant de 49,5 millions d'euros[67] afin de remplacer Alex, arrivé en fin de contrat. Plus tard, Serge Aurier, latéral droit prometteur, rejoint le PSG. Cependant, il s'affilie au club sous un prêt avec option d'achat pour contourner les règles du fair-play financier[68]. Ce transfert conduit au départ de Christophe Jallet, au club depuis cinq années, qui s'engage avec l'Olympique lyonnais[69]. Jérémy Ménez quitte le club pour l'AC Milan et Clément Chantôme, titi parisien professionnel depuis 2006, partira quant à lui au mercato hivernal pour les Girondins de Bordeaux[70]. Sur le plan sportif, malgré un départ intéressant en battant le FC Barcelone (3-2) au Parc des Princes[71], le PSG termine second de sa poule[72]. Le club parisien hérite alors d'un favori en huitièmes de finale : le Chelsea FC qu'il élimine, contre toute attente, en prolongation à Stamford Bridge après un match haut en rebondissements[73]. La formation parisienne est cependant éliminée par le club barcelonais qu'il affronte une nouvelle fois en quart de finale[74]. En France, le PSG remporte son cinquième titre de champion dans la dernière ligne droite alors que l'Olympique de Marseille puis l'Olympique lyonnais tenaient les rênes du classement jusqu'à la 30e journée[75]. Paris rafle également les deux coupes nationales : la Coupe de la Ligue en battant le SC Bastia (4-0) et la Coupe de France contre l'AJ Auxerre (1-0), ce qui lui permet de réaliser un quadruplé inédit dans l'histoire du football français[76].

Au cours de l'intersaison 2015, le club parisien est plus actif sur le marché des transferts puisque l'UEFA lève les sanctions contre le PSG dans le cadre du fair-play financier[77]. C'est ainsi que le club finalise le recrutement de l'attaquant argentin Angel Di Maria, convoité depuis un an, pour la somme de 63 millions d'euros[78]. D'autres recrues sont transférées au PSG, cette fois-ci dans un but différent afin d'apporter plus de concurrence au groupe. Ainsi, le gardien allemand Kevin Trapp signe au club[79], tout comme le milieu de terrain Benjamin Stambouli[80] et le latéral gauche Layvin Kurzawa[81]. Du côté des départs, le club transfère l'international français Yohan Cabaye aux Anglais de Crystal Palace[82] et Zoumana Camara, joueur présent à Paris depuis 2007, met un terme à sa carrière et intègre le staff technique[83]. L'argentin Ezequiel Lavezzi partira quant à lui au Hebei China Fortune en février. La saison faisant suite à cette période de transferts voit la formation parisienne battre tous les records sur le plan national en remportant son sixième titre de champion dès le mois de mars après une victoire tout aussi retentissante contre l'ESTAC (9-0), la plus large à l'extérieur dans l'histoire du club et du championnat de France[84]. D'autres records tombent sous l'escarcelle parisienne : il s'agit du record de points avec 96 unités ou encore la meilleure différence de buts de +83[85]. Le PSG remporte pour la seconde fois consécutive les deux coupes nationales dont la Coupe de France contre le rival marseillais. En revanche, le bilan est décevant en Ligue des champions de l'UEFA puisque le club est éliminé en quart de finale pour la quatrième fois consécutive. Cette-fois ci, Paris chute contre Manchester City, club détenu par les Émirats arabes unis, ce qui serait vécu selon plusieurs échos de la presse comme une humiliation pour les propriétaires qatariens[86].

À la suite de cette déconvenue, le président Nasser Al-Khelaïfi appelle début juin 2016 à des changements majeurs pour entamer un nouveau cycle[87]. Quelques semaines plus tard, le club annonce la résiliation du contrat de Laurent Blanc[88] et la nomination de l'Espagnol Unai Emery (récent triple vainqueur de la Ligue Europa) pour lui succéder[89]. Le PSG fait signer dans la foulée plusieurs recrues : Hatem Ben Arfa, Grzegorz Krychowiak, Thomas Meunier, Giovani Lo Celso et Jesé[90]. Ce mercato est jugé étonnant par la presse puisque le club a été davantage économe, et aussi parce que des cadres, comme Zlatan Ibrahimović et David Luiz, n'ont pas été remplacés[91]. Le 1er octobre 2016, le "Plan Leproux", mis en place 6 ans plus tôt, est allégé. Cela permet le retour de supporters ultras au Parc des Princes. Ces derniers, qui se sont réunis au sein du Collectif Ultras Paris, se placent à nouveau dans le Virage Auteuil, qui renaît de ses cendres à cette occasion. La première moitié de saison est jugée décevante et Paris se retrouve éloigné de la 1re place en Ligue 1. Lors du mercato hivernal, Julian Draxler et Gonçalo Guedes sont recrutés pour renforcer et remobiliser l'effectif. Le Paris SG démarre de façon fracassante la seconde partie de saison : la victoire (1-5) au Stade Vélodrome en est l'illustration. Cependant, le club subit un nouvel échec en Ligue des champions en subissant la Remontada (« remontée ») barcelonaise en huitièmes de finale[92]. Le PSG devient alors la première équipe éliminée après avoir remporté 4-0 le match aller. En France, Paris n'est pas champion pour la première fois depuis la saison 2011-2012, et cède son titre à l'AS Monaco. Néanmoins, le club rafle une nouvelle fois les deux coupes nationales et obtient ainsi le record de victoires en Coupe de France.

La star brésilienne Neymar arrive à Paris en août 2017 pour 222 millions d'euros.

Pour la saison 2017-2018, les propriétaires qataris souhaitent reconquérir le titre de champion de France et accéder aux demi-finales de la Ligue des champions. En ce sens, des changements au niveau de la direction sportive sont décidés. Ainsi, Maxwell, qui vient tout juste de raccrocher les crampons, devient « coordinateur sportif », tandis que le Portugais Antero Henrique remplace Olivier Létang au poste de directeur sportif. Patrick Kluivert, arrivé au club un an plus tôt, est remercié et son poste de « directeur du football » est supprimé. Dans la foulée, le PSG recrute deux latéraux : Yuri Berchiche et Dani Alves. Le club parisien réalise ensuite le « transfert du siècle » : l'attaquant Neymar signe pour 222 millions d'euros, montant record dans l'histoire du football. Le PSG termine son mercato en recrutant le très jeune prodige Kylian Mbappé en prêt avec option d'achat obligatoire de 180M€ (bonus compris). Du côté des départs, Salvatore Sirigu est libéré de son contrat, Blaise Matuidi est vendu à la Juventus et Serge Aurier à Tottenham. Ce dernier sera rejoint 6 mois plus tard par Lucas Moura. Paris réalise un excellent parcours en phase de groupes de la Ligue des champions : 5 victoires en 6 matchs dont un 3-0 à domicile contre le Bayern Munich, ainsi que 25 buts inscrits (battant de ce fait le précédent record). Cependant, le PSG se fait à nouveau éliminer au stade des huitièmes de finale de la compétition, cette fois-ci face au Real Madrid. Le club de la capitale remporte son septième championnat le 15 avril 2018 en écrasant 7-1 le champion en titre monégasque au Parc des Princes, ainsi que la huitième Coupe de la Ligue de son histoire (la cinquième d'affilée). Le Paris SG réalise ensuite un troisième quadruplé national avec la Coupe de France.

À la suite de ce nouvel échec en Ligue des champions, le contrat de l'entraîneur Unai Emery n'est pas prolongé pour la saison 2018-2019. Le club décide de nommer l'Allemand Thomas Tuchel à sa place[93]. À l'intersaison, la légende italienne Gianluigi Buffon rejoint le club, ainsi que Thilo Kehrer, Juan Bernat et Eric-Maxim Choupo-Moting. Afin de rentrer dans les clous du Fair-Play Financier (FPF) de l'UEFA, plusieurs départs ont lieu, dont Thiago Motta, qui devient entraîneur de l'équipe U19 du PSG, et Javier Pastore. Gonçalo Guedes est transféré pour 40 millions d'euros (et 10 de bonus) au Valence CF, ce qui constitue la vente record dans l'histoire du club[94]. En Ligue 1, le début de parcours est parfait : 14 journées et autant de victoires ! Cependant en phase de groupe de Ligue des Champions, le PSG est au bord de l'élimination au soir de la 4e journée. Finalement, les Parisiens terminent 1er du « groupe de la mort » grâce à deux victoires lors des deux derniers matchs (dont un 2-1 d'anthologie au Parc contre Liverpool). La défaite en Coupe de la Ligue en janvier 2019 met fin à 5 années d'invincibilité en coupe. L'Argentin Leandro Paredes arrive en fin de mercato hivernal pour renforcer le milieu de terrain[95]. Lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, après une victoire au match aller à Old Trafford contre Manchester United (0-2), l'équipe s'incline 1-3 au Parc des Princes lors du match retour. Le Paris Saint-Germain se retrouve éliminé du tournoi devant la porte des quarts de finale pour la troisième fois consécutive[96]. Le PSG achève une saison en demi-teinte sur un huitième titre de champion de France. Paris perdra en finale de la Coupe de France contre le Stade rennais aux tirs au but, mettant fin à une série de quatre titres consécutifs dans cette compétition pour le club[97].

Passage d'un cap sur la scène européenne et fiasco de la « MNM » (2019-2023)

Le marque le retour de Leonardo en tant que directeur sportif[98]. L'équipe se renforce tout d'abord avec Mitchel Bakker, Pablo Sarabia, Ander Herrera, Marcin Bułka, Abdou Diallo et Idrissa Gueye. Dans les dernières heures du mercato, le PSG fait venir en prêt l'attaquant Mauro Icardi, ainsi que les gardiens Sergio Rico et Keylor Navas du Real Madrid. Alphonse Areola fait le chemin inverse pour une saison en prêt. Daniel Alves, Gianluigi Buffon, Adrien Rabiot, Grzegorz Krychowiak, Giovani Lo Celso et Kevin Trapp quittent le club[99]. La saison 2019-2020 commence positivement, la victoire 3-0 à domicile contre le Real Madrid en est le symbole[100]. La deuxième partie de saison reprend sur la même lancée, le club se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des champions au détriment du Borussia Dortmund[101]. À la suite de ce match, la saison est suspendue à cause de la Pandémie de Covid-19[102]. Finalement, le , le Championnat de France 2019/2020 est définitivement arrêté à la 28e journée et le PSG est officiellement déclaré champion de France pour la neuvième fois de son histoire[103]. Cette interruption est marquée par le départ de plusieurs joueurs arrivés en fin de contrat le 30 juin 2020. Il s'agit de Tanguy Kouassi, Adil Aouchiche, Thomas Meunier et Edinson Cavani, meilleur buteur de l'histoire du club. Eric Maxim Choupo-Moting, Layvin Kurzawa, Sergio Rico et le capitaine Thiago Silva prolongent quant à eux leur contrat de 2 mois[104].

Paris face au Celtic lors de la pré-saison 2020, devant un public jaugé dû au Covid-19.

La saison reprend officiellement le avec la finale de la Coupe de France face à l'AS Saint-Étienne (victoire 1-0)[105]. Les Parisiens enchaînent ensuite une semaine plus tard avec la finale de la dernière Coupe de la Ligue de l'histoire face à l'Olympique lyonnais (0-0, victoire 6 à 5 aux tirs au but)[106] et un quatrième quadruplé national après ceux de 2015, 2016 et 2018. Le mois d'août voit le retour de la Ligue des champions sous la forme inédite d'un Final 8. Pour la suite de la compétition, tous les matchs se jouent sur terrain neutre à huis clos à Lisbonne et chaque tour se joue sur un match sec. Le , le PSG se qualifie pour les demi-finales aux dépens de l'Atalanta Bergame en mettant deux buts d'affilée dans les toutes dernières minutes (90e et 90+3e) après avoir été mené 1-0 une grande partie du match. Le , le Paris Saint-Germain se qualifie pour la première finale de Ligue des Champions de son histoire au terme d'un match parfaitement maîtrisé par les Parisiens face au RB Leipzig (victoire 3-0). Le club de la capitale affronte le Bayern Munich en finale cinq jours plus tard, mais s'incline cette fois-ci sur la plus petite des marges (0-1)[107].

La saison suivante commence seulement moins de 3 semaines plus tard et voit le PSG connaître bien plus de difficultés. Les Parisiens connaissent deux revers initiaux, dont notamment une défaite contre le rival marseillais qui n'avait plus gagné dans Le Classique depuis [108]. Après avoir levé les options d'achat de Mauro Icardi et Sergio Rico, le club ne se renforce qu'avec des prêts et voit arriver par ce procédé Alessandro Florenzi[109], Danilo Pereira[110] et Moise Kean[111]. Alexandre Letellier[112] et Rafinha[113] signent quant à eux gratuitement. En Ligue des champions, le bilan à l'issue des matchs aller de phases de poules est assez maigre : une victoire pour deux défaites. En mauvaise posture, les Franciliens repartent de l'avant grâce à trois victoires en phase retour dont une nouvelle victoire par 2 buts d'écart sur la pelouse d'Old Trafford (1-3). En championnat, cela devient toutefois plus compliqué, le PSG se retrouve 3e du classement à la trêve. Ce début de saison très poussif entraîne le limogeage de l'entraîneur Thomas Tuchel[114]. Mauricio Pochettino, ancien capitaine du club, lui succède le [115]. Sous sa houlette, l'équipe remporte tout d'abord le Trophée des champions 2020. En février, le PSG se venge de la remontada subie 4 ans plus tôt en écrasant 1-4 le FC Barcelone dans son antre du Camp Nou[116]. Le printemps européen est marqué par les retrouvailles avec le Bayern Munich en quart de finale. Cette fois-ci, c'est le club de la capitale française qui sort vainqueur de cet affrontement[117]. En parallèle, cela est toujours délicat en Ligue 1 avec de nombreuses nouvelles défaites. L'épopée européenne 2020/2021 s'arrête en demi-finale contre Manchester City. La saison finit cependant sur une bonne note avec une nouvelle Coupe de France qui vient s'ajouter au palmarès. En Ligue 1, le Paris SG finit deuxième à un petit point seulement de Lille[118].

Mbappé, Messi et Neymar en octobre 2021.

À l'occasion du dixième anniversaire de son rachat par Qatar Sports Investments, le PSG marque les esprits en réalisant un mercato historique : Georginio Wijnaldum, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Sergio Ramos, Gianluigi Donnarumma[119] et surtout le sextuple Ballon d'or Lionel Messi[120]. Malgré ce recrutement, la saison 2021-2022 débute par une défaite au Trophée des champions 2021[121]. Cet échec met fin à une série de 8 titres consécutifs pour les Parisiens dans cette compétition. Articulé autour de son trio d'attaque surnommé la « MNM » (Messi / Neymar / Mbappé), le PSG se rattrape en Ligue 1 en prenant la tête du classement à l'issue de la 3e journée. Mais l'équipe déçoit en Ligue des champions où elle ne finit que 2e de sa poule, derrière Manchester City. Partant qualifiée au coup d'envoi du match retour, l'équipe s'effondre brusquement en seconde période, encaissant 3 buts en seulement quelques minutes au stade des huitièmes de finale face au Real Madrid au Stade Santiago-Bernabéu. Le PSG est éliminé après un nouveau scénario catastrophe[122]. Les joueurs Parisiens se focalisent donc sur la Ligue 1, qu'ils remportent le 23 avril 2022. Il s'agit du dixième titre de champion de France du Paris Saint-Germain, égalant ainsi le record de l'AS Saint-Étienne. Le directeur sportif Leonardo est limogé à l'issue de la saison[123].

Le départ de Leonardo permet la venue de Luís Campos en tant que conseiller football au début du mois de juin 2022[124]. Quelques semaines plus tard, c'est au tour de l'entraîneur Mauricio Pochettino d'être remercié[125]. Pour le remplacer, Campos soumet le nom du français Christophe Galtier. La période estivale 2022 permet au PSG de renouveler en profondeur son effectif. On assiste au départ, en vente définitive ou en prêt, de nombreux joueurs devenus indésirables. Ángel Di María, meilleur passeur de l'histoire du club, quitte également la capitale française[126]. Pour se régénérer, Paris lève l'option d'achat de son talent Nuno Mendes[127] et mise sur des espoirs et des jeunes joueurs confirmés évoluant en Ligue 1 (Hugo Ekitike[128], Renato Sanches[129]) ou dans les grands championnats étrangers (Vitinha[130], Nordi Mukiele[131], Fabián Ruiz[132], Carlos Soler[133]). Les débuts de l'équipe de Galtier sont intéressants, avec les larges victoires au Trophée des champions 2022[134] et en Ligue 1. Sur la scène européenne, Paris parvient notamment à battre pour la première fois de son histoire la Juventus puis devient le premier club français à s'imposer à Turin[135]. Pourtant, le PSG n'est à nouveau que 2e de son groupe, derrière le Benfica Lisbonne. La faute à un incroyable scénario qui a conduit les deux équipes à se départager au classement selon le 7e critère (une première dans l'histoire de la compétition)[136]. Le début d'année 2023 est délicat, Paris connaît ses premières défaites de la saison et voit son avance en championnat fondre avant de se faire éliminer en Coupe de France par l'ennemi marseillais[137]. Le pire est atteint en Coupe d'Europe. Conséquence de sa 2e place en phase de poules, le club de la capitale hérite du Bayern Munich comme adversaire. Les Parisiens sont défaits à l'aller comme au retour et voient une nouvelle fois l'aventure s'arrêter en huitièmes de finale. Le PSG remporte tout de même la saison 2022-2023 de Ligue 1. Il s'agit du 11e titre de champion son histoire, record absolu en France[138]. Le PSG devient également la première équipe de l'histoire à occuper la 1re place du championnat de France de la première journée à la dernière sans discontinuité.

Une page se tourne (à partir de 2023)

À l'été 2023, le PSG tourne la page des « galactiques » et pousse vers la sortie Léo Messi, Neymar Jr, Sergio Ramos et Marco Verratti (ce dernier après 11 ans au club)[139]. Luis Campos et le nouvel entraîneur Luis Enrique veulent désormais s'appuyer sur un effectif de soldats et bâtir un collectif fort autour de Kylian Mbappé[140], loin des paillettes et du "bling bling" des dernières saisons[141].

En décembre 2023, le Paris Saint-Germain annonce la vente de 12,5% de ses parts au fonds d’investissement américain Arctos Sports Partners, dans le cadre d'un "accord de partenariat et d’investissement stratégique"[142].

Résultats sportifs

Palmarès

Ce tableau liste les différentes compétitions nationales, internationales et amicales remportées par le Paris Saint-Germain au cours de son histoire.

Palmarès officiel de l'équipe première du Paris Saint-Germain (48 titres)
Compétitions nationales Compétitions internationales
Compétitions amicales

Exposition de trophées du Paris Saint-Germain dans les locaux du club.

Classements internationaux

Le PSG est le seul club français à avoir occupé la première place du Classement UEFA, en 1998, classement établi sur les 5 dernières années. À l'issue de la saison 2014-2015, après trois quarts de finale consécutifs en Ligue des champions, le PSG pointe au 11e rang du classement, en tête des clubs français[145]. Il a par ailleurs été le meilleur club européen de l'année d'après l'indice UEFA en 1996, devançant le Bayern Munich et l'Ajax Amsterdam au classement[146].

En 1994, le PSG est classé club numéro 1 mondial de l'année par l'International Federation of Football History & Statistics[147]. Le PSG est le seul club français à avoir été classé à ce rang. Il fut précisément premier du classement pendant cinq mois, de novembre 1994 à mars 1995[148]. Outre cette première place, le PSG se classa 9e en 1993, 6e en 1995, 10e en 1996 et 8e en 1997, soit cinq années consécutives dans le top 10 mondial. Ses performances européennes lui valent d'apparaître au troisième rang français (et 49e rang européen) du classement des clubs de football du XXe siècle selon l'IFFHS. Sur la période 1991-2009, le club pointe au 25e rang mondial au même classement[149].

Records

En 2021-2022, le Paris Saint-Germain remporte son 46e trophée officiel national et international et égale au passage le record de l'AS Saint-Étienne avec 10 titres de champion de France[150]. Depuis 2018, le PSG détient le record avec 14 titres en coupe de France[151]. Ce à quoi s'ajoute le record du plus grand nombre de coupes de la Ligue gagnées (9 fois) et de trophées des champions (11 titres)[151]. Le PSG est le seul club français à avoir remporté la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe (en 1996)[152].

En 2015, le PSG devient la première équipe à réussir le quadruplé Trophée des champions/championnat/coupe de France/coupe de la Ligue[153]. Il réitère cette performance en 2016[154], 2018 et 2020. Le PSG a donc fait 4 quadruplés nationaux, ce qui constitue un record. Dans son histoire, le club avait déjà remporté deux doublés coupe de France/coupe de la Ligue (en 1995[155] et en 1998[156]), ce qui n'a jamais été réalisé. En 2014, le club remportait son premier doublé championnat/coupe de la Ligue[157].

Individuellement, Zlatan Ibrahimović devient le meilleur buteur en compétition officielle sur une saison en 2015-2016 (50 buts)[158]. Pauleta est quant à lui le meilleur buteur de la coupe de la Ligue avec un même club (10 buts)[159]. Lors de ladite saison 2015-2016, Angel Di Maria devient le meilleur passeur du championnat sur une saison avec 18 passes[160]. Aux trophées UNFP du football, l'équipe ayant remporté le titre de meilleur joueur le plus souvent est le Paris Saint-Germain (11 fois). Individuellement, Zlatan Ibrahimović et Kylian Mbappé l'ont gagné trois fois, ce qui est un record. De même que le PSG a obtenu le titre de meilleur entraîneur de la saison le plus grand nombre de fois (4 fois). Laurent Blanc est d'ailleurs l'entraîneur à l'avoir emporté le plus souvent avec un même club (2 fois au PSG). Enfin deux parisiens, Thiago Silva et Marco Verratti, ont été nommés dans l'équipe type de la saison à 7 reprises, ce qui est un record. Côté transfert, pour terminer sur les records individuels, le Paris Saint-Germain acquiert pour 222 millions d'euros Neymar à l'été 2017, soit le plus gros achat de l'histoire[161].

Collectivement, lors de cette fameuse saison 2015-2016, le PSG acquiert son titre dès la 30e journée, soit à 8 journées de la fin. Ce qui en fait le champion le plus précoce de l'histoire (championnat à 20 clubs)[162]. Il devancera le second au classement de 31 points, ce qui sera là aussi une nouveauté[162]. À la trêve déjà, il comptait 51 points. Ce qui lui permettait de battre le record détenu alors par l'Olympique lyonnais[162], et devancer le second à la trêve de 19 points, ce qui devenait inédit là aussi[163]. Le club améliorerera son propre record du nombre de points engrangés dans un championnat à 20 clubs pour l'établir à 96 points[162], en remportant 30 victoires[162], dont 15 à l'extérieur[162] et en perdant un match à l'extérieur[162]. Le club devient l'équipe ayant remporté le plus grand nombre de points à l'extérieur (48 points)[162]. Ces différents records rejoignent désormais le plus petit nombre de défaites à domicile. Ce que l'équipe parisienne a réussi à trois reprises dans son histoire (1985-1986[164], 1993-1994[165] et 2014-2015[166]). Dans le domaine défensif, cette saison 2015-2016 verra aussi le club battre le record de l'Olympique de Marseille de 1991-1992 avec 19 buts encaissés[162], en encaissant 7 buts à l'extérieur[162]. Ce qui lui permettra d'atteindre une différence de buts de +83 grâce aux buts marqués cette année-là[162], dont un +36 à l'extérieur[162]. Un match sur cette saison retiendra notre attention, il s'agit de la victoire 9-0 face à l'ESTAC Troyes au stade de l'Aube, le 13 mars 2016, établissant ainsi la plus large victoire à l'extérieur de l'histoire de la Ligue 1[162]. À l'heure du bilan, le PSG terminera pour la 5e fois consécutive meilleure attaque du championnat[162]. De 2012-2013 à 2013-2014, le club avait égalé le nombre de saisons consécutives à avoir terminé meilleure attaque et meilleure défense lors d'une même saison (2 saisons)[167],[168].

S'agissant du championnat, le PSG enchaînera 36 matchs consécutifs sans défaite de 2014-2015 à 2015-2016[162], et égalera le record de l'AS Saint-Étienne de 18 matchs consécutifs sans défaite à l'extérieur (31e journée 2014-2015 à 25e journée 2015-2016)[169],[170]. Des records qui s'ajoutent au plus grand nombre de matchs sans encaisser de buts (clean-sheets) établi sous les ordres de Carlo Ancelotti, avec Salvatore Sirigu dans les buts en 2012-2013 (23 matchs)[171]. Quant au niveau européen, le PSG n'a pas perdu à domicile durant 33 matchs consécutivement de 2006-2007 à 2014-2015[172].

Pour ce qui concerne la coupe d'Europe, il a participé à 5 demi-finales consécutives de coupe d'Europe de 1993 à 1997[173]. Enfin, lors de la phase de poule de la Ligue des champions 1994-1995, le PSG remporta tous ses matchs de poule, ce qu'aucun autre club hexagonal n'a réalisé à ce jour[174]. À noter par ailleurs qu'individuellement, Zlatan Ibrahimović co-détient le record de passes décisives effectuées en un seul match. Il avait réalisé 4 passes décisives lors du match face au Dinamo Zagreb le 6 novembre 2012 en phase de groupe[175].

En coupe de France, en 1993 et en 2017, le PSG est devenu le seul vainqueur de la compétition n'ayant encaissé aucun but durant tout son parcours[176]. Il s'agit également de l'équipe qui a disputé le plus grand nombre de finales consécutives dans l'histoire de cette coupe (7 finales entre 2015 et 2021)[151].

En coupe de la Ligue cette fois, en 2015, le PSG est parvenu à l'emporter en n'ayant joué aucun match à domicile durant tout son parcours. Il dispose par ailleurs du plus grand nombre de victoires consécutives en finale (5 victoires de 2014 à 2018)[151]. La finale contre le SC Bastia en 2015 est la finale avec le plus grand écart de buts inscrits pour un vainqueur (4 buts d'écart)[151]. D'ailleurs, ces deux équipes sont celles s'étant rencontrées le plus fréquemment lors d'une finale (2 fois, en 1995 et 2015)[151]. Individuellement ici, Edinson Cavani est le joueur ayant inscrit le plus grand nombre de buts en plusieurs finales (4 buts en 2014 et 2015)[151], et à avoir inscrit le plus grand nombre de buts en une seule finale (2 buts en 2014 et 2015)[151]. Zlatan Ibrahimović a, lui aussi, réussi cette performance en 2015[177].

En Ligue des champions, bien que le PSG soit la première équipe de l'histoire de la compétition à connaître une élimination en phase à élimination directe après s'être imposé à l'aller sur le score de 4-0 (à l'issue de la « remontada » barcelonaise lors de la saison 2016-2017)[92], le club de la capitale est aussi l'équipe la plus prolifique des phases de poules en établissant le record du nombre de buts marqués en matchs de groupe lors de la saison 2017-2018 (25), à la suite d'une victoire sur le score de 7-1 contre le Celtic Glasgow le [178] suivie d'une réalisation inscrite lors du dernier match de poule à l'extérieur contre le Bayern Munich (défaite 1-3).

Le 7 octobre 2018, il bat un record détenu depuis 1936 par l'Olympique lillois qui avait réussi à remporter ses huit premiers matchs, en remportant ses quatorze premiers matchs de championnat.

Le 19 janvier 2019, le PSG bat l'En Avant Guingamp au Parc des Princes lors de la 21e journée de Ligue 1 sur le score fleuve de 9-0, avec un triplé de Cavani et Mbappé, un doublé pour Neymar Jr. et un but de Meunier. Cette victoire devient ainsi le record de la plus large victoire à domicile de toute l'histoire du Paris Saint-Germain.

Il devient lors de la saison 2018-2019 le premier club français à disputer 45 saisons d'affilée au sein de l'élite (49 en 2022-2023), détrônant le Football Club de Nantes qui en avait disputé 44 de 1963 à 2007.

Identité du club

Date de fondation

Comme pour d'autres clubs français, les sources ne s'accordent pas toutes sur la date de fondation du Paris Saint-Germain FC[Note 5]. L’appellation « Paris Saint-Germain Football Club » est créée en 1970 lors de la fusion de deux clubs :

1970 est devenue l'année retenue par le club comme date de fondation[180]. Celle-ci a figuré sur le logo du club de 1996 à 2013, et est reprise par des institutions comme la LFP[181] ou l'UEFA[182]. Néanmoins, si cette fusion a bien officiellement eu lieu en juillet 1970[183], le fait que le Paris Saint-Germain FC soit un nouveau club est discutable, une fusion n'aboutissant pas nécessairement à la fondation d'un nouveau club. En effet, comme le précise le Dictionnaire officiel du Paris Saint-Germain de Michel Kollar, le Paris FC n'est alors qu'une « association de personnalités regroupées pour la création d'un grand club de football à Paris »[184]. Bien que l'association soit affiliée à la FFF, elle n'a ni joueur ni terrain. Le Paris Saint-Germain Football Club peut donc difficilement être considéré comme un nouveau club, émanant davantage d'un changement de nom du Stade saint-germanois, qui reçoit l'aide d'un nouvel investisseur[Note 6]. En 1998, Thierry Berthou, supporteur du club et historien de formation, publie un livre intitulé Histoire du Paris Saint-Germain Football-Club (1904-1998) qui explique notamment pourquoi la date de fondation de 1904 devrait être conservée[185]. Selon lui, « l'arrivée de nouveaux investisseurs ou le changement de nom d'un club ne sont pas des éléments suffisants pour parler de création »[186]. Son travail ne trouve pas écho auprès du club, et il reçoit même des menaces de procès en cas d'« erreur » dans le livre de la part de Daniel Hechter et Francis Borelli, présidents du club de 1974 à 1991[187],[188].

Depuis les années 2000, la date exacte du 12 août 1970 est avancée par le club, celle-ci étant désormais devenue la date de fondation officielle[180]. Cette date précise n'a pourtant aucune valeur historique[186]. En effet, celle-ci correspond uniquement à la date d'acceptation du changement de nom de l'association Paris Football Club en Paris Saint-Germain Football Club par la préfecture de police de Paris, ce qui n'a pourtant aucun rapport avec une date de fondation[Note 7]. Auparavant, la date du 27 août était même retenue par le club[réf. à confirmer], celle-ci correspondant à la date de publication au Journal officiel de ce changement de nom[189], mais fut entre-temps destituée, car celui-ci avait en fait déjà joué en championnat le 22 août. Néanmoins, la date du 12 août n'a pas plus de sens, car le club, qui avait déjà joué en amical sous le nom de Paris Saint-Germain FC les 1er et 8 août, était déjà annoncé sous ce nom en mai 1970 comme qualifié pour disputer le championnat National 1970-1971[6], et surtout que le nom Paris Saint-Germain Football Club était déjà effectif et officiel depuis le Conseil fédéral de la FFF du 3 juillet[183].

Une troisième date de fondation, 1973, a même été proposée jusqu'en 1991 et l'arrivée de Canal+ au sein de la direction du club. Elle correspond à la prise en main du club par le créateur de mode Daniel Hechter, qui revendique le titre de « vrai fondateur » dans son autobiographie[190],[191]. Cette date a, par exemple, été reprise dans L'Équipe du 3 mai 2005[réf. nécessaire], tandis qu'un documentaire censé fêter le 40e anniversaire officiel du club diffusé le 9 mai 2010 par Canal+, qui conserve le « contrôle éditorial »[192], n'évoque pas le débat de la date de fondation et fait débuter son documentaire en 1973[193].

Évolution du nom du club[Note 8]
Stade saint-germanois
1904 – 1970
n°? puis n°247
Cercle athlétique montreuillois
1922 – 1972
n°3120 puis n°568
 
 
 
 
Paris Saint-Germain Football Club
depuis 1970
n°247
 
 
Structure professionnelle du
Paris Saint-Germain FC

1970 – 1972
 
Paris Football Club
depuis 1972
n°568
 
 
 

Maillot

Période Équipementier Sponsor maillot principal
1970-1972 Le coq sportif Aucun
1972-1973 Montréal
1973-1974 Canada Dry
1974-1975 RTL
1975-1976 Kappa
1976-1977 Le coq sportif
1977-1978 Pony
1978-1986 Le coq sportif
1986-1988 Adidas Canal+ / RTL
1988-1989 RTL / La Cinq
1989-1990 Nike RTL / TDK
1990-1991 Alain Afflelou / RTL
1991-1992 Commodore / Müller
1992-1993 Commodore / Tourtel
1993-1994 D1 : Commodore, Amiga (1993) / Seat (1994) / Tourtel
C2 : Seat
1994-1995 D1 : Seat / Tourtel
C1 : Líptoníc
1995-2002 Opel
2002-2006 Thomson
2006-2018 Fly Emirates
2018-2019 Nike / Jordan
2019-2022 ALL (Accor Live Limitless)
depuis 2022 Qatar Airways

Le Stade saint-germanois évolua principalement en blanc jusqu'en 1970[194]. Après la fusion avec le PFC, le club adopte les couleurs rouges et bleues de Paris associés au blanc royal sangermanois. Le premier maillot du PSG en 1970 est rouge avec short blanc et bas bleus[195]. Les couleurs blanches et bleues sont rappelées au col et aux poignets. Le logo du club est placé sur le cœur. En 1970-1971, le logo de l'équipementier (Le coq sportif) n'est le plus souvent pas visible (certains maillots sont floqués, d'autres ne le sont pas) tandis que la saison suivante, le logo de l'équipementier est toujours visible. Autre évolution par rapport au maillot[196] de la saison précédente, le col est désormais en V et uniformément bleu. De même, les poignets sont uniquement bleus. Les shorts blancs et les bas bleus restent inchangés.

Le couturier Daniel Hechter entre au club en mai 1973 et dessine un maillot qui devient un symbole fort du club. Il se compose d'une large barre verticale rouge au centre, inspirée par le maillot de l'Ajax Amsterdam[197], encadrée par des liserés blancs en proportion[198] rappelant les couleurs de Saint-Germain-en-Laye, short et chaussettes rouges. Ce maillot bleu-blanc-rouge-blanc-bleu dit « historique » est arboré dès la saison 1973-1974 en Division 2[199]. Les tons du rouge et du bleu ont évolué, et la dimension de la bande centrale rouge également. Ce maillot est toujours utilisé en 2020-2021, mais il a connu nombre de tentatives de modifications, toutes rejetées par les supporters. Une version inversée à dominante rouge avec barre verticale centrale bleue fut en usage comme co-premier maillot de 1974 à 1976 aux côtés du traditionnel Hechter.

Francis Borelli, successeur de Daniel Hechter, fut le premier à tenter de remplacer le maillot d'Hechter par un ensemble blanc orné de deux fines bandes rouges et bleues. Le maillot blanc de Borelli est utilisé pour la première fois comme maillot principal lors du match PSG-Valenciennes du 6 octobre 1981[200]. D'abord deuxième maillot, cet ensemble blanc fut promu premier maillot en 1981, le maillot d'Hechter étant dans le même temps relégué au rang de deuxième maillot. Évolution graphique en 1990, avec une Tour Eiffel stylisée remplaçant les deux barres rouge et bleue. Ce maillot reste en usage deux saisons et assure la transition entre l'ère Borelli et l'ère Canal. En janvier 1992, le club adopte un maillot blanc avec des touches de bleu sur les épaules.

Le blanc est abandonné en 1993 avec un maillot à dominante rouge et bleu et une barre verticale rouge centrale qui se démultiplie sur les côtés. Surnommé « la couverture » par les supporters, ce maillot est vite remplacé dès 1994 par une réplique bleu roi du maillot d'Hechter. Le col connaît des variations, mais les couleurs restent identiques jusqu'en 2000. À cette date, les liserés blancs disparaissent, provoquant la colère des supporters[201]. Ignorant les demandes de ses supporters, le club modifie encore le maillot en 2001 en réduisant drastiquement la largeur de la barre rouge qui est décalée sur la droite, et le bleu devient marine. En 2002, les liserés blancs font leurs réapparitions autour de la bande rouge toujours réduite et placée à droite. Ce maillot est conservé trois saisons. En 2005, retour au maillot « historique », à la grande joie des supporters. En 2006, la bande centrale rouge est réduite avant de retrouver sa taille traditionnelle la saison suivante.

Pour la saison 2009-2010, le PSG aborde un maillot entièrement bleu avec quelques fins liserés rouges, mais ce maillot est très largement rejeté par les supporters. Lors des 40 ans du club en 2010, le club décide de rendre hommage au tout premier maillot de son histoire et reprend le code couleur de ses débuts (maillot rouge, short blanc, bas bleus). Après un bref retour au Hechter en 2011-2012, la saison 2012-2013 voit la bande verticale centrale, traditionnellement rouge, devenir bleue entourée par deux liserés rouges et blancs. Les années suivantes, le club change chaque saison de style de maillot, se rapprochant plus ou moins du traditionnel Hechter.

Le maillot d'Hechter, plus ou moins retravaillé, est donc porté comme maillot principal de 1973 à 1981, de 1994 à 2000, en 2005-2006, de 2007 à 2009, en 2011-2012 et enfin en 2020-2021.

Le deuxième maillot fut principalement blanc avant 1981 puis après 1993. Entre ces deux dates, le maillot « historique » fut largement utilisé comme tel (de 1981 à 1987 et de 1990 à 1992). À noter l'utilisation d'un maillot gris de 1999 à 2002 puis en 2008-2009, d'un maillot rouge en 2004-2005, 2012-2013 et 2016-2017, d'un maillot marron en 2006-2007, d'un maillot jaune en 2017-2018, d'un maillot couleur crème en 2018-2019 et enfin d'un maillot orange en 2019-2020, en tant que deuxième maillot. Le Hechter servit à nouveau de deuxième maillot en 2010-2011, le maillot principal étant un hommage au maillot rouge du début de l'histoire du PSG.

Le coq sportif reste l'équipementier du PSG de 1970 à 1975, puis Kopa prend le relais pour la saison 1975-76, avant un retour du Coq sportif en 1976-1977 pour le maillot domicile. Pony équipe le PSG en 1977-1978, mais Le Coq Sportif récupère le contrat du PSG de 1978 à 1986. Adidas, alors propriétaire du Coq Sportif, devient l'équipementier du club pendant trois saisons, et cela, jusqu'en 1989, date de la signature avec Nike[202].

Fin 2013, le Paris SG et Nike prolongent leur contrat de 25 millions d'euros chaque saison, contre 6,5 en 2012-2013[203],[204].

En 2018, le PSG signe un partenariat exclusif avec la marque Jordan, filiale de Nike. Le nombre de maillots par saison passe alors à 4 et Nike et Jordan se partagent leur conception de façon équitable[205].

En 2019, Nike et le Paris Saint-Germain prolongent leur contrat jusqu'en 2032 avec une nette revalorisation, celle-ci s’élevant désormais à 75 millions d'euros par saison[206].

Initialement, le premier logo du Paris Saint-Germain était dédié au Paris FC. Celui-ci est constitué d'un ballon de football bleu frappé d'une nef rouge voile au vent faisant référence à celle présente sur le blason de Paris et symbole de la ville. Le nom du club est écrit en dessous en rouge. Après la fusion avec le Stade saint-germanois, le dessin initial a été conservé, mais le nom s’est transformé de « Paris Football Club » à « Paris St-Germain Football Club ».

Le logo « emblématique » du Paris Saint-Germain, parfois qualifié de logo « tour Eiffel », est composé d'une représentation de la tour Eiffel en rouge au-dessus d'un berceau blanc, représentant le berceau royal de l'écu de Saint-Germain-en-Laye où naquit Louis XIV, sur fond d'un rond bleu. Il fait son apparition dès la saison 1972-1973, soit un an avant l'arrivée de Daniel Hechter. Son adaptation, avec l'ajout du Parc des Princes, apparaît dès le milieu des années 1970 dans le merchandising du club, mais n'est adopté comme emblème officiel qu'en 1982.

En 1986, en soutien à la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1992, le PSG a arboré sur ses maillots le logo de la candidature de la ville, et ce, jusqu’à l’annonce des résultats. Pour la suite de la saison 1986-1987, le club adopte un nouvel écusson : une tour Eiffel feutrée en bleu et rouge, similaire à celle utilisée pour la candidature parisienne aux jeux olympiques, entouré d'un cercle bleu. Mais le PSG revient très rapidement au logo classique.

En 1990, le Parc des Princes disparait de l'écusson, puis en 1992, soit un an après le rachat par Canal+, l'emblème principal du club change complètement, redessiné par Étienne Robial, le directeur artistique de la chaîne cryptée. Le logo de Robial est constitué de 3 lettres blanches : P S G, entourées par des rectangles sur fond bleu-rouge-bleu (reprenant le code couleur du logo « tour Eiffel » et des maillots Hechter). En dessous, se trouve le nom du club, « Paris Saint-Germain », écrit en blanc sur un rectangle noir, ressemblant fortement au futur logo de Canal+ (qui sera dessiné en 1995, soit 3 ans plus tard). Ce nouvel écusson faisant l'objet de grogne de la part des supporters, le club choisit de conserver l'emblème « tour Eiffel » sur les maillots, et ce, jusqu'en 1994, date à laquelle il est décidé de décaler le logo historique sur la manche pour laisser la place à l'officiel au niveau du cœur. Les supporters sont furieux de ce changement et le club décide alors d'abandonner officiellement le logo tricolore d'Étienne Robial en 1996 même si celui-ci restera parfois utilisé par la direction du club les années suivantes.

Le logo « tour Eiffel », régulièrement retouché ou personnalisé, a depuis fait son retour sur les maillots et la communication du club. Il est de nouveau utilisé comme logo officiel depuis 1996. Il est dans un premier temps entouré d'un cercle blanc avec inscrit en bleu « Paris Saint-Germain » sur la partie haute et la date de création du club (1970) sur la partie basse. En 2002, le club retouche légèrement cet écusson : le bleu devient plus foncé que précédemment, le cercle blanc devient lui aussi bleu et est délimité par deux liserés blanc, tandis que la typographie change et devient blanche. En 2010-2011, à l'occasion du 40e anniversaire du club, deux cercles dorés (un épais et un plus fin), avec inscrits « 40 ans » sur la partie haute et « 2010 » sur la partie basse, sont ajoutés pour célébrer cet événement. Cet ajout sera visible toute la saison sur les maillots de matchs.

En 2013, deux ans après le rachat du club par Qatar Sports Investments, les nouveaux dirigeants choisissent de modifier le logo en gardant la trame « tour Eiffel ». Le code couleur emblématique du club a également été conservé : une tour Eiffel rouge sur un rond bleu (cependant le bleu devient plus clair qu'auparavant). Le nom Paris apparait avec une typographie plus grande que le nom Saint-Germain (qui est décalé en bas) afin de donner une plus grande importance à la capitale dans un souci de merchandising international. La fleur de lys, représentant Saint-Germain-en-Laye, est toujours présente et devient dorée. En revanche, le landau, symbole peu connu, et la date de création du club disparaissent tandis que le deuxième cercle s'élargit au détriment du cercle central contenant la tour Eiffel[207].

Personnalités du club

Propriétaires

Liste des actionnaires successifs du Paris Saint-Germain[208]
Période Nom
- Création officielle du Paris Saint-Germain Football Club sous la forme d'une Association loi de 1901.
L’Association Paris Saint-Germain Football Club gère la section professionnelle et la section amateur.
- Association PSG (51 %) - Canal+ (39,8 %) - Charles Talar (4,5 %) - Bernard Brochand (2,9 %) - Alain Cayzac (1,8 %)
Création de la Société anonyme à objet sportif (SAOS) Paris Saint-Germain Football.
L’Association Paris Saint Germain Football Club cède la section professionnelle à la SAOS et lui concède son numéro d’affiliation FFF.
- Canal+ (56,8 %) - Association PSG (34 %) - Charles Talar (4,5 %) - Bernard Brochand (2,9 %) - Alain Cayzac (1,8%)
- Canal+ (90,8 %) - Charles Talar (4,5 %) - Bernard Brochand (2,9 %) - Alain Cayzac (1,8 %)
La Société anonyme à objet sportif (SAOS) Paris Saint Germain Football devient une Société anonyme sportive professionnelle (SASP).
- Canal+ (98,2 %) - Alain Cayzac (1,8 %)
- Canal+ (100 %)
- Butler Capital Partners (33,33 %) - Colony Capital (33,33 %) - Morgan Stanley (33,33 %)
- Colony Capital (62,5 %) - Morgan Stanley (33,33 %) - Butler Capital Partners (4,17 %)
- Colony Capital (95,83 %) - Butler Capital Partners (4,17 %)
- Colony Capital (98,42 %) - Butler Capital Partners (1,58 %)
- Qatar Sports Investments (70 %) - Colony Capital (29 %) - Butler Capital Partners (1 %)
- 7 décembre 2023 Qatar Sports Investments (100 %)
Depuis le 7 décembre 2023 Qatar Sports Investments (87,5 %)- Arctos Partners (12,5 %)

Dirigeants

Organigramme[209]
Fonction Pays Nom
Président-directeur général Nasser Al-Khelaïfi
Directeur général délégué Vacant
Secrétaire général Victoriano Melero
Conseiller Football Luís Campos
Directeur adjoint du football professionnel Olivier Gagne
Président de l'association Benoît Rousseau
Directeur billetterie Nicolas Arndt
Directeur des systèmes d'information Boris Serapian
Directeur de la sécurité Michel Besnard
Directeur du merchandising Fabien Allègre
Directeur sponsoring Marc Armstrong
Directeur Digital adjoint Anthony Baca
Liste des présidents du Paris Saint-Germain[210]
Rang Pays Nom Période Rang Pays Nom Période
1 Pierre-Étienne Guyot 26 juin 1970 - 4 juin 1971 10 Pierre Blayau 2 mai 2005 - 20 juin 2006
2 Guy Crescent 4 juin 1971 - 17 décembre 1971 11 Alain Cayzac 20 juin 2006 - 21 avril 2008
3 Henri Patrelle 17 décembre 1971 - 9 juin 1974 12 Simon Tahar (Intérim) 23 avril 2008 - 27 mai 2008
4 Daniel Hechter 9 juin 1974 - 6 janvier 1978 13 Charles Villeneuve 27 mai 2008 - 3 février 2009
5 Francis Borelli 9 janvier 1978 - 31 mai 1991 14 Sébastien Bazin (Intérim) 3 février 2009 - 9 septembre 2009
6 Michel Denisot 31 mai 1991 - 11 mai 1998 15 Robin Leproux 9 septembre 2009 - 13 juillet 2011
7 Charles Biétry 11 mai 1998 - 21 décembre 1998 16 Benoît Rousseau (Intérim) 13 juillet 2011 - 4 novembre 2011
8 Laurent Perpère 22 décembre 1998 - 5 juin 2003 17 Nasser Al-Khelaïfi depuis le 4 novembre 2011
9 Francis Graille 5 juin 2003 - 2 mai 2005

Le premier président du Stade Saint-Germain fut Félix Boyer (1904). Entre cette première présidence et l'arrivée au poste présidentiel d'Henri Patrelle (1958), aucun nom ne peut être clairement cité, à part celui de Georges Aubry (président en 1921), faute de sources. Pris par ses fonctions à la Fédération française de football dont il était l'un des vice-présidents, Henri Patrelle abandonna provisoirement sa présidence à M. Dour (1962-1963) puis à Roger Legigand (1963-1964) avant de reprendre son poste de 1964 à 1970. C'est Patrelle qui négocie l'union avec le Paris FC aboutissant à la création du Paris Saint-Germain Football Club.

Le 26 juin 1970, l'assemblée générale extraordinaire du club porte un trio à la tête du PSG : Pierre-Étienne Guyot (président virtuel), Guy Crescent (vice-président, administratif) et Henri Patrelle (vice-président, sportif). Le 4 juin 1971, Guy Crescent devient président tandis que Henri Patrelle est désigné vice-président. Nouvelle modification à la tête du club avant le divorce de mai 1972 avec le retour d'Henri Patrelle au poste de président à partir du 17 décembre 1971.

Le PSG reçoit l'appui du couturier Daniel Hechter en mai 1973. Ce dernier s'entoure de plusieurs amis issus du monde de l'Industrie du spectacle, parmi lesquels se trouve Charles Talar, qui sera nommé vice-président du PSG en 1974 et qui le restera pendant plus de 30 ans. Hechter devient le président du comité de gestion le 15 juin 1973, mais Henri Patrelle conserve la présidence. Les rapports entre les deux hommes sont houleux. Patrelle quitte le club au lendemain du retour en Division 1, le 9 juin 1974[211], laissant à Daniel Hechter le poste de président. Il le reste jusqu'au 6 janvier 1978, jour de sa démission à la suite du scandale de la double billetterie du Parc des Princes. Il est remplacé trois jours plus tard par l'un des vice-présidents de son équipe, Francis Borelli. Le souriant président Borelli, arrivé au club en 1973 comme dirigeant puis vice-président, reste en poste durant treize saisons et demi avant de transmettre le relais au groupe Canal+ le 31 mai 1991.

Michel Denisot, président du PSG de 1991 à 1998, sous l'ère Canal+.

La chaîne cryptée assure la direction du PSG jusqu'au 20 juin 2006. Pierre Lescure était le président de la SAOS, devenue SASP en 2001, de 1991 à 2002, année de son licenciement du Groupe Canal+. Xavier Couture puis Bertrand Meheut, nouveaux patrons de Canal, lui succèdent à la présidence du conseil d'administration du PSG. Bernard Brochand, membre du comité de gestion du club dès 1971 puis vice-président à partir de janvier 1978, fut quant à lui le président de l'Association PSG de 1991 à 2001. Mais pendant l'ère Canal+, le club a réellement été dirigé d'abord par l'intermédiaire de présidents-délégués : Michel Denisot (31 mai 1991 - 11 mai 1998), Charles Biétry (11 mai 1998 - 21 décembre 1998), Laurent Perpère (22 décembre 1998 - 5 juin 2003), puis par un président-directeur général : Francis Graille (5 juin 2003 - 2 mai 2005) et enfin par un président bénévole du conseil de surveillance : Pierre Blayau (2 mai 2005 - 20 juin 2006), en duo avec Jean-François Meaudre, président du directoire. Parmi les dirigeants emblématiques de cette époque, on peut notamment citer Jean-François Domergue, directeur administratif puis directeur général sur la période allant de juin 1992 à août 2000. Le PSG s'est également beaucoup appuyé sur Jean-Michel Moutier, directeur sportif du club de 1991 à 1997 puis directeur délégué de 1997 à 1998, sous la présidence de Michel Denisot, dont il a été le bras droit. Francis Graille fera revenir Moutier en 2003 en tant que recruteur puis Pierre Blayau le nommera responsable du secteur professionnel (dans un rôle de « super-directeur sportif ») le temps de la saison 2005-2006. Claude Le Roy fut également nommé directeur sportif du club en 1997, mais Charles Biétry, avec qui il est en conflit personnel, l'écartera un an plus tard. Alain Roche commença sa reconversion comme dirigeant sous l'ère Canal+, d'abord nommé responsable du recrutement en octobre 2003, promu par la suite directeur sportif en février 2005, il est rétrogradé 3 mois plus tard en tant que responsable formation et pré-formation.

Canal+ se désengage du PSG en juin 2006 ; Alain Cayzac, administrateur du club depuis 1986, vice-président du PSG à partir des années 1990 et président de l'Association PSG depuis 2001, est nommé président du conseil de surveillance le 20 juin 2006. Celui-ci devient président-directeur général quelques semaines plus tard à la suite de la modification des statuts décidée le 30 août 2006 afin de remettre en place un conseil d'administration. Cayzac promut Alain Roche au poste de directeur délégué aux questions sportives (jusqu'en 2007), avant de le nommer directeur du recrutement (il le restera jusqu'au 21 août 2012) dans un rôle proche de celui de directeur sportif. Les deux saisons suivantes sont compliquées pour le PSG, avec notamment l'affaire PSG - Hapoël Tel Aviv et des résultats décevants en championnat. Alain Cayzac démissionne le 21 avril 2008, à quatre journées de la fin, alors que le PSG est en position de relégable[212]. Il est provisoirement remplacé par le président de l'Association PSG, Simon Tahar (alors en poste depuis 2006), le 23 avril 2008, auquel succède Charles Villeneuve[213], ancien directeur du service des sports chez TF1, nommé président-directeur général le 27 mai 2008, quelques jours après le maintien en Ligue 1 acquis lors à la dernière journée. Charles Villeneuve est remplacé par Sébastien Bazin le 3 février 2009 à la suite d'une crise liée à la gouvernance du club. Bazin accepte le poste en précisant d'emblée qu'il n'est pas « dirigeant » du club, faute de temps, et qu'il n'est donc que président non exécutif par intérim[214]. Philippe Boindrieux, jusque-là directeur général adjoint depuis octobre 2006, est nommé directeur général délégué temporaire pour diriger le club dans l'attente de la nomination du titulaire du poste. Le 9 septembre 2009, Robin Leproux devient le nouveau président du PSG. Dans les faits, la SASP Paris Saint-Germain Football a changé de gouvernance à cette date-là, optant pour une administration par directoire et conseil de surveillance, dont les présidents sont respectivement Robin Leproux et Sébastien Bazin. Philippe Boindrieux devient quant à lui vice-président du directoire.

Nasser Al-Khelaïfi, président actuel du PSG.

Le 13 juillet 2011, à la suite du changement d'actionnaire et de l'arrivée successive de Leonardo en tant que directeur sportif dans un rôle de « manager général à l'anglaise », avec les pleins pouvoirs sportifs, Robin Leproux est révoqué par le nouveau conseil de surveillance du club[215]. Benoît Rousseau, ancien directeur financier du club de 1996 à 1998, est nommé président par intérim jusqu'au 4 novembre 2011. A cette date-là, à la suite d'un changement de statut actant le retour au conseil d'administration, Jean-Claude Blanc est nommé directeur général délégué, tandis que Nasser Al-Khelaïfi, jusque-là président du conseil de surveillance (où il avait succédé à Sébastien Bazin au moment du rachat du club), devient président-directeur général[216]. Benoît Rousseau a, quant à lui, repris les rênes de l'Association PSG le 13 décembre 2012, succédant à Simon Tahar. Leonardo démissionne le 10 juillet 2013 à la suite de sa suspension de 13 mois pour un coup d'épaule contre un arbitre. Il n'est pas remplacé et c'est Olivier Létang, son adjoint depuis le 17 septembre 2012, qui prend en charge le secteur sportif tout en conservant cependant sa qualité de « directeur sportif adjoint ». Il ne sera qu'officiellement promu directeur sportif le 7 octobre 2016. Mais ses reponsabilités diminuent avec l'arrivée de Patrick Kluivert au poste de « directeur du football » en juillet 2016. Cela pousse Létang à démissionner en avril 2017, démission qui prend effet en juin de la même année. Il est remplacé par le Portugais Antero Henrique le 2 juin 2017, qui voit dans le même temps la suppression du poste de Patrick Kluivert 7 jours plus tard. Assisté par le néo-retraité Maxwell, devenu coordinateur sportif du PSG, il contribue à faire venir Neymar puis Kylian Mbappé lors de son premier mercato. Le duo est remplacé par Leonardo, qui signe là son grand retour dans la capitale française, le 14 juin 2019. Ce dernier choisit pour adjoint l'Italien Angelo Castellazzi qui était présent dans le staff technique du PSG d'octobre 2011 à octobre 2013. Leonardo est limogé le soir du dernier match de la saison 2021-2022. Son poste de directeur sportif est supprimé et ses fonctions sont désormais assumées par Luís Campos qui a été nommé conseiller football le 10 juin 2022. La presse indique également que Antero Henrique, officiellement directeur sportif de la Ligue du Qatar, est officieusement de retour pour aider le PSG lors des périodes de mercato.

Le président al-Khelaïfi mène une politique inédite pour le club parisien en recrutant un certain nombre de « stars », comme Zlatan Ibrahimović ou Thiago Silva, pour augmenter la popularité du club à l'étranger, mais aussi les résultats sportifs aussi bien sur le plan national qu'européen. Aussi, grâce aux moyens financiers du Qatar et les rénovations faites au Parc des Princes, Al-Khelaïfi fait du PSG le quatrième club le plus riche du monde en 2015 avec près de 500 millions de recettes, un niveau jamais atteint par un club français[217]. Il est aussi le président le plus titré dans l'histoire du club avec vingt-sept trophées dont sept championnats à son actif depuis 2011 et est jugé comme la septième personne la plus influente du football mondial selon le très influent média ESPN[218]. Le 18 mai 2020, le magazine France Football publie le Top 50 des personnalités les plus influentes du football mondial, dont Nasser Al-Khelaïfi prend la tête[219].

Entraîneurs

Longévité et bilan des entraîneurs du Paris Saint-Germain[220]
Rang Pays Nom Matchs %. victoires V - N - D Période au club Titres
1 Luis Fernandez 244 51,23 % 125 61 58 juil. 1994 – juin 1996 3 déc. 2000 – 1er juin 2003 4
2 Georges Peyroche 211 47,39 % 100 46 65 30 oct. 1979 – 30 juin 1983 6 avril 1984 – 4 avril 1985 2
3 Laurent Blanc 173 72,83 % 126 31 16 25 juin 2013 – 27 juin 2016 11
4 Artur Jorge 167 50,30 % 84 53 30 10 juin 1991 – 30 juin 1994 12 oct. 1998 – 13 mars 1999 2
5 Just Fontaine 137 43,80 % 60 37 40 juil. 1973 – juin 1976 0

Le premier entraîneur de l'histoire du club était Pierre Phelipon, déjà à la tête du Stade saint-germanois au moment de la fusion avec le Paris Football Club en 1970. À la suite de la scission du club en 1972, Robert Vicot, entraîneur de l'équipe réserve la saison précédente, se retrouve aux commandes de ce qui est désormais l'équipe première de l'entité "Paris Saint-Germain". En juin 1973, Just Fontaine est officiellement nommé directeur technique par le président du comité de gestion Daniel Hechter. Officiant en réalité comme entraîneur, il fait monter le PSG en 1re division dès sa première saison au club. C'est sous la présidence d'Hechter que Paris choisit pour la première fois un entraîneur étranger : Velibor Vasović en 1976. Mais il ne finit pas sa première saison et dès lors le PSG tatonne : Ilija Pantelić, Jean-Michel Larqué et Pierre Alonzo se cassent tour à tour les dents entre mai 1977 et novembre 1978. Velibor Vasović revient en novembre 1978 mais démissionne un an plus tard à la suite de la pression qu’il subit depuis plusieurs mois de la part de l’UNECATEF. Après un court intérim du duo Camille Choquier/Pierre Alonzo, Georges Peyroche succède à Vasović en novembre 1979 et devient entraîneur du Paris Saint-Germain. À son palmarès d'entraîneur, il compte les premiers titres majeurs de l'histoire du club, une première coupe de France en 1982 et une deuxième en 1983. Peyroche quittera le club à l'issue de ce dernier succès mais reviendra quelques mois plus tard à la suite de l'échec de Lucien Leduc. Cependant, son retour est un fiasco et il est provisoirement remplacé par Christian Coste au printemps 1985.

En juillet 1985, le président Francis Borelli nomme Gérard Houllier à la tête du club parisien. Dès sa première année à Paris, il devient champion de France 1986, ce qui est le premier titre de champion de France de la jeune histoire du PSG. La suite est plus délicate et il est écarté à l'issue de la saison 1987-1988 malgré une prise de recul au cours de celle-ci au profit d'Erick Mombaerts. Tomislav Ivić succède au tandem Mombaerts/Houllier en juillet 1988. Il y obtient de bons résultats dès son arrivée, le club parisien terminant à la deuxième place du championnat, à trois points du champion marseillais. Mais après une deuxième saison plus décevante, Henri Michel le remplace en 1990.

L'entraîneur portugais Artur Jorge, vainqueur de la coupe d'Europe des Clubs Champions 1987 avec le FC Porto, rejoint le Paris Saint-Germain à la suite du rachat du club par Canal+ en 1991. Il y remporte le championnat de France 1994. Avant cela, il gagne une coupe de France en 1993. Sur un plan européen, il décroche deux demi-finales, une en Coupe UEFA 1993 et l'autre en Coupe des coupes 1994. Sa carrière d'entraîneur au sein du club ne fut pas des plus tranquilles, écarté une première fois en 1994 à cause de son style de jeu jugé trop défensif, l'actionnaire Canal+ l'a à nouveau embauché en octobre 1998 puis remercié en mars 1999[221].

Luis Fernandez, joueur emblématique du PSG entre 1978 et 1986, permet au club de la capitale de gagner le premier trophée européen de son histoire, la Coupe des coupes 1996. En 1994, il est nommé entraîneur du club et dès sa première saison, il gagne les deux coupes nationales (Coupe de France et Coupe de la Ligue) et devient demi-finaliste de la Ligue des champions. À la suite d'une valse des entraîneurs en l'espace de deux ans et demi (Alain Giresse, Artur Jorge et Philippe Bergeroo entre 1998 et 2000), Fernandez reviendra sur le banc parisien en décembre 2000, mais sans grand succès[222].

En 1996-1997, Ricardo, également joueur emblématique du PSG entre 1991 et 1995 et Joël Bats, gardien emblématique du PSG entre 1985 et 1992, mènent, pour leur première saison en tant qu'entraîneurs, le Paris Saint Germain en finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes et finissent deuxième du championnat à la dernière minute de la dernière journée. Cette deuxième place offre à Paris un tour préliminaire de Ligue des champions. La deuxième saison de Ricardo et Bats à la tête du club parisien est encore plus poussive. Leur équipe est éliminée dès les phases de poule en Ligue des champions, mais gagne les deux coupes nationales (Coupe de la Ligue et Coupe de France)[223]. Le duo n'est ensuite pas reconduit par le nouveau président Charles Biétry.

À eux deux, Luis Fernandez et Laurent Blanc comptent 16 trophées à leur palmarès avec le PSG.

Vahid Halilhodžić, qui a joué au club en 1986-1987, rejoint le Paris Saint-Germain en tant qu'entraîneur à l'été 2003. Le club de la capitale réalise alors une excellente saison (victoire en Coupe de France, deuxième du championnat). Lors de la saison suivante, les résultats du club seront moins bons, dont notamment une élimination prématurée en phase de poules de Ligue des champions et « Coach Vahid » sera limogé en février 2005[224]. Il est remplacé par un autre ancien joueur du club : Laurent Fournier. Le jeu proposé par celui-ci est intéressant et les résultats du début de saison 2005/06 sont bons. Mais le président Blayau est insatisfait et renvoie Fournier pendant la trêve hivernale au profit de Guy Lacombe. Dès lors les résultats plongent, le nombre de victoires en Ligue 1 est faible malgré la victoire en Coupe de France face à l'OM.

Paul Le Guen arrive dans un contexte critique en janvier 2007. Fort de son passage réussis à la tête de l'Olympique lyonnais, où il décroche 3 titres de Champions de France, l'ancien joueur parisien (de 1991 à 1998) fait son retour dans la capitale française en tant qu'entraîneur. Venu pour redresser un PSG en situation plus que délicate en Ligue 1, les espoirs sont immenses. Mais ses deux premières saisons sont très décevantes et le club passe tout son temps en bas du classement. Paris frise même la relégation en 2008 mais se maintient finalement lors de la dernière journée. Le Guen est malgré tout conforté à son poste par le nouveau président Charles Villeneuve. En désaccord avec une partie du staff et sa direction, il finit par quitter le PSG à la fin de la saison 2008-2009. Pour le remplacer, c'est un autre ancien joueur parisien des années 1990 qui est choisi : Antoine Kombouaré. Ce dernier arrive de Valenciennes à l'été 2009[225]. Sa première saison est moyenne en championnat (13e), mais le club remporte une nouvelle Coupe de France contre Monaco[226]. La saison 2010-2011 est plus réussie avec une 4e place en championnat (meilleur classement du PSG depuis sept ans)[227] et une nouvelle finale de Coupe de France cette fois-ci perdue contre Lille[228]. Alors que Kombouaré entamait remarquablement sa troisième saison avec un titre de champion d'automne, il est limogé en décembre 2011 par les nouveaux dirigeants qataris du PSG[229].

Le , Carlo Ancelotti succède à Antoine Kombouaré[230]. La saison 2011-2012 est une grande réussite, même si le PSG ne remporte finalement pas le championnat au détriment de Montpellier. Le club parisien termine en dauphin et se qualifie pour la prochaine Ligue des champions[231]. La saison suivante, le Paris SG termine quart de finaliste de la plus prestigieuse des compétitions européennes, éliminé par le FC Barcelone sans perdre (2-2, 1-1) et remporte pour la troisième fois de son histoire le championnat de France[232] après sa victoire à Lyon 1-0 (but de Jérémy Ménez).

Malgré ce titre de champion, Carlo Ancelotti décide de quitter le club à la fin de la saison pour rejoindre le Real Madrid[233]. Laurent Blanc, l'ex-international tricolore, prend sa succession à partir de la saison 2013-2014[234]. Il gagne dès sa première saison le doublé championnat et coupe de la Ligue contre l'Olympique lyonnais (2-1)[235] et emmène le PSG, comme son prédécesseur, en quarts de finale de Ligue des champions[236]. La saison suivante est historique puisque l'entraîneur tricolore réalise le quadruplé inédit en France[237] en remportant le championnat, les deux coupes et le Trophée des champions en début de saison. Cependant, le PSG n'arrive toujours pas à atteindre le dernier carré de la Ligue des champions, éliminé contre le FC Barcelone (5-1 au score cumulé)[238]. Pendant la saison 2015/2016, son équipe améliore la performance nationale de l'année précédente : nouveau quadruplé et records de points en Ligue 1 (96) et de différence de buts (+83). Mais il échoue à nouveau en Europe (élimination en quarts contre Manchester City). Statistiquement, Laurent Blanc est l'entraineur qui obtient les meilleurs résultats dans l'histoire du club avec un pourcentage de victoires de soixante-treize pour cent et un ratio de défaites de neuf pour cent en ayant dirigé plus de cent quarante-deux matchs, soit le quatrième entraîneur avec la plus grande longévité. Il est l'entraîneur le plus titré de l'histoire du PSG.

En juin 2016, Laurent Blanc est remercié par la direction qui lui offre une indemnité polémique de 22 millions d'euros[239]. Il est remplacé par l'Espagnol Unai Emery à la suite de mauvais résultats en Ligue des champions. Sa première saison au club est jugée décevante[240], de par la perte du titre de champion de France, mais également par une élimination en huitièmes de finale en Coupe d'Europe face au FC Barcelone en ayant pourtant remporté le match aller 4-0. Il est cependant maintenu à son poste la saison suivante. Mais malgré la reconquête du titre, le PSG se fera à nouveau éliminer dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, cette fois-ci face au Real Madrid (alors double tenant du titre et futur vainqueur de la compétition).

Face à ce bilan, le contrat de Unai Emery n'est pas prolongé et l'Espagnol est remplacé par l'Allemand Thomas Tuchel[241]. Ses débuts en Ligue 1 sont exceptionnels, avec un record de 14 victoires consécutives pour ses 14 premiers matchs. Mais cela est plus compliqué en Ligue des Champions où son équipe frôle l'élimination au soir de la 4e journée de phase de groupes. La première place du groupe est finalement obtenue. Pour les huitièmes de finale aller de Ligue des champions, Tuchel donne une leçon tactique sur la pelouse d'Old Trafford avec à la clé une victoire nette 2-0. Mais au match retour, son équipe sombre et Manchester United réalise un Comeback qui élimine le PSG. Tuchel est malgré tout conservé et la première partie de saison suivante est très bonne sur le plan comptable, mais le fond de jeu de l'entraîneur allemand est décrié par la presse et les supporters. Il offre au club un 4e quadruplé national et mène ses hommes jusqu'à la finale de Ligue des champions face au Bayern Munich (défaite 1-0) lors du Final 8 à Lisbonne. Thomas Tuchel devient le premier entraîneur de l'histoire du PSG à atteindre ce stade de la compétition. Lors de la saison 2020/21, face à des résultats en Ligue 1 jugés insuffisants, associés aux difficultés connues en phase de groupes de Ligue des Champions, décision est prise de licencier Thomas Tuchel le 29 décembre 2020[242]. Tuchel quitte la Ligue 1 avec le pourcentage de victoires le plus élevé de l'histoire du championnat ainsi que le record de points par match (co-détenu avec son prédécesseur Unai Emery).

Il est remplacé 4 jours plus tard par le technicien argentin Mauricio Pochettino qui retrouve le club de la capitale plus de 17 ans après l'avoir quitté comme joueur[243]. C'est la deuxième fois sous l'ère QSI qu'un changement d'entraîneur a lieu en cours de saison. Son équipe réalise une démonstration de force historique au Camp Nou (victoire 1-4 face à Barcelone), puis se venge du Bayern Munich en quart de finale. Le PSG atteint les demi-finales de la Ligue des Champions mais s'incline deux fois face à Manchester City FC. Sous sa houlette, le club parisien remporta la Coupe de France mais terminera seulement 2e de Ligue 1. La campagne européenne de la saison suivante est décevante, les Parisiens sont éliminés dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions (face au Real Madrid) après un scénario catastrophe au match retour. Les résultats sur la scène nationale sont également poussifs malgré la débauche de moyens au mercato 2021 et le recrutement de nombreuses stars et légendes du football. Le PSG est tout de même sacré Champion de France pour la dixième fois de son histoire (co-record avec l'ASSE).

C'est donc après une saison en deçà des espérances que le Paris Saint-Germain annonce le 5 juillet 2022 la rupture du contrat de Mauricio Pochettino. Un peu plus tard dans la même journée, le club présente à la presse Christophe Galtier en provenance de l'OGC Nice[244]. Mais l'après Coupe du monde est très difficile et la deuxième partie de saison provoquera le départ de Galtier un an jour pour jour après son arrivée et une Ligue 1 gagnée dans la douleur. Il est immédiatement remplacé par Luis Enrique, ancien sélectionneur de La Roja et vainqueur de la Ligue des Champions avec le FC Barcelone en 2015. Ce choix est en partie dû au fait que Lucho est un adepte inconditionnel d'un jeu collectif très offensif. La direction souhaite tourner la page après des dernières saisons peu reluisantes dans le jeu proposé malgré un effectif construit autour des meilleurs attaquants de la planète[245].

Entraineurs du Paris Saint-Germain[246]
Rang Pays Nom Période Rang Pays Nom Période
1 Pierre Phelipon 1970-1972 20 Artur Jorge 1991-1994
2 Robert Vicot 1972-1973 21 Luis Fernandez 1994-1996
3 Just Fontaine & Robert Vicot 1973 - 9 sept. 1975 22 Ricardo Gomes & Joël Bats 1996-1998
4 Just Fontaine 9 sept. 1975 - 1976 23 Alain Giresse juillet 1998 - 8 oct. 1998
5 Velibor Vasović 1976 - 22 mai 1977 24 Artur Jorge 12 oct. 1998 - 13 mars 1999
6 Ilija Pantelić & Pierre Alonzo (Intérim) 22 mai 1977 - juin 1977 25 Philippe Bergeroo 13 mars 1999 - 3 déc. 2000
7 Jean-Michel Larqué 1977 - 23 août 1978 26 Luis Fernandez 3 déc. 2000 - 2003
8 Pierre Alonzo 23 août 1978 - 1er nov. 1978 27 Vahid Halilhodžić 2003 - 8 fév. 2005
9 Velibor Vasović 4 nov. 1978 - 6 oct. 1979 28 Laurent Fournier 9 fév. 2005 - 27 déc. 2005
10 Camille Choquier & Pierre Alonzo (Intérim) 7 oct. 1979 - 30 oct. 1979 29 Guy Lacombe 27 déc. 2005 - 15 janv. 2007
11 Georges Peyroche 30 oct. 1979 - 1983 30 Paul Le Guen 15 janv. 2007 - 2009
12 Lucien Leduc 1983 - 6 avril 1984 31 Antoine Kombouaré 2009 - 30 déc. 2011
13 Georges Peyroche 6 avril 1984 - 4 avril 1985 32 Carlo Ancelotti 30 déc. 2011 - 2013
14 Christian Coste (Intérim) 4 avril 1985 - juin 1985 33 Laurent Blanc 2013-2016
15 Gérard Houllier 1985 - 25 oct. 1987 34 Unai Emery 2016-2018
16 Erick Mombaerts 25 oct. 1987 - janv. 1988 35 Thomas Tuchel 2018 - 29 déc. 2020
17 Erick Mombaerts & Gérard Houllier janv. 1988 - juin 1988 36 Mauricio Pochettino 2 janv. 2021 - 2022
18 Tomislav Ivić 1988-1990 37 Christophe Galtier 2022-2023
19 Henri Michel 1990-1991 38 Luis Enrique depuis le 5 juillet 2023

Joueurs emblématiques

Joueurs les plus capés du Paris Saint-Germain
Rang Pays Nom Matchs Période
1 Marquinhos 438 depuis 2013
2 Jean-Marc Pilorget 435 1975 - 1987 1988 – 1989
3 Marco Verratti 416 2012-2023
4 Sylvain Armand 380 2004-2013
5 Safet Sušić 344 1982-1991
- Paul Le Guen 344 1991-1998
7 Bernard Lama 318 1992-1997 1998-2000
8 Thiago Silva 315 2012-2020
9 Mustapha Dahleb 310 1974-1984
10 Kylian Mbappé 303 depuis 2017
Meilleurs buteurs du Paris Saint-Germain
Rang Pays Nom Buts Période
1 Kylian Mbappé 255 depuis 2017
2 Edinson Cavani 200 2013-2020
3 Zlatan Ibrahimović 156 2012-2016
4 Neymar 118 2017-2023
5 Pauleta 109 2003-2008
6 Dominique Rocheteau 100 1980-1987
7 Mustapha Dahleb 98 1974-1984
8 François M'Pelé 95 1973-1979
9 Ángel Di María 92 2015-2022
10 Safet Sušić 85 1982-1991

Capitaine de l'équipe de France, le défenseur Jean Djorkaeff rejoint le PSG dès juin 1970. Il est capitaine pendant deux saisons avant d'assister au divorce du club en mai 1972. Outre les 16 sélections en équipe de France[247] de Tchouki entre 1970 et 1972, le défenseur Jean-Paul Rostagni connaît 6 sélections[248] lors de son passage au PSG.

Sous la présidence de Daniel Hechter (1974-1978), l'attaquant international algérien Mustapha Dahleb est recruté à Sedan en 1974 pour 1,35 million de francs, montant record pour un transfert en France à l'époque[249]. Avec 85 buts inscrits en Ligue 1 de 1974 à 1984, troisième meilleur buteur de l'histoire du club en championnat (sixième meilleur buteur toutes compétitions confondues avec 98 buts[250]), « Moumous » anima l'attaque parisienne aux côtés du milieu de terrain international français Jean-Pierre Dogliani et de l'attaquant international congolais François M'Pelé. Dogliani, qui désirait absolument évoluer sous la direction de Just Fontaine finança en partie son transfert. M'Pelé marqua 95 buts[251] toutes compétitions confondues, entre 1973 et 1978. Le Goleador argentin Carlos Bianchi rejoint le club en 1977 et y passe deux saisons au cours desquelles il inscrit 71 buts avec deux trophées du meilleur buteur de D1 à la clé. Lors de la saison 1977-1978, il marque 37 buts en 38 matchs de championnat[252].

Meilleurs passeurs du Paris Saint-Germain[253]
Rang Pays Nom Passes Période
1 Ángel Di María 112 2015-2022
2 Safet Sušić 103 1982-1991
3 Kylian Mbappé 95 depuis 2017
4 Mustapha Dahleb 80 1974-1984
5 Neymar 70 2017-2023
6 Marco Verratti 56 2012-2023
- Javier Pastore 56 2011-2018
8 Zlatan Ibrahimović 53 2012-2016
9 Jérôme Rothen 52 2004-2009 2010
10 Lucas Moura 45 2013-2018

Sous la présidence de Francis Borelli, Dominique Baratelli, Luis Fernandez, Dominique Bathenay, Nabatingue Toko, Dominique Rocheteau, Ivica Surjak, puis Safet Sušić, Joël Bats et Gabriel Calderón sont les principaux joueurs du club. Ils sont tous des cadres de leur sélection nationale. Les gardiens Baratelli et Bats furent ainsi les portiers de l'équipe de France, tandis que Bathenay, Fernandez et surtout Rocheteau en furent des joueurs emblématiques. Luis Fernandez, qui achève sa formation au club, quitte le PSG après le titre de champion de France de 1986, recruté à grands frais par le rival du Matra Racing. Luis reviendra plus tard au PSG en tant qu'entraîneur. L'ex-stéphanois Bathenay rejoint le club en 1978 et devient le chef de la défense parisienne et le capitaine de l'équipe jusqu'en 1985. Mais c'est en 1980 que le club réussit son transfert le plus tonitruant en recrutant l'autre idole du football français (après Michel Platini), l'« Ange Vert » Dominique Rocheteau, meilleur attaquant français de l'époque. Il marquera 100 buts sous le maillot du PSG, s'inscrivant de façon indélébile dans l'histoire du club[254]. Outre ces cadres de l'équipe de France, citons également le milieu défensif Jean-Claude Lemoult (1976-1986) et le défenseur Jean-Marc Pilorget (435 matchs[255] disputés avec le PSG ; record du genre). Lemoult a connu deux[256] sélections en équipe de France tandis que la carrière internationale de Pilorget fut brisée par un accident de la route qui faillit lui coûter la vie le 18 décembre 1983[257]. Parmi les autres internationaux français de l'ère Borelli, citons Christian Perez (17 sélections lors de son passage au PSG[258]), Fabrice Poullain (10[259]), Daniel Xuereb (4[260]), Amara Simba (3[261]), Michel Bibard (3[262]), William Ayache (3[263]), Yvon Le Roux (3[264]), Jocelyn Angloma (2[265]), Philippe Jeannol (1[266]) et Alain Couriol (1[267]).

Dominique Rocheteau est le premier joueur à avoir inscrit 100 buts sous le maillot parisien.

Concernant les meilleurs joueurs étrangers de la présidence Borelli, Safet Sušić s'impose comme le plus emblématique. Jamais blessé, jamais suspendu, ce milieu de terrain offensif international yougoslave marque 85 buts et délivre 103 passes décisives (record du genre au PSG) entre 1982 et 1991. Il est écarté de l'effectif à la suite de la reprise du club par Canal+. Derrière Safet, l'international tchadien Nabatingue Toko, l'international yougoslave Ivica Surjak, qui délivre notamment les deux passes décisives lors de la finale de la Coupe de France 1982, et l'international argentin Gabriel Calderón, méritent une mention spéciale. Outre ces quatre joueurs, citons d'autres joueurs étrangers ayant été sélectionnés lors de matches internationaux lorsqu'ils jouaient au PSG : les Algériens Salah Assad et Liazid Sandjak, le Yougoslave Zlatko Vujović et les Sénégalais Jules Bocandé, Saar Boubacar et Oumar Sène.

Avec l'arrivée de Canal+ à la tête du club en 1991, de nombreux joueurs de premier plan signent au club : les internationaux français Laurent Fournier, David Ginola et Paul Le Guen et les internationaux brésiliens Ricardo et Valdo sont ainsi recrutés dès 1991 et rejoignent notamment l'international français Daniel Bravo (joueur du club depuis 1989) et Antoine Kombouaré (joueur du club depuis 1990), principaux joueurs à connaître la fin de l'ère Borelli et le début de l'ère Canal. Joël Bats effectue également une saison pendant que Canal + possède le club, mais il se retire en 1992 et est remplacé par Bernard Lama, qui devient dans la foulée le gardien de buts de l'équipe de France. Lama fait partie d'une deuxième vague d'arrivées comprenant également les internationaux français Vincent Guérin et Alain Roche et l'international libérien George Weah. Raí, capitaine de l'équipe du Brésil, arrive en 1993. La quasi-totalité de ces joueurs forment l'ossature de l'équipe jusqu'en 1998. D'autres joueurs viennent compléter l'effectif comme les internationaux français Youri Djorkaeff (1995-1996), Bruno N'Gotty (1995-1998) et Patrice Loko (1995-1998), l'international brésilien Leonardo (1996-1997) et l'international italien Marco Simone (1997-1999) notamment.

Pauleta, icône du club dans les années 2000.

Après la présidence de Michel Denisot, le recrutement du club devient plus décousu mais comprend quelques joueurs notables du championnat de France tels le meilleur joueur du championnat en 1999 Ali Benarbia (1999-2001), le buteur portugais, meilleur joueur du championnat en 2002 et 2003 Pauleta (2003-2008), qui devient en 2007 le meilleur buteur de l'histoire du PSG, le défenseur international colombien Mario Yepes (2004-2008) et les néo-internationaux français Laurent Robert (1999-2001), Frédéric Déhu (2000-2004), Jérôme Rothen (2004-2010), Sylvain Armand (2004-2013) qui deviendra le deuxième joueur ayant porté le plus de fois le maillot du PSG, Lionel Letizi (2000-2006) mais c'est le gardien remplaçant Jérôme Alonzo (2001-2008) qui restera dans le cœur des supporters. Puis d'autres joueurs comme Jérôme Leroy (2002-2003) formé au PSG qui est de retour au club de la capitale, l'international nigérian Jay-Jay Okocha (1998-2002), les internationaux argentins Mauricio Pochettino (2001-2003), Gabriel Heinze (2001-2004) et Juan Pablo Sorin (2003-2004), l'espoir espagnol Mikel Arteta (2001-2002) ou l'international brésilien Ronaldinho (2001-2003). Le cas de l'international français Nicolas Anelka est légèrement différent. Formé au club, il quitte le PSG en 1997 pour rejoindre Arsenal FC. À la recherche d'une politique recentrée sur l'Île-de-France en 2000, le club rachète l'attaquant originaire de Trappes alors en contrat au Real Madrid pour la somme record alors de 33,2 millions d'euros, mais ce retour est un échec, le joueur n'arrivant jamais à s'imposer, il le quitte à nouveau au bout d'un an et demi.

En 2006, Canal+ vend le club à Colony Capital. Le PSG vit deux premières saisons catastrophiques avec Colony Capital à sa tête (15e et 16e). En 2008, Charles Villeneuve président du club fait un recrutement ambitieux en recrutant deux ex-internationaux français Claude Makélélé (2008-2011) et Ludovic Giuly (2008-2011) ou encore le meilleur buteur et meilleur joueur de Ligue 2 2008 Guillaume Hoarau (2008-2012) qui entrera dans le Top 10 des buteurs du club. Robin Leproux devient président du PSG en 2009 et sa politique est de faire venir des joueurs issus du championnat de France comme Christophe Jallet (2009-2014), Mathieu Bodmer (2010-2013) et surtout le brésilien Nenê (2010-2013), qui entrera également dans le Top 10 des buteurs du PSG en à peine deux ans. Avec des moyens limités sous l'ère Colony, le PSG fait de plus en plus confiance à des joueurs formés au PSG tels Clément Chantôme et Mamadou Sakho, qui sera capitaine à la suite de la retraite de Makélélé.

Zlatan Ibrahimović marque 156 buts durant ses années au club.
Arrivé en provenance du Napoli en 2013, Edinson Cavani devient le meilleur buteur du club en janvier 2018.

En 2011, le fonds d'investissement souverain du Qatar rachète le club et mène une politique de recrutement visant à signer des stars du football afin de gagner, sur un délai de cinq ans, la Ligue des champions. C'est alors que les dirigeants qatariens signent dès la première année la pépite argentine Javier Pastore pour 42 millions d'euros, record du club. L'année suivante le buteur suédois Zlatan Ibrahimović, qui deviendra meilleur buteur du club et le restera jusqu'au 27 janvier 2018, date à laquelle il sera dépassé par Edinson Cavani, s'engage à Paris pour un salaire exorbitant de 15 millions d'euros par an. Il devient l'emblème du « PSG version qatarienne » ce qui permettra d'accroître la popularité du club à l'étranger. Le Brésilien et futur capitaine du PSG Thiago Silva, considéré comme l'un des meilleurs défenseurs du monde, signe également au club[268]. Le Paris Saint-Germain continue sa politique de recrutement de « stars » en signant en 2013 le meilleur buteur de Série A Edinson Cavani pour 63 millions d'euros, somme record en France, puis en 2014 avec le défenseur brésilien David Luiz et enfin en 2015 avec l'attaquant argentin Ángel Di María, vainqueur de la Ligue des champions 2014. D'autres joueurs recrutés à un prix moindre deviennent des éléments-clés du nouveau PSG, comme le Français Blaise Matuidi, les jeunes prodiges italien Marco Verratti et brésilien Marquinhos ou les expérimentés Maxwell et Thiago Motta.

Joueurs les plus titrés du Paris Saint-Germain[269]
Rang Pays Nom L1 CF CL TC Total Période
1 Marco Verratti 9 3 6 9 27 2012-2023
2 Thiago Silva 7 5 6 5 23 2012-2020
3 Marquinhos 8 5 3 6 22 depuis 2013
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